Sud Ouest répercute la réaction de la profession à la propagande écolo-médiatique. Extraits du discours de Stéphane Roy, président du syndicat viticole UGVC, tenu la semaine dernière devant 400 viticulteurs :
Sur la pseudo omerta : « On présente souvent les viticulteurs comme insensibles aux alertes des associations environnementales et conditionnés par le lobbying des firmes phytosanitaires. C’est idiot, car ces riverains qui vivent auprès de nos parcelles, ce sont bien souvent nos amis, nos familles. Ces enfants qui étudient dans ces petites écoles entourées de vignes, la plupart du temps, ce sont les nôtres. Serions-nous cyniques à ce point ? Si des études épidémiologiques doivent être menées, et bien qu’elles soient faites, nous ne nous y sommes jamais opposés, bien au contraire. La viticulture est favorable à la transparence sur le sujet […].»
Sur la désinformation : « Les reportages télévisuels alertent sur un sujet qui nous interpelle tous mais colportent aussi beaucoup de désinformation. Quand on lit les études citées en référence, on s’aperçoit parfois que les résultats sont détournés pour servir une lutte médiatique contre les grandes firmes phytosanitaires. Quand on entend que les viticulteurs traitent leurs vignes pour s’agrandir et être plus rentables, on se dit que les auteurs font preuve d’une méconnaissance la plus totale de notre métier […]. »
Et une conclusion très claire : Dans cette lutte où le raisonnement scientifique n’existe plus […], chacun cherche à susciter l’adhésion de l’opinion – et tant pis s’il faut s’arranger avec la vérité !
La réaction de la profession viticole charentaise, dans une région difficile sur le plan climatique avec un cépage imposé pour produire du cognac, seule solution pour elle remplacer les fongicides de synthèse par du cuivre, mais les huitres de Marennes n’apprécieront certainement pas, pas plus que les vers de terre des sols, et avec des risques pour ceux qui appliquent, qu’on négligeait précédemment.
Par comparaison les joueurs de foot se lamentent sur leurs pelouses: http://www.francetvinfo.fr/sports/foot/ligue-1/football-la-lfp-veut-regler-le-probleme-des-pelouses-en-mauvais-etat_1844449.html
Avant à la moindre alerte, une pulvérisation de fongicides sur le stade et cela repartait, avec l’interdiction dans les lieux fréquentés par le public, sur une pelouse de stade, de nombreux enfants, sans gants fréquentent le lieu, c’est un site sensible, infiniment plus qu’une vigne.
Donc fini les fongicides mais bonjour les prises de têtes pour les gestionnaires du stade pour maintenir la pelouse en bon état… après la loi… retour vers la réalité …et ce n’est que le début .
En 2012 « La pelouse a été mise sous antibiotique, en quelque sorte, à doses de cheval de fongicide. Puis un traitement curatif spécifique a permis de favoriser l’enracinement et de densifier le tapis végétal »http://www.sudouest.fr/2011/10/26/pas-de-pitie-pour-le-pythium-536612-2966.php lire plutôt fongicide curatif, propamocarbe, métalaxyl ou autre produit fongicide actif sur ces champignons.
Désormais on change la pelouse, plus cher, plus lent… mais signe des temps.
De là à ce qu’une exemption de règlementation pour les stades de foot soit votée par des députés aficionados … c’est à portée de ballon.
en complément https://sport.sfr.fr/football/ligue-1/le-pythium-ce-champignon-qui-pourrit-les-pelouses-francaises.html
» les fongicides n’y peuvent rien. « De toute manière, les réglementations imposent de ne pas en passer plus de deux fois par an sur une pelouse de Ligue 1 », précise le spécialiste. »
Effectivement les fongicides n’y peuvent rien si « les réglementations imposent de ne pas en passer plus de deux fois par an sur une pelouse de Ligue 1 » et si l’on retire les fongicides les plus efficaces sur ces champignons, c’est pire encore.
La maxime que l’on retiendra sera » A cause de champignons, les champions seront privés de championnat » . Essayez de le dire vite pour rire… pour rire mais cela pourrit aussi le spectacle et fait que cela ne tourne plus si rond dans le petit monde du ballon …rond.
Z’ont qu’à aimer le Rugby, ici les pelouses sont aussi ravagées mais c’est par les mêlées.