On cherche toujours les bienfaits du bio

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La reprise de l’article de 2011 que vient de publier le Nouvel Observateur sur son site web n’a pas pris une ride. Le Bio représente seulement 2% de l’alimentation des Français. « Alors qu’on ne cesse de nous dire qu’il est en pleine croissance, et qu’il représente le seul avenir possible pour l’agriculture française ».

Les journalistes parisiens continuent à sur-médiatiser la bio (oui on dit « la bio » pour ne pas se brouiller avec les bio !), oubliant que le secteur est marginal. C’est un peu comme les circuits-courts.  Les journalistes aiment particulièrement les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). Et souhaiteraient que la France ne soit plus qu’un grande AMAP (OK, j’exagère un chouillat) oubliant qu’avec 1000 à 1200 AMAP, 50 000 familles soit 200 000 consommateurs seulement sont nourris par cette filière.  Il en reste près de 65 millions à nourrir !

10 commentaires sur “On cherche toujours les bienfaits du bio

  1. Votre référence date de 2009… pas vraiment actuel.

    J’y lis :

    « En 2007 le volume financier généré pouvait être estimé selon le calcul suivant : 40 paniers x 50 AMAP x 15€/semaine x 48 semaines de partage de récolte, soit 1.526.400 €. Ce chiffre a certainement augmenté depuis. Le système de préfinancement et d’engagement sur un panier entre 10 et 20 euros permettrait aux producteurs un revenu d’environ 2000 euros par mois. (Source : réseau Ile-de-France). »

    Je vais encore faire un calcul sur un coin de table…

    40 paniers x 15€/semaine x 48 semaines de partage de récolte, ça fait 28.800 Euros par an, soit 2400 Euros par mois.

    Il n’y aurait que 400 Euros par mois de frais ?

    Les articles du Nouvel Obs :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130717.OBS9836/l-agriculture-bio-est-elle-vraiment-plus-vertueuse.html

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/910898-prix-securite-alimentaire-qualite-nutritive-pour-en-finir-avec-les-cliches-sur-le-bio.html

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/912828-.html

  2. Mon opinion est que les AMAP est un nouveau mode d’exploitation de la paysannerie . Le gars il se crève la paillasse pour des queues de cerises : durabilité du système : nulle !
    Le plus terrible est que les clients se prétendent solidaires donc soumission idéologique = pas de syndicalisme = pas de révolte contre les exploiteurs .
    A 50 ans ils seront usés et leurs enfants iront voir ailleurs.

    1. S’ils tiennent jusqu’à 50 ans…

      Le plus triste dans cette affaire, est que des collectivités locales bien-pensantes (naïves) ou noyautées par le politécologisme sont prêtes à investir dans ce système, et ce, pour le plus grand bonheur des écolobobos friqués.

      Il faut bien se rendre aux réalités : le couple de smicards qui trime toute la semaine pourra difficilement, d’une part, s’astreindre à récupérer son panier (sauf si le producteur s’astreint lui-même à livrer à une heure où il est censé raconter une histoire à son gamin) et, d’autre part, en préparer et en manger le contenu. Morale de l’histoire : leurs impôts locaux, etc. servent à financer la consommation des gens aisés.

      Le côté positif est que l’AMAP permet à un néorural de se lancer et de monter une exploitation. Suis-je dans le vrai ? Je n’en sais rien.

      Il y a un autre côté positif que je ne voudrais en aucun cas nier : c’est celui des exploitations qui emploient des personnes handicapées ou en (ré)insertion.

      1. « le couple de smicards qui trime toute la semaine »
        -> smicards où non beaucoup triment toute la semaine. Et en général au smic on fait 35h ? Ils ont certainement plus de temps que certains cadres bobos.

        « (il) pourra difficilement, d’une part, s’astreindre à récupérer son panier (sauf si le producteur s’astreint lui-même à livrer à une heure où il est censé raconter une histoire à son gamin) »
        -> généralement les distrib sont entre 18h-20h en province. En général dans un couple on peut toujours s’arranger, dans certaines villes il existe plusieurs amap, avec des jours de distrib différentes, des lieux différents. Des fois la formule convient, d’autre fois non. Certaines amaps offrent des larges choix : légumes, fruits, viande, oeufs. Un gain de temps, surtout si le lieu de distrib est sur le chemin du travail par exemple.

        « et, d’autre part, en préparer et en manger le contenu. »
        -> un couple de smicard doit donc manger des plats préparés. logique. C’est aussi moins cher c’est bien connu. Que le couple de smicard achète ses légumes et sa viande au super U où à l’amap ne change rien. Faire à manger pour la semaine fait gagner du temps. soit vous ne faites pas à manger, soit vous y passez 3 heures par jour. Dans les deux cas, votre cas n’est pas l’exemple moyen du français.

        « Morale de l’histoire : leurs impôts locaux, etc.  »
        -> les aides de la municipalité ne sont pas toujours à la base d’une amap. Elle l’est dans le cas de location gratuite d’un local pour la distribution par exemple bien souvent.

        « servent à financer la consommation des gens aisés »

        -> Quels sont vos preuves pour dire cela ? Les AMAPs regroupent souvent des classes différentes. Il suffit d’y aller pour voir. Des bobos oui. Des étudiants et aussi des chômeurs. Le système permet dans certains cas d’aider ceux qui ont du mal à payer.
        -> En faisant venir les producteurs dans les villes, la municipalité aide justement les moins riche à éviter de se déplacer.

        « Le côté positif est que l’AMAP permet à un néorural de se lancer et de monter une exploitation. Suis-je dans le vrai ? Je n’en sais rien. »
        -> Dans certain cas cela sauve des exploitations. Je connais un certain nombre de producteurs dans ce cas ayant pu reprendre l’exploitation des parents. Je connais peu d’exemple où l’amap est la porte d’entrée pour un néorural.

        « Il y a un autre côté positif que je ne voudrais en aucun cas nier : c’est celui des exploitations qui emploient des personnes handicapées ou en (ré)insertion. »
        -> Dans un certain nombre de cas les prod passent en bio et embauchent une personne.

        Votre méconnaissance sur le sujet est aberrante. Vous êtes un véritable imposteur, mais le pire est que vous souhaitez toujours opposer les gens les uns aux autres, les bobo et les ruraux. Vous aimez mettre les gens dans des petites cases idiotes à cause de votre ignorance. Elle ne serait pas grave si vous ne pensiez pas être plus malins que les fans de MMR, vous racontez encore plus de conneries que la mémère.

        1. L’opposition bobos-agris n’est pas si dénuée de sens que ça (« agris », pas « ruraux », il y a plein de ruraux baba-cools, du moins dans la Drôme et dans l’Ardèche, et dans quelques autres départements, et l’idéologie baba-cool et bobo sont identiques bien que les deux modes de vie soient radicalement différents). Cette opposition recouvre pour le moins une certaine réalité pour ne pas dire une réalité certaine.

          Alzine n’est en rien un imposteur, c’est un des intervenants les plus intéressants de ce forum, même si certaines de ses idées, pas fausses d’ailleurs, sont quelques peu récurrentes et ont une allure de quasi monomanie. Ses références sont le plus souvent solides, même si parfois il a quelques manques (en particulier à propos des nitrates, mais bon je ne reviendrai pas dessus, ça remonte déjà à quelques temps et ce n’était pas si grave que ça, pas du moins suffisamment pour que je me soit senti de faire une mise au point).

          1. ok d’accord.

            Je maintiens mes propos du haut après 2 jours à propos de WS.

      2. Salut,
        Juste pour apporter un modeste témoignage concernant les AMAP. Dans « ma » première AMAP dont j’ai été l’un des fondateurs, « notre » paysan venait effectivement de la ville. Il était plombier en région parisienne et en a eu sa claque. Il a fait une formation de maraîcher bio puis s’est installé en faisant les marchés. Assez rapidement il en est venu à l’AMAP et nous a rejoint, en gardant 1 marché. Au bout de 2 ans, suite à une mauvaise chute, il a du s’arrêter brutalement. Les AMAPiens se sont mobilisés et ont fait (sur)vivre son exploitation pour passer cette épreuve. L’un des AMAPiens a été embauché à temps partiel, les autres se sont relayés pour donner des coups de main dans les champs et maintenir le marché (je me souviens d’un marché par -8°C, et m’en souviendrai toute ma vie). Notez qu’il n’y a pas d’intérêt direct à maintenir le marché, du point de vue de l’AMAP. Il a pu reprendre l’année suivante. Et il a souhaité lâcher le dernier marché. Ses habitués se sont alors constitués en une seconde AMAP et le paysan est passé en AMAP exclusif.
        Bien sûr, ce n’est qu’un exemple, bien sûr il y a des effets pervers à surveiller. Mais dites-vous qu’il est difficile de comprendre ce qu’il se passe au sein d’une AMAP quand on est à l’extérieur du système. Cela vaut le coup d’y regarder à 2 fois.

  3. > Les journalistes parisiens continuent à sur-médiatiser la bio

    Ils font la même chose pour le Macintosh : la part de marché des Macs dans le marché des micro-ordinateurs est à un chiffre, mais est, pour des raisons historiques, plus élevé dans le « print ».

    Résultat, les journalistes parlent plus souvent du Mac que ne le voudrait sa très faible part de marché.

    Erreur classique de généraliser à partir de son cas personnel.

  4. Il ne faut pas chercher midi à 14 h, le bio c’est bon pour Auchan et Carrefour qui en font la pub et ont ouvert des gammes bio plus rémunératrices… pour la chaine biocoop qui n’a de coop que le nom. Il suffit de demander aux petits maraichers bio ce qu’ils pensent de biocoop, pire que de travailler avec Leclerc et de loin. Leur référence prix ,c’est le bio Ukrainien.

    Le bio c’est aussi bon pour ces mêmes maraichers qui vendent sur les marchés locaux, en direct.
    Donc le bio, dans ces conditions de vente directe, alimente la diversité des agricultures, et cette diversité là est bonne, celle de la vente directe et de la juste rémunération des producteurs, pas des requins des GSM.

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