L’incroyable faillite du bio français

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« L’incroyable faillitte du bio français », c’est le titre d’un article publié cette semaine par Le Point.

Extrait saisissant :

« Pour fournir les 758 magasins, les producteurs doivent pouvoir livrer d’imposants volumes, mais aussi fournir des produits particuliers. Pas de carotte torve, de haricot riquiqui ou de petit pois bosselé : les légumes Picard sont soumis à une charte esthétique contraignante. « Il nous faut du beau bio . » Des canons que dame Nature, surtout quand on la laisse faire, peine à respecter.

Le seul légume bio français vendu chez Picard est donc le brocoli. Tout le reste est acheminé par route depuis l’Italie, mystérieusement capable, elle, de produire du beau bio. La chaîne a lancé ce mois-ci ses premiers fruits issus de l’agriculture bio : « Les framboises sont cultivées et usinées sur place en Pologne, raconte Elisabeth Bouton, directrice de la qualité , le cocktail fruits rouges est acheté en Bulgarie . »

Pour vendre du bio aux Français, on importe donc. »

Le journaliste s’inquiète aussi de l’avenir de la filière bio, une filière très « militante » :

« Autre écueil, un grave problème de génération. Les militants des années 70 sont, trente-cinq ans plus tard, en fin de course. Pour reprendre cet exigeant flambeau, il faudra que des jeunes s’installent. Le voudront-ils ? Le pourront-ils ? »

En attendant, la meilleure chose à faire est de lire l’intégralité du reportage, sans modération…

Lire le reportage du Point

71 commentaires sur “L’incroyable faillite du bio français

  1. @François
    François vous nous fatiguez avec vos posts roman fleuve sans queue ni tête.
    Quel est votre problème pour cracher autant de fiel sur vos interlocuteurs ?
    Si vous faites cela pour défendre la planète, c’est raté car ce n’est pas la bonne méthode ! Apportez nous plutôt des arguments éteillés sur des résultats de recherche précis, indiquez vos sources et vous serez crédible.
    Pour l’instant vos délires philosophique au venin de vipère me lassent totalement et ne m’engage surtout pas à continuer de vous lire.
    Si je suis un lecteur de ce genre de blog, c’est pour avoir d’autres points de vue que ceux dont les médiats nous abreuvent chaque jour. Je refuse la pensée unique et suis très attaché à me donner les moyens de construire ma propre opinion.
    Je suis désolé de vous le dire, mais pour l’instant, contrairement à vos interlocuteurs, vous ne m’avez absolument rien apporté. Votre comportement et la médiocrité de vos arguments m’inciteraient plutôt à abandonner ce blog, d’ailleurs je pense même que c’est le but que vous cherchez à atteindre. Pas très fairplay votre méthode !
    Maintenant que j’ai pu constater que vos connaissances étaient encore beaucoup plus pauvres que les miennes, qui ne sont que celles d’un simple paysan, je vais pouvoir reprendre la lecture des posts de Daniel, Laurent, Alzine, Zygomar,et autres , qui eux, ne sonnent pas le creux et font avancer le débat. En les remerciant et en saluant la qualité de leurs interventions, je leurs suggère d’ailleurs de ne plus répondre à vos moulinets qui ne brassent que du vent.
    Cordialement

  2. @ Anna

    « http://fabrice-nicolino.com/index.php »

    Si ce sinistre individu est votre seule référence, on peut craindre le pire!!

  3. @ Francois:
    Vous me demandez si je connais les BRF: voici ma réponse (pas pu vous répondre plus tôt , j’étais sur le terrain… Ne vous enervé pas). Quand à votre pseudo-démonstration psycho-scientifico-logique sur l’intégrité des études de chercheurs, je ne vous répondrais même pas!!

    BRF : terme moderne pour désigner les copeaux de bois (inventé dans les années 70), dérivée de la pratique ancestrale du paillage.

    Oui, je connais un peu, j’ai fait mon post-doc à Laval-Alérion. Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation; Pavillon Paul-Comtois, & Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique , Centre d’études nordiques (CEN).

    Efficace à court terme, car les glucides (saccharose, glucose, fructose…), peptides, lipides et protides sont encore présents dans les cellules végétales. Et donc sont facilement minéralisés puis assimilés par les plantes. Nombre de gens dans la communauté du bio veulent absolument en faire un produit miracle:
    Rendement augmenté de près de 800 % (???), amélioration de la structure du sol, de la porosité, de l’humidité et même de l’humification. Certains sites parlent de 1% de taux d’accroissement de l’humus / 10 ans (au passage ils confondent humification et accumulation d’humus, ce qui sont deux choses totalement opposées, j’y reviendrais plus bas). 1m3 de BRF peut amener à 75 kg / d’humus selon certains sites.
    Cf: http://fr.ekopedia.org/Bois_Ram%C3%A9al_Fragment%C3%A9#Int.C3.A9r.C3.AAts
    http://www.lesjardinsdebrf.com/
    http://www.aggra.org/
    http://andre.emmanuel.free.fr/brf/articles/rapportBRF.pdf

    En apparence c’est un produit merveilleux, comme tout les produits vantés par les tenants du Bio. Mais comme tout produit il y a une vérité scientifique, que ces gens là veulent taire.

    Une partie de mon travail de thèse, montre que sur le long terme (à partir de 10 – 15 ans d’utilisation) on voit apparaitre dans les sols des composés réfractaires à toutes minéralisations (primaire ou secondaire) nommées HUMINES RESIDUELLES et de POLYCONDENSATION. Ces composés, à fort poids moléculaire, sont facilement adsorbés sur le complexe argilo-humique en occupant les sites de liaisons des sels minéraux. Il s’ensuit une baisse significative du taux de saturation de la CEC. Ce qui traduit un appauvrissement du sol.
    En outre, les humines (et les prédécesseurs acides humiques et fulviques) contiennent de très nombreux groupements phénoliques. Ce qui induit une toxicité marquée de ces molécules pour les micro-organismes du sol, ainsi que la micro – mésofaune.
    Richesse en Carbone, pauvreté en Azote (N) = Augmentation du rapport C/N , d’où une baisse de l’activité biologique du sol. Cela dépendra largement de l’index foliaire (rapport C/N dans les parties vivantes). Hors cet index est largement défavorable dans les constituants du bois (cellulose, humicellulose, pectine, lignine). Il s’ensuit à la longue la formation d’un humus d’accumulation (humines héritées, humines de polycondensation), ce qui entraine une modification du sol (structure, texture et activité biologique). Ainsi un sol avec un humus de type mésomull virera en moins de 15 ans à un mull dystrophe (dysmull), puis un Moder. D’ailleurs c’est une évolution typique des sols forestiers quand des essences riches en tannins & polyphénols sont plantées.
    Ici se retrouve l’erreur des bio quand ils annoncent une amélioration de l’humification de 1%. Alors qu’il s’agit bien d’une accumulation de Matière Organique. Hors l’accumulation de la MO dans un sol riche ( à humus mull) traduit une dysfonctionnement de l’écosystème. Le sol devient incapable de dégrader la totalité des apports. La MO s’accumule, et les modifications chimiques favorisent la formation d’acides fulviques et humiques, puis d’humines. Le sol de vient acide et peu actif.
    L’évolution est encore plus rapide dans les conditions extrêmes (montagne, hautes latitudes, BRF à base de résineux), et avec des apports trop importants.

    D’autres études ont montré que l’apport de carbone frais (cellulosique) entraine une perte de carbone humifié (baisse du taux d’humus), avec un contrôle par la disponibilité en azote (stockage limité par N)..
    http://www.inra.fr/efpa/internet/EcoleTechniqueEcologie/6_2_EcologieFonctionnelle_SRevaillot_sol.pdf
    Ce qui veut dire que les BRF, avec un Rapport C/N proche de 150 à 200 (une litière dite améliorante ne dépasse pas les 15 à 20, la paille 100), induise une immobilisation de l’azote dans les sols, avec pour corolaire une dépolymérisation de la cellulose, et donc un accroissement de la MO (par acides fulviques, humiques, humines). Dans de nombreux cas, cette immobilisation de l’azote, dite « faim d’azote » en agriculture, doit être compensée par des apports en fumures azotées. Il apparaît aussi que les cultures maraichères (carottes, radis, salades…) germent très mal sur les BRF.
    Des études ont montré que les apports de BRF sont moins efficaces que le compost, ou la litière animale (paille, purin) sur les propriétés du sol.
    http://www.ctastree.be/BRF/s%C3%A9minaire%20MO%20brf%20et%20N.pdf
    http://www.agri13.fr/actualites-locales/detail-saviez-vous/browse/2/article/le-brf.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=170&cHash=8563217eecP
    http://www.ciat.cgiar.org/tsbf_institute/managing_nutrient_cycles/AfNetCh27.pdf

    Les apports de BRF mentionnés sur les sites bio sont de l’ordre de 200 – 300 m3/hectare. Avec une densité moyenne de 350 kg / m3, cela fait des apports de l’ordre de 70 tonnes par ha/an. Ce qui dépasse largement les limites légales des épandages de compost (10 T/ha/an) et surtout les apports en litières naturelles en forêts (2 à 4 T/ha/an).

    En matière d’humidité du sol. Le BRF apparaît comme en bon produit, retenant une grande quantité d’eau. Mais deux inconvénients majeurs se font vite jours:
    1) La Mais après plusieurs années

    Il découle de ces études que l’utilisation du BRF est à utiliser avec parcimonie, car répondant dans le sol à longs termes de la même manière que les composts. Il faut privilégier les petits diamètres (inférieur à 5 cm) car la concentration en nutriments (bois + écorce) décroît de façon exponentielle avec l’accroissement du diamètre (Hendrickson, 1987), interdire les BRF de conifères (gymnosperme) trop riche en phénol, polyphénols et tannins(toxiques) (POINSOT-BALAGUER, 1993, Commentaires personnels). La taille des copeaux ne doit pas excéder 5 cm3 (Lemieux), ce qui n’est que rarement le cas (>). De mes études, et d’autres auteurs aussi ont montré l’obligation de mélanger le BRF – compost avec la fraction minérale du sol (donc de l’enterrer). L’application en surface (mulch) est totalement à proscrire.

    En d’autres termes on « engraisse » les sols artificiellement en carbone, avec des doses supérieures à celles des autres amendements biologiques, et au delà des limites naturelles du sol à décomposer cette matière organiques. Il s’ensuit une accumulation de MO, une immobilisation de l’azote, et à long terme un appauvrissement du sol qui se traduit par une baisse de l’activité biologique et de la fertilité du sol.

    Ce traitement convient bien en petite parcelle maraichère, jardiniers amateurs, et Agri-bio petite surface. Mais il est totalement déconseillé en grande culture, surtout sur sol de prairie.

    Bien cordialement.

    Temps de demie-vie des principaux composés organiques dans un sol:
    Labiles : Sucres 3 mois; Cellulose 6 mois,
    Biodégradable à résistants: Lignine 1 an, phénols 7 ans.
    Matière humifiée : A. Fulvique, Humiques 200 à 1000 ans, Humines > 2000 ans.

    1. Nos travaux ont démontré que les micro-organismes du sol et en particulier les Actinomycètes contribuent grandement à la nutrition et donc à la croissance des plantes ainsi qu’à leur santé, du fait de leurs capacités à produire des substances capables de limiter la croissance des champignons phytopathogènes du sol. Le relargage lent du phosphate à partir du PM par les Streptomyces est susceptible de couvrir précisément et sans excèdent les besoins de la plante, limitant la pollution de l’environnement. L’association PM / Streptomyces pourrait constituer un bio-engrais susceptible de se substituer à l’application répétée d’engrais phosphatés solubles, chers, polluants à produire et rapidement lessivés vers les nappes phréatiques et les rivières.
      Par ailleurs, la capacité de ces souches d’Actinomycètes à produire des substances anti-fongiques pourrait également permettre de réduire l’épandage d’anti-fongiques chimiques vraisemblablement toxiques pour la santé humaine. 
      Nous espérons par cette étude contribuer au développement d’une agriculture durable plus respectueuse de l’environnement et de la santé humaine.

      Comme aucune mention de ce nouveau matériau et de ses propriétés n’a été faite dans la littérature scientifique, nous lui avons donné le nom de «Bois Raméal Fragmenté» en français, ou BRF, de «Ramial Chipped Wood» en anglais ou RCW, et de «Madera Rameal Fragmentada» en espagnol ou MRF.

      Avec l’aide de l’ACDI au Canada, le GCBR a entrepris au Sénégal et en Côte d’Ivoire des essais qui ont donné des résultats supérieurs à ceux obtenus en climat tempéré. Par la suite, d’autres essais ont été faits dans les Antilles, en République Dominicaine et des augmentations de rendement des cultures de maïs, ont atteint les 400%. D’autres essais, en cours depuis 1996 en Ukraine sont financés par le CRDI. Tous les critères d’aggradation y ont été observés tout comme au Canada et en Afrique.

      Après 20 ans de travaux, nous en venons à la conclusion que la technologie des BRF centrée sur les rameaux des arbres, lesquels n’ont aucune utilité reconnue même dans les pays les plus pauvres, apporte une contribution majeure à la connaissance des mécanismes pédogénétiques de réhabilitation des sols dégradés et au maintien de la biodiversité. C’est avant tout une technologie d’aggradation avec une influence remarquable au niveau de la fertilité des sols, de leur texture, du contrôle de la disponibilité des nutriments tout comme la qualité de l’eau, Ce sont là des caractéristiques remarquables alors que les sols agricoles subissent une dégradation rapide et importante que les forêts disparaissent à un rythme encore plus rapide tout autour du monde.

      Nous nous préparons à la mise en place au Sénégal d’un important projet de recherche et de développement qui sera financé à la fois par l’ACDI et le CRDI par l’intermédiaire de la Banque Mondiale. Nos recherches porteront sur les mécanismes pédogénétiques où nous croyons que les polyphénols contrôlent, à divers degrés, tous les aspects de la vie tellurienne, et plus encore, la production biologique d’eau disponible aux plantes à même les mécanismes de biotransformation.

      Hydrogéochem Environnement

      Cette société existe depuis 1996 et oeuvre dans le domaine de l’environnement. Elle est spécialisée en hydrogéologie, en géochimie et en simulation numérique.

      Ses principales activités sont
      • la caractérisation des sols et des eaux pollués par des composés organiques ou inorganiques .
      • l’élaboration de procédés pour la réhabilitation des sols contaminés et le traitement des eaux
      • l’aménagement des ressources hydriques
      • la simulation numérique des flux d’eau de surface et de la migration des contaminants.

  4. Les études scientifiques conduites par Daniel confirment les connaissances empiriques acquises par les agriculteurs qui savent, depuis de nombreuses générations, que les sols après défrichement de forêts anciennes sont peu fertiles et qu’il faut beaucoup de temps pour restaurer leur fertilité quand c’est encore possible.

  5. juste une réponse vite faite a LB (et en miroir a D) : ne pensez-vous pas confondre vitesse et précipitation dans votre conclusion ? car qui dit défrichage dit enfouissage et exposition aux UV des couches humiques, or la privation d’oxygène comme les UV reviennent a détruire celle-ci…D pourra peut être éclaircir les conditions, intérêts et limites des processus « d’agradation ».

    Bref, toute intervention humaine dans une milieu en equilibre relatif, dont la nécessité même n’est ni véritablement comprise ni questionnée, n’est pas forcement une réussite ou un échec dont on pourra tirer une connaissance acquise…

    je serait du reste fort intéressé par sa thèse, si tant est qu’elle soit consultable.

    Ayant personnellement expérimenté les BRF sur diverses surfaces et parcelles, la « faim d’azote » décrite dans la littérature résulte, a mon sens et a la vue des résultats recueillis, d’une erreur de compréhension du processus et de ce qu’il vise a reproduire. En clair d’une mauvaise et/ou superficielle observation de la nature. D’expérience :

    l’enfouissement tel quel de BRF frais (j’ai testé…), dans les premiers cm du sol (aérobie) entraine le dépérissement de la végétation, par la mobilisation de l’azote nécessaire a l’engagement du process « d’humification ».
    Sur les fruitiers de belle taille, pas de complication notable, après 6 mois, bon rendement (amélioré même, en rapport aux maladies évitées ainsi qu’a la robustesse de la floraison et fruits) ainsi que sur le désherbage quasi inutile de fait. épandage sur 5 cm d’épaisseur. Décompacte également le sol, augmentation importante en quantité et qualité de la présence de lombrics, aux propriétés avantageuses).
    En revanche, assez risqué sur les scions et autres plants jeunes (pertes de certains d’entre eux, au bout de deux mois a peine, par déssèchement).

    Par contre, sur 10 cm environ, pour du broyat d’une granulométrie de3/5 cm3, EN SURFACE SANS INCORPORATION, rendement et résistance aux maladies (mildiou en tête, ce qui est avantageux sur cultures telles que tomates par des étés aussi pluvieux et humides que celui-ci) sans commune mesure. Pas de faim d’azote constatée, en tout cas nuisible, comme lorsqu’incorporation. Arrosage réduits, voir inutiles (intéressant pour améliorer les propriétés organoleptiques). « Traitement » par cet épandage a cette concentration pérenne sur les 5 années a venir minimum (rotation des cultures, a tout le moins a minima, si surface faible a moyenne -jardin ou parc – et conduite d’une production plus dirigiste que celle de type « permaculturelle » avec repousse et semis naturels passés la première année).
    Activation possible du démarrage a l’épandage si mélange incorporant des déjections animales/humaines (toilettes sèches) non contaminée (médicaments, régimes alimentaires sain…) : optimisation effectivement du rapport C/N.

    Pour en revenir a mon objection de départ, que vise la « méthode BRF » ?

    A recréer ce qui se passe naturellement en milieu forestier ou semi : un sol, des arbres. les arbres poussent, des branches, des fruits et des feuilles cassent, tombent au sol. piétinement, passage animal plus ou moins important, et déjection a même cette litière, qui on le voit n’est naturellement pas enfouie…Le couvert végétal assure une barrière UV ainsi qu’un certain tampon aux ruissellements pluvieux (milieu humide nécessaire).

    Il n’y a donc pas d’épandage massif (qui serait de toute façon contre productif, par démarrage d’un processus de compostage a chaud dégradant une partie des propriétés que l’on souhaite voir se répandre au fur et a mesure : gardez un tas de bois fraichement broyé deux jours, et plongez-y la main, vous comprendrez -SAMU a prévenir avant…) ni répété d’années en années, mais un entretien a minima de la litière, selon nécessité.

    Dès lors, on peut humblement constater une évolution significative en quantité et qualité, toutes choses étant égales par ailleurs, des cultures menées au contact de cette litière vivante. Certains rendements et espèces nécessitant quelques années d’accoutumance (symbiose ?) et donc de culture sans rotation (voir par « ressemage » autonome des plants laissés a monter en graines) et en évitant au plus toute taille et bien sur traitement, biologique ou non.
    Désherbage quasi inutile (d’autant plus en permaculture avancée) et facilité sur adventices a système racinaire développé ou profond.
    La première idée sous tendue étant une disponibilité de tous les nutriments nécessaires aux cultures (comment pourraient-elles les développer en sols carencées ? si je ne mange que du sucre pour l’énergie, je risque peu de synthétiser suffisamment de vitamine C a terme…) présents a petites doses dans le BRF (d’où l’intérêt aussi de varier les essences, me suis-je dis…) et se concentrant lors du processus « d’humification ».

    la seconde de coloniser le sol par un « biotope » ne laissant que peu de points d’entrés et de développement aux maladies, cryptogamiques, par exemple. Exemple type d’une évolution naturelle reprise dans l’antibiothérapie.

    De fait, mes humbles constatations vont vraiment a l’encontre de ce que vous exposez la…

    PS : j’ai aussi vu revenir toute une faune, mésofaune, que je n’avais plus vu depuis près de 20 années…C’est assez incroyable et passionnant a observer, du reste.

  6. François,
    était-il nécessaire d’insulter tout le monde pour en arriver là?
    Maintenant on sait que vous êtes producteur (?) de fruits et légumes et plus (?) si affinités, que vous chiez tout les matins dans vos TS, mais quid de la provenance des BRF que vous épendez sur plusieurs cm et sur quelle surface?
    Humblement pensez-vous que votre procédé soit transposable à grande échelle?

  7. A François : je pense que la relative infertilité pour l’agriculture des sols forestiers est principalement liée à l’acidification du sol avec le temps, celle-là même dont parle Daniel et qu’elle n’a d’éventuel rapport que secondaire avec l’enfouissage de la couche humique. Daniel pourra nous dire ce qu’il en pense.

    Vos constatations ne me semblent pas nécessairement contradictoires avec les processus exposés par Daniel. Daniel parle de processus de dégradation de la fertilité sur le long terme. Il parle même d’une amélioration possible de la fertilité dans un premier temps. Il serait intéressant pour la discussion de connaître l’ordre de grandeur de la durée de vos observations.

  8. @ Francois:
    Pour commencer: « D pourra peut être éclaircir » Merci de m’appeler par mon prénom, j’ai été baptisé.

    Ensuite le mot « enfouissage » n’existe pas en français. Le vrai terme est enfouissement, petit retour de bâton sur vos attaques contre mon orthographe…

    Mr François: vous faites des contre-sens assez édifiants.
    Vous semblez confondre minéralisation avec « dégradation » de l’humus, Accumulation avec humification…

    « ne pensez-vous pas confondre vitesse et précipitation dans votre conclusion ?… ». Je vous demande pardon? Au vu des contre-sens que vous faites, je ne pense pas.
    « car qui dit défrichage dit enfouissage ». Le défrichage d’une zone forestière est rarement suivit d’un enfouissement des matériaux organiques. Puisque la grande majorité (les grumes) est utilisée, ou brûlée.
    «  et exposition aux UV des couches humiques, or la privation d’oxygène comme les UV reviennent a détruire celle-ci ». Bien au contraire, la privation d’oxygène ne détruit pas les humus et la matière organique. L’activité de minéralisation de la MO est oxydative, donc l’humus est détruit en présence d’02. L’oxygène accélère la dégradation (minéralisation est le vrai terme) de la MO. Dégradation est un terme à connotations anthropiques qui ne peut s’appliquer dans le cas de baisse du taux d’humus par minéralisation. Ainsi les milieux anaérobies (tourbière, gley) podzol…) sont des milieux accumulateurs de MO. Milieux acides à très faible activité biologique. Au contraire, un humus de type eumull est pauvre en litière organique. Typique d’un sol actif (sol brun) avec une très forte capacité de minéralisation de la MO.
    Sol brun actif , humus mull: http://www-markinfo.slu.se/sve/mark/jman/bilder/brunj5m.jpg
    Sol brun acide (cryptopodzol) humus moder: http://www-markinfo.slu.se/sve/mark/humus/bilder/mart_15m.jpg
    Podzol peu actif, humus mor : http://www-markinfo.slu.se/sve/mark/humus/bilder/mart_25m.jpg
    Sols hdromorphes (Tourbière), humus anmor, très très peu actif (: http://www-markinfo.slu.se/sve/mark/humus/bilder/trvmed5m.jpg
    La bande sombre représente l’épaisseur de l’humus.
    IL FAUT SAVOIR QU’UN SOL RICHE EST CARACTIRISE PAR SA FAIBLE TENEUR EN MO, UN FORT TURN-OVER (minéralisation primaire, activité biologique) ET SON IMPORTANT COMPLEXE ARGILO-HUMIQUE PRESENTANT UNE FORTE CAPACITE D’ECHANGE CATIONIQUE. A L’INVERSE UN SOL PAUVRE EST RICHE EN MO (par accumulation du fait de la faible activité biologique minéralisatrice) ET AVEC UN pH ACIDE.

    « D pourra peut être éclaircir les conditions, intérêts et limites des processus “d’agradation”. ». Qu’entendez vous par le terme aggradation (avec deux g, et non un seul)? S’il s’agit d’une augmentation de la teneur en MO, en pédologie cela se nomme accumulation. Et comme cité dans mon post précédent, cela traduit un déséquilibre de l’activité biologique du sol.
    Si par ce terme vous pensez, comme certains pseudo-scientifiques dans leur publication sur les BRF, à l’augmentation du taux d’agrégats dans un sol, cela se nomme agrégation. Donc mieux définir le sens que vous donnez à aggradation (qui est fait un terme de géologie signifiant l’accumulation de sédiments dans un bassin).

    « Bref, toute intervention humaine dans une milieu en equilibre (équilibre, merci) relatif, dont la nécessité même n’est ni véritablement comprise ni questionnée, n’est pas forcement une réussite ou un échec dont on pourra tirer une connaissance acquise… ». Toute intervention dans un milieu aura des répercussions sur ce milieu. On est dans la limite de la théorie physique de Schrödinger (toute mesure d’un système perturbe le système). Il est de la compréhension de l’homme d’anticiper les variations du système sur la base des connaissances acquises. En outre, toutes variations du système apportent une information nouvelle. En science on dit « l’absence de résultats est un résultat en soit. ». Donc échec ou réussite il y a des connaissances a en tirer.

    je serait du reste fort intéressé par sa thèse, si tant est qu’elle soit consultable. Elle l’est. Elle porte sur les techniques de réhabilitations des sols alpins anthropisés. Je n’en dirais pas plus, d’intervenir sur des forums « anti-écologistes », d’avoir travaillé avec des entreprises privées (stations de ski, bureaux d’études…) m’a valu de nombreux ennuis avec des associations écolo et syndicats de la fonction publique…

    « Ayant personnellement expérimenté les BRF […] par la mobilisation de l’azote nécessaire a l’engagement du process “d’humification”. » C’est exactement ce que l’on appel une « faim d’azote ». Les plantes n’ont plus accès à ce nutriment parce que les micro-organismes le monopolisent. Vous prétendez que les chercheurs qui ont fait ces constats avant vous se sont trompés. Mais en fait c’est vous qui vous trompez sur l’interprétation de leur conclusions. Car il semble que vous ayez des lacunes en principes d’humification.
    Les micro-organismes du sol (bactéries, champignons) utilisent le carbone comme matrice à leur propres molécules. Le principe d’écologie «de la moindre action » implique que les µorg. Utilisent en premier lieu les molécules facilement dégradable (sucres simples, lipides, protides), ce faisant elles créent leurs propres molécules, en utilisant le carbone et l’azote présent et accessibles. C’est à ce moment là que ce fait la « faim d’azote » pour les plantes. Ensuite vient le temps de « consommer » les sucres complexes (celluloses, lignine). C’est à ce moment là que ce fait la dé-polymérisation des grandes molécules et l’apparition des acides humiques et fulviques. D’où une acidification du sol. Mais après la mort de ces µorg. (en fin de ressources), la libération de l’azote le rend à nouveau disponible pour les plantes.
    L’ensemble du cycle (sur deux ou trois ans) permet donc un apport d’azote au sol, en passant par une phase de faim, puis d’immobilisation et enfin de libération. Mais l’impact secondaire est le libération et l’accumulation d’acides humiques dans le sol. Acides et humines qui sur le long terme vont l’appauvrir. Car les µorg. vivant dans les sols acide ne sont pas les mêmes que ceux des sols riches, et ils sont bien moins actifs. Au final, vous aurez créé un sol de type sol brun acide ou sol brun lessivé si vous partez d’un sol brun eutrophe. Ou bien un cambisol, ou un alocrisol (sol brun ocreux) sur des sols lessivés à la base (ou sur roche acides gneiss, granit…).
    http://www.domainedevens.com/docs/le-sol-la-vigne.ppt
    voir la diapo 52.

    « Sur les fruitiers de belle taille, pas de complication notable, après 6 mois, […] augmentation importante en quantité et qualité de la présence de lombrics, aux propriétés avantageuses) ». Comme je le disais, les premiers temps, les avantages semblent être très intéressants. Par contre je vous parle de l’avenir sur sol. Les pédologues et agronomes travaillent sur des pas de temps de 10 à 50 ans en agronomie, et sur des échelles encore plus longue en pédologie (200 voir 1000 ans).

    « En revanche, assez risqué sur les scions et autres plants jeunes (pertes de certains d’entre eux, au bout de deux mois a peine, par déssèchement). » Comme je l’avais écrit, des publications ont montré l’impact néfastes sur la germination de nombreuses espèces de plantes. Surement du à la présence d’a. Abscissique, hormone végétale présente en automne dans les feuilles et rameaux limitant le développement des bourgeons et provoquant la chute des feuilles).
    En outre, la forte capacité de rétention de l’eau dans le bois frais retient l’eau. En effet le principe d’évapotranspiration des plantes impose que la tension du succion des plantes soit > que la tension de succion du sol. Pour que la sève brute monte, il faut que la tension dans les vaisseaux du xylème soit > que la succion. Pour des pores du sol inférieurs à 0,2µm le point de flétrissement est atteint pour les plantes. Car la tension de succion de la plante n’est plus efficace (15000 hectopascal). La tension dans le bois étant supérieure (55000 hectopascal), l’eau dans le BRF devient inaccessible aux plantes, qui meurent alors de soif.
    http://www.u-picardie.fr/beauchamp/mst/eau-sol.htm

    « Par contre, sur 10 cm environ, pour du broyat d’une granulométrie de3/5 cm3, EN SURFACE SANS INCORPORATION, rendement et résistance aux maladies (mildiou en tête, ce qui est avantageux sur cultures telles que tomates par des étés aussi pluvieux et humides que celui-ci) sans commune mesure ». La présence des molécules phénols dans l’écorce des BRF en surface empêche la venue et le développement des maladies cryptogamiques (dormance dans le sol). Cela dure tant que les phénols ne sont pas détruits part les µorg. Quelques mois…

    « Pas de faim d’azote constatée, en tout cas nuisible, comme lorsqu’incorporation ». J’en doute, vu ne l’avez pas vu, où bien une culture de long terme (arbres) qui ne présente pas de symptômes (réserves en place).

    « Arrosage réduits, voir inutiles (intéressant pour améliorer les propriétés organoleptiques). » En quoi est-ce intéressant pour le goût, ou le taux de sucres??? Ceci dépend exclusivement de la maturation des fruits (ensoleillement). Au contraire, trop d’eau au moment de la maturation limite fortement le goût (problème de fabrication des hormones de maturation gibbérellines, éthylène).

    « “Traitement” par cet épandage a cette concentration […] Activation possible du démarrage a l’épandage si mélange incorporant des déjections animales […] optimisation effectivement du rapport C/N. » Désolé, mais j’ai du mal à comprendre votre phrase sur le « Traitement ». Mais optimiser le C/N impose de le réduire (< 20) avec des engrais verts (luzerne, trèfle, lotier, graminées, déjection volaille, lisier de porc) mais surement pas avec un composé dont le C/N est largement supérieur (200). Comment faites vous donc? Avec des apports de déjections animales (pourtant les écolos veulent interdire cette pratique cf lisiers de porc) qui apportent de très forte concentration en azote.

    « Pour en revenir a mon objection de départ, que vise la “méthode BRF” ?
    A recréer ce qui se passe naturellement en milieu forestier […] qu’un certain tampon aux ruissellements pluvieux (milieu humide nécessaire). » Un système agricole (agrosystème) n’est pas une copie d’une forêt ou d’une prairie naturelle. La litière est enfouie dans le sol, en fait minéralisée et humifiée par l’activité biologique et incorporée – liée à la matrice minérale. Le taux de MO ne varie que très peu car pertes (minéralisation + lessivage…) = apports. Les sols de forêts ruissellent très peu du fait de la capacité de rétention du sol (complexe argilo-humique), de la couverture végétale qui limite le phénomène de splash. Donc l’eau pénètre le sol. Cf http://www.u-picardie.fr/beauchamp/mst/eau-sol.htm

    « Il n’y a donc pas d’épandage massif […] mais un entretien a minima de la litière, selon nécessité. » Vous décrivez le phénomène du compostage (Voir le livre de Michel Mustin 1987); par-contre, les études cités avant montre une supériorité du compost sur le BRF. http://pubs.nrc-cnrc.gc.ca/rp/rppdf/w04-109.pdf

    « Dès lors, on peut humblement constater une évolution significative en quantité et qualité, toutes choses étant égales par ailleurs, des cultures menées au contact de cette litière vivante. » Constater n’est pas une donnée scientifique. Les « erreurs » de témoins sont importantes, surtout de la part de ceux qui veulent vraiment croire à ces effets. C’est pour cela que les sciences comparent en double aveugle, sur plusieurs études, plusieurs parcelles, type de sols, cultures… Pour éviter ces biais que je qualifierais d’idéologiques.

    « Certains rendements et espèces nécessitant quelques années d’accoutumance (symbiose ?) » Sûrement pas. Plutôt la perte et le lessivage des molécules inhibitrices (a abscissique, phénols primaires). La symbiose est une relation gagnante entre deux espèces vivantes (rien à faire ici).
    « et donc de culture sans rotation (voir par “ressemage” autonome […]). On dit grenaison.
    « et en évitant au plus toute taille et bien sur traitement, […] facilité sur adventices a système racinaire développé ou profond. » Mêmes raisons que pour la germination et ou mildiou: faim d’azote, molécules toxiques, incapacité à traverser la couverture de bois…

    «  La première idée sous tendue étant une disponibilité de tous les nutriments nécessaires aux cultures ». Les plantes ne nécessitent qu’un sol avec des sels minéraux, de l’eau et du soleil. Pour le reste (vitamines C, sucres, acides aminées, protéines etc etc.) elles les fabriquent elles-mêmes, au cas ou vous l’ignoriez. Le BRF ne sert strictement à rien dans ce cas. Ni aucun autre « engrais ». D’ailleurs les amendements en conventionnel n’apporte que les trois éléments de base Azote, Phosphore Potassium NPK. Donc le BRF comme amendement de nutriments divers est une escroquerie pure et simple.

    « la seconde de coloniser le sol par un “biotope” ne laissant que peu de points d’entrés et de développement aux maladies, cryptogamiques, par exemple. Exemple type d’une évolution naturelle reprise dans l’antibiothérapie. ». Les fragments végétaux arrivants au sols (chablis) sont colonisés par des souches de bactéries et de champignons qui ont déjà attaqué la MO vivante. Mais ces souches sont vite éliminées par les souches du sol (cf Travaux de Ponge JF, Gobat JM). Donc il n’y a pas de « biotope » qui colonise le sol. D’ailleurs le terme en écologie est biocénose (ensemble des êtres vivants d’un biotope). Vous semblez prendre le sol pour un milieu stérile dans lequel le BRF apporterait le vie. On approche de la théorie de la panspermie chère aux créationnistes américains.
    J’ignore ce qu’est pour vous une antibiothérapie, mais il me semble que cela serait une non action en cas d’infection et laisser les bactéries commensales éliminer les bactéries envahissantes??? Ci c’est bien cela, vous vous trompez de sens et de concept.

    « De fait, mes humbles constatations vont vraiment a l’encontre de ce que vous exposez la… ». C’est bien ce que je comprend, mais vos « constatations » sont largement erronées, du fait des contre-sens que vous faites, et des lacunes importantes que semblez avoir sur le système écologique sol.

    « PS : j’ai aussi vu revenir toute une faune, mésofaune, que je n’avais plus vu depuis près de 20 années…C’est assez incroyable et passionnant a observer, du reste. ». J’ai vu aussi revenir une faune (micro méso et macro faune) dans des sols avec traitements par compost, tourbe, engrais verts et sans traitements. Le compost n’est pas la meilleure solution (et les BRF aussi). Loin de là. Ils favorisent (compost BRF) une faune exogène, allochtone. Les analyses multivariables montrent une évolution de la communauté faunistique vers un nouvel équilibre écologique. L’équilibre de base est perturbé. La résilience du système est dépassée. Vous créez un nouveau système.
    http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_06-07/06792.pdf

    Petit exemple d’idiotie pro biologique:
    http://www.ultrateck.net/fracideshumiquesfulviques.html
    Tout est mélangé : les a. humiques, fulviques, hormones végétales (toutes confondues avec effets antagonistes…).

    Conclusions:
    Les sols riches sont des sols ayant une très forte minéralisation de la matière organique et bonne humification et une très faible réorganisation, due à une activité biologique importante. Le fait d’accroitre la teneur en matière organique au-delà de la capacité de minéralisation induit une augmentation de l’humification, une baisse de la minéralisation secondaire. Il s’ensuit donc une augmentation de l’humus et des acides humiques à long termes. Le sol s’appauvrit, car seuls quelques ascomycètes survivent dans les sols pauvres.

    Les Bio et les écolos font une erreur fondamentale sur l’humus. Parce que l’humus est un élément important dans l’équilibre d’un sol, et qu’il est constitué de Matière Organique, ils pensent qu’en augmentant la quantité d’humus on améliore le sol. Ce qui est totalement faux.
    L’amélioration d’un sol passe obligatoirement par le mise en place d’une activité biologique forte. Ce qui impose de remonter le pH, de réduire le C/N, et de ne pas amender le sol en MO plus qu’il ne peut la minéraliser.

    C’était long DSL à tous. Mais je pense largement nécessaire.
    Bien cordialement.

  9. @ Le paysan:
    Merci pour vos commentaires et vos encouragements. Cela fait plaisir de voir que de vrais intervenants lisent les posts de autres de manière sérieuse.
    Merci beaucoup.

  10. JE SUIS AGRICULTEUR conventionel producteur de melons type charentais dans le sud ouest
    je produit 25 TONNES HA AVEC UN PRIX MOYEN CETTE ANNEE de 40centimes du kg
    moi voisin et ami en bio produit 18 TONNES HA a 1.30 euros de moyenne
    le con c est qui???????

  11. pour combien de temps?
    c est simple moi pour toujour car je suis en situation de quasi faillite! je suis pas pro bio ou anti bio mais je constate que presque tous les producteurs en conventionel sont ruinés oui completement ruinés
    tu veux d autres exemple de comparaison? en blé ? en soja? en maiis?la diffence de marge brute est hallucinante!
    moi en soja 28 QX ha a 200 EUROS TONNE
    LUI EN BIO 28QX( et oui) a PLUS DE 500 EUROS TONNE
    j ai vu ses factures
    voila je constate juste que les agris bio vivent bien mieux que les conventionels
    en conventionel on fait vivre que la coop les marchands de d engrais etc il nous reste rien pour vivre dignement alos crois moi j en ai rien a foutre de savoir si on doit encore produire pour nourrir toute la terre on est pas des esclaves

  12. @Girard

    Je reconnais que ces derniers temps la production bio conserve de bons prix mais pour combien de temps.

    Je suis agri dans la Marne en grandes cultures,céréales,luzerne deshy,pois protéa,colza,semences de vesces,graminés et autres.

    Même si c’est année est difficile par des prix très bas et malgré de bons rendements,le prix des productions bios en grandes cultures sont au zénit,le retour de bâton est proche d’ailleurs beaucoup de vrais bios s’y attendent et ne voient pas très bon oeil les projets du Grenelle de l’Environnement(qui est impossible par le peu de ressource en fertilisants organiques),d’augmenter la production bio ,soit par pratiquement 10.

    En légumes,je connais beaucoup moins,c’est certainement ce qu’il y a de plus rentable à cours terme,mais en grande culture avec du potentiel,le bio n’est pas plus rentable à ce jour et présente un problème majeur qui est l’impossibilité de produire de la betterave à sucre(15% de la sole marnaise)et presque la même difficulté en ce qui concerne le colza.

    Les quelques bios du coin le sont que très partiellement et surtout après avoir profité de CTE BIO,très lucratifs(sous la Gauche) et de la luzerne deshy bio qui se cultive facilement et qui est en moyenne la culture la plus rentable.
    Si demain les deshys ferment leur porte,ce qui est la crainte du moment,la majorité des bios en grande culture disparaitront avec.

    Voilà mon raisonnement,qui n’est certainement pas partagé par tous,sans compté avec ECOPHYTO 2018 les phytos seront divisés par deux et à partir de là,qu’adviendra t’il des filières bios,puisque le reste sera à moitié bio?

  13. me 51 comme je suis comme toi en conventionel mais ici en tarn et garonne on est sur des exploits de taille tres moyennes moi 50 HA je te jure on est en train de crever sur du court terme
    je vais attaquer reconvertion bio en 2010 CA PEUT CHOQUER CERTAINS ICI MAIS QUE FAIRE? continuer a produire a perte ou tenter autre chose?
    ici les rendement du blé conventionel sont loin du blé de la beauce cette annee (09) on a juste 50 QX ha on me l a payer 105 EUROS Tonne je comprends que dans ta region tu as aucun interet a passer en bio mais ici c est une oportunitee meme si comme toi je pense que les cours des cereales bio vont baisser dans les annees a venir mais comme certains analysteS ne prevoient aucune remontees des prix des cereales avant 2013 je prends pas beaucoup de risques! de plus faut etre realiste les aides a l avenir se dirigeront plutot vers tout se qui est environnemental pas besoin d etre mme irma pour le deviner( aux regionales les verts vont faire un beau score)
    mes idees politiques sont plutot a droite et vraiment pas de la conf
    je suis convaicu que le sysme classique est mort dans notre region excepté les grandes exploits ceralieres de plus de 200 HA
    meme les grands domaines fruities sont en faillite (en pommes c est la grosse cata)
    voila c est un constat chacun est libre de penser comme dans un autre post j ai ecris que j en ai rien a foutre de savoir si on doit nourir la planete si pour la nourir je doit devenir un exclave je dit stop!

  14. @Girard

    Je ne critique pas ton choix mais nos gouvernants vont arriver à leur fin,détruire l’agriculture familiale pour laisser la place aux financiers avec des fermes gigantesques et à coté des résistants sur de petite surface avec des productions à haute valeur ajouté comme certains légumes ou fruits bio actuellement.

  15. Perso, je ne suis pas choquée, l’alternative du bio est bonne à prendre, d’autres ne s’en sont pas privés, y’a que les puristes pour s’en indigner !
    Comme ME51 le bilan est plutôt alarmant pour ceux en exploitation individuelle, il n’est qu’à voir le % d’exploitations-sociétés qui fleurit, quand ce n’est pas les CUMA qui font une bonne partie du taf.
    Par contre sur le paquet phyto, je doute qu’il soit bénéfique aux conventionnels, le public en sera-t-il informé?

  16. @Rageous

    Au vu des essais SDCI pour se préparer au » paquet phyto » dans mon département,les résultats moyens sur 5 ans sur céréales et colza indiquent une baisse de marge brute ha d’environ 100€(comme je l’ai déjà expliqué sur un autre post).
    Ce n’est pas vraiment bénéfique,à moins que les prix remontent,en espérant que les aides Pac ne baissent pas.

  17. enfin pour conclure bio ou pas bio de tout temps les paysans ont ete baisé
    en conventionel par tout le systeme qui nous entoure en aval et en amont
    et en bio la marge se retreciera pour les producteurs et les grandes surface en profiterons encore bien plus car c est BIO!
    l avantage quand meme du bio c est que ca remplis pas trop les silos donc ca nous laisse quelques annees peut etre…
    sur ce bon courage a tous sur vos exploitations

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