L’alternative au glyphosate va coûter cher aux contribuables…

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Nous sommes en 2020, la France devrait voir son PIB reculer de 8,7%, la dette publique et dans une moindre mesure le chômage explosent, la SNCF va réaliser cette année des pertes records (on parle de cinq milliards d’euros)… Mais la priorité du gouvernement est d’interdire le glyphosate donc de faire passer la note de désherbage de la SNCF de 30 millions d’euros par an à… 350 millions (standards dégradés) voire 500 millions (standards actuels), sans trop savoir comment pour l’instant. Le contribuable paiera.

En attendant, l’État a annoncé avoir souscrit mardi 15 décembre, à une augmentation de capital de la SNCF à hauteur de 4,05 milliards d’euros dont 1,5 milliard sera consacré aux investissements nécessaires pour mettre fin à l’utilisation du glyphosate le long des voies ainsi qu’à la sécurisation des ponts et tunnels.

 

Et quelle alternative a trouvé la SNCF? L’acide pélargonique, plus polluant et plus cher que le glyphosate. Bienvenu en absurdistan !

Emmanuel Macron continue à vouloir interdire le glyphosate même s’il reconnaît qu’il n’a pas la solution. Ses promesses n’ont qu’un objectif de court terme : faire patienter les dingues qui lui servent d’alliés occasionnels et capter les voix d’une population totalement désinformée sur le sujet. Une stratégie risquée sur le long terme car les impatients peuvent devenir des radicaux, et pas qu’en petit nombre, puis accéder au pouvoir et prendre des décisions folles et contraires aux intérêts vitaux de notre pays. Une stratégie enfin qui ne rend aucun service à l’environnement, bien au contraire, comme le démontre les décisions absurdes de la SNCF.

12 commentaires sur “L’alternative au glyphosate va coûter cher aux contribuables…

  1. On dit vouloir nous protéger d’un herbicide (sans danger) et on le remplace par un produit plus toxique …
    On dit vouloir limiter les émissions de CO2 et on ferme Fessenheim et on relance le charbon …
    On dit vouloir protéger les abeilles et on décourage les cultures mellifères …

    C’est par où la sortie de l’asile ?

    1. @ Un Physicien

      >>> Au point où ce malheureux pays en est arrivé, je crains fort que la situation ne soit désespérée) où en tout cas bien compromise pour le prochain 1/2 siècle au minimum et qu’un « rétablissement » ne se fasse pas sans douleur compte tenu des retards pris dans tous les domaines cruciaux. (et je ne suis pas en général d’une nature pessimiste!)

    2. @ Un Physicien
      La SNCF ne va pas s’en sortir avec l’acide pélargonique. Il n’arrive pas à la cheville du glyphosate question efficacité. De plus, il est moins souple d’utilisation, il faut traiter sur des plantes très jeunes car il ne se déplace pas dans les plantes. Ça nécessite d’intervenir dans une fenêtre de temps relativement étroite sur un linéaire de milliers de km.
      Quant à l’ajout d’une sulfonylurée, si c’est vrai, c’est une ânerie : c’est une famille d’herbicides qui génère rapidement des résistances.

    3. Un physicien
      Le glyphosate , herbicide sans danger ? Vaste sujet aux épisodes interminables qui cache des intérêts financiers mondiaux évidents.
      Pour Rappel, en 2015 le Circ a classé le glyphosate comme cancérogène probable.

      1. nooon…
        Paspossib’
        Vous nous en apprenez une sacré nouvelle…
        « Des intérêts financiers mondiaux », non, pire, interplanétaires et encore, à minima.
        😉

      2. Pour Rappel, en 2015 le Circ a classé le glyphosate comme cancérogène probable.
        La même catégorie (2a) que la viande rouge.
        Et le CIRC a classé la charcuterie comme cancérigène certain, comme le plutonium.

        1. Comme l’alcool aussi, et le soleil. Va-t-on alors tout interdire ? Tout dépend de la dose car, alors, on ne vit plus. Restons raisonnables !

      3. @Mg2+
        Oui, le CIRC a classé le glyphosate comme cancérigène probable. Mais pourquoi vous n’allez pas jusqu’au bout ?
        Le CIRC est une agence reconnue par l’OMS. L’OMS a aussi demandé à trois autres de ses instances (« Sécurité chimique », « Qualité de l’eau de boisson » et « Évaluation de base ») d’évaluer le glyphosate. Elles ont toutes trois écarté cette classification de danger. Voir par exemple les lignes directrices de l’OMS pour les eaux de boisson (OMS guidelines for drinking water quality, 2019).
        L’OMS s’est alors rangée à leur avis. Et a publié un communiqué commun avec la FAO (JOINT FAO/WHO MEETING ON PESTICIDE RESIDUES, Genève, 2016), où la cancérogénicité du glyphosate n’est pas retenue.

  2. Sans compter l’effet corrosif : l’acide pélargonique, comme tous les acides, détruit plus ou moins rapidement l’acier, comme il détruit les plantes.
    Pour les rails, le problème ne se pose pas trop (encore que), mais pour les vis qui tiennent les rails et pour les boulons des éclisses, un gros problème se pose. Combien de temps vont-ils tenir : 10 ans, 5 ans ou encore moins ? L’avenir nous le dira : consultez les reportages sur les catastrophes ferroviaires.

  3. @ Pierre Allemand

    « …..mais pour les vis qui tiennent les rails et pour les boulons des éclisses , un gros problème se pose. »

    >>>> Sans compter le matériel roulant ( et de communication le long des voies)exposé aux éclaboussures…..
    La SNCF (et ses usagers et bailleurs de fonds) n’a pas tout vu et n’est pas au bout de ses surprises ……
    Mais c’est pour sauver la planète pas vrai?

Les commentaires sont fermés.