Miels : forts taux d’anomalies

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A lire les résultats édifiants de cette enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
« Le taux d’infractions constaté par le passé dans la filière avoisinait 42 %. L’enquête du deuxième trimestre 2013 sur la qualité des miels a été menée dans un contexte d’augmentation continue des importations et de prépondérance des miels bon marché[1].[…]
Les miels analysés ont été déclarés « non conformes » ou « non satisfaisants » à hauteur de 42,8 % :
Un miel sur quatre (34 prélèvements) recèle une anomalie de composition, d’origine et/ou de qualité : présentation de miels plurifloraux comme issus d’une seule plante, mention d’origine erronée, miels abusivement chauffés.
Plus d’un miel sur cinq (29 prélèvements) est d’étiquetage non conforme : indication de l’origine absente ou erronée, étiquette en langue étrangère, absence de date limite d’utilisation optimale (DLUO), absence de mention du responsable de la mise sur le marché, mention valorisante (« herbes sauvages ») abusive, utilisation du logotype Indication géographique protégée (IGP) ou d’un label sans en respecter le cahier des charges, allégations nutritionnelles et sanitaires non autorisées.
Plus d’un miel sur dix (18 prélèvements) est adultéré[4]. Il a subi l’addition de sucres exogènes issus de la canne ou du maïs (jusqu’à une teneur de 44 %), ou d’eau.

Avant que la filière apicole impose ses délires agronomiques à l’ensemble de la profession agricole,  qu’elle balaye devant sa porte !

14 commentaires sur “Miels : forts taux d’anomalies

  1. Quelle honte, presque 50% de fraude, un amateurisme sans bornes et ça ose donner des leçons aux agriculteurs…

    1. oui mais comme pour la viande de cheval dans les lasagnes (dont le traitement par la justice a révolté certains ici) , quel est le danger pour le consommateurs ?

      1. Je ferai remarquer que ni Spanghero ni Findus ne donnent des leçons aux agriculteurs.

  2. Ceci est scandaleux et on mesure là les conséquences d’une politique laxiste à leur égard.Les associations de consommateurs auront t elles le courage de porter plainte et de demander réparation. On peut en douter. Quand aux services de l’état ils continueront probablement de penser que les apiculteurs sont  » bons  » par nature à la différence des agriculteurs de l’agriculture intensive qui sont plutôt  » mauvais  » ( pourtant l’apiculture est de l’élevage d’abeilles intensif et non naturel). Ce sont les premiers pas dans le mensonge et le non respect des normes qui sont les plus difficiles, après on s’y fait.Vu comment ils ont abordé la question des pesticides on peut malheureusement penser qu’ils sont incapables de résoudre un quelconque problème. Cette filière n’a pas fini de décliner ou alors elle se contentera d’acheter du miel chinois pour le revendre sur les marchés locaux.

  3. (ne pas confondre avec Bertrand)
    N’oublions pas non plus la recommandation de l’ANSES : pas de miel pour les nourrissons de moins de un an . Combien d’étiquettes portent-elles cette recommandation ? Pour ma part je n’en ai pas vu.
    Sans oublier non plus le risque d’intoxication par des miels produits à parti de certaines plantes toxiques.
    Le miel malgré de nombreuses vertus n’est pas que bénéfique, mais cela c’est le lot de nombreux produits, naturels ou fabriqués par l’homme.

  4. Avant de critiquer mettre dans le même paquet tous les apiculteurs, il faudrait arriver à savoir quelle part des échantillons non conformes vient des apiculteurs producteurs? En sachant que seulement 24% des miels analysés sont français…ça commence à ne pas faire beaucoup de producteurs français ça…
    Ce site dit lire entre les lignes et est sensé décrypter l’information… Je trouve ça un peu léger…
    Surtout de finir par une « conclusion » pareille: « Avant que la filière apicole impose ses délires agronomiques à l’ensemble de la profession agricole, qu’elle balaye devant sa porte ! »

    Je suis désolé de vous dire que cela ressemble à une vaste blague!

    Dernier point, une des premières règles dans la recherche est de mentionner qui est l’auteur des articles et par qui ils sont financés, là dessus: 0, ni l’un, ni l’autre, on ne peut donc pas vous citer!!!
    Cela ne ressemble qu’à, pour vous paraphraser: « quelques initiés notamment anti-écologistes qui se sont arrogés le titre d’experts. »

    1. @Anto
      Ou bien vous n’avez pas lu l’article cité en référence qui provient de l’état ou bien vous contester la pertinence des rapports DGCCRF ?? Pour toute personne de bon sens le taux de non conformités mentionné par les Services de l’état est scandaleux. La bienveillance de l’état vis à vis du miel n’améliore pas les choses qui ne font qu’empirer.Peut être faut il attendre un drame alimentaire pour que tout ce petit monde se réveille. Le malheur de cette profession vient d’une absence de gouvernance efficace et du grand nombre de gens incompétents et idéologues dans cette filière.

      1. @Visor

        J’ai bien lu le document du site du ministère et je fais confiance (même si je ne m’empêche pas de critiquer et de chercher les biais) aux rapports de la DGCCRF.
        Par contre, je pense plutôt que vous n’avez pas bien lu mon commentaire:

        – Premièrement je ne suis pas d’accord avec les CONCLUSIONS de l’article proposé ici, pcq en effet, c’est inadmissible d’avoir de tels taux d’anomalie, mais il est encore plus inadmissible de faire porter le chapeau à tous les apiculteurs français la responsabilité de ces anomalies parce que justement, ils sont sous représentés dans l’échantillon!(la base d’une étude statistique)

        – deuxièmement, je demande à ce que soit mentionnés les auteurs et finançeurs de ce site afin de pouvoir les citer s’il s’avère que les informations sont pertinemment analysées.

        Et ensuite, pour vous répondre:

        – Vous mélangez « profession » et « monde de l’apiculture » c’est à dire 1500 professionnels et 40 000 amateurs + grossistes, négociant, revendeurs, consommateurs, etc…

        – Et en effet, ce « monde » est très hétérogène et reste une des rare profession où pendant longtemps ce sont les amateurs et non les professionnels qui ont décidé des choses (SNA, UNAF, …). Il n’existe d’ailleurs pas à l’heure actuelle, à l’inverse d’autres profession, une organisation interprofessionnelle (il n’existe pas non plus d’autres professions ou les amateurs décident de quelque chose: imaginez si chaque personne qui a des poules siège à l’institut de l’élevage!). L’Etat, comme vous dite, s’en préoccupe depuis peu de temps, la filière ayant toujours été à la marge des politiques publiques.(Nous pourrions débattre un moment de cette question mais là n’est pas le débat)

        – Et dernièrement, la bienveillance n’est pas du seul ressort de l’Etat (oh le grand méchant!), je pense que le miel est sous la bienveillance de nombreuses sociétés dont la notre, mais là, je vous l’accorde, c’est difficile de voter contre…

        1. Que l’apiculture soit hétérogène c’est une évidence.
          La conclusion du billet parle de la la filière française. Que la filière fasse le menage, y compris chez les apiculteurs et les conditionneurs.

        2. « ….mais il est encore plus inadmissible de faire porter le chapeau à tous les apiculteurs français la responsabilité de ces anomalies… »

          Je pourrais partager votre sentiment si cette filière – et en particulier ce « syndicat » omniprésent et tonitruant sur la place publique – faisait des efforts pour assainir et moraliser la filière.

          « …une des rare profession où pendant longtemps ce sont les amateurs et non les professionnels qui ont décidé des choses (SNA, UNAF, …) »

          Les amateurs décident ?

          D’une part, l’UNAF est un supplétif de l’« altermondialisme », de la chimiophobie et de l’anti-OGMisme. Manifestement, la voix de l’apiculteur n’est guère écoutée. La défense des abeilles, de l’apiculture et des apiculteurs est passée au second plan.

          Visitez le site de l’UNAF pour vous en convaincre. Dans les « actualités syndicales », les seule pièces récentes (elle ne sont pas datées…) sont : « L’UNAF recherche Apiculteurs Référents » et un truc ignoble qui, si vous cherchez bien, renvoie à la réponse de l’UNAF à la consultation publique sur le projet d’arrêté modifiant l’arrêté interministériel du 28 novembre 2003 relatif aux conditions d’utilisation des insecticides et acaricides à usage agricole en vue de protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Ensuite vous passez à des vidéos. À la cinquième pièce, vous passez à… août 2013.

          Notez bien que si l’UNAF cherche des apiculteurs référents, c’est que la motivation syndicale de la base ne doit pas être bien élevée. Ni celle du sommet, du reste, qui semble se contenter de la voie de la petite annonce publique pour organiser son réseau… Pitoyable ! Jamais je ne me serais permis un tel mépris pour la cause syndicale.

          D’autre part, le site de l’UNAF a une rubrique « Les annonceurs ». Alors ? Un syndicat ? Ou un entremetteur reliant le petit apiculteur à des fournisseurs et charlatans proposant des produits de beauté. Qui finance dans ce schéma ? He who pays the piper calls the tune…

          Je sais d’expérience que le syndicalisme tire le diable par la queue et qu’il faut souvent trouver des sources non conventionnelles de financement. Cette rubrique ne me gênerais pas s’il y avait une réelle activité syndicale, et si tous les annonceurs pouvaient être jugés sérieux. J’en ai trouvé un qui vend un produit à la composition inconnue…

          Cerise sur le gâteau, la page principale de l’UNAF nous apprend que : « Famille MARY devient le 1er donateur platine de l’UNAF ». Elle reverse « 1% des ventes de pots de Miel dans ses boutiques, par correspondance et sur internet » ? Que penser d’un tel don ?

          .

          Je pourrais aussi partager votre sentiment Terre d’Abeilles n’avait pas pour présidente…

          http://www.alerte-environnement.fr/2010/04/22/condamnation-definitive-de-la-presidente-de-terre-dabeilles/

  5. Ce doit être moi qui ne suis pas clair…
    Justement, l’UNAF est un syndicat d’amateur et non de professionnels, donc non représentatif de ceux qui produisent du miel en France. N’en parlons pas pour la famille Mary et autres terre d’abeille etc…
    A ce jour et c’est encore en train de changer, c’est plutôt l’ITSAP qui représente l’apiculture française professionnelle.

    Cela reste triste de juger une profession sur une association de malfaiteurs qui n’ont rien à voir avec cette même profession. Oui, les apiculteurs sont discrets, et peu organisés, mais c’est pas non plus aisé quand on représente un groupe de 1500 personnes sur tout un pays.

    Et pour info si vous ne l’avez pas:
    http://www.itsap.asso.fr/downloads/audit_de_la_fililiere_apicole_2012.pdf

    Cdlt

    1. « Justement, l’UNAF est un syndicat d’amateur et non de professionnels » ?

      Bizarre, il y a trois professionnels déclarés dans son conseil d’administration. Dont M. Henri Clément, porte-parole, ci-devant ptésident. M. Olivier Belval, ci-devant président (et maintenant, semble-t-il, rien du tout, même pas président d’honneur) est aussi un professionnel.

      .

      « A ce jour et c’est encore en train de changer, c’est plutôt l’ITSAP qui représente l’apiculture française professionnelle » ?

      L’ITSAP est un institut technique

      .

      « Cela reste triste de juger une profession sur une association de malfaiteurs » ?

      Qui est-ce, cette association ?

      Mais votre commentaire rate sa cible. Il n’y a pas eu de jugement, au sens d’appréciation. Le billet rapporte un fait : un taux d’infraction de 42 % par le passé, qui a grimpé à 50 % (69 prélèvements sur 138 ont été trouvés conformes par la DGCCRF).

      Et une conclusion d’A.-E. : « Avant que la filière apicole impose ses délires agronomiques à l’ensemble de la profession agricole, qu’elle balaye devant sa porte ! »

      Difficile de la contester.

      Quand on appartient à une filière – qu’on soit professionnel ou amateur – qui écoule des miels majoritairement premier prix qui ne sont pas conformes une fois sur deux, quand on appartient à une filière dont un quart des établissements « présentent des anomalies par rapport à la réglementation », on prend des mesures énergiques pour vider la filière de ses – pour rester poli – membres indésirables.

      Quand on appartient à une telle filière et qu’on ne fait rien, il est malvenu de se plaindre d’être assimilé aux voyous.

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