Après « l’état de nécessité » du tribunal de Perpignan, « l’exigence de proportionnalité » du tribunal de Foix pour exciter les écolos

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Mardi 1er juin, le tribunal correctionnel de Foix a relaxé 21 prévenus ayant peinturluré des étiquettes de bidons de pesticides à base de glyphosate. Se basant sur l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 1er octobre 2019 lui-même fondé sur l’affirmation (isolée, restée sans justification puis contredite par l’Agence européenne de sécurité des aliments) du Centre international de recherche sur le cancer selon laquelle le glyphosate est « cancérigène probable », l’institution judiciaire estime que « face à ce danger, cette action nécessaire visant à informer la population ainsi que les responsables des magasins en cause, face à ce danger particulièrement insidieux, répond à l’exigence de proportionnalité exigée par la notion d’état de nécessité ».

Si j’étais un faucheur volontaire, un antispéciste, ou que sais-je, je sauterais sur l’occasion et organiserais des actions illégales… mais dans le respect de cette fameuse exigence de proportionnalité forcément subjective ! Question : si je crois comme Solveig Halloin que les animaux et les hommes font partie de la même espèce, et qu’en ce moment dans les abattoirs, a lieu un génocide, suis-je fondé à m’en prendre physiquement à des employés (qui ne font que leur travail) ?

« Le combat continue »

En tout cas, les extrémistes qui ont bénéficié de la relaxe ont reçu le message 5/5, à l’image de Dominique Masset : « Le combat continue » explique-t-il à La Dépêche du Midi. Les voilà partis pour une extension du domaine de la lutte, contre cette fois-ci des produits qui viennent désormais supplanter les désherbants au glyphosate, mais qui « sont tout aussi dangereux, voire plus, dans la mesure où ils ne sont pas clairement identifiables ». Sans oublier les fameux OGM, « et là, nous avons du pain sur planche et rien ne nous arrêtera », conclut Dominique Masset.

Même s’il fait exception (mais probablement pas jurisprudence – de nombreuses condamnations ont été prononcées pour des cas similaires. Le procureur de la République a d’ailleurs dix jours pour interjeter appel), le tribunal de Foix va peut-être réussir un coup de maître : relancer provisoirement les destructions de champs par des militants anti-OGM regalvanisés, rendus rarissimes par des condamnations sévères. Aidé en cela, il est vrai par le tribunal correctionnel de Perpignan qui a reconnu en janvier dernier un très subjectif (là aussi) « état de nécessité ». Il a considéré que la destruction d’un champ pouvait être « commandée par la nécessité de protéger des intérêts généraux essentiels immédiatement mis en danger par cette culture, sans que puissent lui être opposés les intérêts pécuniaires des auteurs de cette plantation ». Des tribunaux qui donnent des armes à des idéologues parfois destructeurs, il ne manquait plus que ça…

4 commentaires sur “Après « l’état de nécessité » du tribunal de Perpignan, « l’exigence de proportionnalité » du tribunal de Foix pour exciter les écolos

  1. Aucun rapport:

    Le Blog de seppi c’est fait attaqué?
    il a changé d’adresse?
    Seppi , où es tu?

    1. A priori, c’est une erreur qui devrait être corrigée.
      Pas de panique.

Les commentaires sont fermés.