L’interdiction des néonicotoïdes proposée par le Sénat mauvaise pour l’agriculture française et pour la planète

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Sénat

Depuis le 10 mai, le Sénat examine en seconde lecture du projet de loi relatif à la Biodiversité. L’un des points de divergence résiduels avec l’Assemblée Nationale est l’interdiction de principe ou non des néonicotinoïdes utilisés en agriculture, en particulier pour les productions d’orge d’hiver (1 million d’hectares), de betteraves (307 000 hectares) et de pommiers (29 000 hectares). Cette interdiction ne concernerait que la France.

Moins de rendement, moins de productivité
Selon un sondage réalisé du 14 au 27 avril par BVA auprès d’un échantillon représentatif des producteurs des cultures concernées pour l’Association Générale des producteurs de blé et autres céréales ainsi que l’Association Nationale Pommes Poires, une très grande majorité d’agriculteurs se sentent démunis face à l’éventualité d’une telle interdiction, considérant qu’ils ne disposent pas de solutions alternatives pour protéger leurs cultures. 85% des producteurs de betteraves, 73% des producteurs d’orge et 77% des producteurs de pommes s’attendent ainsi à des conséquences importantes pour leurs productions : les deux tiers d’entre eux évoquent une perte de rendement et de productivité.
Moins de surfaces cultivées
Ceci conduirait 59 % des producteurs d’orge, 51% des producteurs de betteraves et 61% des producteurs de pommes à réduire leurs surfaces cultivées, dont – respectivement – 14% pour l’orge et les betteraves et 19% pour les pommiers qui arrêteraient complètement. Notre agriculture et par conséquent la beauté de nos paysages seraient donc durablement touchés par cette interdiction des néonicotinoïdes.
Des sols plus pollués
Le risque lié à l’interdiction des néonicotinoïdes est également environnemental : 76% des producteurs de betteraves et 62% des producteurs d’orge utilisent des semences traitées au moyen de produits à base de néonicotinoïdes pour éviter l’usage d’insecticides du sol ou foliaires. La majorité d’entre eux soulignent les risques pour l’environnement puisqu’ils seraient alors amenés, en remplacement, à pulvériser de manière répétée des insecticides du sol ou foliaires.
Des fruits français moins commercialisables et de moindre qualité
Les producteurs de pommes quant à eux mettent en avant des difficultés de commercialisation : fruits non commercialisables de par leur aspect (62%), distorsion de concurrence à l’export (42%). Ils sont 37% à craindre également une baisse de la qualité sanitaire des fruits.
Autant de raisons pour souhaiter que les sénateurs rejoignent rapidement la position de bon sens des députés et renoncent à interdire les néonicotinoïdes !

3 commentaires sur “L’interdiction des néonicotoïdes proposée par le Sénat mauvaise pour l’agriculture française et pour la planète

  1. Si l’on en croit cette courageuse députée, cancérologue de son métier hors hémicycle, elle peut donc causer du sujet avec intelligence et compétence, contrairement au bouffon Veillerette, il est plus difficile de progresser à l’AN pour voir réduire la consommation de tabac, il faudrait poser la question aux députés antipesticides et la place du curseur pour eux de la lutte contre les pesticides et celle contre le tabac. Pour Michèle Delaunay, il est clair que pour le tabac le curseur est presque maxi.

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1517913-paquet-neutre-deputee-je-me-suis-battue-contre-le-puissant-lobby-du-tabac.html

    Concernant la presse bobo, grande indulgence vis à vis des buralistes: comment réagirai la presse bobo face à des agriculteurs qui manifesteraient de la sorte ? alors qu’il est prouvé que les agriculteurs ont moins de cancer que le reste de la population alors qu’ils ont été avec 1995 massivement exposés aux pesticides… une autre fumée pour les consommateurs de cigarettes.

    Pour les pesticides et les agriculteurs on voir des risques relatifs pour un cancer particulier de l’ordre de 2, pour les fumeurs de cigarettes c’est un RR de plus de 20 pour le cancer du poumon et 20 cancers différents au tableau de chasse des buralistes et du tabac.

  2. Saisi sur le Web:
    « LE MOT DE NICOLAS HULOT
    Un petit rappel: la pollution atmosphérique dans le monde selon l’OMS tue précocément 7 millions de personnes, soit trois fois plus que le tabac. Simplement pour dire que lutter contre le changement climatique est aussi un extraordinaire agenda de santé publique. »

    Devinez qui finance AUSSI l’hélicologiste préféré des français!

    1. [modéré]

      Aucun rapport entre rechauffement climatique (CO2) et pollution atmosphérique nuisible à la santé.

      En outre le nombre de décès, dans le monde, dû la pollution de l’air est très majoritairement lié aux foyers sans conduit de cheminée dans les habitations (Inde, Afrique et autres régions pauvres).

      Nicolas Hulot, ou les chiottes de la pensée.

Les commentaires sont fermés.