L’écologie profonde bientôt au programme du FN ?

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Le sociologue Erwan Lecœur, spécialiste de l’extrême droite, révèle sur son blog une « surprise de taille » concernant la formation du nouveau bureau politique du Front national : l’arrivée de Laurent Ozon. Peu connu du grand public, cette personnalité est un compagnon de route du Bloc Identitaire, un groupe politique dans la mouvance de la Nouvelle Droite d’Alain de Benoist et qui prône un régionalisme ancré dans les « identités charnelle, historique et civilisationnelle ». Un proche de Marine Le Pen a affirmé que « M. Ozon est au FN depuis peu qu’il aurait rejoint en raison de son parcours intellectuel ». Or son « parcours intellectuel » l’a amené à côtoyer plusieurs figures emblématiques de l’écologisme. En effet, Laurent Ozon est lui-même depuis longtemps un adepte de l’Ecologie profonde, un courant de l’écologisme radical. Il a dirigé entre 1994 et 2000 la revue écologiste Le Recours aux forêts dans laquelle se sont exprimés le naturaliste François Terrasson, le décroissant Serge Latouche ou encore le très conservateur Teddy Goldsmith, le fondateur de L’Ecologiste présenté par Ozon comme « son ami ». Ozon organise aussi diverses conférences comme celle en 1998 sur le thème « L’écologie contre le progrès », avec comme intervenants Teddy Goldsmith, Serge Latouche et Alain de Benoît. La revue décroissante Silence ouvre aussi ses colonnes à Ozon, en 1998, avec un article sur « Ecologie et libéralisme, deux visions du monde », n’ayant suscité aucune réserve des rédacteurs de la revue (du moins selon l’écologiste Cyril Di Méo). En janvier 1999, Antoine Waechter s’était rendu à un colloque organisé par Laurent Ozon et la Nouvelle Écologie, dont l’un des thèmes était « Alexis Carrel, précurseur de l’écologie ? ». Antoine Waechter aura d’ailleurs d’autres aventures avec Ozon que nous avons déjà mentionnées sur notre site (voir ici).

Alors, Laurent Ozon arrivera-t-il à séduire Marine Le Pen avec ses idées écologistes ? En tout cas, le discours d’investiture de la désormais patronne du FN a eu un long passage reprenant les poncifs de l’écologisme radical de relocalisation de l’économie et des limites des ressources, chers à Laurent Ozon. Verbatim : « (…) le bons sens nous interdit de croire à la viabilité d’une planète dont le seul projet collectif serait de généraliser à 7 milliards d’individus le niveau de consommation et de gaspillage des ressources sur le modèle Etats-Uniens. Voilà pourquoi nous engagerons une grande politique de « relocalisation » des productions, c’est-à-dire concrètement le rapprochement des lieux de production et de consommation afin de renforcer notre autonomie alimentaire et énergétique. Cette politique de relocalisation profitera aux producteurs locaux et régionaux (…). La relocalisation à l’embauche, à la production et à la consommation entraînera la diminution de l’impact des transports et des pollutions qu’ils génèrent, la réduction du nombre des intermédiaires garantira une meilleure traçabilité, gage de sécurité pour les consommateurs. (…)

(Cette relocalisation) sera une des clés d’une véritable politique écologique favorisant le retour à l’emploi, une production alimentaire saine et la défense de la biodiversité.

De manière plus générale, nous devons avoir le courage de dénoncer la logique consumériste. En effet, à l’image de tous les totalitarismes, le mondialisme nous propose de forger un homme nouveau. L’homme nouveau est ce pauvre type égoïste, en errance permanente, qui n’est uni aux autres que par le partage de pulsions consuméristes. Non, la consommation ne peut pas être l’alpha et l’oméga de nos existences, transformant les citoyens que nous sommes en simples consommateurs. » No comment.

Sources

10 commentaires sur “L’écologie profonde bientôt au programme du FN ?

  1. En france une nouvelle maladie guette nos enfants,après la Rougeole,la Rubéole,la Scarlatine etc arrive la  » Vertéole ».
    Selon certains épidémiologistes,le virus de cette maladie serait du à la mutation du virus du cactus avec celui des écolodéconos et ceci transmis par voie sexué.

  2. « Marine Le Pen […] patronne du FN a eu un long passage reprenant les poncifs de l’écologisme radical de relocalisation de l’économie »

    Réactualisation de la « Révolution nationale » de la France pétainiste des années 1940-44, après ripolinage verdâtre ?

  3. Je l’ai trouvé pas mal.
    http://www.mediapart.fr/club/blog/yann-kindo/111010/la-peur-des-ogm-construction-mediatique-dune-paranoia
    Extrait
    « Les OGM laissent des traces dans l’eau », quel titre étrange ! Quels OGMs, d’abord ? Tous ? Drôle de manière d’utiliser le terme générique « OGM » sans plus de précision. »
    Bref, RAS si l’on n’est pas un croyant e/n l’homéopathie qui pense que l’eau garde la mémoire des produits avec lesquels elle a été en contact.

    Venons-en pour finir à ce qui constitue le plus bel exemple récent de désinformation à propos des OGM, le fameux hoax des « hamsters nourris aux OGM et qui depuis ont des poils qui leur poussent dans la bouche », hoax qui a pris naissance pas loin d’ici, sur un autre blog de Médiapart.

  4. La semaine passée, dans les « matins de France culture », Clémentine Autain qualifiait le FN, comme « ultralibéral » (elle n’a pas dit et mangeur d’enfants :)) et s’étonnait du discours écolo de ce parti. Elle s’imagine que le discours écolo est un discours progressiste. De mon côté, je m’étonne de l’inculture politique crasse de certains chroniqueurs…

  5. Voici une excellente remarque !

    Hors PS et UMP, qui sont complètement sous la coupe d’idéologues tordus tant en ce qui concerne l’économie que l’écologie et sont des partis « morts », il apparaît que les partis « protestaires » publicisés – qu’ils soient « patriotiques » (Debout la République), « nationalistes » (Front National) ou « révolutionnaires » (Front de Gauche, NPA) – sortent tous curieusement de la même matrice idéologique ou sont pilotés par les mêmes intérêts nationaux et internationaux.

    En effet, ces mouvements présentent des programmes en opposition apparemment radicale contre la dissolution de la souveraineté économique et politique de la France dans la « mondialisation »/ »l’Europe »/ »l’oligarchie », et reprennent aujourd’hui les propositions défendues lors de la présidentielle de 1995 et depuis par Jacques Cheminade, telles que l’abrogation de la loi de 1973, la sortie de Maastricht et du traité de Lisbonne, la lutte contre l’oligarchie financière, la sortie de l’euro.

    Mais ces partis diffèrent de celui de Jacques Cheminade en ce que ces propositions ne sont chez lui que des conditions « sine qua non » d’un plan de relance économique national et international Gaullo-Rooseveltien infrastructurel et agro-industriel, alors que les programmes des partis protestataires de 2010/2011 ne présentent, à la suite de ces propositions, que des programmes économiques vert-de-gris et décroissants plus ou moins graves, tel que la « planification écologique » archi-décroissante et anti-nucléaire de Mélenchon, le retour à l’industrie villageoise et le chantage « décroissance ou apartheid économique » de M. Le Pen/Ozon, et les « critères environnementaux » qui encadrent intégralement les projets économiques de N. Dupont-Aignan.

    Si ces partis veulent la décroissance et l’imposition de critères écologiques anti-développement partout, autant rester dans l’euro et dans l’ordre oligarchique mondial actuel. A quoi sert-il d’être économiquement souverain, et malthusien ?

    J’aimerai bien savoir ce qui détermine ce parallélisme programmatique. La soupe est-elle bonne ? Ou les légumes lobotomisés de Science-Po ont-ils pris le pouvoir partout ?

  6. @Tous,
    Une simple remarque de ma part qui m’amènera à poser une question :

    Dans le titre du billet, est employée l’expression « écologie profonde ».

    Les Anglo-saxons, quant à eux, utilisent le mot « deep-ecology » à l’origine de la traduction littérale de l’expression ci-dessus.

    D’où ma question :
    En France, l’expression « écologisme radical » (sous-entendu… politique) ne serait-il pas d’emploi plus judicieux pour nommer cette idéologie pure et dure ?

    1. Moi je verrais bien « écologie épaisse », épaisse comme les types au front bas et à l’intelligence épaisse, épaisse comme les crèmes indigestes, épaisse comme les semelles des gros godillots avec lesquels ont voit venir de loin les zécolos.

  7. Le droit « écologique » a un potentielle totalitaire.

    Le projet d’écologie mondial, cache derriere ses belles valeurs un future intenable. Car derrière la masse ignorante et manipulée qui scande les slogans écologistes, on retrouve des intellectuels et toute un oligarchie de diverses provenances qui tire les cordes depuis le début. En politique, rien n’arrive par hasard.La gouvernance mondial verte est prévu pour se dérouler ainsi depuis plus de 40ans. J’en sais quelques chose étant un ancien militant de Earth First ayant fréquanté certain membre de l’oligarchie verte

    La fondation du Club de Rome par l’OCDE et l’OTAN a été piloté de A a Z par une élite malthusienne peut recomandable. Leur but c’est simple, ils veulents instaurer une « dictature bienveillante ». Le « cap and trade » voulu par Kyoto est la base de cette asservisement des états-nations. La suite c’est « l’emprunte écologique » du WWF associée au PIB vert par le relais de la Banque Mondial, du FMI et de l’Organisation Mondial de l’Environement. On parle ici de gestion mondial des ressources naturelles, d’imposition budjetaire draconienne, de dépopulation, meme de régionalisation par des économies de subsistances; nul part la démocratie et la dignité humaine y aura sa place. Le nouveau droit écologique piloté par cette élite est maintenant; grace a une propagade démesurer a l’échelle de l’ocident, accepté par les bien penssant est en bonne posture pour un jour déloger la charte des droits de l’homme.

    En éffect, l’approche anti-anthropocentrique est devenu une valeur « cool », mais comment croire que cette super dictature anti-anthropocentrique soit gage d’avenir pour l’humanité? Le seul moyen de ce convaicre que cette fatalité soit «bien pour la planete» est de considérer formelement l’Homme comme le cancer de cette terre. Voila la plus grande polution moderne;le pessimisme culturel de la deap écologie encrée dans les citoyens qui s’exprime d’un malthusianisme nauséabond aussitot qu’il est question de l’avenir de l’humanité.

    Le développement durable comme formulé par l’élite Malthusien carbure grace a l’incompréhantion des citoyens des enjeux physique de l’économie. Les Verts sont comme des somnambules qui marche à reculons. Les énergie « verte » serais bonne pour l’économie…

    Un dirigisme financier qui crée des emplois sur la base de l’augmentation du taux de main d’oeuvre dans le secteur de énergie ou de l’agriculture c’est le sophisme de la vitre cassée . C’est faire tourner la roue de l’histoire a l’envers. Il ne pourra fonctionné que par subvention (vos taxes) et ne repporterons jamais l’énergie investie dans le processus. Pensez-vous vraiment que si peu de gens investiraient à ce niveau si c’était un moyen sûr de faire de l’argent?

    Le pétrole est la pour remplire une demande, que ce soit pour faire des panneaux solaire ou des éoliennes, seul une souce d’énergie ayant une dencité de flux plus grand (fission-hydrogene-fussion) pourra le délogé. Un méga dirigisme qui nous ferais passer a une énergie moins dence apauvrirait tout le monde, ce serais une décroissance, un cauchemar politique social et économique total.

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