Quand le naturel est remplacé par la synthèse… pour des raisons sanitaires

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SomatotropineDans le courrier des lecteurs de La France Agricole, Christian Degroote pousse un coup de gueule contre le groupuscule Générations Futures et rappelle que dans l’affaire de Blaye et des élèves incommodés, « sur les deux traitements suspectés, il y avait bien un traitement bio » mais aussi que, contrairement à ce que croit la majorité de nos concitoyens (en fait, la moitié, ndlr), les agriculteurs bios utilisent des pesticides » même s’ils « ne sont pas de synthèse ».

L’auteur revient ensuite sur cette distinction et sur le fait que les substances naturelles font aujourd’hui moins peur au grand public que celles de synthèse, en posant la question suivante : « Entre une pyréthrinoïde de synthèse et une extraite de plantes, laquelle offre le plus de garanties ? »

Christian Degroote rappelle pourtant que « pour les enfants en manque de croissance, les hormones initialement extraites d’animaux ont été remplacées par des hormones de synthèse », et ce pour des raisons parfaitement sanitaires. Ainsi, comme l’explique DocteurClic.com, « l’hormone de croissance est désormais fabriquée par génie génétique. Il n’y a donc plus aucun risque de transmission du prion et donc de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. » Nos ancêtres en avaient davantage conscience que nos contemporains : tout ce qui est naturel n’est pas forcément bon pour l’homme.

Enfin, l’agriculteur rappelle que « les produits à base de cuivre, dont le sulfate de cuivre, sont déjà interdits dans plusieurs pays européens dont le Danemark et la Norvège, pour raison de pollution. Et pour les autres, qui les autorisent toujours (dont la France), la licence vient à expiration le 31 janvier 2018. Que feront les agriculteurs bio s’ils sont retirés ? » Ce serait l’arroseur arrosé…

4 commentaires sur “Quand le naturel est remplacé par la synthèse… pour des raisons sanitaires

  1. Si les ONG diverses et avariées qui osent s’esprimer sur les problèmes d’environnement, d’agriculture et d’alimentation avaient un minimum de connaissances des concepts fondamentaux de la biologie, elles comprendraient aisément qu’il vaut mieux manger des pesticides (naturels ou de synthèse) que des pestes !

    Mais elles sont tellement formatées par le discours des gurus obscurantistes qui les dirigent qu’il coulera encore longtemps de l’eau sous les ponts avant qu’elles ne comprennent ces fondements importants pour la sécurité sanitaire de tout un chacun et donc d’eux mêmes !

  2. Il faut demander l’interdiction totale du Sulfate de Cuivre si la France interdit le glyphosate !!!!
    J’irais plus loi : il faut faire pression ouvertement et volontairement sur les députés en leur expliquant bien qu’il y a des pesticides très dangereux dans le « Bio » et même certains interdits, et donc qu’il faut demander leur totale interdiction : le « bio » ne doit utiliser AUCUN pesticide (puisque c’est son argument de vente) !!!

  3. Vrai également pour les pesticides biocides, on diffuse des pyréthrinoïdes de synthèse (alléthrine, bioresmethrine) contre les moustiques ou on imprègne les vêtements ou la moustiquaire avec de la permethrine ou de la deltamethrine pas avec des pyrethrines 1 et 2 , produits naturels extrait du chrysanthème mais peu efficaces ( et potentiellement au moins aussi dangereux que les pyrethrinoides – de synthèse- puisqu’ayant le même mode d’action).
    Contre les punaises de lit, la solution la plus utilisée reste l’association permethrine + butoxyde de piperonyl + méthoprène.
    On recommandera de n’utiliser que de la terre de diatomée et des pyrethrine naturelles chez les écolobobos. On verra combien de temps ils resteront écolobobos.

  4. Il est logique que les substances naturelles soient globalement plus toxiques pour nous que les produits de synthèse: en effet, la nature a sélectionné les produits les plus toxiques possibles au cours de millions d’années comme moyen de se protéger ( poisons divers et variés) . Homo sapiens a repéré les rares espèces qu’il pouvait manger sans mourir rapidement. A l’inverse, pour la synthèse les chimistes produisent des dizaines de milliers de molécules pour sélectionner celle qui sera le plus acceptable en termes de tox et d’écotox. L’avenir passera de plus en plus par la synthèse, même si au départ les chimistes s’inspirent de molécules naturelles intéressantes pour leurs propriétés.En fait, l’homme arrive à faire mieux que la nature: plus efficace et pourtant moins toxique.

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