Mortalité des abeilles : les phytos dans l’agriculture accusés à tort

Partager sur : TwitterFacebook

Les médias en ont peu parlé et pourtant, cette affaire éclaire d’un jour nouveau la surmortalité récente des abeilles. Comptant 40% de perte naturelle dans ses essaims entre avril et septembre 2015, un apiculteur d’Anjou avait eu l’intuition que les feuilles de cire achetées à un fournisseur de la région, étaient à l’origine de cette mortalité, rapporte Le Courrier de l’Ouest du 30 octobre 2019. Il avait du nez… et du courage. En effet, de nombreux confrères à lui ne voyaient justement pas plus loin que le bout de leur nez et chouinaient contre les phytos dans l’agriculture sans recul ni réflexion. L’apiculteur avait dans la foulée demandé au tribunal de nommer un expert vétérinaire dont le rapport, rendu cet été, accuse les feuilles de cire gaufrées qui aident les abeilles à construire leurs alvéoles, de contenir du taufluvalinate (un insecticide), du propargite (un acaricide) et des graisses industrielles (stéarine et paraffine) ajoutées intentionnellement. Le professionnel enfonce le clou : « Il est probable qu’une partie des apiculteurs acheteurs de [ces] cires aient eu ces problèmes de mortalité et aient conclu à l’influence des pesticides dans l’agriculture. » Vous avez bien lu… Tout ça pour ça. Comme l’écrit le journaliste Jean-Yves Lignel dans Le Courrier de l’Ouest, « l’expert dénonce l’absence totale de traçabilité de cette cire qui a été vendue par centaines de kilos dans toute l’Europe : bordereaux manquants, étiquettes enlevées, absence de certificats vétérinaires… La cire d’abeille est mondialisée, comme le reste : le fournisseur avait acheté la cire chez un grossiste belge, qui lui-même avait acheté la cire en Chine ».

La faute à Monsanto, qu’ils disaient !

16 commentaires sur “Mortalité des abeilles : les phytos dans l’agriculture accusés à tort

  1. Le titre « Mortalité des abeilles : les phytos dans l’agriculture accusés à tort » sonne comme une conclusion… sans preuves. Dommage pour ce blog qui habituellement fait preuve d’une certaine rationalité. Ce n’est pas parce que des cires contiennent des insecticides (ce qui n’est pas une nouveauté) qu’on peut dédouaner tous les phytos. Au contraire, la responsabilité de certains pesticides, notamment les néonicotinoides a clairement été démontrée.

    1. Faux l’expérimentation « in vivo » mise en place par l’INRA qui a déclenché l’interdiction des néonic, la fait en activant « le principe de précaution » . Vous pouvez lire le compte rendu de ces messieurs de l’INRA devenus faux chercheurs mais vrais militants et surtout leur conclusions ou il est marqué noir sur blanc que suite au éxpé sur 280 ha de colza , il n’y a pas de baisses de productions ni d’effectifs dans les ruches exposées aux néonic par rapport à celle qui ne le sont pas! Mais (et c’est la le truc de dingue) ils ont constaté que l’affectation des couvains variaient entre les ruches dans le colza (exposé aux néonic) et celles des ruches hors colza(non exposées aux neonic) donc activation de ce foutu principe de précaution . PB cette adaptation de l’affectation des couvains dans les ruches est un phénomène naturel et malin qui est toujours présent dans les ruches (néonic ou pas). Des ruches en plein milieu d’une parcelle mellifères non pas besoins du même nbr de butineuses, nourrisse , »guerrière »…que des ruches situées en périphérie d’une foret par exemple. C’est une capacité naturelle d’adaptation a leurs milieu de vie de toutes les ruches qui a toujours existé! C’est pour cela que nous sommes les seules a avoir interdit les néonic (en entrainant certain autre pays européen quand même) alors que beaucoup d’autre pays continuent de les utiliser (canada ….) Ils sont aussi protecteur des abeilles mais avec intelligence pas par dogmatisme. Le pb en France sont les plus de 90% d’amateurs en apiculture (moins de 5% de pro) qui sont même assez cons pour se donner des astuces sur internet contre le frelon asiatique en utilisant du fronteline sur de la bidoche ou du coton en pure a l’entrée de leurs ruche en se ventant de l’efficacité. Fronteline c’est du fipronil pure, un des premier néonic incriminé sou le nom du traitement de semence Regent. D’autre parle aussi d’efficacité contre le frelon avec un insecticide pour pommier dont la matière active est une des plus utilisé dans les champoing anti poux ==>l’imidaclopride. Matière active du traitement de semences GAUCHO. Un monde de dingue avec les escrolo!!!

  2. Et pendant ce temps là, un tribunal administratif vient d’autoriser 2 arrêtés anti-pesticides au nom d’un « danger grave pour la population »…
    Pays de fous, Justice de m…e !!!

    1. Non, ça, c’est la version des médias militants alimentés par une AFP militante.

      Le juge a rejeté la demande de suspension des arrêtés. La question de leur validité — le fond — sera jugée ultérieurement.

  3. Ouais enfin bon, il n’y a pas que les abeilles dont on constate la disparition. C’est toute l’entomofaune qui est menacée, sans parler du reste de la biodiversité. Il existe des études qui explorent les liens entre utilisation de produits phytosanitaires et déclin de populations :
    https://link.springer.com/article/10.1007/s11356-014-3220-1
    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6358869/
    et plus précisemment pour les abeilles: https://www.nature.com/articles/s41598-019-39383-z
    pour les papillons: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0269749118320943
    et pour les oiseaux: https://www.sciencemag.org/news/2019/09/common-pesticide-makes-migrating-birds-anorexic
    Vous en voulez d’autres ?

    1. Supers vos références, la première en particulier : elle est d’un groupe qui s’est constitué avec pour objectif spécifique d’accuser les néonicotinoÎdes et autres pesticides systémiques du déclin de l’entomofaune.

      Cette formidable escroquerie pseudo-scientifique qui a consisté à écrire la conclusion d’abord et à (tenter de) l’étayer ensuite est parfaitement décrite, preuves à l’appui.

      Voir par exemple sur mon site.

      Quant aux autres, une lecture rapide montre qu’elles ne sont pas pertinentes ou convaincantes.

      1. @ Seppi

        « Supers vos références, la première en particulier …. »

        >>> Déjà première remarque, un papier « scientifique » qui commence par faire référence à Rachel Carson me paraît bien mal emmanché!
        Ensuite, manifestement ce » colloque » international semble avoir été organisé à l’initiative de la clique (entre autres) Belzunces/Bonmatin qui se sont jadis rendus célèbres au début de « la crise » des abeilles par leur fâcheuse (et « précurseuse ») tendance « séralinesque  » à trouver des réponses et à ensuite chercher les questions s’y collant le mieux »….

  4. Pour avoir déjà utilisé ces matières actives dans les vignes je peux vous dire que le tau-fluvalinate passe encore mais pour la propargite , alors là je vous explique pas comment elle « nettoie » (c’est un acaricide plutôt costaud) .
    D’ailleurs il y a peut-être plus de 20 ans que la propargite est interdite d’utilisation en France , mais apparemment pas pour les abeilles .

    1. Normal de retrouver du tau fluvalinate dans les ruches mais cela ne vient pas des agriculteurs/viticulteurs/arboriculteurs … car cette molécule a été très largement utilisée pour détruire le varroa ( un acarien qui tue les abeilles) sous le nom d’apistan.
      La propargite a été interdite non pas en raison de sa toxicité mais parceque les ventes étaient très faibles ( le marché acaricide est devenu quasi nul) et ne pouvaient justifier les dépenses énormes pour renouveler les homologations ( dosssiers tox et ecotox)

      1. @Visor , vous voulez dire que nous achetions pas assez d’acaricide alors cette matière active est tombé au oubliette ……..
        Vous êtes vache quand même , v’la que d’un coté ont se fait taper sur le dos parce que nous en utilisons trop et v’la que de l’autre coté que cette molécule est retirer à cause d’un trop faible intérêt .
        Décidément il faut avoir le dos large pour être paysan (smiley mort de rire) .
        Plus sérieusement et de manière générale jusqu’en 1998(environ) c’était 1 acaricide /an puis 1 tous les 3 ans jusqu’en 2005 et depuis bien …….. plus d’acaricide dans les vignes (sauf cas exceptionnel) .
        Pour en revenir à la propargite , elle faisait vraiment le ménage en association avec la clofentézine et là pas question de l’associer avec des anti-oïdium grande culture sinon c’était le viticulteur qui pouvait y rester (par expérience et avec
        du Mikal en plus dans la cuve) .

        1. Non, non, je ne tape pas sur les agriculteurs. Au contraire. En utilisant mieux les produits ( respect typhlodromes etc..) le problème des araignées est devenu de moins en moins présent et c’est tant mieux. Mais, il est normal aussi que les firmes ne dépensent pas de grosses sommes pour maintenir homologués des produits devenus quasi inutiles , sinon ( car rien n’est gratuit), in fne, c’est l’agriculteur qui le paye d’une facon ou d’une autre.
          C’est clair qu’avec clofentézine( Apollo) + propargite (Omite) , le ménage acariens était fait! mais je ne vois pas à quoi vous faîtes référence en cas de mélange avec anti oidium ( lesquels et pourquoi?)

          1. Mélanger du Flusilazole grande culture genre Version S en lieu est place du Flusilazole spécifique vigne genre Olymp 10 EC (donc avec des adjuvants spécifiques vigne ) tout ceci pour des simples raisons de coûts/ha pour le viticulteur il faut le dire s’avère quelque fois fastidieux voir dangereux surtout dans le cadre d’un mélange triple (Orion +Mikal + Version S en lieu et place de l’Olymp ).
            Pour avoir fait ce mélange une fois , je cracher du sang tout en sulfatant alors que cela ne m’était jamais arrivé avant ni depuis .
            Je précise que je sulfate avec un tracteur sans cabine .
            Bref , les firmes s’embête à créer et homologuer des produits spécifiques
            vigne avec des adjuvants spécifiques mais certains viticulteurs (pour des raisons de coût/Ha je le rappel) s’amusent à prendre les produits grande culture .
            C’était une pratique encore courante il y a 15 ans mais depuis que le secteur économique du Cognac fonctionne plutôt bien et bien je pense
            qu’il n’y a plus personne qui s’amuse à jouer avec ça .
            Par contre quid des secteurs viticoles économiquement moins fleurissant
            et des problèmes que cela engendre ou peut engendrer sur la santé .

  5. http://www.alerte-environnement.fr/ Artemisia Les tests aux normes OMS sont fait et la publication est interdite.Je connais des personnes soignées et sauvée par cette tisane elle guerit meme de la typhoide. Et elle ne présente aucun danger ….Si on avait ete aussi vigilants pour le faux VIH on aurait evité bien des morts aux antiretroviraux qui eux quant on sait lire les notices sont mortels !

  6. Perso fin des années 90 un cirier a soit disant gaufré ma propre cire d’abeilles que j’ai malheureusement introduit dans mes ruches
    La cire rendue s’est révélée adultérée par de la paraffine et mes abeilles ne l’ont jamais étirée
    Il m’a fallu plusieurs année pour éliminer cette cire frelatée
    Par ailleurs a la même époque l’Unité de Pathologie de l’Abeille de l’AFSSA nous avait rendu attentif au fait que des cires mises en marché pouvait contenir des doses de coumaphos (un acaricide utilisé par les apiculteurs ) capable de flinguer la moitié des abeilles a naitre d’une ruche !
    Voir aussi cette étude https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/zoologie-abeilles-victimes-cocktail-mortel-medicaments-34492/

Les commentaires sont fermés.