Eva Joy prône (encore) la décroissance

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Dans la même interview à Libération, Eva Joly prône (encore) la décroissance : “Je n’entends pas Mélenchon parler d’écologie. Il est productiviste, il veut la croissance. Pour moi, c’est incompatible avec notre vision du monde”.
Qu’elle aille expliquer la décroissance aux chômeurs et à ceux qui n’ont pas le sou…

30 commentaires sur “Eva Joy prône (encore) la décroissance

  1. Elle a néanmoins raison, Mélanchon parle beaucoup d’écologie, mais il est fondamentalement productiviste et matérialiste, dommage qu’il n’a pas encore comprit l’incompatibilité entre l’écologie politique et le bien être humain.

    1. Mélenchon a parfaitement compris cette incompatibilité mais, quand ils cherchent des alliés politiques, certains sont prêts à tous les racolages.

      1. J’espère pour lui… en tout cas l’annihilation des verts et des trotskyste, ça fait plaisir.

        1. Faut pas rêver ! Ils ont encore de bien beaux jours devant eux.

          Pour les annihiler, il faut être aussi forts et aussi présents qu’eux dans l’entrisme et la communication.

          Dernier exemple : Que Choisir titre en couverture « Bananes, ananas, litchis… Trop de résidus » avec en encadré « 94 produits analysés, 56 contaminés ». Allez voir le texte… « contaminé » = présence d’un résidu.

    2. Mélenchon fait bien rire quand il parle de « planification écologique »… Ou l’art d’essayer de rallier à la fois àa sa cause les écologistes et les communistes (qui aiment beaucoup le concept de planification.

      Sinon, j’ai lu tout le programme de Mélenchon (ça m’a coûté 2 euros, mais pour une bonne tranche de rigolade, ça les vaut).

      Un truc m’a fait hurler de rire : il propose la création d’un tribunal international de justice climatique !

  2. La décroissance… Qu’on le veuille ou non, on n’y coupera pas. C’est bien dommage de croire le contraire sous prétexte que toute notre économie est basée sur la croissance, la surconsommation et l’excès. L’intérêt de parler de décroissance, c’est de mettre en avant toutes les absurdités qui nous pourrissent le présent.
    J’ai un bac+5, je suis aléatoirement au chômage, j’enfile les CDD comme les perles, je déménage tous les ans… Disons une précarité soft. Et j’ai précisément les mêmes convictions qu’Eva Joly.
    S’il y a tant de précarité aujourd’hui, c’est sans doute pas la faute à la décroissance.

    1. Non, mais il est certain que c’est la faute à pas assez de croissance. Donc si vous voulez vous sentir un précaire moins seul avec encore plus de copains précaires ou chômeurs, allez y pour la décroissance !

      Vous avez un bac +5 mais ou avez pas dû faire beaucoup d’économie pendant vos études.

  3. Bah notre système actuel marche sur la tête: j’attends de voir comment on va sauver la croissance avec une rigueur bienveillante, en faisant des économies, avec une crise énergétique dans les dents, prostrés devant les marchés financiers… Mouarf!!! Sans compter que nous sommes gouvernés par des gens nous annoncent tous les ans que la crise est derrière nous… Les puissants ne veulent pas comprendre la crise, et savent encore moins comment en venir à bout…

    La décroissance n’est pas un gros mot… Elle sera subie ou choisie… (l’un étant préférable à l’autre)

    Je suis bien d’accord, quitter notre système actuel, ça va pas être simple… D’autant que les puissants pensent principalement à leurs intérêts personnels (et non à l’intérêt collectif)…

    Moi (pas complètement précaire en fait, puisque, par la force des choses, ni femme, ni enfant, ni crédit) et bien d’autres, n’éprouveront jamais de plaisir à exercer un métier où la sacro-sainte rentabilité constitue le graal, indépendamment de toute considération morale ou écologique. Par ailleurs, il existe encore quelques secteurs préservés… Ce sera d’ailleurs l’objet de mon prochain CDD, d’ici quelques semaines… Suspense…

    Voilà voilà!

    Sinon, des économies, j’ai eu la chance d’en faire pendant un an en logeant chez mes parents: ça permet d’avoir quelques réserves en cas de grosse galère. Mon principal avantage financier (et peut être ce qui m’empêche de donner un coup de pied au cul à mes convictions), c’est d’être célibataire et sans enfant…

    1. Vraiment le mainstream des idées reçues, des préjugés, des illusions escrolos sans aucun rapport avec la réalité. La décroissance c’est pas pour demain. Demandez aux Brésiliens, aux Indiens, aux Chinois. Avec des idées pareilles, les vôtres, nous, nous continuerons notre chute vers la pauvreté et, bientôt, la misère à la grecque.

      1. Beaux arguments dans votre première phrase.

        Pour avoir bossé 4 ans en bureaux d’études, être intervenu un peu partout en France (et même dans des zones irradiantes, avec des gars qui font ça toute leur vie), j’ai vu une certaine réalité de près. Je ne dis pas que c’est partout pareil, mais quand la morale a déserté les lieux, beaucoup de choses fonctionnent au « pas vu pas pris ». Et à un facteur d’échelle près, ça s’applique partout.

        Allez, quitte à balancer des grosses généralités sur les Brésiliens/Indiens/Chinois… Et oui… Va falloir se dépécher de construire des centrales nucléaires, et d’exploiter les gaz de shistes, parce qu’eux aussi ils vont vouloir consommer 3 planètes comme le bon français bio qui est heureux. Et dans ces pays pauvres bien souvent, le fantasme du niveau de vie à l’Occidentale leur cause un tort et une dépendance dont ils se seraient bien passés. Le bonheur ne se résume pas à la possession d’un écran plat, d’un tablette, d’une grosse baraque.

        Enfin bref, ce bon vieux Hulot aurait eu plus de succès en parlant d’une débilitante croissance durable/soutenable/verte. Mais au moins, cette fois-ci, une candidate pleine de conviction a appelé un chat un chat. Dommage pour son score… Mais voyez-donc: la course à la croissance a de beaux jours devant elle. Une crise à la grecque n’en sera que le résultat.

        Avant de balancer vos préjugés sur l’esprit de la décroissance, vous gagnerez en crédibilité si vous lisez un ouvrage à ce sujet. Mais chacun fait comme il veut. A la base, je voulais juste contredire l’article initial qui volait la parole du chômeur que je suis.

        1. 1° Vous nous aviez dit que vous étiez précaire, pas chômeur. C’est bien de faire évoluer son argumentaire au fur et à mesure qu’on se sent en difficulté dans la discussion.

          2° Vous n’êtes pas le seul chômeur. Il y en a trois millions en France. Autant de chômeurs autant de paroles. L’article ne vole donc en rien votre parole de chômeur. Vous avez le droit d’y opposer votre parole. Pas de dire qu’il vole la vôtre. Point barre.

          1. Vous préférez vous réfugier dans les attaques personnelles que sur le reste… Je n’ai attaqué personne, j’ai mis en avant des idées et des opinions… Et vous, vous préférez généralement tapper à côté. J’aurais bien aimé avoir une contradiction qui tienne, ça aurait permis à ma pensée d’évoluer (et ce serait sans doute une bonne chose, je vous l’accorde).

            1°) J’ai d’abord parlé de précarité soft: je vais de CDD en CDD, et c’est tout sauf un choix. Impossible d’avoir des projets (achat de logement, fonder une famille, etc…). Mais j’ai cependant voulu me différencier des grands précaires, ceux qui sont dans la pauvreté et qui n’arrivent pas à joindre les 2 bouts… Racontez ce que vous voulez sur l’évolution de mon argumentaire si vous n’avez rien d’autre à faire.

            2°) Ok, je voulais juste opposer ma parole, vous avez raison… Mais dans la réthorique « allez dire ça aux chômeurs, aux sans le sou », c’est un peu une façon de faire parler les fantômes… C’est une technique très uilisée, mais ça ne marche pas toujours…

            Je vous laisse faire mumuse avec les mots justes, les mots excessifs et les mots à double sens. Point barre.

        2. Quand j’ai dit que vous n’aviez sans doute pas fait beaucoup d’économie pendant vos études vous avez répondu ironiquement que vous aviez fait des économies pendant le temps que vous aviez vécu chez vos parents. Je vous répond ironiquement à votre réponse ironique. Vous manquez gravement du sens de l’humour ; ça ne doit pas vous faciliter la vie.

          NB1 Je n’ai pas cherché la citation sur Google. Elle est depuis longtemps sur mon blog : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-une-sagesse-tout-humaine-94979921.html

          NB2 Je déduis de tout ça que vous n’avez pas vraiment étudié l’économie pendant vos études. Me trompé-je ?

        3. « le fantasme du niveau de vie à l’Occidentale leur cause un tort et une dépendance dont ils se seraient bien passés » Le fantasme de l’occidental qui sait mieux que les peuples « inférieurs » ce qui est bon pour eux et qui l’explique sur un blog depuis un ordinateur, c’est effectivement pathétique.

          « Le bonheur ne se résume pas à la possession d’un écran plat, d’un tablette, d’une grosse baraque.  » Non mais ça aide, les pauvres et les miséreux ne sont pas heureux. Un écran plat ça coute le prix de trois tonnes de blé, à peine de quoi nourrir une famille de somalien pendant un an.

          1. Bon, là OK, ya des arguments.

            Ok pour le côté pathétique de la chose (donner son avis au sujet des pays en développement, bien calé derrière son ordi). Ca n’empêche pas une certaine dérive à cause de l’attrait du « modèle occidental ». Je ne sais pas ce qui est le meilleur pour eux… Encore mieux: c’est précisément à eux de choisir.

            Par contre, pour la comparaison écran plat/tonne de blé… Je n’ai pas complètement compris. Pour ce qui est de la question du bonheur, ce n’est vraiment pas simple. Des gens ont une vie dure, et sont heureux. Certains d’entre nous ont une vie confortable, et ne sont pas spécialement heureux.

            Le raccourci: « les pauvres sont malheureux », ce n’est pas une vérité générale. Je pense qu’il y a quand même une dérive dans notre société, avec le bonheur qui est censé passer par la possession de tel ou tel objet…

            Bien bien. Je continuerai à lire les éventuels arguments des uns et des autres, mais de mon côté, je m’avoue vaincu.

            Bien à vous

          2. Ils ont choisi. Un taux de croissance à faire hurler les décroissants ! Et le club de Rome ! Et le groupe de Bilderberg. Et les mannes de René Dumont ! Et Eva Joly ! Et la Conn(i)e Hedegaard !

          3. @Olivier: une tonne de blé vaut 200 euro, un grand écran plat 600, il faut bien 2kg de blé par tête et par jours, en gros un écran plat c’est moins coûteux que nourrir une famille de somalien pendant un an. Ce que je veux dire par là c’est que les objets « dispendieux » c’est les Rolex, pas l’électroménager.

          4. « Je pense qu’il y a quand même une dérive dans notre société, avec le bonheur qui est censé passer par la possession de tel ou tel objet » Vous confondez deux choses, savoir maîtriser ses pulsions nutritives et donc matérialiste, et avoir un confort de vie. 2Md d’humains vivent dans le stress de la survie, 2Md sont à peine assez fortuné pour se nourrir et se vêtir. Produire plus est la seule solution pour leur donner une vie plus intéressante. Un être humain qui a faim ne pense pas, il ne se cultive pas, il ne débat pas. Le développement culturel et psychologique doit aller de pair avec le développement matériel, mais sans aisance matériel l’élévation n’est pas possible.

          1. Et puis, qu’est-ce que j’y peux? Ce sont vos exemples, et c’est leur croissance…
            Evidemment que tout le monde devrait disposer d’un certain confort de vie… Le droit de vivre décemment, d’avoir suffisamment pour être heureux.
            Mais il y a bien un moment où la course à la consommation devrait ralentir (évidemment, je parle pour la France), sans pour autant condamner la recherche, l’éducation, la santé…

            Comme dit plus, je lirai les éventuels arguments, mais j’ai fini de répondre…

            Bien à vous

      1. Ah ah ah!
        Une petite année à l’âge de 24 ans, où j’ai partagé mon loyer avec celui de mes parents :-). Vous êtes un rigolo… Vous avez cherché combien de temps sur google cette citation provocatrice? Mouarf!

        1. Bon, une fois de plus ma réponse n’était pas à la bonne place (faudra songer à revoir l’ergonomie du site).

          Je la recopie donc ici.
          _______________________

          Quand j’ai dit que vous n’aviez sans doute pas fait beaucoup d’économie pendant vos études vous avez répondu ironiquement que vous aviez fait des économies pendant le temps que vous aviez vécu chez vos parents. Je vous répond ironiquement à votre réponse ironique. Vous manquez gravement du sens de l’humour ; ça ne doit pas vous faciliter la vie.

          NB1 Je n’ai pas cherché la citation sur Google. Elle est depuis longtemps sur mon blog : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-une-sagesse-tout-humaine-94979921.html

          NB2 Je déduis de tout ça que vous n’avez pas vraiment étudié l’économie pendant vos études. Me trompé-je ?

          1. Avec votre histoire des réponses ironiques, vous vous êtes emmêlés les pinceaux… Ma réponse au sujet des économies réalisées était tout ce qu’il y a de plus sincère: les seules véritables économies que j’ai réalisées à ce jour (celle qui me permettent de faire face sans m’angoisser) sont celles réalisées lors de mon deuxième emploi, lorsque j’ai pu habiter chez mes parents…

            Du coup, pour moi qui me suis toujours efforcé de gagner mon indépendance vis à vis de mes parents, votre citation m’a blessé à la première lecture.

            NB1: Bravo
            NB2: Personne n’est parfait

          2. Ben si je me suis emmêlé les pinceau vous y êtes un peu pour quelque chose. Je parle de faire de l’économie, vous ne répondez pas sur ce point. Vous répondez que vous avez fait des économies une seule fois. ça prête à confusion. Non ? Bon, sur ce plan, on peut en rester là ?

          3. La question n’est pas d’être parfait mais de garder une certaine réserve sur les sujets qu’on ignore totalement. Ou alors de chercher à s’instruire.

            Visiblement deux choses vous préoccupent.

            Le chômage. Vous avez parfaitement raison. Et je partage votre préoccupation.

            La croissance/décroissance. Moi aussi, ça me préoccupe, mais pas dans le même sens que vous. Ce qui me préoccupe c’est la faiblesse de la croissance.

            Essayez de trouver dans la littérature économique une théorie qui explique comment on peut arriver à ne pas avoir de chômage sans croissance.

            Si vous trouvez, on en reparle. J’ai dit « la littérature économique », pas un « fantasme escrologique » quelconque.

      1. Le fameux rapport visant à protéger l’oligarchie et les revenus des groupes pétroliers.

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