Grossesse : faut-il interdire le paracétamol ?

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aspirineSi l’effet perturbateur endocrinien du paracétamol est connu depuis quelques années, cet antidouleur reste l’un des rares médicaments autorisés pendant la grossesse. Conduite par l’équipe de Jordi Sunyer, du centre de recherche en épidémiologie environnementale (CREAL) de Barcelone, une étude portant sur 2.644 couples mère-enfant confirme cette hypothèse : parmi les 40% de femmes ayant consommé du paracétamol pendant leur grossesse, les enfants avaient 41% plus de risques de souffrir de troubles de l’attention ou de l’impulsivité, tous deux symptômes du TDAH (troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité). Selon le Journal de l’environnement, cette étude révèle également une nouveauté : « une association entre l’exposition in utero au paracétamol et le risque de symptômes autistiques. […] Ce surrisque, corrélé à la fréquence d’usage, n’était observé que chez les garçons, étayant l’hypothèse d’une perturbation endocrinienne. »

Jusque-là personne n’envisage l’interdiction de l’aspirine malgré les données qui s’accumulent, pas même le chantre anti perturbateur endocrinien, François Veillerette.

La preuve que le raisonnement bénéfice/risque tient toujours…alors pourquoi ne pas l’appliquer au phytos ?

 

 

11 commentaires sur “Grossesse : faut-il interdire le paracétamol ?

  1. Il me semble que le terme ‘aspirine’ est lié à l’acide acétylsalicylique et non pas au paracétamol.

    1. Paracetamol= efferalgan doliprane dafalgan…..
      Aspirîne= aspegic…. mode d’action différent

  2. Le paracétamol n’est pas de l’aspirine. Renseignez-vous avant d’écrire des sottises.

    1. C’est le paracétamol qui rend autiste ou le fait que la mère à mal à la tête pendant la grossesse????

  3. Si l’auteur de la brève objet de nos réactions, dont certaines enflammées, avait écrit « Jusque-là personne n’envisage non plus l’interdiction de l’aspirine malgré les données qui s’accumulent, pas même le chantre anti perturbateur endocrinien, François Veillerette. », la polémique n’avait pas lieu d’être, c’était d’ailleurs peut -être l’esprit.

    Certes dans un cas matière active paracétamol et dans l’autre un des produits commerciaux contenant le fameux acide acétylsalicylique, mais voir dans l’article plus avant de l’INSERM qui fait la même chose, le paracetamol est connu sous son nom générique alors que l’aspirine est associée à la substance active dans l’esprit du plus grand nombre.

    En fait dans l’esprit de la brève si le paracétamol peut être qualifié de perturbateur endocrinien avec des éléments largement suffisants pour le prouver alors que dire de l’acide acétylsalicylique contenu dans l’aspirine.

    Pour vérifier et facile à trouver:
    http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/les-antalgiques-sur-le-banc-des-perturbateurs-endocriniens
    « Ces résultats établissent le rôle potentiel de perturbateur endocrinien de ces médicaments. De plus, ils interpellent sur leur usage massif et chronique par certaines catégories de personnes  »

    Belle équipe de chercheurs ici, rien à voir avec les Isabelle Baldi and Co que cite régulièrement le guignol Veillerette.

    Indépendamment de cela, on constatera avec ravissement que ce blog est bien suivi, par des connaisseurs mais de sensibilités différentes, les adeptes du siècle des lumières et technologies et les intellos branchés version « back to the trees » dont certains certainement chercheurs dans des instituts publics (Il est peu probable que les entreprises privées s’offrent leurs services) .

    Pour compléter mon propos histoire de relancer le débat : http://www.brgm.fr/projet/residus-medicamenteux-perturbateurs-endocriniens-eaux-souterraines
    Que ne dirait on pas s’il s’agissait de pesticides:
    « Les trois substances les plus détectées par nombre d’occurrences et concentration sont : l’acide salicylique, la carbamazépine et le bisphénol A. Parmi ces dernières, 2 substances dépassent une concentration de 100ng/l pour trois échantillons : l’acide salicylique et le bisphénol A »
    Pour les mauvais en maths 100ng/l, c’est la dose maxi pesticides et un vieux rapport du sénat, lorsque la très très grande majorité des sénateurs étaient rationnels « les seuils actuels ont été fixés initialement il y a 25 ans. Pour le professeur Hartemann de la faculté de Nancy, « on pouvait fixer une norme de 0,1 ug/l, par précaution, quand les connaissances scientifiques étaient encore limitées mais à partir du moment où l’on connaît mieux, il faudrait accepter de réviser les seuils ». Il n’en a rien été.  »

    C’était effectivement avant l’adoption du principe de précaution, et ses délectables délires.
    Nous sommes donc exposés à un cocktail de médicaments dans l’eau potable, à des doses qui seraient jugées intolérables pour les pesticides. Mais chut !!!

    La France reste un des premiers consommateurs mondiaux de médicaments per capita rattrapé par d’autres pays à la population vieillissante… mais toujours une exception en matière de consommation de contraceptifs oraux composés d’éthinylestradiol et de progestatifs.
    Avec un surnombre de cancers du sein et du foie ( plus que significatif que les sites médicaux branchés français ne l’admettent dans leur « cathéchisme ») … le bénéfice relatif sur la réduction du cancer de l’endométre n’étant lié qu’ au seul progestatif associé.
    Ce qui explique le recours plus modéré et plus réfléchi à la pilule contraceptive dans la quasi totalité des autres pays au plan mondial quelque soient ses bénéfices « sociétaux ».
    Des analyses des eaux souterraines et plus encore de surface en France sont en effet édifiantes et terriblement inquiétantes du fait de l’utilisation massive de ce moyen de contraception mais résultats réservés pour de seuls yeux avertis et convaincus de l’Immense bénéfice dans le rapport bénéfice /risque de ce choix national, comme pour le nucléaire.
    Quid de la permethrine plébicitée pour lutter contre les vecteurs du zika ailleurs dans le monde? Bénéfice extraordinaire y compris et surtout imprégnée dans les vêtements: http://wwwnc.cdc.gov/travel/yellowbook/2016/the-pre-travel-consultation/protection-against-mosquitoes-ticks-other-arthropods
    Quid des pesticides pour réduire les contaminants naturels du blé ( substances produites par des champignons et encore plus horribles que les plus horribles pesticides … sauf pour ceux qui ont une foie inébranlable dans une Nature, bonne et bienveillante, la nouvelle religion , verte un tantinet fluo et bien portée dans les médias).

  4. hors sujet mais d’importance!
    Le plus gros producteur de vin en Vendée (le Mareuil) était logiquement (financièrement parlant bien sur puisque c’était le seul intérêt) passé en bio.
    Malgré toutes les démarches et contraintes engagées, il vient de jeter l’éponge et revenir au conventionnel pour « ne pas laisser disparaitre ses vigne sous la maladie ».
    Impatient de voir les vrais infos de maraicher bio sur leur qualité et quantité de production en 2016 aux vues des conditions climatique.

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