Démissions au HCB : ce n’est pas fini

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La rumeur circulait depuis quelques semaines sur le web, les désaccords au sein du CEES (Comité économique, éthique et social) du HCB (Haut conseil des biotechnologies) s’affichent désormais au grand jour après l’avis rendu sur les OGM. Patrick Pierron, secrétaire national de la CFDT vient d’annoncer le départ du syndicat du CEES . La décision a été prise par la plus haute instance décisionnelle de la confédération et donc par François Chérèque.
Les raisons en sont claires :
Face à la recommandation du CEES du 14 décembre sur la coexistence OGM/non OGM, la CFDT a exprimé avec les acteurs économiques (FNSEA, Ania et GNIS) une divergence significative et majoritaire, sans résultat !
Au regard de ses missions, le CEES du HCB montre son incapacité à fournir un éclairage pertinent et utile aux décideurs publics. La CFDT en tire donc toutes conséquences.
[…] A cette occasion, la CFDT renouvelle ses critiques face aux interprétations erronées et rétrogrades du principe de précaution.

La FNSEA et l’Ania (Association Nationale des Industries Alimentaires) prendront-elles la même mesure?

La décision est en cours et s’exprimera par une lettre commune de ces deux organisations. Elle ferait mention de deux points : l’attitude des anti-OGM sur la destruction de l’essai OGM de Colmar qui a clairement démontré que leur objectif n’est pas d’élaborer des compromis, et la position du gouvernement sur la nouvelle clause de sauvegarde sur le Mon 810 sans solliciter le Conseil Scientifique du HCB.
Le GNIS et l’UFS devraient suivre le même mouvement, et peut être d’autre membres du CEES, par exemple : le député Claude Gatignol, représentant le parlement. Il restera au CEES du HCB que les anti-OGM, de quoi rendre des avis sur la base d’un consensus complétement « indépendant ».

4 commentaires sur “Démissions au HCB : ce n’est pas fini

  1. Chaque pas qui éloigne les syndicats, représentants des travailleurs, des ONG « écologistes » représentantes des biobios et des rentiers est un pas dans la bonne direction. J’espère seulement que cette démission sera médiatisé, c’est toute une filière qui perd des emplois au profit de l’étranger.

    1. Et bien moi, je ne trouve pas ça plaisant du tout.

      Comment se fait-il que le gouvernement – le ministère des affaires étrangères – se soit engagé dans une négociation pour « dédommager » les vandales volontaires ? Et sur quelle base juridique ?

      Il devait bien savoir, d’une part, qu’il n’est pas exorbitant de ficher, fût-ce par l’ADN (dans le temps, c’étaient les empreintes digitales) les délinquants ; d’autre part que si sa position n’était pas favorable, voire franchement mauvaise quand on voit le détail de la réglementation sur le fichier ADN, ce handicap ne portait pas sur le principe mais sur les modalités du fichage ; enfin, que le grief d’atteinte à la vie privée est bien ténu.

      Négocier un règlement amiable valait aveu d’illégalité de cette réglementation. Et c’était en pure perte car les vandales n’allaient certainement pas prendre l’oseille et se tirer.

      À moins que, machiavélique, il ait parié sur une erreur des justiciers à la faucille. Quoi qu’il en soit, il est plaisant de constater que ces justiciers et leurs bavards se soient pris les pieds dans le tapis.

      Ce qui est plaisant et déplaisant à la fois, c’est que le pisse-copie de la Dépêche ait rapporté les propos du sieur Mandil, élu écologiste, qui s’étonne que « l’on refuse de juger le fond parce que l’on a évoqué cette question » et affirme qu’il ignorait cette obligation de confidentialité. Le sieur Mandil en avait pourtant été dûment informé, tout comme son avocat, qui a aussi déblatéré. Celui-ci, en outre, aurait dû connaître la Convention, le règlement du tribunal et la jurisprudence ; mais on peut penser qu’il était principalement militant et accessoirement avocat.

      Le jugement* – que le pisse-copie n’a évidemment pas lu (et le sieur Mandil probablement non plus) – précise :

      « La note d’information sur la procédure après la communication de la requête qui est adressée à la partie requérante précise, en son paragraphe 5, qu’en vertu de l’article 62 § 2 du règlement une stricte confidentialité s’attache aux négociations menées en vue d’un règlement amiable. »

      Le sieur Mandil nous prend donc pour des c… Et le pisse-copie s’en fait le complice.

      Pire encore, l’article est ainsi conçu qu’il laisse entendre, par la bouche du sieur Mandil, que la Cour européenne des droits de l’Homme aurait failli à sa mission « C’est proprement incroyable que l’on refuse de juger le fond parce que l’on a évoqué cette question ». Pourtant, l’arrêt est limpide et sans défauts.

      Et, plus pire que pire, l’article laisse entendre, par un intertitre tout à fait déplacé, qu’il y a eu violation de la vie privée.

      Non, nous ne saurons pas de la CEDH s’il y a eu violation de la vie privée.
      ________________

      *  http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/view.asp?action=html&documentId=899155&portal=hbkm&source=externalbydocnumber&table=F69A27FD8FB86142BF01C1166DEA398649

  2. @ Wackes Seppi
    « Quoi qu’il en soit, il est plaisant de constater que ces justiciers et leurs bavards se soient pris les pieds dans le tapis. »
    => C’est sous cet angle que je le l’entendais ainsi que la démonstration qu’en coulisse se négocie bien souvent des petits arrangements, c’est bien de le savoir, ce qui n’est pas anodin et complète ce qui se passe actuellement; de la décision du CE et du traitement qui en est fait par ce gouvernement logiquement tenu de la respecter!
    Donc « plaisant » « pas plaisant » les 2 mon général!
    Et sur le traitement de l’info par le journaliste, pas si mauvais qu’il en à l’air ! Parce que rapporter un tel niveau d’incompétence de nos escrolos, moi je prends comme ça vient! Donc +1 😆
    Ils vont sûrement hurler au complot, à l’injustice, trop tard, ils passent pour des cons avant!

Les commentaires sont fermés.