Pour UFC Que Choisir : la rentabilité des exploitations est secondaire

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UFCUne fois n’est pas coutume (un peu d’ironie ne fait jamais de mal), l’UFC Que Choisir s’insurge! Le programme des « Etats généraux de l’alimentation » ouverts officiellement aujourd’hui ne satisfait vraiment pas l’association de consommateurs. L’AFP en a fait une dépêche en début d’après-midi :

Sur les 14 groupes de travail prévus entre fin août et novembre, neuf seront relatifs aux problèmes économiques des agriculteurs, 4 à l’alimentation et seulement un à l’environnement, résume l’UFC. « Rien de concret n’est dit ou presque sur les impacts négatifs des activités agricoles sur l’environnement et la santé, la qualité des aliments ou la loyauté des informations fournies au consommateur. Ce sont les demandes traditionnelles des syndicats professionnels, notamment agricoles, qui structurent » le programme, que l’UFC comme d’autres ONG n’ont pu à ce stade amender, regrette-t-elle

UFC Que Choisir oublie un peu vite que les Etats généraux de l’alimentation ont pour premier enjeu d’assurer un revenu décent aux agriculteurs. A moins que l’association juge qu’une exploitation ne doive pas être rentable?

14 commentaires sur “Pour UFC Que Choisir : la rentabilité des exploitations est secondaire

  1. Vu ce soir sur TF1 un « reportage » sur la permaculture :
    – une production 10 fois supérieure que l’agriculture conventionnelle …par m² !!!
    –> franchement qui mesure la productivité agricole en m²… à part des charlatans, qui n’arrivent pas à produire sur plus de 100 m².
    – une armée de stagiaire qui paient pour se former, et qui travaillent d’arrache-pied plusieurs heures par jour…
    –> donc des gens non payés et qui travaillent illégalement. Que font les URSSAF ???
    Facile de dire que « la permaculture » est rentable quand tu fais travailler illégalement des dizaines de personnes sur tes « champs » !!!

    1. En maraîchage, mesurer la productivité par mètre carré est habituel.

      Ce qui est en revanche scandaleux, c’est le « dix fois ». Mais c’est bien connu, les maraîchers qui ne font pas de permaculture sont des branques… Savent même pas qu’ils pourraient produire dix fois plus…

    2. en productivité par m2 le top c’est le hors sol ( il n’y a même plus de terre) sous plastique : plus de 500 tonnes/ ha de tomates par ex!

  2. UFC Que Choisir en prenant ces positions démontre son alignement total sur la très grande distribution. Le discours est ici très écolo bobo pas en défense du consommateur.

    La défense des consommateurs, la vraie, passe par la qualité ( la vraie, celle des produits de terroir, les labels, les variétés de tomates gouteuses ( et plus chères); les races à viande, ou bien par des produits grand public plus accessibles, 80% de la demande, mais locaux ( France idéalement ) ou a défaut Europe, pour plus de sécurité de l’aliment.
    L’environnement n’a jamais autant été préservé qu’aujourd’hui par des agriculteurs partenaires, qui replantent des haies, aménagent des espaces pour limiter les transferts de terre, de fertilisants, phosphore ou azote dans les cours d’eau.

    Nous savions que la grande distribution subventionnait les ONG écologistes comme autant de mercenaires pour faire pression sur les agriculteurs et les maintenir à l’état de servage économique voire le renforcer ce qui est leur objectif actuel, la démonstration et l’histoire de cette manipulation est désormais décrite par
    http://www.lepublieur.com/livre/panique-dans-l-assiette-gil-riviere-wekstein-denis-corpet/
    http://www.e-leclerc.com/espace+culturel/produit/panique-dans-l-assiette-ils-se-nourrissent-de-nos-peurs,29011435/
    http://bretagne.julienbinz.com/Panique-dans-l-assiette-ils-se-nourrissent-de-nos-peurs-par-Gil-Riviere-Wekstein_a789.html

    Dans un tel contexte la profession agricole préfèrera le partenariat total avec les Chinois ou les indiens et s’ouvrira largement aux investissements de l’empire du milieu ou du sous continent avec partenariats nombreux et multiples .Le monde est devenu multipolaire et ceux qui se voyaient comme des intermédiaires faisant leur beurre avec l’image d’un produit de tradition mais sur le dos des paysans français risquent d’en faire les frais.

    C’est la mort assurée à terme (10 ans) de majors des IAA privé et la mise en difficulté de la grande distribution à terme, dont certains seront rachetés par les chinois ou les indiens et avec la bénédiction de nos paysans.

    Un véritable équilibre dans les rapports de force et l’arrêt des subventions aux mercenaires des ONG vertes devient une évidence, sinon les paysans français se tourneront plus résolument encore vers des partenaires extérieurs, qui ont les yeux de Chimène pour nos productions… et nos paysages… voire nos terres.
    Demain nous verrons du tourisme gastronomique de dizaines de millions d’indiens ( des classes aisées) , de chinois ou de Russes qui repartent chez eux avec le gout du produit français et souhaitent continuer à en consommer…après la visite de Paris, du Mont St Michel, de la cité de Carcassonne , le spectacle du Puy du Fou et un bref séjour dans une ferme spectacle normande, de Dordogne ou du Gers.

    1. L’exportation de produits alimentaires de qualité pourrait grandement profiter à notre économie, mais il faudrait pour cela que les producteurs ne soient pas en permanence à la limite de l’étouffement.

        1. le prosecco ou le cava espagnol ne sont pas en concurrence directe avec le Champagne : ils élargissent le marché du vin pétillant à d’autres cibles et d’autres niveaux de prix.( il suffit de voir l’évolution du business du Champagne sur 20 ans)

  3. Le bio est bien moins tendance en Chine ou en Inde qu’en Europe.
    Aux USA, le bio , le meilleur, le vrai est Amish et se double d’une agriculture qui refuse la traction mécanique et le moteur à explosion. Effectivement le moteur à explosion alimenté par des dérivés de pétrole est infiniment plus polluant que l’usage des pesticides, l’essence est un puissant cancérigène, notamment via les additifs.
    Petit rappel: http://next.liberation.fr/vous/1996/05/22/pour-un-plein-d-essence-un-sniff-de-benzene-gratuit-selon-une-etude-les-emanations-a-la-pompe-de-ce-_170969
    Indépendamment de cela la majorité des fermiers amish utilisent des pesticides et des OGM, mais pas de carburants pétroliers.
    https://geneticliteracyproject.org/2016/05/23/amish-use-gmos-pesticides-yet-cancer-rates-remain-low/

  4. Pour rendre la compétitivité à l’agriculture française il faut d’abord faire chuter drastiquement les charges et impôts. Avec 70% de fonctionnaires en plus par rapport aux Allemands ( par ex) qu’il faut bien payer avec les impôts l’agriculteur français part avec un gros boulet sur le dos.C’est l’état ( et non la distribution ou d’autres intermédiaires qui capture le plus de valeur dans la chaîne, sans que ceci ne soit justifié.Cette ponction énorme de l’état oblige la filière à baisser de plus en plus la qualité pour arriver à s’en sortir ( le prix final étant déterminé par le marché fort heureusement). Il y a urgence à supprimer 2 millions emplois de fonctionnaires administratifs ( mais augmenter les postes frontline) si on ne veut pas faire couler totalement l’agriculture ( et l’industrie en général).

    1. Si nous avons plus de dépenses publiques que l’Allemagne, c’est d’abord parce que nous avons pas loin de 50% de jeunes en plus, qu’il faut instruire, ensuite parce que nous avons une armée en état de marche, ce qui n’est pas le cas de nos alliés. Quant à plaindre la grande distribution, qui négocie de façon équitable avec les producteurs (lol)…

      1. le plus grande nombre de jeunes et l’armée n’expliquent pas les 70% de plus ( alors qu’il y a plus d’habitants en Allemagne). La grande différence réside dans le nombre de postes administratifs -support ( environ 50% des postes en France vs 20 % dans les pays bien gérés). Il y a aussi plus de vacances, moins de travail théorique ( < 35 heures) et énormément d'absentéisme, sans parler de la stupidité toxique de la bureaucratie française. Dans la santé l'allemagne dépense 20 milliards € de moins malgré plus de personnel soignant ( et mieux payé) et beaucoup plus de matériel ( mais beaucoup moins d'administratifs). Idem pour l'école: les résultats sont de plus en plus nuls pour un coût / élève élevé et ce, malgré le privé ( si le privé n'était pas limité en France les établissements publiques seraient vides à 50%) . En France on paye cher … un service dégradé : il faut donc compenser, que ce soit pour l'école, la sécurité….Cela finira donc mal . A adopter le modèle soviétique on finira comme eux.

  5. Il y a ce que les bobo journalistes disent : manger bio, le matin, le midi et le soir et sus aux pesticides.

    Il y a ce que les gens vivent:
    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/punaises-de-lit-cafards-c-est-une-invasion-personne-ne-reagit-7789374369
    http://www.leparisien.fr/garges-les-gonesse-95140/garges-ils-n-en-peuvent-plus-des-punaises-de-lit-17-07-2017-7139979.php
    http://www.leparisien.fr/villejuif-94800/a-villejuif-ces-minuscules-punaises-de-lit-sont-le-cauchemar-de-la-tour-1-21-07-2017-7149096.php
    http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/video-13h15-moustique-tigre-a-un-moment-donne-ca-va-exploser_2250703.html
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/certains-quartiers-toulouse-ete-habitants-est-pourri-moustique-tigre-1298731.html

    Le témoignage d’amis toulousains ou montpelliérains par exemple montre que la situation est infiniment plus grave que ce que la presse laisse transpirer. La situation est hors de contrôle et l’équipe municipale par peur des écolos et leur sarcasmes refuse des traitements significatifs qui permettraient d’assainir la situation.
    les conseillers en charge du dossier attendent l’épidémie de chik, de zika ou de dengue et encore, pas sûr que cela suffise.

  6. Pour Montpellier et Toulouse, il s’agit du moustique tigre qu’il s’agit. On lira http://sante.lefigaro.fr/article/alerte-au-moustique-tigre-serial-piqueur-de-l-ete, La région PACA est bien affectée avec des restaurants qui montent des pièges à moustiques ou pulvérisent force insecticides dès le matin et maintiennent des diffuseurs toute la journée.

    Les punaises des lits c’est partout en France dans les habitats collectifs, plutôt les habitats avec turn over important, et dans les haltes sur les chemins de randonnée, chemins de Compostelle mais aussi autres gites de moyenne montagne.

    Cela dit sans réaction de la part des pouvoirs publics pour autoriser une gamme d’insecticides plus importante jusqu’au retour du vieux DDT, c’est l’habitat collectif qui serait potentiellement condamné, car le phénomène est exponentiel.

  7. Pour compléter sur le caractère décalé voire totalement scandaleux du propos d’UFC que choisir qui ne défend pas le consommateur, je viens de consulter une étiquette d’une boite d’insecticide diffuseur, ici marque KB antimoustiques… que lit -on ?
    1.2% de prallethrine, un pyrethrinoide parmi d’autres mais surtout contient hydrocarbure C14-C19 isalcanes cycliques et < 2% composés aromatiques … cad proche benzène.
    Certes ce n'est pas aussi toxique, et de loin, que la fumée de cigarette ou de l’encens, voire du patchouli qui faisait fureur dans les années 70 , mais ces excipients sont infiniment plus dangereux que les 1.2% de prallethrine.
    Jamais lu un article de UFC que choisir sur cette problématique des composés pétroliers, certainement parce que les employés de cette assoc ont abusé de cigarettes et de patchouli dans leur jeune age.

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