Puberté précoce : probablement une multitude de facteurs

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Habituellement, les médias « oublient » de nombreux perturbateurs endocriniens avérés et concentrent leurs attaques sur les phytos…

Tandis que les études sur le rôle supposé des néonicotinoïdes dans la puberté précoce sont largement médiatisées, le caractère multifactoriel évident de ce phénomène commence à être souligné par certains médias, comme en témoigne ce papier d’un site régional.

« Suppositions »

On y apprend que le confinement strict du printemps 2020 aurait exacerbé le phénomène de puberté et de signes pubertaires (pouvant régresser par la suite) précoces. « Si les raisons doivent encore faire l’objet d’études approfondies, le constat alerte les spécialistes » en France mais aussi en Italie, écrit Philippe Frieh. Selon Dr Émilie Doleye, endocrinologue pédiatrique à la Clinique du Val d’Ouest, à Lyon, une meilleure détection est à aussi à l’origine de cette augmentation. Mais pas que : d’autres hypothèses sont citées.

Maquillage et soja

Ainsi, selon la praticienne, « la prise de poids est clairement associée à la puberté précoce, et c’est un facteur que le confinement a favorisé. Une plus forte exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation, les produits ménagers, les peintures ou les cosmétiques en est sans doute une autre. On suspecte ainsi beaucoup le maquillage, avec lesquelles de nombreuses petites filles aiment jouer. Ce sont des facteurs de risque fortement suspectés de longue date, mais qui ont sans doute été exacerbés durant cette période. (…) Les habitants vivant près de sources de pesticides ont pu être concernés par le phénomène. Encore une fois, ce ne sont que des suppositions ! Mais l’incidence de l’environnement est historiquement fortement suspectée, sans que l’on ne puisse véritablement l’assurer, faute d’études sur le sujet. »

Huiles essentielles

Le Dr Émilie Doleye conseille dans la foulée « des choses toutes simples, comme bien aérer ses pièces ou acheter des meubles bruts. Ou encore faire attention à ce que contiennent les produits cosmétiques que l’on utilise.  » Elle alerte aussi sur « une exposition à de fortes quantité de soja, qui est un phytoestrogène naturel, peut en effet donner des signes de puberté précoce. De même que les huiles essentielles de l’arbre à thé ou de la lavande. Cette dernière est fréquemment utilisée pour le traitement des poux et reste toujours largement conseillée ! On sait toutefois que lorsque l’exposition s’arrête, les signes pubertaires peuvent régresser… »

Pour être complet, ajoutons que l’âge de la puberté varie selon les époques et les modes de vie.

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