« Nous, on ne fait pas de buzz, on ne démonte pas de McDo, on ne détruit pas des champs… »

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Rencontre avec François Lucas, le premier vice-président de la Coordination rurale, lors du Salon de l’agriculture, pour évoquer la relation des agriculteurs avec les médias parisiens : « En gros, on ne correspond pas à leur marché, on n’est pas le produit qui les intéresse parce que, finalement, nous, on a tendance à expliquer les choses et à expliquer qu’elles sont normales. Ces sociétés de production, elles cherchent à vendre tout ce qui va intéresser parce que c’est anormal. Et à chaque fois qu’on dédiabolise les choses, qu’on explique simplement avec notre bon sens, avec notre bonne foi, comment sont les choses, on ne les intéresse pas. Nous, on ne fait pas de buzz, on ne démonte pas de McDo, on ne détruit pas des champs… »

14 commentaires sur “« Nous, on ne fait pas de buzz, on ne démonte pas de McDo, on ne détruit pas des champs… »

  1. Je constate que le terme ‘démontage’ est passé dans le langage courant pour dire ‘saccage’ d’un restaurant McDonal’s depuis le 12 août 1999.

    1. Vous aussi, vous êtes allergique à l’emploi de la « novlangue » orwellienne !

      N.B. : Épinglé aujourd’hui-même par notre ami Laurent Berthod sur le fil Noël Mamère ignore l’existence de l’anses ! [Laurent Berthod 9/04/2016 | 1:43], son emploi par les écolos peut être taxé comme étant habituel et délibéré.

  2. Voila une information sur laquelle la presse ne fera pas un buzz et pourtant ici les seuils sont des seuils où des morts par centaines voire par milliers sont calculés par des modèles sérieux.

    « In fine, en 2015, cinq polluants dépassent toujours la réglementation, à des degrés divers : le dioxyde d’azote, les particules (PM10 et PM2,5), l’ozone et le benzène. Ce sont les Franciliens résidant dans l’agglomération parisienne et le long du trafic qui sont les plus concernés : au voisinage de certains grands axes la pollution est jusqu’à deux fois supérieure aux normes annuelles. Les niveaux particules PM10 et le dioxyde d’azote font d’ailleurs l’objet d’un contentieux entre la France et la Commission européenne pour non-respect des directives sur la qualité de l’air »

    http://www.airparif.asso.fr/actualite/detail/id/161

    Et on nous rabattra les oreilles sur la proximité des vignes alors que le problème réside dans la concentration de population urbaine, la circulation automobile, les aéroports encore trop proches des villes et le transit de camions qui passent encore trop en région parisienne.

    A quand une carte de ce type de pollution qui elle tue des français par milliers chaque année.

  3. Ce rapport est impressionnant, très juste, quoique, minore encore les véritables dangers, mais bien quand même .

    Il permet de voir où sont les vrais problèmes de pollution.

    Ici les seuils sont des seuils de type ALARA, pas ce qui est souhaitable mais ce qui est raisonnablement possible…contrairement aux pesticides où les bobos utilisent des seuils proche de la possibilité de détection, comme le 0.1 microgramme par litre d’eau qui n’a aucune signification en terme de risque sanitaire, bien en dessous.

    Dans le cas des polluants de l’air par les produits de la combustion de carburants pétroliers , les seuils d’absence de risque sont fortement dépassés, les seuils sont des objectifs réalistes sauf à accepter de voir la densité de la population dans les villes décroitre.
    http://www.airparif.asso.fr/_pdf/publications/Bilan_QA_IDF_2015.pdf
    « Après une longue période de forte baisse amorcée à la fin des années 1990,
    les niveaux de benzène continuent de diminuer lentement sur l’ensemble de la région, en particulier le long du trafic routier.Néanmoins, 100 000 Franciliens, situés dans l’agglomération et habitant au voisinage du trafic routier, sont potentiellement concernés par le dépassement de l’objectif annuel de qualité pour le benzène.  »

    Du boulot pour Élise Lucet, quoique, elle nous fera alors l’apologie du transport en commun, elle qui n’arrête pas de prendre l’avion.

  4. Pour Alzine,

    D’après mes calculs la consommation annuelle d’essence sans plomb en France , soit 6,5 millions de m3, contiendrait 65000 tonnes de benzène, produit cancérogène avéré et 130000 tonnes d’éthylbenzène , classé 2B ( pourrait être cancérogène pour l’homme).
    Soit un total de 195000 tonnes à mettre en face des 70000 tonnes qu’utilise l’agriculture française .
    Va t’on obliger les automobilistes a diviser par 2 leur consommation d’essence ?

  5. @ Marco
    70000 tonnes qu’utilise l’agriculture française ???? somme des pesticides substances actives ????? il n’existe plus depuis longtemps de substance active pesticide dont la toxicité chronique soit comparable à celle du benzène, à priori l’utilisation des solvants organiques, de plus faible toxicité que le benzène (toluène, monochlorobenzène) a fortement baissé depuis 2000 pour les produits phytopharmaceutiques et le benzène disparu, sauf à l’état d’infimes traces depuis les années 80, moins que ce que produit la combustion d’un paquet de cigarette par agriculteur et par an, sans l’inhaler.

    Le monochlorobenzène de l’affaire Monsanto en 2003 était un adjuvant pas une substance active, monochlorobenzène très utilisé dans l’industrie de l’époque et dans des produits grand publics, voire les adjuvants de teinture capillaire pour les femmes étant donné sa plus faible toxicité en relatif par rapport au benzène , et on sait substituer les adjuvants en fonction des contraintes règlementaires, un peu plus cher et un peu moins efficace mais sans difficulté majeure jusqu’à arriver à des adjuvants d’origine naturelle et non pétrolière.
    pour le monochlorobenzène ses usages:Intermédiaire desynthèse(nitrochlorobenzènes, colorants, pesticides…)(90%)
    Solvant de pesticides, de peintures, de vernis… (7%) agent dégraissant Répulsif pour les taupes

    SITUATION FRANÇAISE pour le benzène sensu stricto: en 2014.

    Productions :
    – Benzène : 1 139 067 t.
    – Toluène : 160 631 t.
    – Xylènes : confidentielles.

    Exportations :
    – Benzène : 156 524 t vers l’Espagne à 52 %, les Pays Bas à 24 %, le Portugal à 9 %.
    – Toluène : 19 016 t vers les Pays Bas à 38 %, la Hongrie à 32 %, la Belgique à 10 %.
    – Xylènes en mélange : 509 t vers la Suisse à 19 %, la Belgique à 14 %, l’Espagne à 13 %, l’Allemagne à 11 %, le Royaume Uni à 11 %.
    – Para et orthoxylènes : confidentielles.

    Importations :
    – Benzène : 141 262 t du Royaume Uni à 34 %, d’Allemagne à 28 %, de Hongrie à 11 %, du Brésil à 9 %.
    – Toluène : 39 625 t du Portugal à 55 %, de Belgique à 16 %, d’Allemagne à 11 %, des Pays Bas à 8 %.
    – Xylènes en mélange : 8 155 t des Pays Bas à 57 %, du Portugal à 35 %.
    – Paraxylène : 19 t du Royaume Uni à 58 %, d’Allemagne à 26 %, des Etats-Unis à 11 %.
    – Orthoxylène : 69 t du Brésil à 90 %.

    Producteurs :

    – Total produit des BTX à Gonfreville (76) avec des capacités de production de 200 000 t/an de benzène, 120 000 t/an de paraxylène, 115 000 t/an d’orthoxylène.
    – Gexaro, société commune 50/50 entre Total et Ineos, produit 240 000 t/an de benzène à Lavera (13).
    – AP Feysin, société détenue à 57,5 % par Total et 42,5 % par Solvay, produit 110 000 t/an de benzène et 50 000 t/an de toluène, à Feysin (69).

    En tant qu’additif à l’essence, le benzène permet d’augmenter l’indice d’octane, agissant donc comme anti-détonant. La concentration maximale autorisée dans l’essence sans plomb et le gazole a été réduite de 5 % à 1 % en volume, en 2000, en Europe.

    fin de citation, la baisse de benzène dans l’essence en 2000 explique sa baisse dans l’air respiré.

    1. @ Alzine,

      D’après vos chiffres et après addition et soustraction, je trouve une consommation ( le terme n’est pas très approprié) française de benzène d ‘environ 847000 tonnes ce qui parait énorme .
      Ce qui veut dire que l’on nous met dans les narines 10 fois plus de benzène que de pesticides agricoles et ceci sans que les écolos lèvent le petit doigt !!!
      Et en plus il faudrait que les agris réduisent de 50 % l’utilisation des phytosanitaires !!!

  6. et pour les teintures capillaires:Cancer environnement > Les cancers > Cancer du sang > Lymphomes

    « Teintures capillaires
    Plusieurs études ont conduit à l’hypothèse selon laquelle l’apparition de lymphomes, chez les utilisateurs ou les personnes ayant travaillé dans la coiffure, serait associée à l’emploi de certaines substances présentes dans les teintures (Boffeta, 2004).
    En 2005, une revue de l’ensemble des données vient contredire ces observations : il n’existe pas de preuve significative d’une augmentation des risques de cancers parmi les utilisateurs de ces produits (Takkouche, 2005). Pourtant en 2006, une équipe européenne affirme l’existence d’une association entre l’incidence des
    lymphomes et l’utilisation des teintures pour cheveux. Le risque d’être atteint d’un lymphome folliculaire serait de 30 % plus élevé (Sanjosé, 2006). Aujourd’hui, la Food and Drug Administration (FDA) estime que ce risque n’existe pas, et affirme que les produits sur le marché sont très contrôlés. Le CIRC a estimé que les colorations capillaires sont des substances inclassables du point de vue de leur cancérogénicité pour l’homme (groupe 3) (CIRC, 1993). »

    On notera les formulations très sécurisantes mais ce sont des formulations et valables pour la situation actuelle pas les pratiques passées y compris récentes.

    Référence anciennes pour les pesticides voire très anciennes et très récentes pour les teintures capillaires.
    « affirme que les produits sur le marché sont très contrôlés. » ne veut pas dire qu’ils n’ ont pas posé de graves pb dans le passé comme semblent le démontrer les études.

    1. Le CIRC — on le croira sur ce coup-là… — a classé l’exposition professionnelle des barbiers et coiffeurs en 2A (cancérogène probable).

      On le croira ? Quand on sent les effluves, on peut penser qu’ils ont été bien précautionneux. D’accord, l’odeur n’est pas une preuve…

  7. Merci Alzine pour ces informations.

    Mais vous donnez beaucoup de chiffres sans citer la quantité de benzène utilisée en France tout les ans .
    Mon chiffre vous parait bon ou non ?
    Bien à vous

    1. @ Marco,
      Je ne suis pas chimiste mais il me semble que l’essentiel du benzène produit en France est un intermédiaire pour la préparation d’autres produits chimique avec noyau benzénique mais moins réactifs et moins toxiques.
      Pour l’essence avec 10 millions de m3 ( et non tonnes comme précisé ci après) et une densité de 0.70 cela fait en fait 700 000 tonnes à 1% de benzène soit 70 000 tonnes de benzène dans l’essence à rapporter au million de tonnes produites avec un solde import /export qui se compense, le reste, intermédiaire pour la production de substances plus complexes.

      Nos véhicules essence qui ne couvrent que 20% du parc auto dégagent donc autant de benzène que l’agriculture utilise de substances actives pesticides, cuivre et soufre compris mais concentré, pour le benzène dégagé par la circulation automobile, sur les axes de circulation et les zones les plus peuplées, dans et autour des villes.

      Le benzène est une cancérigène certain, leucémie, LNH et la presse bobo trouve cela très bien et réclame la réduction de l’usage du diesel pour favoriser celui de l’essence au benzène … on croit rêver, faire un cauchemar, mais non ! ce monde est bien réel.

      1. lire 7 000 000 tonnes pour l’essence et non pas 700 000 mais les forts en calcul auront vérifié qu’il manquait un 0.

        Les 70 000 tonnes de benzène dégagées par l’usage de véhicule à essence sans plomb restent valables.

  8. Avec plaisir Marco, pour votre information mais on trouve cela sur le web facilement:

    50 000 000 tonnes carburant consommées par an en France ( brulées dans les moteurs) dont 10 000 000 tonne d’ essence donc 100 000 tonnes de benzène (à 1% qui est la norme actuelle). Chiffre qui ne tiennent pas compte de la densité, par simplification 1m3 = 1 tonne ce qui est très approximatif , les spécialistes corrigeront.

    « La consommation française de carburants routiers est stable entre mars 2014 et février 2015. La part du gazole est toujours de plus de 80%.
    L’UFIP (Union Française des Industries Pétrolières) communique les derniers chiffres sur la consommation française de carburants routiers. En année mobile, entre mars 2014 et février 2015, la consommation a atteint 49,95 millions de mètres cubes, en légère baisse de 0,1% par rapport aux douze mois mobiles précédents. Au cours de cette période, la baisse a été légèrement plus marquée pour les supercarburants sans plomb (-0,4%) que pour le gazole (-0,1%). La part du gazole reste largement majoritaire à 81,3%. »

    La part des pesticides depuis le début des années 90 dans l’exposition au benzène est donc « epsilonesque « . L’essentiel est lié aux vapeurs d’essence avant ou après combustion dans le moteur.

    Cela dit lorsque l’on voit ce que donnait la plombémie des enfants dans les années 80-90 ( analyse de sang disponibles sur les sites du ministère de la santé, édifiant et bien ignoré par la presse bobo, soigneusement ignoré par la presse bobo), et la baisse indispensable depuis la fin du plomb tetraéthyl dans l’essence remplacé par le benzène, on peut ( presque) accepter la substitution, quoique le passage par 5% en France entre 1985 et 2000 est très discutable, d’autres pays ont adopté 1% d’emblée.

    Quelques milliers de leucémies chez les enfant dans les villes trop denses pendant cette période, quelques centaines depuis 2000 donc, en relatif, une véritable amélioration.

    On rappellera un point important:
    « Le benzène et les préparations en renfermant plus de 0,1 % ne doivent pas être mis à la disposition du public, les carburants échappant à cette limitation.
    Dans l’enseignement secondaire, le seul produit strictement interdit est le benzène. »http://www.societechimiquedefrance.fr/extras/donnees/orga/benzene/texbenz.htm

    Mais incriminer la proximité de vignes dans tous cela … tient du grotesque.

    En revanche la consommation de cigarettes ou la proximité de fumeurs expose davantage au benzène que le fait de remplir son réservoir une fois par semaine.

    Cette opération ( remplir le réservoir de son véhicule à essence) se faisant sans prendre toutes les précautions: gants, masque et combinaison qui devraient s’imposer comme pour les agriculteurs manipulant des pesticides ou des agents assurant les opérations de démoustication.

    Cela dit cela n’enlève en rien l’excellence de la filière pétrolière française, et son remarquable professionnalisme, et le regret de la disparition dans des circonstances « accidentelles » qui restent à expliciter du PDG de Total, Christophe de Margerie, grand bonhomme et grand humaniste.

    Ce post n’est pas un mise en cause mais une mise au clair des différents sources d’exposition, ce clair restant dans une certaine nuance de gris.

  9. Si les agriculteurs apparaissent comme une profession qui est moins exposée aux cancers, pour les coiffeurs en revanche c’est l’inverse:

    « Risque de cancer parmi les coiffeurs et les métiers liés à la coiffure : une méta-analyse.
    Les coiffeurs et les professions liés à cette activité représentent un groupe de personnes en forte croissance. Ces professionnels sont exposés de manière chronique à des agents chimiques présent dans leur environnement de travail, parmi lesquels on trouve des molécules potentiellement cancérigènes contenues dans les colorants pour cheveux, ce qui rend nécessaire la mise en place d’une évaluation systématique des risques de cancer au sein de cette population.
    MÉTHODES : Nous avons obtenu les données en cherchant dans les bases Medline et issues d’autres sources d’informations électroniques, puis nous avons examiné manuellement les références des articles originaux et les monographies. Nous avons également contacté les experts internationaux travaillant sur le sujet ou sur des domaines similaires afin de compléter nos recherches. Nous avons inclus dans notre analyse 247 études apportant une estimation des risques relatifs (RR) de cancer (localisation multiple) pour les professions liées à la coiffure.

    RÉSULTATS : Les RR spécifiques à l’étude ont été pondérés par l’inverse de leur variance afin d’obtenir des estimations groupées d’effets fixes et aléatoires. Le RR groupé lié à l’exposition professionnelle pour un coiffeur était de 1.27 (intervalle de confiance (IC) 95% : 1.15 à1.41) pour le cancer du poumon, 1.52 (IC 95% : 1.11 à 2.08) pour le cancer du larynx, 1.30 (IC 95% : 1.20 à 1.42) pour le cancer de la vessie et 1.62 (IC 95% : 1.22-2.14) pour le myélome multiple. Les données relatives aux autres types de cancer en fonction de leur localisation ont montré une faible augmentation de l’incidence. Les résultats portant uniquement sur les études réalisées avant l’interdiction de deux carcinogènes importants, présents dans les colorations pour cheveux, ont donné des résultats similaires à l’analyse générale.

    CONCLUSIONS : Les coiffeurs ont un risque plus important de cancer que l’ensemble de la population. L’amélioration des systèmes de ventilation dans les salons de coiffure et la mise en place de mesures sanitaires et d’hygiène permettant de réduire l’exposition à des carcinogènes potentiels lors du travail sont essentiels afin de réduire les risques de cancer. »

    fin de citation et source:
    http://www.informationhospitaliere.com/actualite-17030-risque-cancer-parmi-coiffeurs-metiers-lies-coiffure-meta-analyse.html

    La presse est bien avare de commentaires sur ce fait, ici une étude de 2009.

    L’effet du tabac dans un lieu fermé n’est pas à exclure mais celui des solvants absolument certain, comme pour les anciens pesticides qui contenaient pour certains du toluène et des xylènes.

    A quand des coiffeurs exerçant en combinaison de cosmonaute? pour les coiffeurs de gauche et astronaute pour les coiffeurs de droite!

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