OGM : le coup monté écologiste

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C’est la Une des médias de ce matin : “Oui, les OGM sont des poisons !” selon la couverture du Nouvel Observateur.  Nous avions déjà annoncé cette soi-disant exclusivité il y a quelques jour déjà. Le coup monté médiatique est habile. Sortie concomitante d’un film “tous cobayes ?” de Jean-Paul Jaud (militant écologiste bien connu de nos lecteurs) et d’un livre “Tous cobaye !” de Gilles-Eric Séralini. Cerise sur la gâteau : cette pseudo exclu du Nouvel Obs pour réussir le coup de com’. C’est Guillaume Malaurie qui signe le dossier. Le journaliste dont les accointances écologistes sont archi connus (proche de François Veillerette, le militant antipesticide). Le malheur dans tout ça, c’est que ça marche médiatiquement.

Quant à la rigueur scientifique des informations, nous vous renvoyons pour le moment :
http://www.alerte-environnement.fr/2012/06/22/epilogue-concernant-le-prix-bidon-de-g-e-seralini/
http://www.agriculture-environnement.fr/a-la-une,6/seralini%E2%80%89-le-prix-de-l-ego,771.html

200 commentaires sur “OGM : le coup monté écologiste

  1. Question:

    Je vois au bas de la première page de l’article de Food and Chemical Toxicology:

    Corresponding author S[éralini](n°téléphone et Fax) puis au-dessous: e-mail address: criigen@unicaen.fr

    Il faut en conclure que l’université de Caen héberge le CRIIGEN!!

    Mic Mac et compagnie

      1. L’offensive de Monsanto pour décrédibiliser l’étude sur les OGM
        PAR SOPHIE CHAPELLE (21 SEPTEMBRE 2012)

        La contre-attaque de Monsanto à l’étude sur les OGM de Gilles-Eric Séralini et du Criigen ne s’est pas faite attendre. C’est un courriel envoyé par un dirigeant de Monsanto, Jaime Costa, ingénieur agronome et directeur technique de Monsanto en Espagne. Il conseille à ses interlocuteurs d’aller consulter plusieurs réactions de scientifiques critiquant l’étude. Des scientifiques loin d’être indépendants…

        Traduction de l’espagnol : « Objet : Au sujet des recherches indépendantes sur les OGM.

        Sur cette page (lien), vous pouvez lire l’opinion de quelques scientifiques indépendants sur cette nouvelle publication qui n’a pas été revue par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) » [1].

        Le courriel a été révélé par l’Observatoire européen des entreprises (CEO). Le lien préconisé par le cadre de Monsanto renvoie vers le site du Science Media Centre, basé à Londres et présenté comme une source d’informations indépendante. Le centre publie huit réactions de scientifiques. Tous rejettent l’étude du Criigen.

        Se présentant comme une entreprise indépendante « qui travaille à promouvoir les opinions de la communauté scientifique au Royaume-Uni pour les médias », le Science Media Center est en réalité financé à 70 % par les grands noms de l’industrie de la biotechnologie. BASF, Bayer, Novartis, CropLife International sont autant de bailleurs de fonds de cette entreprise.

        Malgré le conflit d’intérêt évident, l’opération semble bien fonctionner. Trois des huit experts mentionnés sur le Science Media Center ont été repris par l’agence de presse Reuters. C’est le cas de Tom Sanders, directeur du département des sciences nutritionnelles au King’s College de Londres, qui note que « cette race de rat est particulièrement sujette aux tumeurs mammaires lorsque les ingestions de nourriture ne sont pas contrôlées ».

        Mais aussi de Mark Tester, professeur à l’université d’Adelaïde en Australie qui s’est étonné que les précédentes études n’aient pas soulevé les mêmes inquiétudes. « Si les effets sont aussi importants que rapporté et que l’étude est vraiment pertinente concernant l’homme, pourquoi les Nord-Américains ne tombent-ils pas comme des mouches ? » interroge t-il. « Les OGM font partie de la chaîne alimentaire depuis une décennie là-bas et la longévité continue de s’accroître inexorablement ».

        Le groupe de lobby des biotechnologies Europabio a également publié un communiqué de presse citant ces mêmes experts et énumérant un ensemble d’arguments pour tenter de discréditer la recherche. Pour le CEO, ce n’est « probablement que le début des tentatives de l’industrie des biotechnologies pour miner la crédibilité de cette nouvelle étude ». L’équipe du Criigen répond à ces critiques sur le site du Nouvel Observateur.

        Notes
        [1] Le CEO précise avoir changé des éléments pour protéger la source.

        1. théorie du complot il est normal que Monsanto réagisse si l’étude est foireuse ce que pense même Narbonne plutôt pas trop favorable aux OGM et surement pas payé par Monsanto
          Cette étude ne vaut pas un clou qu’on soit pour ou contre les OGM.
          par contre Séralini déjà grillé dans le milieu scientifique est cramé

        2. L’« offensive de Monsanto » ?

          Vous (et votre source) nous prenez pour des demeurés ? Un courriel renvoyant à un site ! C’est ça l’« offensive » ?

          Il y a vraiment des coups de pied au cul qui se perdent…

          Laurent, la source (française) est :

          http://www.bastamag.net/article2651.html

          C’est du sérieux !

          1. Ah oui ! Mais c’est de Monsanto ! Ils ont évidemment intérêt à raconter des bobards, non ?

            Peut-être que certains OGM-sceptiques (doués d’un minimum de capacité de raisonnement) accepteront plus facilement ceci :

            « Prof David Spiegelhalter, Winton Professor of the Public Understanding Of Risk, University of Cambridge, said:

            « « In my opinion, the methods, stats and reporting of results are all well below the standard I would expect in a rigorous study – to be honest I am surprised it was accepted for publication. »

            http://www.sciencemediacentre.org/pages/press_releases/12-09-19_gm_maize_rats_tumours.htm

            Ah ! Mais non ! Science… est une officine pro-OGM. Elle a donc un conflit d’intérêts (à l’inverse, M. Séralini, ouvertement activiste anti-OGM, n’en a pas…).

            Alors, vous accepterez peut-être ce que M. Spiegelhalter a écrit sur son blog :

            « I am grateful for the authors for publishing this paper, as it provides a fine case study for teaching a statistics class about poor design, analysis and reporting. I shall start using it immediately. »

            http://understandinguncertainty.org/rats-and-gm

  2. le coup des échantillons limités à 10 c’est vraiment gros …
    ca ressemble à l’étude bidonnée par Mann sur la crosse de hockey

    1. Le meilleur ce sont les statistiques sur ce genre d’échantillons!! On a d’ailleurs du mal à savoir sur quel nombre d’animaux par groupe il a fait ses stats: normalement çà devrait être à la fin de l’étude de façon à travailler sur des animaux ayant été soumis à la même durée d’exposition (je ne dis pas à la même dose parce que n’ayant apparemment pas mesuré la quantité de nourriture absorbée par semaine comme c’est l’habitude, il est impossible de connaître la dose effectivement consommée. Alors, compte tenu de la mortalité il ne restait plus beaucoup de monde. Des stats dans ces conditions….. Charlatan!

  3. Tiens, quelqu’un a eu la bonne idée de poster ce lien vers l’abstract de l’étude de Monsanto dans un des commentaires http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691504000547 Chez eux les lots sont de 20 rats, w00t ça alors, un intervalle de fluctuation de 22% ! C’est vraiment beaucoup mieux dis donc, c’est du sérieux chez Monsanto, on peut se baser sur leurs études financés par eux-mêmes pour les AMM, y’a zero conflit d’intérêt contrairement à ce vilain Séralini !
    L’étude dure 13 semaines chez eux, parce que bon y’a un moment ou faut savoir dire stop, ils ont d’autres choses à foutre. Et en regardant l’étude parue hier, à partir de quand les 1ers rats mâles GMO et GMO+R meurent-ils ou connaissent leurs premieres tumeurs ? environ 100 jours, soit la 14ème semaine !!! Ca alors, quelle coïncidence malheureuse 🙁

    1. onsemarre

      === Quand on ne sait pas trop de quoi on parle et qu’on n’a jamais fait une étude de toxico, il vaut mieux s’abstenir de faire des commentaires vaseux.

      1. je n’ai fait que reprendre le lien et les arguments d’un détracteur de l’étude de Séralini sur l’intervalle de fluctuation. Si l’argument était alors vaseux, on ne t’a pas vu intervenir mais on se fait une petite idée du pourquoi 😉

        Monsanto double le nombre de rats mais surtout pas le nombre de jours, ça non.

    2. En quoi le fait d’avoir un mort (sur 180 rats) à 14 semaine représente quoi que ce soit?
      Vu que le témoin était de 20 rats contre 180 pour les traités, pourquoi GES s’amuse à comparer la date du premier décès dans les témoins et le reste?
      Pourquoi les groupes traités par GES sont ils complètements différents les uns des autres?
      Pourquoi citer cette étude alors que des centaines d’autres existes?
      Qu’est ce qui vous faire croire que cette durée est insuffisante pour mettre en évidence des problèmes dans les analyses physiologiques?
      Pourquoi ne pas parler de ça http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691503002370 ou de ça http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691507005443 ou encore celle là http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691512002736

    3. onsemarre

      l’étude de Monsanto …… Chez eux les lots sont de 20 rats

      ===Monsanto a suivi le protocole standard de l’OCDE (408 « toxicité subchronique de 90 jours par voie orale surles rongeurs) ), protocles suivis par tous les laboratoires de toxico sérieux du monde.Ce protocole exige que les groupes soient constitués d’au moins 20 animaux (10 males et 10 femelles). Monsanto a doublé le nombre d’animaux par sexe par groupe. C’est à dire que Monsanto a utilisé pour une étude le double d’animaux pour une étude de 3 mois que Séralini pour une étude de 2 ans 400 contre 200!)……. Pour les statistiques c’est quand même un peu plus solide!!
      Par ailleurs, Séralini n’a pas suivi le protocole standard OCDE pour son étude de carcinogénicité, il a bidouillé son propre protocole!!

      Quand on n’y connaît rien «  »onsemarre » pas à propos du travail de ceux dont c’est le métier, ce qui n’est pas le cas de la clique de Séralini, l’international scientist of the year 2011!!

    1. Il a peur, peut être que les conséquences de son battage médiatique sont en train de le dépasser…

        1. Commission d’enquête, saisie des cahiers de labo, vérification des données à la source, tout cela pourrait faire mal…

      1. ça peut effectivement lui retomber dessus. La communauté scientifique ne lui fera pas de cadeaux si les résultats sont invalidés. Qu’il ait joué avec les protocoles etc… soit, mais le mode de diffusion choisi est le meilleur moyen de se mettre à dos cette communauté. Par contre, il deviendra un martyr, victime d’un complot des puissances occultes. Ce sera » l’homme qui en savait trop. »

    2. Et si lui et Lepage qu’accuser les experts européens (c’est à dire de diverses nationalités dont par exemple des Danois, des Suédois, des Finlandais qui n’ont pas le même sens de l’humour que Séralini et Lepage, je sais je les pratiqués pendant quelques années dans des comités techniques à Bruxelles) çà va détendre l’atmosphère vis a vis de leur « étude »….. En outre, l' »étude » en question va également être décortiquée par les Américains, les Japonnais, les Autraliens, etc.. (je sais aussi parce que je les ai pratiqués sur place chez eux). qui sont des boute en trains également. Surtout que les « études » de Séralini ils commencent à en avoir soupé de perdre leur temps à les réfuter toujours pour les mêmes raisons.

  4. onsemarre dit :

    « Et en regardant l’étude parue hier, à partir de quand les 1ers rats mâles GMO et GMO+R meurent-ils ou connaissent leurs premieres tumeurs ? environ 100 jours, soit la 14ème semaine !!! »

    === Et c’est là où çà coince un petit peu!! Parce qu' »avec ce genre de résultat, il faut ranger la mixture concoctée par Séralini maïs + Roundup dans la même catégorie que certains des carcinogènes puissants connus du genre N-nitrosamines secondaires et hydrocarbures aromatiques polycycliques!! Si c’était le cas, on aurait déjà vu les effets chez les animaux nourris aux OGM pendant plusieurs années à des doses plus élevées que celles utilisées par Séralini! On aurait également vu des tumeurs chez les animaux de laboratoires traités au glyphosate pendant 20 ans à des doses considérablement plus fortes que celles de Séralini! Seulement, nib, nada, que dalle, rien pas de tumeurs!! Il y aurait donc comme qui dirait un loup qu’il faudra bien que Séralini explique d’une manière ou d’une autre……

  5. on note dans le lien suivant que parmi les membres de l’équipe

    « Et la plupart des coauteurs sont de jeunes chercheurs, voire des étudiants. Or, la toxicologie exige beaucoup d’expériences. Figure aussi parmi les auteurs Manuela Malatesta, qui est une excellente spécialiste de la microscopie électronique et qui a donc dû produire les images de microscopie présentées dans l’article. Mais il faut préciser que pour l’instant toutes les publications que cette chercheuse a produite sur les OGM ont été démontées par la communauté scientifique en raison de protocoles inappropriés. »Ou encore

    « Huit chercheurs ont signé cette étude : Gilles-Eric Séralini, Emilie Clair, Robin Mesnage, Steeve Gress, Nicolas Defarge, Manuela Malatesta, Didier Hennequin, Joël Spiroux de Vendômois.

    Gilles-Eric Séralini, Emilie Clair, Robin Mesnage, Steeve Gress et Joël Spiroux de Vendômois sont rattachés à l’Institut de Biologie de l’université de Caen et au Criigen (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique). Gilles-Eric Séralini est en outre professeur de biologie moléculaire. Emilie Clair est une jeune chercheuse qui a passé sa thèse en 2011. Robin Mesnage et Steeve Gress sont étudiants dans le laboratoire de Gilles-Eric Séralini. Quant à Joël Spiroux de Vendômois, c’est le président du Criigen. Il est médecin généraliste, homéopathe, acupuncteur et ostéopathe.

    Manuela Malatesta est spécialiste de microscopie électronique, rattachée à l’université de Vérone en Italie. Enfin Didier Hennequin est maître de conférences à l’IUT de Caen. »

    On fait mieux comme équipe

    http://www.lepoint.fr/sante/etude-sur-la-toxicite-des-ogm-l-auteur-critique-l-autorite-europeenne-20-09-2012-1508385_40.php
    http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/sante/20120919.OBS2892/ogm-l-etude-choc-decryptee-par-sciences-et-avenir.html
    http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/sante/20120919.OBS2897/ogm-je-n-ai-jamais-vu-ca-il-faut-envoyer-une-commission-d-enquete-dans-le-labo-ou-cela-a-ete-fait.html

    1. Normalement, pour qu’un laboratoire et son équipe soit agréé Bonnes Pratiques de Laboratoire , il faut que les intervenants dans l’étude, y compris les techniciens et animaliers possèdent des connaissances de base et une expérience pratique qui sont requises dans les textes réglementaires.

      On ne peut pas se lever un bon matin et se dire, tiens la semaine prochaine je vais me faire une étude de cancéro……

      1. oui, sauf que dans le labo de Séralini, il n’y a pas de biotechnicien (= technicien animalier), ça tombe bien d’ailleurs puisqu’il n’y a pas d’animaux non plus et ça tombe bien aussi puisqu’il n’y a pas d’animalerie du tout pour héberger les animaux ! Et ça tombe bien, parce que je ne vois pas un fainéant comme Séralini bouger son gros popotin pour aller nourrir les rats !

  6. Un ostéopathe homéopathe acupuncteur est certainement fort qualifié pour mener des études de toxico ….

    Ah oui il est Président du CRIIGEN … Tout s’explique

  7. Alors comme ça mr seralini , c’est pas sérieux,c’est du bidon ….élargissons un peu le débat.
    a qui profite le « crime »/ mr séralini fait t’il du pognon avec cette affaire ?a priori non, il a plutot tout investi dans le criigen et perdu beaucoup de ses crédits de recherche.
    Par contre monsanto en ramasse a la pelle , du pognon avec les ogm.Donc leur intérét a bidonner des résultats ou a enterrer toute étude contradictoire est évident.

    Et vous , clampins lamda comme moi, vous défendez bec et ongles les plus forts, je ne vous félicite pas.

    1. J’ai fait quelques emplettes, ce soir, au Carrefour du coin. Au rayon volaille, le blanc de poulet en barquette « le Gaulois » à 10,93€/kg et celui de marque « Carrefour », « garanti nourri sans OGM » (c’est écrit dessus) à 11,45€/kg.
      Sachant que Carrefour a participé au financement de cette « étude »…
      A qui profite le crime?

  8. « Et vous , clampins lamda comme moi, vous défendez bec et ongles les plus forts, je ne vous félicite pas. »

    === Non mon vieux! Je ne défend même pas les OGM dans le cas présent! Je défend simplement la rigueur scientifique, l’honnêteté scientifique, l’intégrité d’une étude. Je n’ai rien gagné, je ne gagne rien d’autre que ma conscience de scientifique honnête et scrupuleux que j’ai été durant toute ma carrière. Les magouilles tellement évidentes d’un type commeSéralini me débectent. C’est tout.

  9. bah Seralini pourra jouer les savants incompris rejetés par ses pairs comme Benveniste

    Faisons confiance aux médias pour lui dérouler le tapis rouge

  10. Les clampins lamdas ne défendent peut-être pas les OGMs (encore que, vu leur obstination et leur virulence, on peut se poser des questions. En tous cas ile ne défendent certainement pas la science, ou alors c’est une certaine forme de science qui m’échappe, étant moi-même scientifique (à la retraite), ayant fait 30 ans au service du CNRS et de l’INSERM, en particulier 10 ans de microbiologie moléculaire. Quel que soit tout ce qui peut être raconté sur les échantillons et les stats (évidemment, même si les échantillons ont la même taille d’un côté comme de l’autre, même si l’espèce animale est la même aussi, les outils statistiques n’ont pas l’air d’être les mêmes, bizarrement) il me semble qu’en cas de doute (le moins que l’on puisse dire est que c’est le cas ici) l’attitude scientifique (et responsable, quand on voit les conséquences humaines possibles) serait de demander enfin une étude véritablement indépendante et, en attendant ses résultats, un moratoire sur les OGMs. Mais a-t-on réellement à faire ici à des scientifiques dignes de ce nom? Ne seraient-ce pas plutôt des djihadistes des OGMs?

    1. Oh oui il faut douter, mais là ça fait 15 ans que Séralini fait le coup de l’étude qui va tuer l’industrie. Quant à son indépendance, elle est tout à fait discutable, surtout quand on manipule les médias pour promouvoir ses produits.

      Puisque vous être un scientifique qui doute, vous pouvez lire 2 études publiées dans le même numéro que celui se Séralini:
      http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691512004231
      http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691512004668

      Djihadiste? Pas vraiment, chez moi les OGM sont une réalité pour le plus grand bonheur des premiers intéressés: les agriculteurs. Agriculteurs qui rigolent bien quand il apprennent à leurs homologues français que le maïs tolérant au glyphosate et à la pyrale (Bt) existe.

  11. « il me semble qu’en cas de doute (le moins que l’on puisse dire est que c’est le cas ici) l’attitude scientifique (et responsable, quand on voit les conséquences humaines possibles) serait de demander enfin une étude véritablement indépendante et, en attendant ses résultats »

    Bien, on interdit tous les médicaments actuellement autorisés pour une prise régulière car je ne pense pas beaucoup aient bien plus que des 90 jours, idem pour tous les aliments qui ne font pas parti des standards d’un pays, exit quinoa…..

    On ne peut en effet extrapoler le risque pour une population potentiellement sélectionnée par la toxicité d’un aliment et qui n’exprime pas de pb de santé particulier à dose raisonnable, à une autre population , cas de l’alcool pour certaines populations asiatiques qui n’ont pas l’équipement enzymatique pour le supporter.

    Donc il faut tout retester en commençant pour les produits les plus consommés, consommés directement et potentiellement dangereux, contenant des alcaloïdes comme les pdt.

    Question: on se pose beaucoup de question pour les OGM végétaux et les micro-organismes qui produisent des substances d’intérêt, aussi une étude 2 ans et on interdit tout d’ici là.

    On rappelera une des conclusions du rapport Chalmin sur l’augmentation du prix de la viande:

    « les grands gagnants sont les industriels et la distribution. De 2000 à 2010, « la marge agrégée de l’industrie et de la grande distribution augmente de 1,06 euro le kilo équivalent carcasse (65 % du poids brut du bovin, NDLR) », reconnaît Philippe Chalmin, qui préside également l’Observatoire des prix et des marges. « Sur ces 1,06 euro, la moitié est liée à l’incidence en 2001 des surcoûts entraînés par l’ESB », ajoute-t-il . Le reste de la hausse s’explique par l’apparition de contraintes environnementales supplémentaires, comme l’obligation de stations d’épuration pour les abattoirs. Elles se traduisent par un surcoût estimé à 20 centimes d’euros. »

    L’augmentation du prix est en grande partie liée à l’ESB dont les dégâts humains sont au final très faibles et dans ce cas il s’agit d’un danger avéré et pas d’une simple suspicion.
    On est bon pour remettre 50% de ce que l’on gagne pour se nourrir, pas mieux mais plus juteux pour les labos de recherche.

    A quand l’interdiction définitive et sans appel du tabac? sans appel justifié pour caractériser la toxicité de l’herbe à Nico sans diaboliser le produit comme le prétend le torchon libération .

    1. À propos de Libé, S. Huet a écrit un billet sur séralini sur son blog: http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/09/ogm-seralini-et-le-d%C3%A9bat-public.html

      Grosse critique concernant la manip des médias mais pas un mot sur le reste. La conclusion du billet de Huet laisse de marbre:

      «Ironie de l’affaire: le lendemain de son déclenchement, Libération publiait deux pages exposant une solution radicale au problème soulevé par Gilles-Eric Séralini. Une étude de l’INRA, poursuivie sur douze ans, prouvant qu’il est possible de se passer d’herbicides pour nos grandes cultures, sans en altérer fortement les rendements. Plus d’herbicides, plus de plantes résistantes aux herbicides… et Monsanto perd son marché.»

      Définitivement les sciences du vivants ne sont pas le fort de Huet.

      PS: Son (seul) billet sur ENCODE était du même acabit. Dommage car c’était une nouvelle qui se prêtait bien à discussion et à l’interview de chercheurs.

          1. « some indicators of environmental impacts were higher in IWM-based systems » Effectivement. Travail du sol intensif….

      1. « Définitivement les sciences du vivants ne sont pas le fort de Huet ».

        Aucune science n’est le fort de Huet, qui sous un vernis soigneusement entretenu par le renvoi à de nombreuse références, est un inculte scientifique.

        Paraître savant aux yeux des lecteurs de Libé en étant abonné à toutes les revues scientifiques peer review, coûte cher, mais n’est pas très difficile sur le plan intellectuel, juste à la portée de cet ignare pas complètement analphabète (il a quand même réussi à apprendre à lire au CP).

      2. La comparaison entre les deux études doit donner des sueurs froides aux signataires de l’étude de l’INRA, l’assimilation à Séralini.

        Cela dit, les deux procèdent de la même logique : Back to the trees!

        1. Bon, S. Huet explique le ton de son article dans les commentaires:
          «- In fine pour que tout soit clair: mon opinion de citoyen sur les plantes transgéniques résistantes aux herbicides est pour le moins tranchée: c’est une mauvaise idée, elle pousse l’agriculture dans la mauvaise direction sociale et environnementale, il faut les bannir.»

          Faudra qu’on m’explique l’impact social du RR…

          1. Il doit penser que les agriculteurs sont des crétins qui font faire des monocultures de plantes RR en continue.

          2. A mon avis il doit plutôt penser à la brevetabilité du vivant, la dépendance des agriculteurs aux méchantes multinationales et tout le tintouin gaucho-altermondialiste qu’il doit trimballer dans son sac à dos que j’hésite à qualifier d’intellectuel.

  12. Question pour une bonne journée:

    GES sont -elles des initiales associées à la supercherie?

    se conjugent -elles aussi : 1 GES= des GES ?

  13. Réponse à Juan (voir sa question page de commentaires précédente, ici : http://www.alerte-environnement.fr/2012/09/19/ogm-le-coup-monte-ecologiste/comment-page-1/#comments ). NB L’ergonomie de ce site n’est vraiment pas pratique.

    Depuis quinze ans Carrefour a basé son marketing sur sa gamme de produits sans OGM. Le lendemain ou le surlendemain de la publication de son torchon journalistique par le Nouvel Obs, Carrefour faisait cette pub dans de nombreux quotidiens français :

    https://twitter.com/L_Berthod/status/249596909558325249/photo/1/large

    ça vous va comme réponse ?

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