Bio : moins de consommateurs en 2018

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La propagande médiatique mensongère en faveur du bio n’a pas empêché la part des Français ayant consommé des produits bio dans l’année de passer de 92% à 88% entre 2017 et 2018, avec une baisse de la part de consommateurs quotidiens de 16% à 12%, selon des chiffres publiés par l’Agence Bio le 21 février.

Les principaux freins à cette consommation sont le prix (84%) et les « doutes sur le fait que le produit est totalement bio » (62%), résume Agrapresse. Dans la tête des consommateurs, « totalement bio » signifie « sans pesticide » ou « sans OGM ». Or le bio contient par nature des pesticides et des OGM… Le malentendu est total.

Ces résultats ont été obtenu grâce aux réponses à un questionnaire en ligne d’un échantillon représentatif de 2 000 personnes, précise Agrapresse. Parmi les pigeons les plus trompés par le lobby bio, on trouve sans surprise les « jeunes générations » (18-24 ans) « sur-représentés » (27%) parmi les nouveaux consommateurs en 2018.

On apprend grâce à cette étude que la consommation de produits bio est motivée, pour 69% des consommateurs par « la santé », suivi de la « qualité, le goût des produits » (58%) et par une volonté de « préserver l’environnement » (56%). Manger conventionnel n’est évidemment pas moins bon pour la santé, ni ne signifie renoncer à de bons produits goûteux. Par contre, manger bio pourrait bien être dangereux pour la planète.

Le choix du bio ne repose sur rien de tangible ni de rationnel et, on commence à le constater, l’effet de mode commence à atteindre ses limites. Le jour où les Français sauront, la consommation de bio s’effondrera. Les Français finiront par savoir. Reste à savoir quand…

28 commentaires sur “Bio : moins de consommateurs en 2018

  1. J’suis un pro-bio, et depuis que je suis sur ce blog j’avoue que j’ai appris des choses sur l’envers du décor du bio, et ça me désole.
    C’est franchement dommage de constater que les médias connus ne relayent pas correctement les infos, et après on s’étonne de la défiance du public à leur égard …
    Par exemple je ne savais pas pour les OGM, et pour la planète, par contre concernant ce point : Manger conventionnel n’est évidemment pas moins bon pour la santé, ni ne signifie renoncer à de bons produits goûteux.
    Je ne suis pas d’accord, il a été prouvé que les fruits et légumes actuels sont nettement moins riches en vitamines et minéraux que ceux d’il y a 20 ou 30ans. Concernant les fruits et légumes bio, ils en auraient davantage mais les sols étant ce qu’ils sont maintenant, nous ne retrouvons pas les teneurs des fruits et légumes d’il y a 30ans.

    1. Bonjour,

      Je suis ravi de trouver un interlocuteur qui réfléchit, même s’il doute encore.

      Si vous voulez une conversation sur les teneurs en vitamines et minéraux, il faudrait nous apporter quelques « preuves ».

      Il y a une publication délirante qui est régulièrement répercutée sous la forme : « il faut manger aujourd’hui 50 pommes pour avoir la même teneur en vitamines qu’il y a 50ans ». C’est du pipô.

      D’une manière générale :

      1. Lorsqu’il y a des différences, celles-ci ne sont généralement pas dues au mode de production — conventionnel vs. biologique — mais à d’autres différences, notamment le niveau de rendement et le stade de la cueillette.

      Pour le niveau de production, ça s’appelle l’effet de dilution. La plante absorbe plus vite les éléments qui font le rendement que ceux qui contribuent aux micro-nutriments. Les blés de force, riches en protéines, ont un rendement moindre que les blés tout-venant.

      Une tomate bio produite en Espagne pour la grande distribution ou un circuit plutôt long (votre quatre saisons du marché inclus) sera cueillie plutôt tirant encore sur le vert et aura le même goût que sa consoeur conventionnelle.

      2. De nombreuses études sur cette question sont le fait d’adeptes du bio, outrageusement biaisés. Vous devriez lire :

      http://imposteurs.over-blog.com/2014/10/aliments-bio-ils-sont-beaux-les-biais-par-wackes-seppi.html

      3. Pour être clair : je ne suis pas un adepte du bio. Je constate qu’il y a une demande et une offre… tout le monde est content (ou presque) dans une économie de libre entreprise. Je suis en revanche viscéralement opposé à la désinformation et la propagande.

  2. Totalement faux : les fruits et legumes ne sont pas moins dotes en vitamines ou autres..de plus les consommateurs ont plus de choix en matieres de varietes. Le seul parametres qui influe sur le gout , la texture c’est le moment de la cueillette .Impossible de faire la difference entre un AB et une agriculture scientifique.

  3. A mes interlocuteurs « pro-bio », j’indique que le règlement européen sur le « bio » est disponible et facile d’accès. Je leur conseille simplement de le lire et de se faire leur opinion sur cette « bible ».
    Ensuite, je conseille la « littérature » des ACTIA sur la transformation des produits « bio » , guide « pratique » qui relève davantage d’un manuel pour « comment cuisiner les étiquettes » que d’une quelconque approche technique. Et qui, en passant, est une honte pour les centres techniques qui ont produit cette ânerie…
    Ensuite et c’est plus brutal, de commencer à discuter sérieusement avec les commerçants/fabricants du « bio » (je ne cite pas de noms mais je pense fort à l’un d’eux) et de leur poser des questions sur leurs marges…

  4. Je ne suis pas « anti » mais je trouve que faire la promotion d’une pratique en dénigrant toutes les autres n’est pas une méthode acceptable. Ma position relève de la logique:
    1. Le dénigrement n’est pas une pratique commerciale loyale (elle est même condamnable).
    2. Les tenants du « bio » pratiquent le dénigrement systématique de tout ce qui n’est pas « bio », en s’appuyant sur des « études » dont le fondement scientifique est nul.
    3. De plus, comme les « écologistes » et nombre de sectaires, ils accaparent et politisent le vocabulaire, interdisant toute utilisation non-orthodoxe du préfixe bio.
    Par conséquent, je milite contre cette approche du « bio ».

  5. La filière bio reçoit 1,5 milliards d’euros de subventions (dixit le ministre de l’agriculture) pour 3 % de la SAU. Quel coût important pour les contribuables pour un résultat très contestable sur l’impact environnemental et la santé humaine !

    1. Surtout au niveau du gaspillage alimentaire , le AB est catastrophique dès le début , c est à dire au champ..

      1. Et dans les surfaces de ventes. D’après les responsables de mise en rayons, les produits issus de l’A.B. se conservant deux fois moins longtemps, il faut en jeter beaucoup plus.

  6. Il y a des exagérations, mais ça reste néanmoins vrai : Les études sur le sujet indiquent que la concentration de certains nutriments importants a tendance à baisser. Des travaux menés aux Etats-Unis sur 43 fruits et légumes, et publiés en 2004, indiquent que les concentrations ont baissé : 20 % pour la vitamine C, 15 % pour le fer, 16 % pour le calcium ou encore 6 % pour les protéines. […]
    Cela peut s’expliquer par les méthodes d’agriculture intensive, la sélection de certaines variétés au détriment d’autres sur des critères esthétiques ou répondant aux besoins de production, ou encore le fait que nombre de fruits et légumes sont cueillis tôt, avant d’être mûrs, afin qu’ils résistent mieux aux centaines ou milliers de kilomètres qu’ils parcourent avant d’être vendus ou mangés.
    Source : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/10/12/qualite-nutritive-des-aliments-des-inquietudes-et-des-exagerations_5012617_4355770.html

    1. Vous ne trouvez pas curieux que Guy Dagorn n’ait pas mis de lien vers cette fameuse étude ?

      Elle est, sauf erreur, ici :

      https://journals.ashs.org/hortsci/view/journals/hortsci/44/1/article-p15.xml

      Et elle n’a rien à voir avec une évolution historique, et encore moins avec la différence bio/conventionnel.

      Elle décrit ce que j’ai écrit plus haut : l’effet de dilution. La productivité augmente, l’absorption de ertains minéraux moins vite… il y en a plus au total dans la récolte, mais moins dans chaque unité de récolte.

      1. Le premier fléau serait donc l’agriculture intensive, on ne respecte pas assez les rythmes naturels

          1. C’est ce que je déduis suite à ce que vous expliquez sur l’effet de dilution. On pratique la productivité à outrance pour satisfaire la demande mais cela au détriment des rythmes naturels des fruits et légumes. Ce qui explique d’ailleurs le gout insipide de certains d’entre eux en magasin

            1. Désolé, vous avez tout faux.

              La productivité à outrance, c’est le fantasme des écolo-bobos qui aiment cracher dans la soupe, ne sachant plus ce que c’est que de ne pas en avoir. L’agriculteur produira en fonction en recherchant l’optimum économique.

              Et si c’est « pour satisfaire la demande », c’est pour répondre aux besoins des consommateurs… en alimentation (ou autres besoins). On aurait du mal à critiquer cet objectif, à moins d’être complètement cynique, ce que sont évidemment les hurleurs contre l’agriculture « productiviste ».

              Ensuite, il n’y a guère de péchés contre les « rythmes naturels des fruits et légumes. Certes, on cultive sous serre, on force avec des tunnels, etc. C’est pratiqué depuis des siècles.

              Pour le goût insipide, j’ai déjà expliqué en partie.

            2. Fléau, l’agriculture intensive ? Vous plaisantez ! C’est grâce à elle qu’il n’y a plus de famines ni même de disettes chez nous ! Quant à une possible diminution de nutrients, elle n’a aucune importance étant donné qu’une alimentation occidentale « moyenne » couvre largement tous les besoins – en fait, même trois Big Macs par jour constituent une nourriture pratiquement équilibrée : https://skeptoid.com/episodes/4629
              Accessoirement, je vous signale que les Romains ne connaissaient pas les pommes, que virtuellement tous les fruits, légumes, veaux, vaches, cochons, couvées etc. ont été « engineered » par les Hommes. Vous n’allez pas reprocher aux Indiens Pueblos d’avoir perfectionné la téosinte pour en faire du maïs en invoquant leur productivisme outrancier ! Les « rythmes naturels » sont une vue de l’esprit.
              La productivité permet également aux personnes à revenu modeste de consommer plus de fruits et de légumes, ce qui est tout à fait bénéfique, car même si les besoins en nutriments sont largement couverts, il y a notamment l’effet bénéfique de fibres alimentaires qui joue.
              Cela étant, il est de fait que souvent les variétés les plus productives ne sont pas les plus « goûteuses »… et on m’assure que les tomates de serre (bio ou pas, d’ailleurs) sont nettement moins sapides que les tomates de pleine terre et de soleil (personnellement, je ne suis pas un mangeur de tomates, ni de légumes, d’ailleurs). Mais, je le répète, cela n’a rien à voir avec le bio, qui, étant nettement plus cher, pénalise justement les consommateurs les moins fortunés.

              1. C’est un progrès certes, mais avec des conséquences, par exemple on altère la qualité des sols avec l’utilisation d’engrais : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-engrais-atout-plantes-fleau-sol-46232/

                Cela a permis d’éradiquer la famine jadis, mais maintenant notre mode de consommation déraisonné fait qu’il nous faudrait une planète et demie pour subvenir correctement à nos besoins, cela ne vous pose peut-être pas de problèmes, mais du point de vue de vos enfants, cela sera sans doute différent …

              2. A Seb : arrêtez de croire et dire n’importe quoi ! C’est de ma fake news.

  7. Les aliments Bio ont certes des pesticides à cause des champs qui les entourent (qui eux, ne sont pas bios) mais ils n’en sont pas aspergés premièrement et deuxièmement, il faut encourager l’agriculture bio pour qu’à terme, la terre redeviennent saine.

    1. Ah ça, je n’y avais jamais pensé ! On utilise des pesticides dans les plantations bio à cause des plantations non-bio environnantes… Si la Terre entière était plantée en bio (et les animaux, au fond ? ils devraient être bio aussi ?) comme ça, magiquement, on n’aurait plus besoin de pesticides ! Toutes les adventices, tous les insectes ravageurs, tous champignons dévastateurs disparaitraient comme par magie ! Un concept intéressant, certes. La Terre (ou la terre ?) saine, comme elle l’était il y a, disons, deux ou trois cents ans, je suppose, avant l’invention des pesticides.
      Quant à cette fameuse « aspersion », les zélateurs du bio sont parvenus à force de mensonges éhontés de persuader le public (et spécialement les très jeunes, car ils vont porter la bonne parole dans les écoles et les lycées, avec la participation enthousiaste d’une partie du corps enseignant acquise aux idées « progressistes ») qu’on arrose les champs de ces cocktails sataniques, car ils sont tellement bon marché et les agriculteurs tellement riches qu’ asperger est un vrai plaisir….
      Effectivement, on ne parle pas de la même planète !

    2. Non, les champs « bios » ne sont pas « aspergés… les champs « conventionnels » non plus.

      Vous devriez lire :

      http://seppi.over-blog.com/2018/08/pesticides-l-agriculture-biologique-est-elle-vraiment-vertueuse.html

      Rassurez-vous, c’est l’analyse d’un article scientifique. Vous n’adhérerez peut-être pas à mon analyse, mais vous ne pourrez pas contester les chiffres. Ils sont édifiants.

      N’oubliez pas non plus de visionner la vidéo… la vérité sortant du local de produits phytos d’un producteur bio…

  8. Le site reporterre n’est pas une source fiable. Il est anti-vax, pro homéopathie, pro médecine alternative (charlatanerie), pro biodynamie (les gnomes responsable de la croissance des plantes) et autres stupidités ésotérique. Un conseil ne prenez plus vos information sur ce site.
    Les engrais de synthèse contiennent les même éléments nutritif que les engrais « bio » (compost, lisier(saloperie pour l’environnement, surtout si il se répand dans les rivières) et fumier) mais sans le superflue. De plus on ne les répands plus en masse aujourd’hui, la quantité répandue est calculé par rapport au semence et déposé en même temps (quelque grains d’engrais qui accompagne la semence), donc l’image des sols saturé n’existe que dans l’imaginaire des écologistes.

  9. @Max, Reporterre relaie juste les conclusions d’une étude faite sur 5 ans par l’organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation, je pense que l’on peut donc la considérer comme sérieuse, et de ce fait préoccupante…

    1. Article qui parle des semences et non des engrais. De plus, les trois quarts des interventions viennent de personnalités qui promeuvent des semences « paysannes » qui sont prétendument meilleures et plus diversifiées, ce qui n’est pas le cas, et qui sont toutes aussi « non-naturelles » que les variétés « modernes » (si vous voulez des variétés véritablement anciennes prenez celles d’il y a 8 000 ans avant que l’Homme ne les modifient).
      Pour la soi-disant diversité des semences « paysannes » :
      « Ce que pense d’ailleurs Corinne Lepage, qui voit dans Kokopelli « l’un des plus importants réservoirs génétiques accessibles à tous ». Or, « la gamme de semences qui figure dans le catalogue de vente de Kokopelli ne dépasse pas les 1 500 variétés, et la plupart n’ont rien de très original », poursuit le grainetier de Heillecourt. « Vilmorin possède plus de 3 000 variétés, simplement en ce qui concerne les haricots. J’ai même un ami en Hollande qui a planté la même année 6 000 variétés différentes de tomates » »
      Lien de l’article d’où vient la citation https://blogs.mediapart.fr/yann-kindo/blog/040118/propos-de-kokopelli

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