« L’agriculture : c’était mieux avant ! »

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4 commentaires sur “« L’agriculture : c’était mieux avant ! »

    1. Oui, …. mais seulement pour les Keynesiens car cela fait de l’emploi et du PIB ( payer des gens à creuser un trou et d’autres à le remplir c’est bon pour cela). D’ailleurs cet argument est repris par les adeptes du bio : cela fait plus d’emploi de désherber à la main…Ils oublient le mal de dos … Ce  » travail à l’ancienne  » conduisait à consacrer 30 ou 40 % de ses ressources pour se nourrir ( vs 12% de nos jours) : il n’était donc pas question de smartphone, vacances, écrans modernes et autres avec les emplois qui vont avec. Le retour en arrière en agriculture ( ou le fait de remplacer le glyphosate à 10 € par une solution à 200€) réduira de la même façon les emplois dans d’autres secteurs.

  1. J’aime la photo du bon vieux temps, quintescence de l’agriculture en accord avec son environnement, sans les engins mécaniques tournant au diesel.

    La mécanisation actuelle à tout va, surtout en bio est antinomique avec la durabilité de l’agriculture et extrêmement onéreuse en investissements. Polluante aussi pour les rivières ( particules de sol et diesel agricole), perturbante pour les sols avec le travail à l’excès, et pour l’air avec les imbrulés de gasoil agricole.

    Je ne suis donc pas d’accord sur le fait que l’agriculture d’avant n’était pas mieux pour l’environnement mais exclusivement l’agriculture d’avant avec traction animale, surtout avec les chevaux.

    Cette agriculture était infiniment moins polluante que l’agriculture actuelle dont et même en particulier l’agriculture bio, qui va devenir surmécanisée, est déjà forte consommatrice de pétrole importé, pétrole polluant pour son extraction, polluant pour son transport ( marées noires), polluant pour son utilisation avec émission de substances éminemment cancérigènes( GES, microparticules, imbrûlés de pétrole….) et va le devenir davantage.

    Avec le cheval, le labour pouvait se faire en suivant les courbes de niveaux donc peu ou pas d’érosion hydrique. La vitesse d’avancement de la charrue, de l’ordre de 3 km/h avec le cheval est passée à 8 km/k avec le tracteur, tracteur lors du travail du sol produisant des poussières de sol si le sol n’est pas suffisamment humide, microparticules qui vont aller enrichir l’atmosphère.

    Le crottin de cheval servait à fertiliser le sol.

    Deux hectares par cheval en prairie étaient nécessaires, diversifiant les cultures pour toutes les exploitations, y compris la vigne. Il fallait aussi cultiver de l’avoine pour apporter l’énergie aux chevaux.

    Je conteste donc la prétendue durabilité de l’agriculture sans azote minéral et sans pesticides de synthèse, pesticides de synthèse que l’on peut fabriquer en Europe ou en France, azote minéral que l’on peut aussi fixer en Europe ou en France avec les nouveaux moyens du « green ammonia » https://www.siemens.co.uk/en/insights/potential-of-green-ammonia-as-fertiliser-and-electricity-storage.htm
    pour promouvoir une vraie agriculture durable qui évite l’importation de pétrole pour fournir le diesel pour le tracteur.
    Il faut un retour à une agriculture hypotractée y compris et surtout en bio.

    Donc oui au bio, comme oui à l’agriculture conventionnelle mais en abandonnant les tracteurs infiniment plus polluants pour l’environnement, les eaux, l’air, les sols … que les pesticides de synthèse et les nitrates (par ailleurs très naturels) alors que le pétrole et le diesel agricole ne le sont pas.
    Le pétrole n’est naturel que dans les régions qui le produisent et a été à l’origine des pesticides de synthèse.
    Le pétrole est en fait lorsqu’il est brûlé dans les moteurs infiniment plus polluant que la plupart d’entre eux voire la totalité.
    Désormais la plupart des pesticides de synthèse peuvent être produits avec de la matière organique végétale, simple exercice de chimie organique, si en plus ils sont épandus avec parcimonie par des tracteurs tournant exclusivement au biodiesel ou au bioéthanol, le reste du travail étant fait avec des chevaux, l’air, le sol et l’eau sont préservés.

    Une belle agriculture où les chevaux auraient à nouveau leur place et les engins à moteurs réservés à quelques travaux où l’on peut aller plus vite ont les épandages précautionneux des pesticides et de l’azote fixé localement sans utilisation de gaz naturel (moins polluant que le pétrole mais importé quand même).

    Une nouvelle forme d’agriculture qui pourrait convenir aux promoteurs de l’APAD.
    Qui après la charrue, pourraient encore plus réduire l’utilisation du tracteur, uniquement pour des pulvérisations et tracteurs uniquement mu par des biocarburants.

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