La mode des abeilles en ville nuit à la biodiversité

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« En voulant bien faire, on est en réalité en train de créer un déséquilibre » constate la journaliste du Monde Clémence Duneau dans son dernier « Plan B ». En effet, les abeilles domestiques installées à grands frais dans les villes (19 ruches / km2 à Paris) « ont tendance à chasser d’autres pollinisateurs indispensables pour la biodiversité comme les bourdons, les papillons ou les abeilles sauvages ». Clémence Duneau donne ensuite la parole à la biologiste Isabelle Dajoz, professeur à l’université Paris-Diderot : « Ce qu’on a fait, c’est qu’on a travaillé pendant trois années de suite : 2014, 2015 et 2016. Ce qu’on a montré, ce que plus il y a de ruches d’abeilles domestiques dans un emplacement donné, moins il y a de visite et d’activité de pollinisateurs sauvages ». Et Clémence Duneau de renchérir : « L’une des explications de ce phénomène, c’est surtout que les abeilles domestiques consomment énormément de ressources florales quitte à ne plus en laisser à leurs congénères. » En effet, « on connaît le rendement des ruches dans Paris. C’est environ 20 kilos de miel par ruche. On a estimé que les abeilles domestiques à elles seules, avec la densité de ruches qu’il y avait en 2016 à Paris, consommaient l’ensemble des ressources rurales en nectar » confirme Isabelle Dajoz. On apprend dans la foulée que Besançon et Metz ont déjà retiré des ruches. La seconde a même interdit toute nouvelle installation sur son domaine publique. Une vidéo intéressante à voir ici même si, malheureusement, la première partie qui porte sur les phytos n’est que désinformation.

4 commentaires sur “La mode des abeilles en ville nuit à la biodiversité

  1. Les « écolos » redécouvrent une des loi naturelles fondamentales : la monopolisation des ressources !!!
    Dans un écosystème, toutes les espèces se battent pour s’accaparer les ressources (alimentaires, refuges, reproductions…).
    Dans une ville, les ressources alimentaires sont peu nombreuses. Les abeilles domestiques, vu leur grand nombre dans une ruche, vont exploiter les ressources au maximum. Quitte à affamer les autres espèces.
    Ceci démontre que la nature n’est pas belle, ni gentille et qu’il n’existe aucune « harmonie ».
    C’est la guerre perpétuelle.
    Au passage, ceci démontre aussi très bien le paradoxe de la Tragédie des biens communs !!!

  2. La réalité commence à se faire voir : les premiers responsables de la chute de population d’abeilles sont bel et bien les crétins d’apiculteurs amateurs, bardés de la certitude de « faire le bien ».

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