Fin de la mode bio ?

Partager sur : TwitterFacebook

Dans certaines régions, plus aucun dossier de reconversion, baisse sensible dans les autres. Le bio prendrait-il un coup de froid ? On nous disait que le bio, c’était facile, juste une question de volonté après tout ! Sauf que les contraintes sont là : 3 ans pour passer au bio sans en avoir l’étiquette, concurrence des pays étrangers, politique de bas prix de la grande distribution, etc. Le retour à la réalité est plus dur qu’il n’y paraît.

18 commentaires sur “Fin de la mode bio ?

  1. Périodiquement sur ce site nous avons se genre d’article : Méthode COUE Méthode COUE quand tu nous tiens.
    Plus de preuves seraient appréciées , merci !

      1. « C’est plus facile de convertir des pâtures que des grandes cultures!!! »

        Surtout dans les sols d’origine volcanique dont la fertilité, loin d’être épuisée, ne nécessitent ni amendements ni engrais !

  2. D’ailleurs 70 % des 1 millions d’ha en bio sont des prairies naturelles.

    C’est très bien ainsi et on pourrait monter à 1, 5 millions ha de prairies en bio pour nourrir des vache à viande ou des vaches laitières pour produire du fromage AOC. Pour le blé cela va devenir difficile de tenir le choc des 250 euros tonne en conventionnel.

  3. Suite au grenelle et avec toute la com autour du bio, ceux qui étaient intéressés sans oser franchir le pas , se sont décidés. Ce qui a provoqué cet afflux soudain de nouveaux bios. Mais maintenant le vivier est épuisé et on revient à un rythme plus normal de conversion, tout juste capable de compenser les départs.

    1. Des départs qui, semble-t-il, ne sont pas comptabilisés ou, s’ils le sont, sont cachés.

  4. « Des départs qui, semble-t-il, ne sont pas comptabilisés ou, s’ils le sont, sont cachés. »
    —————————-
    La manière de présenter les faits par le gouvernement, surtout par le ministère de l’Ecologie n’est rien d’autre que de la propagande. Ils mettent en avant le nombre de conversions, en balayant sous le tapis le fait que la surface bio ne progresse quasiment pas, ce qui prouve que les départs sont bien passés sous silence dans la comm gouvernementale. Les conversions, c’est le fond de commerce d’une multitude de bureaucrates et d’administratifs, pas étonnant qu’ils veulent maintenir le plus longtemps possible ce système clientéliste.

    Avec la baisse actuelles des conversions, on se demande bien ce qu’ils vont pondre comme nouveaux bobards pour maintenir l’illusion.
    Pour les pastèques, les faits et la réalité ne veulent rien dire.

  5. Je crois qu’il y a surtout une flambée des prix des céréales qui explique cette diminution voir disparition des conversions.

    Il est plus intéressant actuellement de faire du conventionnel, mais cela peut changer, les fluctuations des prix des céréales sont de plus en plus importantes.

    Si dans quelques temps les prix s’effondrent, le bio sera peut-être plus rentable (pendant une courte période).

    Mais je pense qu’il faut voir les avantages et les inconvénients
    L’intérêt de passer de conventionnel au bio c’est l’aide de l’état, si un agriculteur a des problèmes financiers, il est « protégé » pendant 3 ans, libre à lui au bout de ces 3 ans de revenir au conventionnel.

    Cette aide à la conversion est pour aider les agriculteurs à passer du conventionnel au bio ou une aide pour les agriculteurs?

    1. Les effets d’aubaines coûtent chers à la collectivité et ne n’est certainement pas une solution pérenne (ouf, je n’ai pas dit « durable ») 😉

    2. Cette aide « à la conversion », a toujours été un fusible pour les cas de très grande difficulté financière. Ce qui a changé avec Sarko c’est le doublement des primes à l’hectare en BIO. Donc quand on voit que le vivier de conversion s’assèche, c’est bien la preuve que le BIO n’est qu’un marché de niche, qui n’offre pas des « débouchées en masses ».
      Les « Zeppe » et autres « Bionul » pourront continuer à hurler le contraire ça ne changera rien à cet état de fait !

    3.  » Grandes précisions »

      A vous entendre ,les agriculteurs feraient le choix du bio en fonction du prix des céréales ( et autres cultures).Ce n’est pas si simple et de loin !!!

      Ce ne sont pas les aides à la Bio,où le fait que les cultures bios soient mieux payées que les conventionnelles qui décident ou décideront la  » plupart » des  » vrais  » agris à changer de camp et de cap.

      Je dis des « vrais  » agris, car certains d’entre nous, ne visent que les aides et sont  » de vrais « incapables,qui n’ont aucun avenir.

      Dans la plupart des cas et particulièrement en grandes cultures ,le bio c’est du bricolage qui ne pourra pas durer.
      Malgré les efforts de nombreux techniciens de Chambres d’Agriculture, la technique ( qui est d’ailleurs pratiquement inexistante) a vite trouvé ses limites.!!!

      Je pense sincèrement que beaucoup d’agris feront marche arrière , découragés par les innombrables problèmes qu’ils rencontrent continuellement.

      Dans notre monde des 35 h et des loisirs , le bio n’a pas sa place car contrairement à la conventionnelle, la moindre erreur peut mettre en péril toute une année de travail.
      Il faut être présent pratiquement 24h sur 24 pour ne rien louper.

      1. disons qu’il peut arriver pour beaucoup de raison une exploitation soit en difficulté passagère.
        Qu’il existe un « mécanisme » qui ne dit pas son nom pour aider ces agriculteurs ne me choque pas.
        (Je trouve pas exemple que les aides pour isoler les habitations sont plus pour aider les artisants que pour « aider » la planète).

        GFP et LCEP ont montré que pour les grandes cultures (chiffres de 2010?), il y avait beaucoup d’exploitations en conversion et toujours le même nombre d’exploitation bio.

  6. Pour info, un peu HS:
    http://www.fwi.co.uk/articles/11/04/2013/138573/tesco-drops-non-gm-specification-for-egg-and-poultry.htm
    Tesco est obligé de laisser tomber ses exigences « sans OGM ». Encore un coup des lobbies Monsantistes? C’est plutôt le mur de la réalité qui s’approche: les producteurs de soja n’ont aucun intérêt à produire du « non OGM », même avec une prime de prix.
    C’est un peu pour cette même raison que le bio tend à patiner dans nos contrées.

    1. « Mr Smith explains the difficulty is down to the amount of non-GM soya now available: « There simply isn’t enough non-GM feed available. It is a global supply issue – 80% of the world’s soya is now modified. » » ?

      « …les producteurs de soja n’ont aucun intérêt à produire du « non OGM », même avec une prime de prix » ?

      Ce sont des demi-vérités. Il suffit d’y mettre le prix. Mais alors…

      Au fait… et en France ?

      1. Pour l’instant, produire des aliments « sans OGM » est supportable, mais c’est variable selon les besoins des espèces animales:
        -en volaille chair, les besoins en protéines sont relativement élevés donc on est obligé d’utiliser du tourteau de soja. Le TSoja « non OGM » est 40 à 60 € la tonne plus cher que le conventionnel, mais c’est variable selon l’offre. Il y a 10 ans, la prime n’était que de 6 € la tonne.
        -En porc engraissement, on peut ne pas utiliser du TSoja, avec des tx de colza, acides aminés de synthèse avec un surcoût final assez modeste.
        Le problème est que le produit final « non OGM »(viande, oeufs ) se retrouve en concurrence avec le « standard » avec un surcoût: le consommateur dit qu’il préfère le « non OGM » mais privilégie en général, le prix, c’est un grand classique.
        Plus le temps passe, plus ce sera difficile de garantir le « non OGM ». Les distributeurs britanniques l’ont compris et préfèrent prendre les devants.

Les commentaires sont fermés.