Carrefour en pleine « rebellitude » bio

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Les méchants phytos ? ¡No pasarán! « Act For Food », « des actions concrètes », « mieux manger », « améliorer le bien-être animal », « garantir la transparence et la traçabilité », « nos prix sont aussi bons pour les producteurs que pour les consommateurs », « votez pour notre action préférée »… Après les professionnels du genre (Lea Nature, etc.), c’est au tour du premier groupe de distribution français de jouer la carte moraliste écolo-citoyenne-participative et de raconter à des consommateurs roulés dans la farine depuis des années ce qu’ils veulent entendre (et que certains ont voulu qu’ils veuillent entendre). On vous rassure tout de suite : la multinationale n’a pas changé, son but est toujours d’être le profitable possible, les produits conventionnels qu’elle vend depuis des années et qu’elle semble opposer à son programme pseudo-révolutionnaire vegano-bio-sans gluten sont de très bonne qualité et représentent toujours l’immense majorité de son chiffre d’affaires. Elle a juste trouvé le moyen de vendre la même qualité produite certes différemment… plus cher et de marger davantage tout en faisant mine d’être l’alliée de consommateurs d’abord sceptiques et qu’elle s’emploie à convaincre. C’est bien joué, les actionnaires applaudissent ! Mais quand même… Qui aurait cru que des « consomm’acteurs » (comme ils aiment s’imaginer) écolos (idem) seraient un jour appelés à la rescousse pour renflouer les caisses de la World Company ? Reste à savoir s’ils vont s’y employer…

Regardez, plus c’est gros, plus ça passe :

12 commentaires sur “Carrefour en pleine « rebellitude » bio

    1. Votre erreur ici, c’est surtout de croire que les écolos que vous fustigez à longueur de journée ici, vont acheter les produits bio dans les rayons des grands supermarchés.
      De votre point de vue ou du point de vue des fustigés, ben en fait , on est d’accord, les grandes enseignes se foutent du monde sur le dos des producteurs et des consommateurs. Les consomm’acteurs n’y vont pas.

    2. Leclerc a été obligé de s’y mettre car Greenpeace, la boite de lobbying qui emploie des mercenaires dont 90% travaillent par conviction et à l’oeil faisait des siting devant les hypermarchés.
      Pas le choix, l’enseigne a du rentrer dans le rang… t’es bio ou d’es rien enfin t’es plus du tout.
      La com’ de Leclerc sur le sujet bio sent bien le dossier contraint, marche bio ou crève, tel était l’oukase de Greenpeace.
      J’attends en fait que Greenpeace fasse de même pour les aéroports super polluants, ceux où décollent et atterrissent des avions à turbo-réacteurs.
      Ci après quelques éléments http://www.ddmagazine.com/317-Les-dirigeables-alternative-aux-avions-de-lignes.html:
      « Bien que les conceptions aient changé, leurs inconvénients n’ont pas disparu. Tandis qu’un grand avion de ligne vole à environ 900 kilomètres par heure, la vitesse maximale d’un dirigeable est approximativement de150 km/h. à une vitesse moyenne de 130 km/h, le voyage de Londres à New York prendrait 43 heures. Les dirigeables sont aussi plus sensibles au vent que les avions, ce qui signifie que les vols risquent d’être plus facilement retardés. Mais ils ont un avantage majeur : le coût environnemental pourrait être presque nul. »
      Le dirigeable peut décoller de n’importe où en ville et atterrir n’importe où, donc arrivée au cœur des villes, certes lent mais Paris –Marseille se fait aussi vite qu’en TGV car plus direct sans l’entretien des voies et on peut faire Paris –Nice dans le même temps.
      Airbus industries reconvertie en production de dirigeables, comme au bon vieux temps mais avec des moteurs électriques, un projet autrement plus important que la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées et une véritable bénédiction pour la planète.

  1. En somme, c’est bien ce qui s’appelle « vouloir manger à tout les râteliers » ! 😉

  2. Encore de la comm! Il faut bien qu’ils racontent une  » story » pour rassurer les actionnaires et l’imagination commence à manquer. C’est mieux de faire croire qu’ils s’intéressent à nous, à nos besoins, à notre santé, au bien être animal etc.. plutôt qu’à leur profit. Ils espèrent que cela leur permettra de nous fidéliser et de nous faire payer plus.
    Mais cela ne peut pas fonctionner car le pouvoir d’achat ne peut augmenter (compte tenu de la spoliation par l’état à travers les prélèvements , les normes étouffantes, les mesures liberticides, l’explosion du nombre d’assistés etc… ) .L’illusion a été maintenue en augmentant chaque année la dette mais cela aura une fin. Quand l’état se servira directement sur les comptes en banque des épargnants le bio , le local … ne seront plus la préoccupation des consommateurs.

  3. DANONE en fait aussi autant, et il faut voir la publicité actuellement sur le service public de télévision. Le Greenwashing continue !

  4. Si les produits issus de l’agriculture productive sont si dangereux pour la santé et l’environnement que le prétend le Groupe Carrefour, celui-ci devrait supprimer de ses linéaires tous ces produits dangereux ou potentielement dangereux pour la santé et ne garder que les produits bio en écartant cependant de la gamme bio les produits classés « cancérigènes probables » par le CIRC: viande, charcuterie, café bio… Si j’étais un représentant du lobby du bio ou un simple adepte du tout bio, je les attaquerais en justice pour non respect du principe de précaution et demanderais un moratoire pour la commercialisation des produits non bio en attendant une évaluation de la nocivité des produits conventionnels.par la Cour de justice européenne qui bénéficie d’une crédibilité scientifique incontestable depuis qu’elle a pris position en faveur des opposants aux plantes génétiquement améliorées

  5. le vrai problème c’est que Carrefour est dans la m… avec ses résultats depuis 2015 sont cours a été divisé par deux alors il cherche par tous les moyens à augmenter ses marges. Mais il se fait bouffer par le e-commerce sur tout le 5ème rayon et parle hard discount sur l’alimentaire, Leclerc étant dans la même problématique à un degré moindre

  6. Lu pour vous:
    http://www.lefigaro.fr/societes/2018/09/20/20005-20180920ARTFIG00348-danone-offre-une-journee-de-chiffre-d-affaires-pour-sauver-les-terres-agricoles.php
    « Danone, Évian, Volvic, Blédina, Les 2Vaches, Danonino, Activia… Tous ceux qui achèteront des produits de ces marques ce vendredi en France ne verseront rien au groupe Danone, l’industriel qui les fabrique . Qu’ils aillent chez Carrefour, Auchan, Leclerc, Système U ou même Amazon, les produits de leurs emplettes sur les marques du groupe profiteront à des agriculteurs porteurs de projets d’une agriculture «régénératrice». Soit, en langage Danone, toutes les techniques agricoles préservant les sols et la biodiversité. Comme cette productrice normande de vaches qui va doubler la surface de pâturage de ses 65 vaches et réduire de 11,5 % l’empreinte carbone de son exploitation. Ou ce cultivateur de pommes de terre qui repense son champ pour obtenir un label de protection des abeilles et vise le zéro pesticide à chaque étape de sa production.  »
    Mon commentaire: « langage Danone, toutes les techniques agricoles préservant les sols et la biodiversité » , si c’est bien cela, ces techniques ne seront pas bio car rien n’est pire pour les sols que le labour et pour la biodiversité des sols que le sulfate de cuivre, sulfate de cuivre qui est aussi très nocif pour les oiseaux … en sus de certains herbivores dont les moutons et les isards, fréquemment intoxiqués, et dont on retrouve les cadavres sur des sols où ont été retournés des pédiluves pour les moutons, pédiluves contenant justement du sulfate de cuivre ( pour un usage comme produit zoo-pharmaceutique pour prévenir différentes boiteries remplacé depuis par le sulfate de zinc). Réduire l’empreinte carbone suppose une agriculture de conservation des sols et dans tous les cas sans labour qui utilise des herbicides et pour être productive de l’azote minéral et de façon très modéré d’autres pesticides agricoles.
    Pour les pommes de terre : » pommes de terre qui repense son champ pour obtenir un label de protection des abeilles et vise le zéro pesticide  »
    Là aussi la ferme bio applique entre 8 et 10 traitements à base de sulfate de cuivre contre le mildiou les années humides, sulfate de cuivre dont on connait les effets divers et négatifs. Les années à printemps et été très pluvieux comme 2016, la ferme bio ne récolte d’ailleurs pas de pommes de terre même avec cette protection négative pour l’environnement mais cela Danone ne le dit pas, il s’agit de viser le zéro pesticide (sous entendu de synthèse), pas le satisfaire… ce presque bio, n’est pas du bio.
    petit témoignage sur les dommages du cuivre dans les sols et dans l’eau:
    https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/le-mystere-de-la-ferme-empoisonnee-7776853786
    Noter que le cuivre dans les cours d’eau utilisé comme fongicide dans les vignes n’est pas dosé ou si dosage il y a, n’est pas communiqué, c’est top secret, car très inquiétant mais trop bio pour être dit.

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