Yves Puget contre le food bashing, avant la censure…

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Dans un éditorial publié jeudi 17 novembre sur le site LSA-conso.fr, Yves Puget s’en prend au « food bashing » médiatique alors « oui, les Français mangent de plus en plus mal et font de moins en moins de sport » mais qu' »il ne faut pas confondre les mauvaises habitudes alimentaires avec la question de la qualité des produits et de la santé ». « Or, insiste le directeur de la rédaction de LSA, de nombreux médias ne cessent de faire croire que manger est devenu un danger mortel. » Avec cette petite musique médiatique, « on pourrait penser que les industriels distillent du poison dans leurs produits ». Yves Puget s’est donc intéressé aux conséquences « de cette surenchère verbale et de cette multiplication d’études anxiogènes » sur la consommation. A première vue, elles sont dramatiques. Ainsi, selon les chiffres Nielsen, les ventes de viande de cheval ont dégringolé de plus de 40% pendant plus d’un mois après le horsegate, en février 2013. En pleine tourmente, les plats surgelés au bœuf « ont perdu un million d’euros par semaine », « soit 300 tonnes évaporées en sept petites journées ». Mais avec la multiplication des soi-disant scandales, cette « catastrophe économique » est de moins en moins évidente et ne dure pas. « Qu’en est-il des ventes de jambon cuit après l’émission d’Élise Lucet ? » s’interroge ainsi Yves Puget à propos du Cash Investigation du 13 septembre dernier dans lequel « l’animatrice avait en effet attaqué l’industrie agroalimentaire, coupable, selon elle, d’utiliser le sel nitrité pour donner, notamment, une couleur rose à sa charcuterie ».

Tempête dans un verre d’eau. Si « juste après l’émission, les ventes hebdomadaires sont tombées à 14 millions d’unités », « soit la semaine la plus basse après Noël (un peu plus de 12 millions d’unités), et 15 à 20 % de moins que les bonnes semaines, qui tournent entre 15 et 17 millions d’unités », le phénomène « n’a guère duré » : « seulement deux semaines ». En effet, constate Yves Puget, « très rapidement, les chiffres d’affaires ont retrouvé un rythme normal. Quant aux ventes de mueslis, elles ne paraissent pas le moins du monde touchées par le buzz médiatique de l’étude annonçant la présence de pesticides, soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Mieux encore, les deux segments, mueslis traditionnels et gourmands, sont en évolution positive en volume et en valeur par rapport à l’année passée ! » L’éditorialiste en appelle finalement les industriels et distributeurs à ne « plus vivre cachés, cloîtrés derrière leurs murs dans le sempiternel culte du secret » (car « la transparence s’impose à tous et il convient d’apprendre à répondre aux demandes des consommateurs… comme des médias ») et à « vivre dans ce monde de la surcommunication, qui ne cesse de se plaindre de la surconsommation ». Et Yves Puget de se réjouir en conclusion de ce phénomène de « l’arroseur arrosé » : « ceux qui se réjouissent de voir les consommateurs prendre le pouvoir doivent aussi faire face à des lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs, vigilants face aux éventuels excès médiatiques. Comme dans les rayons, les Français font le tri, prennent ou rejettent, et séparent le bon grain de l’ivraie… ??? » Un vrai coup de pied dans l’écologiquement correct même si le coup de gueule n’est plus en ligne. Quand on clique sur le lien de l’éditorial, l’on tombe désormais sur ce message :

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Censure ? Auto-censure ? Pressions ? Il est permis de le craindre…

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