2 ans après l’intoxication des écoliers à Villeneuve : ne sombrons pas dans le simplisme !

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Sans titrePlusieurs d’entre vous ont réagi en commentaires suite à des articles répercutant la propagande écolo sur l’affaire de l’intoxication des écoliers de Villeneuve (Gironde). Quelques associations antiphytos (Confédération paysanne, Info Médoc Pesticides, Alerte Pesticides Gironde, Vigilance OGM 33, Amis de la Terre, CGT de Pauillac) ont tenu une conférence de presse ce lundi à Bordeaux, pour dire que « rien n’a changé » en référence notamment à la plantation de « haies protectrices » autour de l’école concernée. Si ce point est indubitable (les photos le prouvent…), ce qui n’a pas changé également est la manière des associations écolos de délivrer des demi-vérités…ou des demi-mensonges en perpétuant leur accusation contre la viticulture conventionnelle. Alzine (merci à lui!) nous renvoie ainsi vers cet article du Journal de l’environnement, bien renseigné, et qui nous montre que l’affaire est bien plus compliquée :

Au-delà de la polémique, qu’en est-il exactement: est-ce une intoxication bio ou conventionnelle? La réalité est en fait plus complexe: ce n’est pas un seul exploitant, mais deux, qui ont épandu des fongicides aux abords de l’école le 5 mai. Si l’un est bien conventionnel, et a utilisé les produits évoqués par l’ARS, l’autre est bio, et a utilisé ce jour-là du soufre, du cuivre et de la bouillie bordelaise.

Or tous ces produits, qu’ils soient bio ou conventionnels, pourraient expliquer les symptômes survenus dans l’école, tous étant irritants pour la peau et les yeux. Et les conditions météorologiques du jour, ainsi que les horaires de traitement des différentes parcelles, ne permettent pas de déterminer avec certitude quel produit et quel exploitant (un seul ou les deux?) sont en cause.

On remarque d’ailleurs que l’association écolo Sepanso se démarque par un peu de sérieux par rapport aux autres qui citent de manière incomplète la note de l’ARS :

[…]

Au-delà des effets sanitaires avérés, aigus et chroniques, des pesticides chimiques, la question, dans le cas précis de Villeneuve-de-Blaye, n’est peut-être plus de savoir si les écoliers ont respiré plus de soufre ou de mancozèbe. L’enquête de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf)[ii] montre que les deux exploitants ont épandu des produits sans précaution pour le voisinage et alors que le vent soufflait trop fort, en infraction avec la loi.

Que l’on soit un agriculteur conventionnel ou bio, «cela ne dispense pas de protéger les élèves», juge le président de la Sepanso, Daniel Delestre, contacté par le JDLE. A ce jour, il est impossible de dire «lequel des deux types de produits a le plus irrité», ajoute-t-il.

Quant à l’affirmation de la FDSEA selon laquelle seul l’épandage de soufre serait responsable, c’est «une semi-vérité ou un semi-mensonge», commente Daniel Delestre. Ce qui, par symétrie, pourrait s’appliquer aux associations, qui ont pour excuse de s’appuyer sur une note (incomplète) de l’AS.

Contacté par le JDLE, le président de la FDSEA, Jean-Louis Dubourg, se montre bien plus tempéré que son communiqué, qui n’admettait que l’implication du soufre bio. Il admet que deux viticulteurs ont traité ce jour-là, et que, selon des éléments obtenus «en off», que confirment la Sepanso et l’enquête de la Draaf, «on ne sait pas quel produit peut être incriminé». Dans les deux cas, «les conditions n’étaient pas idéales» pour traiter.

 

Oui, effectivement, rien ou presque n’a changé : la démagogie des écolos est toujours aussi impressionnante !

 

 

22 commentaires sur “2 ans après l’intoxication des écoliers à Villeneuve : ne sombrons pas dans le simplisme !

  1. Bio ou pas bio , les viticulteurs qui ont traités ce jour là discréditent l’ensemble de la profession agricole !!!

    1. Je suis plutôt d’accord avec vous, mais il faut nuancer.

      D’une part, les textes dont nous disposons n’établissent pas qu’il y a eu infraction aux règles alors en vigueur (c’était avant l’arrêt du Conseil d’État). Mais on peut bien arguer qu’il est quasiment impossible de prouver que les vents étaient, localement, au-dessus de la limite.

      Mais il est bien clair qu’il était sociologiquement irresponsable de traiter autour d’une école pendant les heures de présence des élèves.

      Il y a toutefois une autre … (mettez le terme qui convient). Des journaux avaient rapporté à l’époque que l’institutrice avait fait sortir ses élèves pour répéter une chanson dans la cour. Par exemple (il me semble avoir vu plus précis dans le temps) :

      https://www.francebleu.fr/infos/societe/une-vingtaine-d-eleves-malades-apres-un-traitement-des-vignes-dans-le-blayais-1400087009

      http://www.europe1.fr/france/gironde-des-ecoliers-pris-de-malaises-apres-un-epandage-2121837

      J’ajouterai que cet événement a eu lieu peu de temps après les élections municipales et que les comptes rendus journalistiques fleurent – à mon sens – la querelle.

      Lisez le passage suivant (j’omets les noms) :

      « La maire attend les résultats de l’enquête pour s’exprimer un peu plus. Mais pour la responsable de la cellule veille, alerte et gestion sanitaire de l’Agence régionale de santé, …, l’épandage et les symptômes « semblent être liés, cela ne fait aucun doute ».
      Le sous-préfet de Blaye, …, qui suit l’affaire depuis les premières heures, attend les conclusions de l’enquête menée par la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf). »

      Comment ne pas voir une précipitation indue de la part de l’agente de l’ARS ?

      Et que penser quand on trouve sur le site de Générations Futures une « note de synthèse » de la même personne, non datée et non signée ?

      Mon interprétation (mais ce n’est qu’une opinion) :

      Une imbécillité + une imbécillité = un événement réel, mais peut-être aussi surjoué…

      Un événement => tentative d’exploitation militante => mise en lumière de faits « gênants » => abandon de la manœuvre militante et, du côté des autorités, étouffement de l’affaire.

      1. Vouloir nuancer, c’est vouloir excuser. Votre argumentaire fait pitié… et je suppose que vous êtes payé par l’industrie chimique ou que vous faites partie de ces agriculteurs lobotomisés qui se foutent d’assassiner les gens qui vivent autour d’eux. L’Histoire vous donnera tort et nous ne pourrons que regretter que l’Enfer n’existe pas.

        1. Et oui, il y a plus de français payés par l’industrie chimique que de journalistes payés pour raconter des racontar , et cela vous ne saviez même pas !!!
          Sachez que l’histoire est ancienne et que le cuivre l’est tout autant , mais les petites bêtes du sol ne l’apprécient pas trop, elles ont n’en marre de bouffer du C.u à longueur d’année et comme tous le monde , elle aimeraient bien déguster de temps en temps, du P, du C, du N , du K, du O , mettez vous au moins une fois à leur place , qu’es ce que vous diriez si on vous obligeait à manger toute l’année que du C.u

          1. @ Glifo

            >>> Mon commentaire fait à Patrick Mollet s’adresser également à vous votre remarque à Seppi étant aussi pitoyablement ridicule!

            1. Désolé mais vous n’avez pas compris que je me moquais de Patrick Mollet mais surtout pas de Seppi .
              P.Mollet est journaliste …

        2. @ Patrick Mollet

          >>> Il y a une belle différence entre l’intervention de Seppi que vous qualifiez de « lobotomisé » sans même à l’évidence avoir essayé de savoir de quelle nature sont ses interventions habituelles sur ce forum et d’autres. Cette différence fondamentale est que son intervention est argumentée avec des éléments vérifiables par n’importe qui souhaitant réagir utilement et intelligemment. Vous êtes contenté de rejeter en bloc, comme le font habituellement les obscurantistes sans rien de valable à mettre en avant pour contredire des opinions avec lesquelles on peut ne pas être d’accord, ses arguments et de le traiter de « lobotomisé »? C’est un peu court vous ne trouvez pas? Allez, un petit effort et reprenez l’argumentation de Seppi et démontez son raisonnement avec des éléments à vous.. De cette façon vous n’apparaîtrez pas comme le vrai lobotomisé de l’affaire!

        3. « Vouloir nuancer, c’est vouloir excuser »

          On dirait un discours de Sarko sur la délinquance

        4. Patrick Mollet
          Vous dites:
          « et je suppose que vous êtes payé par l’industrie chimique ou que vous faites partie de ces agriculteurs lobotomisés qui se foutent d’assassiner les gens qui vivent autour d’eux. »
          Et oui c’est ce que font beaucoup de personne comme vous: Ils supposent.!
          C’est assez triste de ne pouvoir faire que cela, supposer.
          Et vous supposé quoi: Que pour parler comme nous le faisons c’est parce que nous sommes forcement payé par les firmes! Que nous n’avons aucun problème à assassiner des innocents!!!
          Par contre vous n’avez pas du tout la possibilité de supposer que nous tenons ces discours seulement parce que nous connaissons ses sujets et que nous pouvons facilement constater les manipulations faite par des Génération future ou autre escrologiste qui n’ont qu’un objectif en réalité qui est de plumer un grand nombre de « supposeurs » comme vous.
          Non , vous qui vous permettez donc de nous insulter (assassin …) , vous n’êtes capable de supposer que ce qui conforte vos « très petites » idées , même si vos supposition sont d’une imbécilité sans nom et que votre blocage ne vous permet pas de détecter la bassesse de vos minables insinuations.
          Vous êtes triste et me faite de la peine tellement vous « supposer « à coté (et malheureusement , je SUPPOSE que vous n’avez peut être pas la possibilité de faire mieux)

          1. @Yann,
            Probablement, faudrai-il conseiller à M. Patrick Mollet la lecture de quelques livres, tel le dernier (parution 8 octobre 2016) de Jean de Kervouasdé : « Il croient que la nature est bonne », Robert Laffont.

            « Contre les duperies écologiques, Jean de Kervasdoué veut faire entendre la raison. Un essai vigoureux et utile.
             » Il n’y a pas d’autres domaines que l’écologie où les préoccupations les plus justifiées voisinent avec les plus évidentes bêtises, où la confusion des concepts est aussi manifeste, où les croyances l’emportent sur la raison, où la pression sociale est aussi sirupeuse que violente, où l’idéologie prend le masque de la vérité, où les intérêts se cachent sous la bannière de la générosité, où les informations sont partielles, partiales et souvent truquées. Cette bouillie de faux concepts, de grands sentiments et d’intérêts camouflés conduit les hommes les plus respectables à proférer doctement les plus évidentes contrevérités, à prendre la plaine de la Beauce pour le Sahel, à considérer que le réchauffement climatique affecte Bordeaux comme Tombouctou, que le débit du Rhône est celui du Jourdain, que la dégustation d’un steak est aussi dangereuse que la traversée à la nage du détroit de Magellan et, surtout, à prendre les plus incontestables bienfaits de la science pour le plus grand des dangers. Pourquoi ce fossé entre la réalité et sa perception ?  » »

  2. Puisqu’on est entre nous , et même si on ne dispose pas de tous les éléments , on peut bien se le dire : entre du soufre – s’il était en poudre et pas mouillable auquel cas , c’est un produit utilisé à plus faible dose et qui est moins agressif pour l’applicateur ou le voisinage ,et aussi moins efficace contre l’oïdium – et du mancozèbe , y’a pas photo pour l’irritation des voies respiratoires !Le soufre poudre , on l’applique, si l’on peut, de très bonne heure vers 4-5 h , aux phares pour profiter des plus faibles t° matinales et du faible vent : sinon, la poussière qui se dégage rend vite le travail insupportable et les alentours en profitent aussi ! Dans le cas qui nous occupe , les « experts » ont surtout envie de ne pas expertiser : le premier viticulteur venu vous rendra des conclusions dans la minute qui suit si vous lui exposez cette situation !

  3. Il semblerait que l’opposition aux traitements insecticides contre la flavescence de la vigne progresse, sans opposition des juges.
    https://reporterre.net/Contre-la-flavescence-doree-des-vignerons-se-mobilisent-pour-eviter-les
    « « Avec ces prospections, on veut montrer qu’on se mobilise et qu’on ne prend pas ça à la légère, pour ne pas se faire imposer de décision unilatérale »
    Dès qu’ils se lasseront, la maladie va se répandre, gestion facile dans le cas de vignes bio closes dans un environnement conventionnel, en revanche problématique si les vignes bio sont regroupées, comme pour le mildiou.
    Si un agriculteur bio chope le cancer, il court autant de risque que celui conventionnel, surtout s’il fume ou s’il picole trop, même du rouge bio, il faudrait lui proposer de le soigner avec une décoction d’ail ou d’une quelque autre solution bien naturelle, pas de chimio pour lui, que du naturel, par curiosité, s’il accepte bien sûr, sinon c’est un simulateur, pas un vrai qui y croit.

    1. @Alzine
      Quand les gens sont vraiment malades ( infections graves, cancers ..) ils se mettent en général tout d’un coup à considérer la chimie utile.

    2. Quelle misère ! La flavescence dorée peut être transmise à partir de ceps qui n’en manifestent pas encore les symptômes. Mais il y a surtout ceci :

      « Et l’effort semble payer : le préfet de l’Ardèche a montré qu’il était sensible à la démarche. Quand un foyer de flavescence dorée a été découvert à Montélimar, dans la Drôme, en octobre 2015, trois communes ardéchoises environnantes (Rochemaure, Le Teil et Viviers) sont entrées dans un périmètre de lutte obligatoire. Mais le représentant de l’État a ordonné une simple prospection dans cette zone, avec arrachage obligatoire des éventuels ceps malades de la flavescence dorée. »

      A l’irresponsabilité des viticulteurs bio s’ajoute celle du préfet.

  4. Ne jetons pas la pierre au préfet, il fait ce qu’il peut, comme celui qui s’occupe de l’affaire de Villeneuve de Blaye, dans un environnement complexe et …imprévisible ou trop instable.
    Ces représentants de l’Etat font ce qu’ils peuvent. Il n’est pas nécessaire de mettre le feu à la campagne, déjà l’affaire Giboulot était de trop.
    En revanche il aurait peut être été utile dans sa communication de voir apparaitre une mise en garde, subliminale, très très subliminale, quant aux risques qu’il y a à revenir sur une politique prophylactique qui a porté ses fruits et a protégé le vignoble depuis l’installation de cet insecte et de ce phytoplasme.
    Les viticulteurs bio peuvent utiliser les pyrèthres naturels qui marchent pas trop mal, même s’il faut passer 3 fois au lieu de 1 avec les synthétiques, pour une efficacité un peu inférieure pour les 3 passages avec extrait naturel de pyrèthre et évidemment pour plus cher , ils sont habitués avec le soufre ou le cuivre, à passer plus souvent que les conventionnels.
    Le choix des viticulteurs bios du non insecticide même d’origine végétale, est très risqué, pour la viticulture en général mais pour eux bios en particulier car en refusant les solutions naturelles ( mais aussi voire plus toxiques pour la faune auxiliaire) ils travaillent sans filet vis à vis de la flavescence .
    Certes tant qu’ils côtoient des parcelles conventionnelles, sous le vent de ces dernières, pas de pb, il est possible qu’avec des parcelles au vent cela marche aussi, les cicadelles étant poussées chez le voisin par le mistral , voisin qui a une lutte efficace. Les conventionnels devront traiter davantage à cause du voisinage des bio qui les contaminent, mais cela reste gérable … et la campagne est calme, seulement agitée par le mistral …gagnant pour les bios .

    On fera le parallèle avec l’allègement de la démoustication en cette fin d’été , les mêmes insecticides que pour la flavescence pour la protection des lieux de vie, allègement qui a favorisé des formidables pullulations de moustiques dont des Aedes. Il a été signalé quelques personnes qui vivant au sud de Montpellier, sans partir à l’étranger, ont chopé de méchantes grippes estivales avec syndromes articulaires … analyse de labo toujours en cours mais l’ARS de la région LR n’annonce rien, désespérément rien , certes la saison touristique n’est pas finie mais…curieux quand même.

    Cela dit pour la flavescence comme pour le chik comme pour le zika, une bonne épidémie c’est formateur, c’est instructif, dommage et triste pour ceux qui choperont le virus ou pour les bébés atteints de microcéphalie et leur famille, mais lorsque la rationalité n’est plus la règle, on s’expose à ces retours de flamme bien naturels .

    La flavescence reste un sujet mineur par rapport aux maladies vectorielles contre lesquelles la France est très en retrait par rapport aux pays restés rationnels, dont les US, dont le Canada, dont la Suisse qui eux n’hésitent pas à afficher les solutions technologiques lorsque la santé des personnes est menacée.

  5. retour sur l’explication pourquoi la lutte insecticide a été abandonnée aux Antilles:
    « POURQUOI NE PULVÉRISE-T-ON PAS AUSSI SOUVENT QU’AVANT ?
    Les pulvérisations insecticides ont été considérablement réduites au cours de ces
    dernières années
    pour trois raisons essentielles. D’abord, du fait de la baisse d’efficacité
    des composés insecticides liée aux phénomènes de résistance. Ensuite, les composés
    insecticides n’étant pas sélectifs, ils peuvent générer des déséquilibres écologiques.
    Enfin, des directives européennes ont considérablement réduit le nombre de composés
    autorisés,
    il n’y actuellement qu’une seule famille d’insecticide destinée à tuer les
    moustiques adultes
    , ce qui constitue un élément qui favorise le développement des résistances »

    Vous avez bien lu, on a accepté des centaines de microcéphalie chez les nouveaux nés aux Antilles parce que : « les composés insecticides n’étant pas sélectifs, ils peuvent générer des déséquilibres écologiques. »
    Veillerette et Baldi ont gagné et les Antillais vont payer l’addition avec leur santé et celle des enfants à naitre. Bravo, mesdames et messieurs de l’ARS Guadeloupe et Martinique. Les américains eux ont choisi, on protège d’abord les humains!

    L’aspect résistance est réel mais il suffit d’autoriser d’autres familles d’insecticides. Voire de ré-autoriser le DDT pour protéger les zones urbanisées, uniquement.

  6. Voila ce à quoi aboutira le refus d’intervenir efficacement contre les moustiques vecteurs du zika : http://www.sudouest.fr/2016/09/16/virus-zika-des-chercheurs-prevoient-une-epidemie-de-microcephalies-2501878-4696.php
    D’où la réaction énergique et efficace des américains en Floride et des canadiens si le problème s’était présenté, ou des néo calédoniens qui ont évité l’épidémie grâce à de bonnes décisions alors que la Polynésie a été ravagée parce que les autorités n’ont pas voulu avoir recours à une lutte efficace.

    On se souvient que le littoral languedocien était qualifié de « moustic coast  » avant le plan Racine et la large couverture des marais et des terres émergées par du DDT par avions pipers et alouettes , DDT aux traces blanchâtres caractéristiques dont les embruns étaient décelés jusqu’à Montpellier lorsque le vent du sud soufflait dans les années 60-70.

  7. Et à propos des Culex, nos gentils moustiques autochtones:
    « Les quelques espèces de moustiques ciblées par la démoustication de confort ne sont actuellement pas impliquées dans la transmission de maladies à l’Homme. Néanmoins de façon générale les moustiques, comme de nombreux invertébrés, peuvent transmettre des parasites, des bactéries et des virus. Ainsi, après une première épidémie en Camargue en 1963, le virus du Nil occidental ou « West Nile » s’est manifesté à l’automne 2000 dans les départements de l’Hérault, des Bouches-du-Rhône et du Gard, touchant 141 chevaux dont 78 ont présenté des symptômes de l’infection. L’infection par le virus West Nile est une zoonose (maladie transmise des animaux à l’homme et inversement) dont le cycle sauvage implique un vecteur (un moustique du genre Culex le plus souvent) et l’avifaune sauvage (oiseaux migrateurs) qui joue un rôle d’amplificateur du virus. Les oiseaux sauvages ou domestiques sont des réservoirs du virus, c’est-à-dire qu’ils sont susceptibles d’héberger et de propager le virus s’ils se font piquer par un insecte porteur. Les mammifères, comme le cheval ou l’homme, sont des « culs de sac épidémiologiques », c’est-à-dire qu’ils ne peuvent ni multiplier ni transmettre la maladie, mais peuvent en être atteints. Jusqu’à ce jour, 7 cas humains ont été confirmés en France, tous dans le département du Var en 2003. L’infection passe habituellement inaperçue chez l’homme, se présentant le plus souvent sous la forme d’un syndrome grippal bénin. »
    http://www.tourduvalat.org/fr/documentation/dossiers_thematiques/demoustication_et_sante_publique_s_agit_de_proteger_la_nature_ou

    Il n’est pas souvent fait référence aux 7 cas humains, en général des complications de type encéphalite humaine sérieuse, qui cachent « infection passe habituellement inaperçue chez l’homme, se présentant le plus souvent sous la forme d’un syndrome grippal bénin ».

    On sait déjà qu’avec le Zika transmis par d’autres espèces de moustiques dont une bien implantée en France , bénin chez l’adulte ne veut pas dire sans conséquence :http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/08/18/97001-20160818FILWWW00246-le-zika-pourrait-attaquer-le-cerveau-adulte.php
    « Selon l’étude, publiée dans la revue Cell Stem Cell, des cellules adultes impliquée dans l’apprentissage et la mémoire peuvent être détruites par ce virus. « Il est avéré que Zika peut pénétrer le cerveau adulte et faire des ravages », »

  8. Toujours à propos de zika «  »In addition to the 16,000 plus reported cases of Zika, there have been more than 1,000 pregnant women who have tested positive for Zika virus, » she added. « This could result in hundreds of babies being born with microcephaly in the coming months. » »
    http://www.accuweather.com/en/weather-news/puerto-rico-zika-crisis-at-least-1-in-4-may-become-infected-autumn-rainy-season/60094326

    1000 femmes enceintes contaminées = plusieurs centaines de microcéphalies pour les autorités US.
    500 femmes contaminées en Guadeloupe + 500 femmes contaminées en Martinique = combien de microcéphalies prévues? les ARS des ces régions d’outre mer sont bien discrètes , trop discrètes, elles ont sous estimé le risque, refusé les traitements insecticides pour le motif fallacieux « les composés insecticides n’étant pas sélectifs, ils peuvent générer des déséquilibres écologiques. ».
    Maintenant il va falloir expliquer à la population que pour des raisons écologiques à la con, et faute de protection, alors que les moyens existaient on a laissé flamber la maladie. De Sida à Zika ! nous y sommes!

  9. Lu dans le quotidien gratuit 20 minutes: http://www.20min.ch/ro/life/lifestyle/story/Un-pesticide—facteur-cle–pour-eliminer-le-Zika-26539914
    « Un pesticide controversé, utilisé pour détruire les moustiques porteurs du virus Zika aux Etats-Unis, a été un «facteur clé» pour venir à bout de l’épidémie naissante dans le pays, selon les autorités.Le produit contient du «naled», substance interdite dans l’UE, et un larvicide nommé «Bti».Il a été répandu sous forme de spray par avion ces dernières semaines dans le sud-est du pays. Il a permis d’éliminer les moustiques Aedes aegypti, principaux vecteurs du virus, dans le quartier de Wynwood de Miami, a indiqué vendredi le directeur des centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC). L’application terrestre du pesticide s’est révélée peu efficace, mais son application aérienne a conduit à une «baisse rapide du nombre de moustiques», a précisé le responsable. «A ce stade l’application aérienne semble être l’outil le plus efficace» et un «facteur clé» contre le virus du Zika, a-t-il ajouté. »

    J’ai cru tomber de ma chaise en lisant cela. Je me suis ravisé en vérifiant qu’il s’agissait de l’édition suisse de 20 minutes. Ouf! les médias français devenant réalistes, et sur un tel sujet , trop en un jour.
    Enfin le journal le Figaro a diffusé la même information … mais la qualité éditoriale du Figaro était un fait déjà attesté.

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