Les insecticides contribuent à sauver des millions de vies

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Dans un communiqué de presse conjoint, l’OMS et l’UNICEF ont annoncé la publication d’un rapport intitulé Achieving the Malaria Millennium Development Goal Target dans lequel il est montré que la cible des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) consistant, d’ici à 2015, à « avoir maîtrisé le paludisme et commencé à inverser la tendance » a été atteinte « de manière convaincante » avec une baisse du nombre des nouveaux cas de paludisme de 37% en 15 ans. Cela veut dire que « les taux de mortalité dus au paludisme ont baissé de 60% depuis 2000, ce qui se traduit par 6,2 millions de vies épargnées, en grande majorité celles d’enfants ».
Comment ce progrès spectaculaire a-t-il été atteint ? Eh bien, en grande partie grâce aux insecticides. L’OMS et l’UNICEF expliquent : « De nouvelles études du Malaria Atlas Project – un centre collaborateur de l’OMS basé à l’Université d’Oxford – montrent que les moustiquaires imprégnées d’insecticide “ont été de loin l’intervention la plus importante” dans toute l’Afrique en permettant selon les estimations la prévention de 68% des cas de paludismes depuis 2000. Les CTA (combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine) et les pulvérisations intradomiciliaires à effet rémanent ont apporté une contribution de 22% et de 10% respectivement. »
Les deux organismes internationaux se félicitent que « depuis 2000, environ 1 milliard de moustiquaires imprégnées d’insecticide ont été distribuées en Afrique ». Mais il y a encore beaucoup à accomplir puisqu’ils ajoutent que « en Afrique subsaharienne, encore 1 enfant sur 4 vit toujours dans un foyer dépourvu de moustiquaires imprégnées d’insecticide et non protégé par des pulvérisations intradomiciliaires à effet rémanent ».

Pourtant, François Veillerette et Fabrice Nicolino écrivaient « le pesticide, c’est la guerre permanente contre la vie. Le pesticide, c’est la mort »… Eh bien dans certaines parties du monde, la mort, c’est plutôt l’absence de pesticides !

 

Source
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2015/malaria-mdg-target/fr/

13 commentaires sur “Les insecticides contribuent à sauver des millions de vies

  1. Oui, bon, c’est bien, mais enfin si on avait épandu du DDT sur les zones infestées, du moins sur les foyers les plus préoccupants, est-ce qu’on aurait pas été, et est-ce qu’on irait pas, plus vite ?

  2. Je ne vais pas vérifier les sources. Mais il me semble que quand on dit « moustiquaires imprégnées d’insecticide et non protégé par des pulvérisations intradomiciliaires à effet rémanent », il faut comprendre : « DDT ».

    1. @ Seppi

      « ….il faut comprendre : « DDT ». »

      >>>> Après l’interdiction imbécile et irresponsable du DDT, l’insecticide de référence de l’OMS en Afrique notamment a longtemps été le téméphos, également largement utilisé dans la lutte contre les simulies, vecteurs des filaires respons

    2. @ Seppi

      « ….il faut comprendre : « DDT ». »

      >>>> Après l’interdiction imbécile et irresponsable du DDT, l’insecticide de référence de l’OMS en Afrique notamment a longtemps été le téméphos, également largement utilisé dans la lutte contre les simulies, vecteurs des filaires respons

    3. A ma connaissance les moustiquaires imprégnées données en masse sont traitées par des pyretrinoides et ne sont donc pas rémanents

  3. Je renonce pour le moment!! Foutu nouveau clavier très/trop sensible pour mes gros doigts boudinés. En attente de réglage…..

  4. http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2271
    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article497

    L’OMS a réintroduit le DDT pour la protection intradomiciliaire en prenant exemple sur l’Afrique du sud qui avait prouvé son caractère indispensable en sus des moustiquaires imprégnées de pyréthrinoides.

    Voir article ci avant.

    Pour la protection intradomiciliaire, il est cité « produit rémanent » mais pas DDT, encore un gros mot, en 3 lettres. Il nous faut donc traduire.

  5. Quid des programmes contre le chik dans le sud de la France, c’est bien calme alors que moustiques tigre et humains contaminés, souvent asymptomatiques, coexistent… serait-ce plus systématique que l’on veut bien le dire ou l’écrire?

  6. Pour le chik en Polynésie, une fois la maladie passée, il reste les séquelles, sérieuses séquelles.

    Surprenant que l’on n’en parle ni aux Antilles pourtant bien touchées, ni en Guyane, ni vraiment à la Réunion qui a la première expérimenté le refus ou le retard pour recourir à l’outil chimique.

    http://polynesie.la1ere.fr/2015/09/22/un-apres-le-chikungunya-sevit-encore-en-polynesie-289137.html

    « Selon les autorités, le nombre de consultations post chikungunya est estimé à près de 50% des personnes atteintes. Pour certaines personnes, la maladie évolue vers une phase chronique. Environ 30 % des patients continuent de présenter des manifestations rhumatologiques post-Chikungunya, un an après l’épisode aigu. « 

  7. Bien caché mais on peut trouver trace de ces conséquences ici.

    Cela concerne la réunion, 30% de 300 000 personnes atteintes de chik cela fait 100 000 cas de manifestations rhumatologiques.

    http://medecinetropicale.free.fr/cours/chik.pdf
    « Environ 30 % des patients continuent de présenter des
    manifestations rhumatologiques post-Chik, un an après l’épisode initial. Une étude réunionnaise (A. Ribera, CHR Réunion) note parmi 120 patients sans aucun antécédent rhumatismal, présentant à 6 mois des douleurs articulaires persistantes depuis l’infection aiguë que 95 patients (80 %) présentent des douleurs chroniques sans spécificité. »

    Fallait -il interdire la malathion en Guyane? Bon, a priori en bonne voie mais quel insecticide utilisé ? deltamethrine dans tous les cas … synergisée?

    On notera que le piperonyl butoxide est autorisé en agriculture biologique, avec des pyrèthres naturels, paradoxal mais bien réel.
    Donc les bobos sont rassurés pour son emploi en Guyane!

    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21845961
    « One strategy suggested for the management of mosquito insecticide resistance consists of combining a pyrethroid with an insecticide that has a different mode of action. To restore the efficacy of deltamethrin (pyrethroid) against pyrethroid-resistant strain of Anopheles gambiae Giles (VKPR: homozygous Kdr), deltamethrin was combined with the neonicotinoid insecticide dinotefuran and piperonyl butoxide (PBO). Bednets impregnated with deltamethrin, dinotefuran, and PBO alone and in combination were tested in the laboratory. Knockdown (KD) and mortality were measured using WHO cone tests on susceptible and pyrethroid-resistant adult mosquitoes. The combination of deltamethrin and PBO was synergistic against resistant female An. gambiae (58.2% mortality). Both mortality and knockdown time (KDt(50/95) values) of the tricomponent mixture on the VKPR strain were similar to the insecticidal activity of deltamethrin on the pyrethroid-susceptible KIS strain (98.8 and 100% mortality, respectively). The three-compound mixture of deltamethrin + PBO + dinotefuran showed an insecticidal efficacy greater than the deltamethrin + PBO mixture to the extent of completely restoring the efficacy of deltamethrin on pyrethroid-resistant An. gambiae »

Les commentaires sont fermés.