Faucheurs volontaires : L’INRA soutient-elle ses chercheurs ?

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A voir 3 derniers épisodes, on se met à en douter sérieusement. 1er épisode : la destruction par les Faucheurs Volontaires de 70 pieds de vignes transgéniques à Colmar (recherches menées par l’INRA), le 15 août 2010. Marion Guillou, sa directrice s’exprime dans Les Echos seulement trois jours après ces actes de vandalisme alors que l’INRA est le premier concerné dans l’affaire. Aucune autre prise de parole dans un journal plus grand public, une radio ou une télévision. Comme soutien à la recherche, il y a mieux…
2ème épisode, la manifestation de faucheurs volontaires le 23 mai dernier au sein d’un laboratoire de l’INRA à Angers. Dans ce cas, aucune condamnation, tout juste une réponse bien édulcorée au journal Sciences et pseudo-sciences : la direction de l’INRA déclare « réfléchir à sa position institutionnelle face au mode d’action qu’ont choisi les faucheurs volontaires sur le dossier des OGM » et rappelle qu’ « il est très difficile pour un organisme de recherche de travailler sereinement sur cette technologie et d’en évaluer les bénéfices et risques réels sans être – légitimement – interrogé par la société civile, voire malmené (dans le cas de Colmar). » Plus politiquement correct, tu meurs !
Dernier épisode, le procès de Colmar fin septembre. On y assiste à des dépositions certes scientifiquement irréprochables de la part des responsables de l’institut mais aucun communiqué ne vient soutenir officiellement les faucheurs. Les conflits syndicaux entre Sud Recherche et la CFDT qui se sont clairement exprimés lors du procès n’ont pas dû arranger les choses…
Seuls les chercheurs de l’INRA sont venus manifester devant le palais de justice de Colmar pour protester contre les actions des faucheurs. Là encore, pas un mot de soutien officiel.
La conséquence : les arguments scientifiques s’effacent devant la pression de quelques écologistes (ils étaient quelques dizaines seulement à Angers le 23 mai par exemple !).
C’est d’ailleurs ce que dénoncent les 41 scientifiques suédois qui ont lancé récemment une pétition pour la liberté de recherche sur les OGM.

30 commentaires sur “Faucheurs volontaires : L’INRA soutient-elle ses chercheurs ?

  1. On peut observer le même phénomène d’autocensure au nom des « interrogations légitimes de la société civile » au niveau du HCB : cf le droit de réponse publié sur mon site par C Noiville et JC Pagès suite aux papiers sur la tentative d’éviction de Jeanne Grosclaude par les assoc anti-OGM qu’elle avait critiqué: Le sujet n’est même pas abordé par les présidents de ces organismes qui préfèrent nous assoupir en maniant la langue de bois citoyenne!

    http://imposteurs.over-blog.com/article-reponse-de-christine-noiville-et-jean-christophe-pages-au-sujet-de-l-article-le-regard-severe-port-84985373.html

  2. A mon avis, avant la promotion de Valérie Pécresse, Nike Mamère (NKM) devait regarder par dessus son épaule, pour vérifier sa copie, et lui avait piqué son sifflet pour maintenir l’ordre dans la classe.

  3. « L’INRA soutient-elle ses chercheurs ? » (Non-militants ?)

    En fait il f

    1. Tient elle est bien bonne celle-la : un appuis sur TAB valide le message ?

  4. « L’INRA soutient-elle ses chercheurs ? » (Non-militants ?)

    En fait il faut rester objectif, combien de chercheurs font de la « science objective » et combien ont gardé leur déguisement de militant du Week-End ?

    Voyez la dernière publication sur les abeilles en vogue à l’UNAF. Les auteurs vont décréter avoir « montré » le caractère létal des insecticides de synthèses, pour seulement 10% de mortalité. Quand Noséma Céranae tue 50% de la population infectée en moins d’un mois, dans la même expérience … Étrange conclusion ! Un « chercheur » n’est visiblement de nos jours plus vraiment objectif !

    La direction de l’INRA doit être prise en tenaille entre les « deux tendances » de son effectif de « chercheurs » ….

    Le silence des organes publics de recherche dans cette affaire est assez parlant du manque de courage politique qui règne dans ce pays.

    Mais le syndicalisme agricole n’est pas en reste, à part une ou deux sorties de X. Beulin au printemps dernier, la maison FNSEA reste trop silencieuse sur le sujet des OGM …

    A force de ne rien dire, la population finit par croire les agriculteurs majoritairement anti-OGM !
    Ce qui est loin d’être le cas ….

    A force de « laisser couler », on pense que l’opinion finit par oublier. Mais on ne fait que sauver la face momentanément et on laisse surtout naître une certaine confusion dans l’esprit de la population en général : s’ils ne se « défendent » pas c’est bien que les faucheurs ont raison sur toute la ligne !

    1. Je suis d’accord sur le fond, en l’absence de pression médiatique les fronts progressistes donne l’impression d’être minoritaire et marginal, alors que ce sont eux les marginaux qui veulent imposer le retour aux pratiques du Moyen Age.

      La direction de l’INRA est aussi coincé à cause du fonctionnement en projet de la recherche: pour avoir des financements, il faut passer par la case élus, qui eux ne prennent aucun risque, surtout au niveau local. La recherche agronomique française est en mort clinique, on est absent sur les OGM et l’agriculture de conservation est essentiellement développé par les agriculteurs et les instituts techniques. On est va être sacrément dépourvu dans quelques décennies, ça va faire mal.

    2. Dans la publication sur les abeilles à laquelle vous faites référence, certains paragraphes en effet, les mots sont en contradiction avec les chiffres.
      Les mots sont politiques, idéologiques, les chiffres sont scientifiques, réalistes.

      Quant à la « communication » de la FNSEA, elle résulte probablement de contradictions internes, tous ses membres n’ayant pas les mêmes idées et (ou) intérêts commerciaux, mais aussi de stratégie politique, pertinente ou pas…
      Les groupements de producteurs de produits labellisés, notamment, pensent bien faire en faisant les yeux doux aux consommateurs méfiants en présentant une apparence « traditionnelle », bucolique…

      Les français sont schizophréniques: ils demandent toujours plus de « services publics », mais se méfient de la parole institutionnelle.

      1. « Dans la publication sur les abeilles à laquelle vous faites référence, certains paragraphes en effet, les mots sont en contradiction avec les chiffres. »

        ==>Le dire est très facile, Cultilandes n’a pas les compétences suffisantes pour le démontrer!!!

        1. Cultilandes n’a pas les compétences suffisantes pour le démontrer!!!

          === Si tu commençais par les mettre toi-même sur la table tes compétences au lieu de cionstamment, systématique et exclusivement éructer des insanités en critiquant les compétences et les connaissances des autres y compris et surtout de ceux qui manifestement savent de quoi ils parlent ce qui n’est à l’évidence pas ton cas abruti.

        2. Pour les compétences… les vôtres sont évidentes! Vous n’avez pas à les démontrer…

          Les chiffres ont été cités par La Coupe est Pleine: « caractère létal des insecticides de synthèses, pour seulement 10% de mortalité. Quand Noséma Céranae tue 50% de la population infectée en moins d’un mois, dans la même expérience …  »

          L’interprétation idéologique tend à considérer que 10% de supplément de mortalité due à un produit de synthèse « anthropique » est plus grave que 50% de mortalité « naturelle ».

          1. « Les chiffres ont été cités par La Coupe est Pleine: « caractère létal des insecticides de synthèses, pour seulement 10% de mortalité. »

            ==>Ce n’est que l’interprétation erronée de l’incompétent La Coupe est Pleine. Les auteurs de l’étude n’ont jamais écrit que les insecticides testés provoquait « seulement 10% de mortalité » des abeilles dans leurs expériences!!!
            Les expériences reposaient sur une exposition à des doses sublétales d’insecticides!!!
            « To expose honeybees to sublethal doses of insecticides, the final concentrations were determined so that honeybees absorbed daily an insecticide quantity corresponding to about 1/100 th of the LD 50 . »
            ==>Manifestement incompétent Cultilandes ne s’est pas donner la peine de vérifier les propos de l’incompétent La Coupe est Pleine!!!
            Et la palme d’or de la nullité revient à zigomar qui prétend que ces incompétents notoires « manifestement savent de quoi ils parlent »!!!

        3. En Alsace plusieurs générations d’apiculteurs ont pratiqués l’enfumage de leurs ruches en utilisant comme combustible du tabac souvent fort chargé en nicotine a l’aide de pipes a débit élevé ( on souffle dans l’ appareil et l’on dirige le flux a l’intérieur de la ruche )
          Les ruches étant dans cette région mises dans des ruchers chalets clos c’est tout le local et son contenu d’abeilles qui étaient régulièrement exposés a de bonnes bouffées de nicotine neurotoxique pour les insectes
          Or paradoxalement cette pratique est décrite dans les manuels d’apiculteurs anciens comme bénéfique
          En effet aucun constat de mortalité n’avait été observé si ce n’est que les reines étaient débarrassées des poux qui les parasitaient

          1. La nicotine est une insecticides, les produits incriminés par les écologistes sont des dérivés de nicotine… Mais varroa n’était pas présent avant les années 80, ce produit était peut être efficace contre d’autre parasite, surement pas contre cet acarien.

        4. –> Le dire est très facile, Cultilandes n’a pas les compétences suffisantes pour le démontrer!!!

          Pouvez vous démontrer ce que vous dites à propos de M. Cultilandes?
          Démontrez moi que ce M. n’a pas les compétences pour lire une publication!
          Démontrez moi que vous, vous les avez ces compétences!

          1. « Démontrez moi que ce M. n’a pas les compétences pour lire une publication! »

            ==> Il suffit de lire la phrase suivante de Cultilandes: « L’étude indique clairement que la DL50 est atteinte dès la dose de 0 (zéro) insecticide. »

            ==> Comment daniel traduit-il cette interprétation fantaisiste qui n’apparait pas dans l’étude?

          2. Mes seuls diplômes sont en effet un brevet de technicien agricole et un bac « sciences agronomiques ». Je n’ai pas eu d’autre prétention, j’ai arrêté là mes études.
            Je pourrais me décerner un brevet de savoir vivre pour n’avoir jamais insulté quiconque personnellement, notamment sur ce site. José B. ne peut se targuer de ceci, ni de son sens de l’humour et de la dérision! S’il en était pourvu, il aurait compris mes phrases « L’étude indique clairement que la DL50 est atteinte dès la dose de 0 (zéro) insecticide.
            D’où la conclusion que cet insecticide est vraiment très-très méchant! »

            Cette étude démontre en effet qu’en l’absence totale d’insecticide mais en présence de nosema la mortalité dépasse les 50%, alors que dans la situation inverse elle n’est (de mémoire) que de 10 à 15%.
            Évidemment, me rétorquez vous, la dose d’insecticide était faible: on n’a pas noyé les abeilles dedans, auquel cas la mortalité aurait été de 100%. Si on leur avait fait ingurgiter la dose létale, la mortalité aurait été, aussi, de 50%, comme avec nosema.
            La différence, c’est que les doses d’emploi des insecticides en grandes cultures sont maîtrisées, sauf erreur (surdosage accidentel) ou faute (traitement en plein butinage, produits interdits). La dose choisie, utilisée dans cette expérience correspond elle à une dose rencontrée dans la campagne? Je ne sais pas, mais je parierai qu’elle en est plus proche que la DL50…
            Les doses de nosema, elles, ne sont visiblement pas maîtrisées…. Mais quand on aime (la nature) on ne compte pas!

          3. @cultilandes

            « Évidemment, me rétorquez vous, la dose d’insecticide était faible: on n’a pas noyé les abeilles dedans »

            non, ça c’est juste bon pour les guignols genre gourous des escrolos (ceux qu’ils appellent « experts indépendants ») qui font, par exemple, tremper des cellules dans du glyphosate pur pour prétendre démontrer que le glyphosate est dangereux…. LOL, les autres experts sont un peu moins « agressifs »….

          4. On aurait mis les cellules dans de l’acide acétique pur le résultat aurait été encore plus rapide. Donc le vinaigre est nocif. Donc interdisons le vinaigre. Principe de précaution oblige.

      2. L’incompétent connait tout de même la définition de la DL50: 50% de mortalité!
        L’étude indique clairement que la DL50 est atteinte dès la dose de 0 (zéro) insecticide.
        D’où la conclusion que cet insecticide est vraiment très-très méchant!

        1. Pourquoi répondre au Troll nauséabond le « José Bourrin » ?
          Il sait pertinemment qu’il s’est déjà fait maintes fois claquer le beignet sur ce sujet-la :
          http://www.alerte-environnement.fr/?p=4424
          Mais aussi là :
          http://www.alerte-environnement.fr/?p=4488

          Et sur cette étude même, je lui ai déjà donné tous les détails sur le passage dont je reparle ici :
          http://www.alerte-environnement.fr/?p=4488&cpage=1#comment-30958

          Ryuujin aussi y a passé un mois ! Ce qui ne gène aucunement JoséBourrin de revenir à la charge avec sa rhétorique puante.
          Quelqu’un cherche-t-il la personnification d’un « con » ?
          Parce qu’il y en a un beau spécimen içi !

          1. « Et sur cette étude même, je lui ai déjà donné tous les détails sur le passage dont je reparle ici :
            http://www.alerte-environnement.fr/?p=4488&cpage=1#comment-30958 »

            ==> Ces détails concernent Nosema ceranae et ne peuvent masquer l’interprétation erronée suivante de La Coupe Est Pleine:« caractère létal des insecticides de synthèses, pour seulement 10% de mortalité. »
            Cela se trouve ou dans l’étude??? La Coupe Est Pleine est bien incapable de répondre!!!

          2. « Cela se trouve ou dans l’étude??? »

            Même avec un joli dessin vous êtes tout aussi incapable de suivre la discussion ?

      3. « Les groupements de producteurs de produits labellisés, notamment, pensent bien faire en faisant les yeux doux aux consommateurs méfiants en présentant une apparence « traditionnelle », bucolique… »

        C’est vrai qu’en matière de comm’ mensongère on a aussi notre dose d’expérience en agriculture !
        Je pense que les Escrolos peuvent nous envier certaines légendes bien ancrées dans la société par les agris. Du genre de la viticulture … Les Romains ont introduit la culture de la vigne sur presque tout le territoire Européen. Mais nous français en moins d’un siècle nous avons réussi le tour de magie de faire croire que le vin se fait dans le sol !
        La notion de terroir est une invention purement Française afin de protéger la plus-valu commerciale des bouteilles « made in France » … Le Champagne et le Bourgogne en sont les plus belles illustrations, de notre cultuelle défense du clocher.

        Il est amusant de voir comment mon maïs (plante tropicale importée d’Amérique centrale) qui n’est cultivé aujourd’hui en masse presque uniquement pour satisfaire la demande Espagnole, qui pousse grâce à des engrais et produits phytos fabriqués hors EU, se heurte dans l’amélioration la technique de d’obtention de ses semences aux idéologies Gauloises « hors de mon village rien de bon » ….

  5. Au sujet des poux qui parasitent les reines d’Apis mellifera depuis l’arrivée de varroa et les traitements acaricides effectués pour sauver les colonies en particulier avec l’Amitraze ces parasites ne sont plus observés…
    De même une redoutable maladie des abeilles l’acariose très contagieuse a disparue du paysage grâce a l’utilisation des produits acaricides …
    A contrario l’utilisation de certains acaricides non appropriés comme le coumaphos qui se fixe dans les cires a entrainé certaines déconvenue comme la mortalité de plus de 50% des larves chez les apiculteurs ayant utilisé ce produit pendant plusieures années …
    (Des analyses ont montré que l’on en trouvait meme dans les cires bio du circuit commercial ! )
    D’autres acaricides utilisés par les apiculteurs  » bio  » comme l’acide oxalique provoquent des lésions irrémédiables des tissus profond des abeilles…

    1. Ce qui est aussi extraordinaire en matière d’apiculture BIO, c’est de constater que le Bt y est aussi employé en pulvé directe sur les cadres !
      Mais rien n’empêche ces mêmes défenseurs et pratiquants du BIO de désigner le Maïs Bt (plante à pollen) comme source de l’effondrement des colonies ….

      1. Cela ne veut rien dire, il manque l’explication du mode d’action de l’un et de l’autre!!!

          1. B401 (fausse teigne)
            Vente hors de France uniquement.

             » Fortifie et purifie les colonies durant la pleine saison  »
            Un traitement naturel, extrêmement efficace, contre la fausse teigne.
            Une protection des rayons valable pendant un an.
            Ne laisse aucun résidu toxique dans la cire ou le miel.
            Inoffensif pour les larves d’abeille et les abeilles adultes.

            1. Qu’est-ce que B401 ?

            – B401 est un concentré de Bacillus thuringiensis, un micro-organisme inoffensif pour l’homme et pour l’abeille.

            – B401 est efficace à 100% contre les larves de la fausse teigne (Galleria mellonella).

            – B401 est un produit 100% biologique qui ne laisse aucun résidu dans la cire ou le miel, n’altère pas le goût du miel et respecte l’environnement.

            – B401 assure une protection de longue durée. Une seule application permet de protéger les cadres jusqu’à la saison suivante.

            http://vita-swarm.com/b401.html

  6. Curieusement Swarm indique au sujet du BT401
    « Produit utilisable en Agriculture Biologique conformément au Règlement CEE n°2092/91 modifié du 24 juin 1991. »
    « Vente hors de France uniquement.
    Conséquence de la clause de sauvegarde ?

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