Quand un faucheur volontaire pense qu’interdire immédiatement le glyphosate « est peu réaliste »

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La France Agricole de vendredi 12 janvier 2018 publie le courrier signé André Puygrenier qui appelle « le monde agricole » à être « raisonnable » sur la thématique du glyphosate. Il passe évidemment sous silence toutes les études qui le mettent hors de cause, ne citant que celle du Circ. Petit rappel :

En mars 2015, le Circ (Centre international de recherche sur le cancer) a inscrit le glyphosate comme « agent cancérogène probable ». L’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) a alors réévalué le glyphosate, concluant qu’il était improbable qu’il présente un risque cancérigène pour l’homme. En France, notre Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments, de l’environnement et du travail, l’Anses, a estimé nécessaire, début 2016, que son classement soit revu par l’Agence européenne des produits chimiques (Echa). En mars 2017, les toxicologues de l’Echa, après prise en compte de toutes les études disponibles, ont conclu que le glyphosate n’était ni cancérigène, ni mutagène, ni toxique pour la reproduction.

André Puygrenier admet toutefois en fin de courrier qu' »une interdiction immédiate est peu réaliste ». Si même un faucheur volontaire (ce que se garde bien d’indiquer La France Agricole) en arrive à cette conclusion, cela en dit long sur le niveau d’incompétence et d’idéologie de nos dirigeants, qui l’ont très sérieusement envisagé il y a quelques semaines…

Un commentaire sur “Quand un faucheur volontaire pense qu’interdire immédiatement le glyphosate « est peu réaliste »

  1. Si le glyphosate doit être interdit dans 3 ans parce qu’une étude très contestée fait état d’un hypothétique risque cancérigène pour un utilisateur qui peut se protéger, quid de l’ibuprofène dont il est établi qu’il est à l’origine de graves malformations chez l’enfant à naitre, sans discussion aucune sur cet effet et avec des indices très anciens.
    Cette substance est une des principales retrouvées dans les eaux des rivières puis celles que nous consommons.
    L’ibuprofène n’est pas seul médicament dans ce cas sans étude sérieuse sur l’effet sur l’environnement ou les effets indirects sur les consommateurs.

    On oppose des bénéfices pour la santé humaine mais ces bénéfices existent, nombreux, pour le glyphosate.

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