Les criquets ravagent Madagascar

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Ce n’est pas l’actu qui fait la une des média au même titre que le « royal baby » ou la « canicule » annoncée. Et pourtant, ce sont des centaines de milliers de vie qui sont mises en danger par l’invasion de criquets à Madagascar. La Fao et les ONG sont évidemment dans leur rôle quand elles appellent au soutien des populations sauf que ces mêmes organismes refusent désormais de subventionner l’achat d’insecticides comme le Fipronil pour éradiquer les ravageurs. Conséquence :  Les récoltes de riz sont fortement compromises. Générations futures devrait s’en préoccuper…

24 commentaires sur “Les criquets ravagent Madagascar

  1. Et le prédateur naturel du criquet ? Il est étonnant ce silence des donneurs de leçons Greenpeace, Les Amis de la terre, FNE, GF etc etc ….. ils ne proposent pas une « lutte intégrée » efficace , respectueuse de la nature et des hommes , et d’un coût supportable pour ce pays en voie de développement. Peut être pensent ils que les criquets sont un don du ciel pour enclencher la décroissance démographique ……

    1. Les prédateurs naturels du Criquet pèlerin sont totalement dépassés dans ce genre de conditions.
      Il faudrait prévoir à l’avance l’éclosion des larves de criquets, leurs densités (ces animaux deviennent aptes au vol quand une certaine densité à l’hectare est atteinte), les zones de proliférations (en fonction des données météorologiques, végétatives, pédologiques…), pour au final « cultiver » des prédateurs en grands nombres.
      Ensuite, rien ne dit que cette sur-concentration de prédateurs n’entrainera pas une modification importante de l’écosystème.

      Donc la seule solution rapide et efficace une fois que le nuage de criquet est formé se sont les insecticides !!!

      1. Je crois que ce problème est géré efficacement en Afrique du Nord.
        L’usage des pyréthrinoîdes est efficace sur les larves et c’est parait-il écolos …….
        Mais ça coûte du pognon …………

  2. En Afrique du Nord le fipronil fait aussi partie de la panoplie de lutte.
    Quelque pb avec les abeilles au Maroc suite à une lutte antiacridienne.

    1. Ca coute un bras le fipronil, c’est étonnant que ça soit utilisé. Les pyrèthres font le boulot, et c’est pas cher.

  3. J’espère que les malgaches s’en remettront. Ça m’attriste toujours de voir un si beau pays souffrir de la corruption mais aussi des aléa climatiques (cyclones, ravageurs…)

  4. La solution (et vous vous en doutez ) : Bazarder des tonnes de pesticide par canadaire sur ces **** criquets. C’est la guerre !!! La nature vous lui donnez ça elle vous prend ça !

    REVEILLEZ VOUS —————-> CHEMICAL CONTROL ! ! !

  5. Solution alternative : on laisse les criquets manger les cultures et ensuite on mange les criquets, certains à la FAO, ceux qui viennent des milieux bobo d’Europe de l’ouest en rêvent!

    Le pb est que cette stratégie ne nourrit pas son Homme. Donc on rajoute en option « aide alimentaire ».

    Effectivement comme bob, on peut regretter le manque de gouvernants intègres dans les pays africains, au moins lucides.

    De nombreux on gobé les histoires de rats de Séralini sans piper et interdit les maïs OGM pour un population souffrant de faim, d’aflatoxines dans le maïs et mille autres misères bien plus sérieuses qu’une élucubration d’un olibrius.

      1. Du fait du système digestif du criquet, oui le Bt fonctionne. Mais compte tenu du nombre d’individus dans les vols et de leur voracité. Il faut je pense pas mal d’hectare pour les stopper …. La surface à sacrifier doit être vertigineuse même. Il ne faut pas qu’ils aient le choix, parce que eux non-plus ne sont pas fous, ils boufferont probablement le non-Bt avant de s’abattre dessus.

    1. …..les histoires de rats de Séralini ……….qu’une élucubration d’un olibrius.

      Je ne considère pas séléralini comme un olibrius mais comme un terroriste intellectuel!

  6. Les pyrèthres et les pyréthrinoïdes ne sont pas suffisamment stables sous les climats tropicaux (température + UV)! Il faut renouveler les traitements trop souvent (-> coût) afin de contrôler plusieurs générations. La seule solution économiquement et techniquement efficace dans ces pays reste le DDT quoiqu’en pensent les « bienfaiteurs » autoproclamés de l’humanité!

  7. Et pourtant cela se mange le criquet; c’est rempli de proteine. Les malgache ne savent pas la chance qu’ils ont.

  8. Il ne sera pas question des criquets bien actuels de Madagascar, que quelques bobos de la FAO proposent de laisser proliférer pour les manger ensuite!

    La réaction de la FAO à l’intoxication des élèves indiens par un insecticide tapissant le fond d’un bidon non rincé, voire avec un fond très toxique du produit en question.

    Le propos mi chèvre mi chou de la FAO « La tragédie de Bihar souligne que le stockage des pesticides et l’élimination en toute sécurité de leurs conteneurs vides sont des mesures de réduction de risques tout aussi cruciales que les règles de terrain plus diffuses comme le port de masques et de tenues de protection appropriés » est juste mais sa reprise par la presse, calamiteuse. On oublie le fond (du bidon) et on surfe sur l’herbicide comme on aurait pu surfer sur de l’eau de javel concentrée ou de l’huile de neem.
    http://www.fao.org/news/story/fr/item/180969/icode/

    L’insecticide comme tout produit industriel est dangereux, des insecticides nombreux sont cependant indispensables pour un pays où la population lutte chaque jour pour sa nourriture et où les maladies vectorielles tuent bien plus que celles dues à ce type de contaminations pourtant très nombreuses : mal utilisés les produits antiparasitaires tuent aussi. Dans ce cas, très mal utilisé, puisque cela n’a rien à voir avec leur utilisation normale.

    Au sujet des maladies vectorielles, une perle dans le dernier Télérama, journal d’information bobo qui tient éveillé et traduit l’éther du monde des intellectuels bobos.

    On peut y lire concernant le film « ridicule » de Patrice Lecomte, magnifique film diffusé le 4 août, qu’un nobliau « éclairé » projette l’assèchement de son marécageux pays des Dombes ravagé par une épidémie.

    Les guillemets utilisés pour le mot « éclairé » traduit bien une sensibilité actuelle, assécher un marécage n’a rien d’éclairé pour un bobo des villes modernes du XXIème et on pourra aussi souligner que l’épidémie en question n’a rien d’épidémique puisqu’il s’agit bien du paludisme, le mot n’est pas prononcé.

    Ce paludisme là n’avait rien d’épidémique mais était bien endémique dans les Dombes, depuis l’occupation romaine, au XVIIIème siècle où se situe l’action et jusqu’à la fin du XIXème. La prise en main par les services d’un Etat qui croyait en la science a permis effectivement les assèchements de terres marécageuses en été et l’organisation de la circulation de l’eau.
    Avec la prise systématique de quinine, ces travaux auront raison de la maladie avant d’en finir avec les derniers anophèles en 1950, avec force DDT. Toutefois cette endémie là tuait près de la moitié de la population dans la force de l’âge et rendait incapable de travailler correctement 80% des paysans à cause des fièvres des marais à répétition, c’était cela la France des zones humide et au milieu du XIXème siècle. Les changement climatiques n’ont aussi rien à voir avec cette affaire là.

    On ne pourra que préconiser un séjour d’une quinzaine de jours à ces journaleux, dans l’ouest de l’Afrique, loin des climatiseurs, sans antipaludéens modernes et sans insecticides pour qu’ils vibrent à leur tour en harmonie avec le protozoaire et nous rapportent les sensations fortes que procure bonne mère Nature, lorsqu’on la laisse faire.

    Un charter à affréter pour les grouper dans leur future transe avec un témoignage collectif au retour du pays trop pauvre et désorganisé pour neutraliser ces charmantes bêtes participant à la biodiversité du lieu.

    1. La paludisme coute un point de PIB par an en l’Afrique. Je vous laisse calculer la perte d’enrichissement depuis 50 ans… et 500 ans.

    2. Qu’est-ce qu’ils en prennent les bobos ! Tout à fait pertinent.

      Ce communiqué de presse de la FAO, c’est de la gesticulation, du tapage médiatique.

      Et en plus, c’est nul. Que faut-il penser du titre : « Les pesticides très dangereux doivent être éliminés progressivement dans les pays en développement » ? Progressivement, c’est sur combien de temps ?

      Dans le texte on peut lire : « La FAO recommande par conséquent aux gouvernements des pays en développement de retirer au plus vite les pesticides très dangereux du marché. »

      C’est quand même mieux. Mais pourquoi ajouter : « Il existe des substituts non chimiques et moins toxiques – et en général, la lutte intégrée contre les ravageurs s’avère être une technique efficace et plus durable, tout en permettant de réduire le recours aux pesticides » ? Communiqué de presse de bobo pour bobos…

      Il se trouve qu’il existe des substituts chimiques moins toxiques.

      Il se trouve aussi qu’il existe un autre substitut non chimique particulièrement efficace : les OGM Bt. Et il se trouve justement que le monocrotophos est très utilisé sur le cotonnier et, même si cela est théoriquement interdit, beaucoup de plantes légumières, dont l’aubergine (brinjal pour les Indiens). Car il est très efficace et, d’autre part, les petits agriculteurs limitent leurs achats de produits phytosanitaires. Mais voilà, les bobos sont parvenus à bloquer l’aubergine Bt en Inde. Et, à la FAO, la communication est entre les mains de bobos… des bobos qui ont laissé entendre que l’agriculture « biologique » pouvait nourrir le monde…

      Ben voyons, il vaut mieux que les Indiens (et d’autres comme les Philippins) s’empoisonnent au monocrotophos que de subir un risque tout à fait hypothétique d’empoisonnement au Bt.

      L’OMS a conduit une étude du monocrotophos en Inde en 2009. Elle a recommandé, en termes très diplomatiques, à l’Inde de l’interdire.

      http://apps.searo.who.int/pds_docs/B4293.pdf

      Il se trouve que l’Inde n’a pas répondu.

      Disons-le franchement aux bobos bien nourris : l’Inde a d’autres priorités.

      http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2013-07-28/india/40848126_1_pesticide-use-pesticide-poisoning-monocrotophos

  9. @ Laurent Berthod

    Sans compter le nombre de morts, un à deux millions par an dans le monde, très majoritairement des enfants.

    == A comparer bien entendu au nombre de morts à mettre au débit du DDT en particulier et des phytosanitaires en général……

    1. Fort utile que le DDT ne fut plus très efficace au moment de son interdiction.

      1. @ CTX

        Fort utile que le DDT ne fut plus très efficace au moment de son interdiction.

        == Ah! Bon! Et d’où sortez-vous çà?

        1. Le DDT a une demi vie énorme, de 2 à 15 ans. Ca pose deux problèmes:
          – d’une part il va s’accumuler si on s’en sert plus souvent que dix fois la demis vie (donc un passage tout les 20 à 150 ans…
          – de deux les insectes le subissent en continue: la pression de sélection est maintenu entre chaque application.

  10. D’où l’intérêt de l’utiliser pour protéger les habitations, protection qui dure et ne sert pas au profit des grands de la chimie.

    Elle est là la vraie cause de son interdiction, une fois dans le domaine public et d’autres insecticides disponibles, famille des organophosphorés et carbamates, il n’y avait plus de profit avec les organochlorés. La bioaccumulation était un vrai problème mais pour l’emploi sur de grandes surfaces et des végétaux consommés par des animaux, en revanche pour protéger les boiseries et les Hommes, la molécule était parfaite, trop parfaite donc non rentable.

    Le patron de FDA, l’autorité américaine chargé de la santé de l’alimentation et des autorisations des pesticides, avait attiré l’attention sur la substitution du DDT et d’autres organochlorés par des produits bien plus dangereux. Peine perdue, les géants américains de la chimie avaient lancé leur marionnette, une certaine Rachel Carson, très prompte à faire le sale boulot.

    On notera au passage que dénonçant les risques du DDT pour la santé des Hommes,Rachel Carsn n’en était pas moins une grande fumeuse et défendait cette posture. Donc au service de l’industrie chimique américaine qui avaient de nouveaux insecticides à placer et des marchands de cigarettes, deux sponsors valent mieux qu’un.

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