Commencerait-on à se poser de bonnes questions sur l’agro-écologie?

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Ras-le bol ! Le monde agricole en a ras-le-bol des donneurs de leçons qui nous sortent de l’agro-écologie à longueur de journée en nous la montrant toujours comme la panacée de l’agriculture ! Et cerise sur le gâteau : ces mêmes donneurs de leçons font passer les agriculteurs qui pratiquent l’agriculture conventionnelle pour des ignares, des imbéciles et des irresponsables. Dernier exemple en date de cette propagande, un article du Monde daté du 24 avril nous décrivant ce nouveau mode de culture : il suffit de laisser faire la nature, de la comprendre, de l’aimer et tout pousse! Si vous rajoutez à cela les prêches de M. Rabhi relayés par ces mêmes média, il était temps de revenir sur terre.

Cette lettre publique de l’Association Française d’Agronomie adressée à S. Le Foll le 24 avril dernier a le mérite de remettre les pendules à l’heure. La lecture est intéressante car elle dénonce en creux cette volonté de juger et de classer selon un schéma de pensée idéologique des modèles et des techniques de production. A diffuser !

 

13 commentaires sur “Commencerait-on à se poser de bonnes questions sur l’agro-écologie?

  1. Pour l’anecdote la plupart des agriculteurs qui pratiquent l’agriculture de conservation que j’ai rencontré son pro OGM et pas anti néonics.

  2. Je trouve le communiqué de l’AFA très mauvais. Il fait dans le main-stream écolo et ne dénonce aucune des impostures escrologistes, au contraire il en utilise la novlangue. Et si c’est pour s’y opposer, c’est inaudible.

    1. Moi aussi je le trouve mauvais, très mauvais.

      Et c’est sans parler du fond, d’une banalité affligeante.

      Un mien copain syndicaliste avait coutume de dire : « S’il te faut plus de 30 secondes pour fournir une explication, t’est cuit ».

      M’est avis que M. Le Foll ne prendra même pas la peine de lire la « position publique ».

  3. L’AFA est déconnectée avec les réalités de l’agriculture mondiale, comme de l’agriculture française qu’elle prétend réorienter mais sans rencontrer d’adhésion des producteurs qui ont saisi les enjeux aidés par les cours élevés des productions végétales.
    Elle cherche à construire une nouvelle voie qui n’aurait jamais été expérimentée sérieusement ailleurs.
    Inquiétant de voir des acteurs majeurs de la recherche aussi impliqués.

    Ce n’est pas sans rappeler la période Lyssenko mais sans Staline pour l’imposer. Certes la commission européenne s’agite, les agences dépendant de l’ONU sont également sur cette ligne.
    Les positions de l’AFA sont bien en phase avec celles d’O de Shutter qui est un habitué de déclarations olé olé sur l’avenir de l’agriculture, positons partagées par la commission européenne qui a perdu les pédales notamment avec son affaire néonicotoinoides.

    Alors que la production agricole devient un enjeu essentiel, la commission européenne saborde le navire, du moins tente de le faire, les allemands jouant leur propre partition , attendons les prochaines élections européennes.

      1. Non, c’est tout le contraire.

        M. Montebourg fait dans l’action. C’est certes de la gesticulation désordonnée, mais ça reste dans le registre de l’action à finalité positive (tout au moins selon son point de vue).

        La Commission est d’une faiblesse extraordinaire. Aucune ambition autre que tenir jusqu’à la fin de son mandat et plaire aux divers « donneurs d’ordre », institutionnels (Conseil, Parlement) et officieux (opinion publique).

        « …la commission européenne qui a perdu les pédales notamment avec son affaire néonicotoinoides » ?

        Non, la Commission a « répondu » à une attente de certains États membres (une injonction dans le cas de la France) et à la pression d’une opinion « publique » formattée par des pseudo-ONG et des médias.

        À 15 États membres pour et huit contre, plus la pusillanimité de la Commission et le cynisme politique (ça, c’est mon opinion) de Tonio Borg, plus le tapage médiatique, les jeux ont été faits.

  4. « control oil and you control nations, control food and you control people »

    C’est les américains qui doivent bien rigoler des positions de l’AFA.

    Les allemands ont parfaitement anticipé en renforçant leur outil de production agricole désormais plus efficace que l’équivalent français, ce qui fait moins rigoler les américains.

  5. « It’s clear that we need inorganic fertilizers to meet the increasing demands for food production, so it’s important to look at how the extensive use of inorganic fertilizers affects soil properties in the long term,” he says. “The hypothesis is that inorganic fertilization combined with conservation tillage—strip till, no-till, and others—may improve soil structural properties relative to conventional tillage systems.”
    Belle approche intégrative sans idéologie, comme les américains savent faire.
    Ce sont aussi les premiers utilisateurs de pesticides donc de nombreux interdits en Europe dont le fipronil , le bio y est marginal réservé à une fraction très riche et bobo de la population, mais leur population est moins imprégnée de pesticides que les français.
    Cela démontre que l’imprégnation de français n’a rien à voir avec les pratiques en agriculture mais bien au collier antipuces du chien que toute la famille caresse et qui va même dans les chambres, aux champoings antipoux largement utilisés (et qui ne sont pas pris en compte dans l’étude de l’INRS et peu la fausser en partie), aux plaquettes contre les moustiques….
    On comprend alors le retard pour sortir ces résultats, qui même avec une présentation fallacieuse par la presse ne trompent personne, ou si peu de monde.
    L’histoire des vignes est édifiante dans la mesure où les traitements insecticides y sont minoritaires, les fongicides étant largement majoritaires, et lorsqu’ils sont réalisés correspondent souvent à des acaricides qui font appel à des familles d’insecticides spécifiques. Il suffit de faire le rapport imprégnation fongicides vigne/ insecticides vigne pour vérifier l’origine de la contamination.
    Pour les américains, l’imprégnation doit avoir changé fin 2012 après l’épisode West Nile virus et la centaine de morts et les milliers de malades du fait de l’épidémie de ce virus transmis par moustiques. Les villes américaine ayant été largement pulvérisées avec des pyréthrinoides en 2012.
    On a voulu faire différent à la Réunion en 2005, résultat l’épidémie de Chikungunya : 200 000 malades et plus de 200 morts.
    Si cela se produit en France, une certaine presse sera en grande partie responsable.

    1. « On comprend alors le retard pour sortir ces résultats, qui même avec une présentation fallacieuse par la presse ne trompent personne, ou si peu de monde » ?

      Il me semble que tout le monde est trompé, à part les derniers des Mohicans de ce site.

  6. Il semblerait que le cercle des mohicans s’élargisse lorsque la fumée monte droit, la crise majeure en gestation aidera.
    On voit des prises de positions nettes qui tranchent « http://www.decitre.fr/livres/agriculture-mondiale-9782746733138.html »
    Agriculture mondiale – Un désastre annoncé par André Neveu
    Ce mouvement irréversible d’acquisition des terres, conséquence tragique de la mondialisation menace les agriculteurs des pays en développement d’Afrique ou d’Asie où des millions d’hommes et de femmes risquent d’être chassées de leurs terres ancestrales. Aucune région du monde n’est épargnée : le berceau américain, le Brésil et l’Argentine, l’Europe occidentale, l’Ukraine et la Russie, l’Afrique, l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Sud-est asiatique et la Chine…
    On notera « Aucune région du monde n’est épargnée » y compris l’Europe occidentale.
    Les ONG écologistes servent clairement ce mouvement en handicapant l’agriculture familiale au profit des investisseurs, d’où le soutien de Carrefour ou d’Auchan qui doit aussi nourrir des ambitions de créer ses propres fermes.

    Cela rien à voir avec un quelconque complot mais relève d’une analyse pragmatique des activités qui génèreront du profit dans le futur, simplement rationnel de la part des investisseurs. Il font leur boulot, sans état d’âme mais avec réalisme. Ce que souligne très honnêtement l’investisseur Jim Rogers.

    Le reste et l’appui aux ONG, qui constituent autant de valets de la finance internationale, c’est de l’enfumage.

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