Mortalité d’abeilles : propagande et réalité

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Depuis le début de ce printemps, de nombreux articles dans la presse locale relatent des cas de mortalités d’abeilles et de colonies, avec évidemment la mise en cause des pesticides. La palme revenant à France Télévisions avec cet article : Ruches décimées : « Les abeilles ont été empoisonnées ». Profitant de cette ambiance catastrophiste, les parlementaires, dans le cadre de la loi biodiversité, viennent de voter un amendement interdisant les néonicotinoïdes (principale famille de phytos mise au banc des accusés).
Sauf que les médias comme les parlementaires ne lisent que ce qui va dans leur sens. En l’occurrence, ils ont omis de prendre connaissance de l’étude sur les mortalités hivernales de l’hiver 2013-14 qui vient d’être publiée en février 2015 par l’ITSAP (Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation). Les chiffres seront intégrés aux données collectées par le programme européen Coloss *
Selon cette étude, le chiffre moyen de mortalité hivernale en France est de 20% pour 2013-14. Même si elle n’est pas très représentative du cheptel français, elle livre un élément important : le lien entre mortalité et traitement anti-varroa, un parasite qualifié d’ennemi numéro 1 des abeilles (Voir page 11 et 12 de l’étude). L’ITSAP note que les apiculteurs qui appliquent un anti-varroa dument homologué connaissent un taux de mortalité hivernale  de 10%. Le graphique de l’institut pourrait être ainsi présenté, permettant d’établir une distinction claire entre les bricoleurs et les apiculteurs sérieux.

« Les profils apiculteurs bricoleurs ou inconscients »
Profil a. Traitements considérés a priori comme insuffisants : pas de traitement ; traitement tardif (après le 1er octobre); thymol, acide formique ou acide oxalique en emploi unique; emploi d’un « autre » principe actif (différent de ceux listés dans les profils) utilisé seul ou en complément de thymol, d’acide formique ou d’acide oxalique.
Profil c. Traitements à base d’amitraze ou de tau-fluvalinate réalisés à partir d’une préparation extemporanée, sans traitement complémentaire.
Profil d. Traitements en deux temps, une première intervention à base de thymol ou d’acide formique complétée par un second traitement (amitraze, tau-fluvalinate ou acide oxalique).
Profil e. Traitements répétés deux fois ou plus, non classés dans les profils précédents.

« Les profils apiculteurs sérieux »
Profil b. Traitements avec médicament AMM Apivar® (amitraze) ou Apistan® (tau-fluvalinate), sans traitement complémentaire.
Profil f. Deux traitements Apivar®, le premier appliqué en fin de saison et le second appliqué en fin d’hivernage.

Le graphique parle donc de lui-même. Maintenant, il faudrait que les journalistes…fassent leur travail !

*Note : Si dès le mois de juin, les autres pays européens sont capables de fournir un indicateur de mortalité hivernale à Coloss, en France il faut attendre plus de 8 mois !

11 commentaires sur “Mortalité d’abeilles : propagande et réalité

  1. Apiculteur pro depuis trente ans
    colonies à 700m d altitude 2% mortalité
    colonies à 300m d altitude région apt au milieu des cerisiers vignes olivier
    30% mortalité même traitement varroa
    donc vos déclarations sont injustifiées
    facile d accuser les apiculteurs

    1. Il suffit de lire l’étude ITSAP pour constater.
      Oui il y a des bricolos chez les apiculteurs y compris professionnels.

      1. bonus

        en Alsace seulement 1 ruche sur 2 est traitée contre le varroa avec un produit avec une autorisation de mise en marché.
        (source chambre agriculture)

    2. Mes amis apiculteurs au milieu de la plaine champenoise n’ont pas 10 % de perte d’essaim.

      Combien avez vous produit en 2014 sue vos deux sites ?

      Dans la Marne, c’est environ 50 kg par ruche avec des pointes à plus de 120 kg pour des ruches situées près de luzerne

  2. Ces apiculteurs tous des feignasses,

    Ouais, t’as raison Agrau, les apiculteurs c’est rien que des jean-foutre d’écolo-communistes à la solde de la Conf.

    t’as qu’a voir :http://www.lefigaro.fr/conso/2014/02/12/05007-20140212ARTFIG00047-la-production-de-miel-atteint-son-plus-bas-niveau-historique.php

    Y produise même pas la moitié de ce qu’il faisait y a 10 an alors que si comme ton copain ils mettaient leur ruche dans les plaines céréalières de la Marne on croulerait sous le miel

    1. C’est vrai que la production de miel a fortement baisser mais à qui la faute ?

      Vous vous pensez que c’est à cause des pesticides, et moi j’affirme le contraire car dans un département comme la Marne , peut être le plus gros utilisateur de pesticides agricoles de France , les apiculteurs n’ont pas de problèmes, ils récoltent encore cette année 50 kg de miel en moyennepar ruche et le vende au minimum 6 € de kg !!!

      Cela doit faire plus de 10 ans que les écolos accusent les pesticides de détruire les abeilles, et malgré l’interdiction de nombreux pesticides et de fortes restrictions sur les autres , les problèmes sont toujours là chez les mêmes !!!

      Il serait grand temps d’aller chercher les criminels ailleurs que chez les pesticides !!!

    2. je confirme Eddy : les apiculteurs (la plupart)sont à la solde des escrocs de l’écologie politique.

  3. Et tout le monde tourne en rond dans une confrontation perpétuelle… Peut-être qu’un jour de guerre lasse et tous usés sur le ring, vous allez finir par aller tous boire un verre ensemble, vous poser et vous demander : quel projet commun mettre en place ?

  4. Dans les causes qu’il faudrait examiner avec autant de sérieux que les pesticides, il faudrait évaluer la qualité génétique des essaims et des reines vendus par ceux qui se sont spécialisés dans cette production, et l’impact des champs électromagnétiques sur les comportements et l’état des colonies.
    Les soit disant défenseurs des abeilles camouflés par du « parrainage » et des « centres de protection » de l’abeille d’ici ou là, orchestrent une gabegie colossale d’argent public qui ne débouchera sur aucun résultat valable pour les abeilles et l’apiculture.

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