Attaques contre les agriculteurs et l’industrie agro-alimentaire. Que répond Stéphane le Foll ?

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« Il faut que tous les vins soient bio », « il faut interdire le round-up »« il ne faut plus manger du nutella »depuis quelques jours, c’est un festival d’inepties que nous sort la ministre de l’environnement. Décidément en très grande forme, Ségolène Royal joue à fond la carte de la com’, de la pure com’, qui ne repose sur aucune donnée scientifique fiable.  Et puisque le ridicule ne tue pas, elle se fait filmer dans une jardinerie (jardiland) en train d’enlever les lots de Round-up des étalages (vu sur BFMtv).

Dans la même veine, Greenpeace nous sort une pseudo étude portant sur l’analyse d’échantillons de sols et d’eaux de vergers européens. Du même tonneau que les « enquêtes » publiées par Générations futures, celle-ci ne veulent absolument rien dire, au vu des échantillons et des  « concentrations » relevées.

Le problème, c’est que ce genre de com’ a des effets dévastateurs sur le monde agricole. Face à  ces « intoxications médiatiques », on attendrait de la part de Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture,  un minimum de défense de la profession, du moins une clarification. Pour l’instant, vous voyez quelque chose ?

12 commentaires sur “Attaques contre les agriculteurs et l’industrie agro-alimentaire. Que répond Stéphane le Foll ?

  1. Tout à fait d’accord sur la pertinence limitée de cette étude.

    Pages 27 – 29, un tableau recense les problèmes sanitaires qui affectent le pommier et signale des solutions alternatives. Certaines marchent bien et sont d’ailleurs couramment utilisées par les arboriculteurs, bio ou pas.

    Une solution alternative proposée m’a intrigué : pour lutter contre le puceron cendré, la poudre de derris est recommandée. Or sa substance active est la roténone, qui m’inquièterait davantage que les résidus de pesticides trouvés dans certains échantillons.

    1. Je fais ma pub !

      http://seppi.over-blog.com/2015/06/on-ne-se-refuse-rien-chez-greenpeace.html

      La roténone n’est pas autorisée en Europe, comme d’autres insecticides mentionnés dans ce tableau (Quassia par exemple). En plus la roténone est une cause avérée de maladie de Parkinson (c’est un des rares liens établis entre pesticide et maladie).

      On veut favoriser la présence de parasitoïdes et d’insectes antagonistes, et on propose des insecticides qui « flinguent » tout.

      On nage donc en plein délire chez Greenpeace.

  2. « Il faut que tous les vins soient bio »
    « il faut interdire le round-up »
    « il ne faut plus manger du nutella »
    Je crois qu’il faut l’enfermer, il est grand temps!
    Comment peut-on être ingénue à ce point en ayant une telle fonction!?!
    Après les services du conseiller Rebelle, ça doit être tout son cabinet envahie de grinepisseux!

    Comme lui fait remarquer Yann Barthès que son pin’s qu’elle arbore comme une andouille 1er choix pour la kermesse climatique est le symbole de l’ecstasy :

    – Ségolène Royal : Voilà ça c’est la mobilisation. Je vous l’offre.
    – Yann Barthès : D’accord.
    – Ségolène Royal : C’est la Terre qui retrouve le…
    – Yann Barthès (montrant le pin’s à la caméra) : C’est un smiley.
    – Ségolène Royal : La Terre qui retrouve le sourire.
    – Yann Barthès : Dans les années 9O, c’était le logo de l’ecstasy.
    – Ségolène Royal : (rires) C’est pas vrai ?… Bon…

    1. Elle est malheureusement intouchable. Dans d’autres régimes démocratiques elle aurait été acculée à la démission.

  3. Roténone même effet que paraquat pour le risque maladie de Parkinson, l’étude http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21269927 remarquablement solide montre un R2 équivalent entre 2 et 3 fois plus de cas, une bonne étude vis à vis des variables cachées en regardant l’exposition à d’autres substances actives, prenant en compte l’age et la consommation de tabac, facteur également connu.

    La différence est que le paraquat est un herbicide appliqué au sol, 1 seule fois sur une parcelle, qui supporte parfaitement l’utilisation de caches ou carters pour éviter tout embrun, pour lequel on peut se protéger efficacement et de façon très simple, plus difficile avec la rotenone, surtout en arboriculture fruitière.

    Autre différence, le paraquat est très efficace, autant mais différemment que le glyphosate qu’il aurait pu utilement compléter, utilisé avec beaucoup de modération, comme c’est le cas aux US ou en Australie qui ne l’ont toujours pas interdit, fortement réglementé pour éviter l’exposition des humains.
    La roténone en revanche, modérément efficace doit faire l’objet d’applications multiples, exposant autant de fois l’utilisateur, il était dans ces conditions totalement surréaliste de la conserver en autorisation.

    Le danger est identique pour le risque Parkinson, l’exposition n’a rien à voir, infiniment supérieure avec la roténone et Greenpeace recommande encore la roténone, édifiant, mais pas vraiment surprenant.

    C’est naturel, donc c’est bon, comme l’arsenic dans l’eau de boisson et une norme de 100 ug/l dans l’eau brute qui permet de garantir 10 ug/l dans l’eau de boisson,10 ug/l maxi évidemment! .http://www.senat.fr/rap/l02-215-2/l02-215-256.html

    On rappellera pour des pesticides sans danger que la valeur maxi n’excède pas 2ug/l dans l’eau brute ( contre 100 ug/l pour l’arsenic) .

    Indépendamment de cela, je ne me permettrai de critiquer Ségolène Royal, même de lui trouver beaucoup d’efficacité. Elle reste dans la ligne rationnelle du principe de précaution, qu’elle applique mais avec rigueur et intelligence. Sa proposition est proportionnée. Rien à dire à son intervention « il faut qu’un jour que tous les vins soient bio « , le « un jour » est important, il change tout, le jour où les vignes résisteront « naturellement » à toutes les maladies et tous les insectes et que différents herbicide très efficaces et « naturels » seront disponibles.
    La vigne au début du XIXème siècle ne recevait aucun traitement mais les différents insectes et maladies introduits n’existaient pas.

    Le « un jour » est important, rien à dire à sa phrase, c’est un propos politique, très politique mais pas contestable.

    C’est un excellent ministre de l’écologie mais aussi ceux qui écrivent ses discours et propos sont affutés et savent proportion et raison garder pour choisir les termes.

    Pour aller au delà il faudrait aussi arrêter les biocides et insecticides et fongicides sur les animaux, mêmes substances actives badigeonnées sur les humains , alors que la gale, les poux, le moustique tigre, les mycoses… explosent avec des populations qui n’ont pas les moyens de s’offrir les soins et de nouveaux germes, insectes et virus introduits depuis les 4 coins du monde, comme pour la vigne à la fin du XIXème siècle, mais ce n’est pas le rôle de la ministre de l’écologie de rappeler cela… Marisol Touraine, ministre de la santé peut-être?

    1. Elle bosse pour les régionales , la bécasse du Poitou .Toute cette com c’est pour donner des gages aux [modéré] verts en vue d’alliance contre-nature aux régionales.

  4. La bécasse est aussi un oiseau connu pour son intelligence et sa malice, tous les chasseurs vous le diront. Plus d’un ont été surpris.

  5. On vient d’apprendre qu’en 2002 elle avait décidé de se présenter à la présidentielle juste pour se venger de François Pignon, dont elle venait d’apprendre l’infidélité avec la Rotweiler, pour lui couper l’herbe sous le pied, l’empêchant ainsi de se présenter lui-même. C’est dire le niveau de la donzelle. Y a pas à dire, la France est gouvernée !

    1. @LB

      Vous lisez trop les revues de salles d’attente de médecin .

  6. J’ai élargi ma recherche sur la presse grand public à propos de la relation pesticide et Parkinson et suis tombé sur http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/28591/pesticides-maladie-de-parkinson-lien-officiellement-etabli

    Une petite perle de communication bobo bio.

    « Voilà désormais trois ans qu’est entré en vigueur un décret reconnaissant officiellement un lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides. Un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles liées aux produits phytosanitaires. Mais aussi une preuve indéniable de la dangerosité des pesticides. »

    Cet article est vraiment un « petit bijou » de bobologie, qu’il convient de lire avec les éléments précédents: 2 pesticides en fait sont reconnus pour provoquer la maladie de Parkinson: le paraquat et la roténone, paraquat pour lequel des protections sont possibles, appliqué sur plantes basses et une fois et rotenone vu les fréquences d’usage, l’utilisation sur plantes hautes, cela parait plus difficile.

    Rotenone retirée avec difficulté, en 2012, paraquat interdit rapidement en 2005. La différence est que la rotenone était utilisée exclusivement par des bios.

    Sur le plan du R2 et de la probabilité, rotenone et paraquat même combat pour provoquer des parkinson, entre deux et trois fois plus que pour la population non exposée.

    « Roténone même effet que paraquat pour le risque maladie de Parkinson, l’étude http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21269927 remarquablement solide montre un R2 équivalent entre 2 et 3 fois plus de cas, une bonne étude vis à vis des variables cachées en regardant l’exposition à d’autres substances actives, prenant en compte l’age et la consommation de tabac, facteur également connu. – See more at: http://www.alerte-environnement.fr/2015/06/16/attaques-contre-les-agriculteurs-et-lindustrie-agro-alimentaire-que-repond-stephane-le-foll/#comments »

    Parlons enfin des causes de parkinson suspectées bien expliquées et sans far dans https://www.axaprevention.fr/sante-bien-etre/sante-question/maladie-parkinson

    Mieux que ce que fait la sécu ou les mutuelles encore bien trop bio bobo.

    « Plusieurs causes possibles

    Les causes précises de la maladie de Parkinson sont encore méconnues. Actuellement, les spécialistes penchent pour une origine multifactorielle de la maladie.

    Une prédisposition héréditaire semble indiquée par l’existence de familles où la maladie de Parkinson est plus fréquente que dans l’ensemble de la population, en particulier pour les formes les plus précoces. Des facteurs liés à l’environnement sont également suspectés, en particulier le rôle déclencheur d’une exposition répétée à certains métaux lourds (plomb, manganèse, cuivre) ou à certains pesticides et autres polluants. Le rôle d’une exposition prolongée à certains herbicides (en particulier chez des personnes présentant une prédisposition génétique) est de plus en plus communément admis : cette maladie est plus fréquente en milieu rural. Récemment, un agriculteur atteint de maladie de Parkinson a été reconnu comme atteint d’une maladie professionnelle par la justice.

    Certaines affections proches de la maladie de Parkinson (syndromes parkinsoniens) ont pu être rattachées à des substances toxiques : par exemple, le MPTP (un contaminant présent dans une drogue récréative illicite) ou des décoctions de feuilles et de racines de corossol (une plante utilisée en phytothérapie dans les Caraïbes).
    Peut-on prévenir la maladie de Parkinson ?

    À ce jour, on ne connaît pas de moyen de prévenir la maladie de Parkinson. Des études de grande ampleur semblent indiquer un effet protecteur de la consommation modérée de café, en particulier chez les hommes. Mais ces études demandent à être confirmées. De plus, il semble que le tabagisme ait un effet protecteur vis-à-vis de la maladie de Parkinson. Considérant les graves complications qu’entraîne la consommation de tabac, il serait bien sûr malvenu de commencer à fumer pour se protéger de la maladie de Parkinson. »

    Pour une fois le tabac hors de cause mais comme il augmente les cas de maladie d’Alzheimer d’un facteur deux en sus des cancers et maladies cardiovasculaires, AVC… à déconseiller, à proscrire plus exactement, évidemment.

    En revanche, le cas du cuivre est bigrement intéressant, c’est un « pesticide » que l’on oublie souvent, pesticide bio mais pesticide quand même, cuivre et Parkinson, tiens, tiens… et si le bio au cuivre était une vrai bombe à retardement, avec les progrès des statistiques en médecine et épidémiologie, cas anciens mais caractérisation à venir suite aux enquêtes sur les très vilains pesticides modernes demandées par ceux qui conspuent les pesticides modernes. Ce serait assez « délectable » comme résultat.

    Pas de critique du bio ici: le bio c’est bien, c’est bien pour faire vivre des petits producteurs, sur de petites surfaces, avec des circuits courts, organisation la plus circulaire possible, en lien avec de l’élevage, dans des zones difficiles, un peu de cuivre certes, mais pas trop de cuivre quand même , vraisemblablement au max 10% de la surface agricole française. Ce qui serait une forte progression par rapport à aujourd’hui.

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