Les pommes chimiques de Biocoop

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Dans une campagne de pub, Biocoop a diffusé une affiche avec le message suivant : « N’achetez pas de pommes (traitées chimiquement) » (voir ici ). Une fois de plus, le poids lourd de la distribution bio joue avec le marketing de la peur, en sortant le mot qui fait peur : chimiquement. Cette volonté du lobby du bio à systématiquement opposer « naturel » et « chimique » est évidemment ridicule. Comme on peut le voir sur l’infographie ci-contre, la pomme contient de très nombreux composés chimiques, comme par exemple le formaldéhyde qui a été classé comme « cancérogène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer. Pas de panique pour autant ! Car, contrairement à ce que veut nous faire croire le lobby du bio, la présence de composés chimiques ne signifie pas la présence d’un risque ou d’un danger.

31 commentaires sur “Les pommes chimiques de Biocoop

  1. La profession arboricole devrait porter plainte… Hé ! M. Sauvaître…

    Règlement* (CE) n° 1924/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires :

    Article 3

    Principes généraux applicables à toutes les allégations

    Des allégations nutritionnelles et de santé ne peuvent être employées dans l’étiquetage et la présentation des denrées alimentaires mises sur le marché communautaire ainsi que dans la publicité faite à l’égard de celles-ci que si elles sont conformes aux dispositions du présent règlement.
    Sans préjudice des directives 2000/13/CE et 84/450/CEE, les allégations nutritionnelles et de santé ne doivent pas:
    a)  être inexactes, ambiguës ou trompeuses;
    b)  susciter des doutes quant à la sécurité et/ou à l’adéquation nutritionnelle d’autres denrées alimentaires;
    […] »

    http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32006R1924&from=FR

    * Directement applicable dans les États membres.

  2. Super cette infographie qu’il faudrait pouvoir diffuser à grande échelle.
    Juste trois questions :
    – Quelle est l’origine de ce document?
    – Quels sont les autres produits après les points de suspension?
    – Cette information est-elle scientifiquement inattaquable? Je n’en doute pas a priori mais il ne faudrait pas se voir reprocher des inexactitudes.

  3. Reprenez la « pub » de Biocoop.
    Mettez dessus une pomme passablement pourrie.
    Ecrivez dessous « Voila à quoi ressemble un pomme vendue en Bio ».
    Puis rajoutez quelques lignes sur les spores fongiques, les bactéries et quelques virus…
    Et dans les 3 jours Bioocop et toute le filière bio vous attaquera en justice !!!

    1. @ cutulic

      « Continuez à manger de la merde et à vous cacher les yeux ! »

      >>> Merci de nous avoir fait part de vos habitudes et de votre expérience personnelles! Votre intervention éclairée est un enrichissement pour cette discussion. Maintenant que vous avez déversé votre tombereau « d’enrichissement organique », vous pouvez retourner dans votre grotte.

  4. Sérieusement , ce que dit la Loi (surtout le paragraphe n°2 ) y a t il un juriste dans la salle ?
    Article L121-9 du code de la consommation .

    « La publicité comparative ne peut

    1° Tirer indûment profit de la notoriété attachée à une marque de fabrique, de commerce ou de service, à un nom commercial, à d’autres signes distinctifs d’un concurrent ou à l’appellation d’origine ainsi qu’à l’indication géographique protégée d’un produit concurrent ;

    2° Entraîner le discrédit ou le dénigrement des marques, noms commerciaux, autres signes distinctifs, biens, services, activité ou situation d’un concurrent ;

    3° Engendrer de confusion entre l’annonceur et un concurrent ou entre les marques, noms commerciaux, autres signes distinctifs, biens ou services de l’annonceur et ceux d’un concurrent ;

    4° Présenter des biens ou des services comme une imitation ou une reproduction d’un bien ou d’un service bénéficiant d’une marque ou d’un nom commercial protégé. « 

    1. Ce n’est pas le bon texte.

      Cet article traite de publicité comparative dans laquelle une entreprise tient des propos qui affectent une autre entreprise.

          1. Mise au point :
            Internet : c’est le hard ( le cuivre et le silicium )
            Web : c’est le soft ( logiciel et routine )

            Donc le texte est sur le web pas sur internet .

            j’ai beau regardé un fil de cuivre , je ne vois que du cuivre…

        1. Oui.

          Celui que j’ai cité.

          Sinon, il y a les règles sur la concurrence déloyale.

  5. Vous me décevez, Roger ! Vous dérogez à votre habituelle agilité intellectuelle.

    L’article L121-9 est axé sur l’usage – déclaré illicite – de signes distinctifs de la concurrence (marque de fabrique, de commerce ou de service, un nom commercial, etc. ou d’autres moyens d’identifier un produit d’un concurrent).

    Ici, Biocoop dénigre des pommes, indistinctement. Mais pas que…

    Qu’a fait l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) ?

    1. @ws :
      merde , j’avais vraiment mal lu !
      Faut dire que j’ai un blocage (surement génétique) quand je vois un texte juridique …

  6. formidable, je peux donc manger du chimique … ogm et compagnie !! du smartfresh par exemple…Quoique vous fassiez pour « perdre » le client, la maladie est la preuve que la chimie empoisonne les gens.

    1. Vous avez raison de manger du chimique , moi j’en mange à tout les repas et j’ai plus de chance que vous car j’en touche et respire durant plusieurs mois de l’année !!!
      Comme il faut chercher à se diversifier, je pense même faire un accueil à la ferme pour déguster tous ces bons phytos !!!

      Pas mal mon idée non !!!

      1. Lors du tour d’Abitibi (Québec), en juillet 2013, Jack Burke, coureur cycliste canadien, avait été contrôlé positif à l’hydrochlorothiazide, un diurétique souvent prescrit dans le cas de l’hypertension en Amérique du Nord. L’enquête a montré que l’eau du robinet de la ville où ses bidons avaient été remplis (Malartic) est contaminée par plusieurs médicaments, dont l’hydrochlorothiazide à des concentrations suffisantes pour qu’elle soit détectable dans les urines de ceux qui la boivent. C’est ce contrôle anti-dopage qui a permis d’apprendre que l’eau du robinet de cette ville contenait des médicaments ; sans lui on l’ignorerait peut-être encore.
        Source : Sport et Vie Mars – Avril 2015, n° 149, page 55.
        Au-delà de l’anecdote sportive, cette histoire illustre que, outre de nombreuses substances naturelles, notre environnement contient des substances synthétiques liées à notre mode de vie (médecine performante, habitations confortables, divers moyens de transport et de communication, nourriture abondante et variée, offres culturelle et sportive riches …). Parmi ces substances, on trouve des médicaments, des résidus de l’activité industrielle, des pesticides. Ces derniers ont une particularité : ils constituent la seule classe de ces produits à être bien connue, grâce aux dossiers d’autorisation de mise sur le marché que les firmes doivent constituer. On sait les doser à l’état de traces, on connaît avec précision leurs voies métaboliques dans différents milieux, leur comportement dans ces milieux. On connait leurs effets biologiques sur toute une série d’espèces, non seulement des matières actives, mais aussi des métabolites (voir sur le site du Ministère de l’agriculture les avis de l’Anses, consultables et que l’on peut commenter). Les autres substances synthétiques présentes dans les milieux ne sont pas aussi bien connues, et seules quelques unes font l’objet de suivis. Or si l’on consulte la télévision, la radio, la presse écrite, la toile, on constate que ce sont les substances les mieux connues et les mieux encadrées qui sont les plus décriées. Peut-être en raison de la somme de connaissances que l’on a à leur sujet ?

        1. Merci Monsieur Gauvrit pour votre éclairage qui permettra je l’espère à certains internautes d’y voir Plus clair !!!

        2. Votre intervention remet posément la réalité à sa place.
          N’est ce pas aussi en lien avec l’aspect alimentaire que ces produits peuvent impacter ? Toute affaire alimentaire prend, bien souvent, très rapidement des proportions importantes eu égard à toute autre affaire. Comme si manger peut ou pourrait être presque plus « dangereux » qu’avaler quelques médocs, ou inhaler autre substance chimique non ? Il y a déjà eu des études là-dessus, sur le côté « affectif » de l’aliment.
          Comment remettre tout cela à sa juste place par rapport à tous les autres aspects de la vie moderne qui peuvent aussi avoir leur revers de la médaille ?
          J’en discutais ce matin après une conférence sur le glyphosate. Nous discutions des toxines naturelles dans les fruits, légumes et autres et de l’intervention de l’être humain pour réduire ces toxines par la sélection afin de rendre plus comestibles les produits de dame nature. Mais en réduisant ces toxines naturelles, moyen de défense naturel contre divers « agresseurs », n’a t on pas affaibli ces fruits, légumes et autres, d’où la nécessité de les soutenir dans leurs défenses ? Je ne suis pas une experte comme certains sur ce site, mais n’y a t il pas une voie de communication à emprunter par ce biais là de façon plus probante pour démontrer que tous et toutes sommes coresponsables des situations qui sont décriées ?
          Vous pouvez envoyer vos flèches ! J’ai mon bouclier… Sourire.

          1. « …une conférence sur le glyphosate… »

            Vous m’intéressez ! Par qui ? Dans quel but ?

            La « finalité » – si on peut utiliser ce mot d’une espèce est d’assurer sa perpétuation. Une carotte, c’est fait pour produire des graines susceptibles de germer en nouvelles carottes. La pomme, c’est le réceptacle de quelques pépins destinés à produire de nouveaux pommiers. Que la pomme soit complètement tavelée, Dame Nature n’en a rien à cirer : pourvu que les graines…

            Nous (l’Homme) avons transformé ces espèces en monstres, bien plus appétissants pour les bioagresseurs (demandez à un mulot qui « suit » une ligne de carottes). Dans certains cas nous avons réduit les toxines pour la bonne et simple raison qu’elles nous intoxiquent. Mais on peut les réintroduire… Ne vaut-il pas mieux être intoxiqué par une molécule naturelle plutôt que de croire — je souligne : croire – que l’on est intoxiqué par une molécule de synthèse issue de ce génie humain maléfique ?

            Les exemples n’abondent pas – les génies prétendument maléfiques sont sérieux et responsables – mais il y a quelques cas d’enrichissement en toxines : des pommes de terre trop riches en chaconine et autres alcaloïdes, toxiques pour les consommateurs (par exemple ‘Lenape’) ; ou des céleris trop riches en fumarocoumarine (si je ne m’abuse), provoquant des affections dermatologiques chez les personnels les manipulant. Dans les deux cas, on a voulu rendre les variétés plus résistantes à des insectes…

            Mais quand on trouve des solutions génétiques, on s’empresse de les utiliser, quand c’est réalisable. Sauf que, si c’est des « OGM »… ou des « OGM cachés »…

            Ça fait un bout de temps que vous tournez autour du même pot. Vous voulez convaincre le Stammtisch de ce site que ce serait bien si… Et si vous vous convainquiez, d’une part, que c’est bien que nous ayons ces vilains pesticides parce que cela nous apporte une nourriture abondante, saine et de qualité ; d’autre part, que la filière agricole les utilise à bon escient (ne serait-ce que parce que ça coûte et que sortir le pulvé à l’aube ou au crépuscule… ben il y a mieux) ; et enfin que ni les tauliers de ce site ni le Stammtisch ne sont des jusqu’au-boutistes de la chimie ?

            Mais vous avez raison – si j’ai bien compris votre propos – sur la communication. « L’agriculture, malade de son silence » :

            http://www.forumphyto.fr/2015/03/31/lagriculture-malade-de-son-silence-culturagriculture/

            En revanche, vous avez en grande partie tort sur votre appréciation. Avant d’évoquer des situations décriées, il conviendrait de déterminer si elles sont « décriées » à raison.

            Pour ma part, je me sens fier d’être coresponsable, par ma contribution passée, d’un système agricole qui nourrit de plus en plus de monde, et je me sens investi d’une mission de promotion d’une agriculture qui nourrira mes petits-enfants dans les décennies à venir.

    2. Je mange du chimique et du OGM tous les jours. Je ne suis pas malade. Ma démonstration n’est juste qu’un peu moins con que votre affirmation absolument infondée. Moi, il y a deux réalités : je mange du chimique et de l’OGM et je ne suis pas malade. Vous, il y en a une autre : les statistiques démentent votre affirmation. Bonne nuit pleine d’angoisses à vous. Bouh !

      1. Pourquoi ne pas mettre une passerelle au lieu d’une clôture électrique ?

        Quel est en fait l’objectif de ce site s’il vous plait ? N’attisez-vous pas l’anti-chimie en réagissant ainsi ?

        C’est dommage, non ? Comment aller vers une autre façon de communiquer pour sortir de ce cercle d’affrontement ? La question se pose dans les deux « camps ».

        1. 1- Discuter entre nous, nous n’avons pas de place dans les médias.
          2- Va faire un tours sur les sites écologistes, tu verra des campagnes de propagande outrancières que Goebbels n’aurait pas renié.
          3- Communication? Non face aux délires ou aux intérêts de nos adversaires la communication direct envers eux n’est pas très utile. Toutefois du debunking peut parfois avoir des effets intéressants, cf les végans qui ont abandonné leur culte après qu’une bloggeuse ait démonté « the chinese study » de Campbel.

        2. bonjour Marie-Louise

          il est impossible de discuter avec certaines personnes, les anti-ogm les plus fanatiques (les faucheurs pour ne pas les citer).
          Il y a eu plusieurs interventions de ces personnes sur ce site, les seuls arguments qu’ils ont « produit » c’est insultes et diffamations.
          Il est logique que si une personne arrive est commence à critiquer, vu l’expérience que nous avons eu avec ces personnes, il y a un attitude de méfiance ce je pense tu peux comprendre.
          Maintenant, si tu es là pour discuter honnêtement, je pense que c’est possible, même s’il y a des personnes qui sont grognons (il n’arrive d’être malheureusement particulièrement grognon).

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