Les français moins inquiets sur les OGM

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Ouest-France a sorti hier les résultats d’un sondage IFOP sur les Français et les OGM. Toutes les reprises de la presse vous diront que les français sont massivement inquiets de la présence d’OGM dans les aliments… Mais en y regardant de plus près, le pourcentage est en baisse : 65% en 2012, 68 % en 2008 et 73% en 2000.65 %, ce n’est déjà pas un rejet massif. Peut-être que d’ici 10 ans, la barre sera en dessous des 50% !

18 commentaires sur “Les français moins inquiets sur les OGM

  1. Je n’ai pas compris – formule que j’emploie à bon escient, pour permettre à un troll de se défouler – le sondage.

    Donc, 65 % des sondés se déclarent inquiets ; mais ils sont 80 % à être opposés à la culture « en plein air » ? Où est la cohérence ?

    Idem pour les 27 % de très inquiets et les 41 % de très opposés.

    Et les 18 % d’indifférents et les 1 % qui ne se prononcent pas.

    Pour la ventilation selon les opinions politiques, je suis surpris de ne pas trouver les sympathisants du FN. Mais peut-être n’y en a-t-il pas, Sarko et son équipe les ayant tous syphonnés…

    Aucune indication basique sur le sondage, notamment la taille de l’échantillon et les dates et mode de sondage. Pas fort pour pour Ouest France, pourtant commanditaire du sondage; Selon le Point (et en français sans phonétique pseudo-norvégienne) : Sondage réalisé par téléphone du 1er au 2 décembre 2011 auprès d’un échantillon de 1.002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

    Pour le commentaire : « De quoi inciter les « faucheurs volontaires » à retourner aux champs », il n’y a qu’un qualificatif : irresponsable (ou peut-être seulement « assez irresponsable » pour suivre la ligne présidentielle).

    En résumé, et pour tirer une remarque positive de ce torchon, le sondage montre à mon sens que l’opinion publique est fondée sur des croyances, sur rien de rationnel.

  2. Chaque pays a ses fantasmes, les américains croient en majorité au créationnisme et les français à la dangerosité des OGM, chacun son truc.

    La différence tient au fait que la croyance française coute plus cher à la collectivité.

    Interrogeons les français s’ils pensent que le tabac est plus dangereux que les OGM, ou l »inverse, ils prétendront que les dangers du tabacs sont bien connus alors que ceux des OGM ….avec les OGM tout est possible…enfin jusqu’à l’hiver économique qui arrive…après…jeuner rend lucide, donc tout va bien.

    Au fait que pense Eva Joly des OGM, au delà de la soupe que nous servent les verts sur le sujet, elle a frayé avec le centre droit pas forcement opposé à cette technologie un temps.

    1. Mon cher Alzine,

      Si le créationnisme est plus fréquent aux États-Unis que dans beaucoup de pays civilisés, je ne suis pas certain que cette croyance soit partagée par la majorité des citoyens de ce pays. Peut-être avez vous cependant des chiffres à ce sujet ?

      Ce que pense Eva Joly de plein de sujets, vous savez, on devrait s’en foutre. Et que pense Benoit Hamon de ceci, et que pense Hervé Morin de cela, est-ce toujours bien intéressant ?

    2. Ce qui est étonnant en France c’est que les scientifiques et les profs sont tous soudés pour empêcher la diffusion du créationnisme dans les écoles alors qu’ils ne font rien pour éduquer les élèves au génie génétique. À la fac on se gargarise des travaux de Lecointre (http://youtu.be/Q0Op1xsWKe8) sur l’évolution et on délaisse totalement le génie génétique en laissant transparaître ses doutes et ses peurs. Comme si la nécessité de hiérarchiser le vivant rassurait tandis que le bricolage génétique, sorte démantèlement de l’ordre établi foutait la trouille.

      1. Oui.

        Ce qui est étonnant c’est que l’évolutionnisme est une sorte de démantèlement de l’ordre établi qui devrait foutre la trouille à tout le monde et qui ne fout la trouille qu’aux créationnistes !

        Bon, ça doit être qu’un ordre divin qui fait place à un ordre de la nature ça fout quand même bien moins les pétoches que lorsque c’est l’humain qui prend le pouvoir : le péché de Prométhée est impardonnable car il est très angoissant, il ouvre les portes de l’inconnu.

        Lire à ce sujet l’ouvrage plein d’humour de Roy Lewis « Pourquoi j’ai mangé mon père », dans lequel tous les mécanismes mentaux et sociaux de résistance au progrès sont mis en scène à propos de l’invention du feu ! Franchement, mettez vos quelques Euros dans l’achat de la version de poche, vous ne les regretterez pas, tellement vous vous marrerez (enfin, sauf les écolos !).

        1. D’ailleurs les écolos ne se marrent jamais ! Ce sont des militants ! Oui, Monsieur ! Des militants ! Et les militants ça n’a pas l’esprit à rigoler, ni le temps !

          Mais « J’ai mangé mon père » non seulement ne les pas rigoler, mais les met en rogne !

          1. « D’ailleurs les écolos ne se marrent jamais ! Ce sont des militants ! […] Et les militants ça n’a pas l’esprit à rigoler, ni le temps !

            C’est en quelque sorte la confirmation de ce qu’une jeune femme militante trotskiste rapportait par son témoignage de l’expérience, pour elle-même et ses copines, qu’elles avaient vécue en Mai 68 – voire après :
            « Nous étions tellement engagées dans les luttes, les meetings, les AG, etc., que nous en avions perdu notre libido. Plus d’envie, fatigue, pas le temps,… »

          2. « D’ailleurs les écolos ne se marrent jamais ! Ce sont des militants … »

            Militant, c’est un mot qui commence comme militaire, et se termine comme chiant

        2. Merci pour la recommandation qui arrive au bon moment. D’une part pour les cadeaux de Noël, d’autre part pour animer un peu le débat pendant le réveillon en famille 😉

          1. A propos de famille, ma nièce dont je suis le parrain s’est mariée cet été avec un écolo, un vrai de vrai, un écolo de compète, qui ne veut pas de vaisselle jetable pour le repas de noce, ou sinon que du jetable biodégradable, c’est dire ! Mariage dont je suis fier, preuve s’il en est qu’on élève nos enfants dans l’amour de la liberté et de la tolérance.
            Je sens que les repas de fin d’année vont être très drôles quand notre verdaillon nous sermonnera sur l’extinction imminente de l’ours blanc ou des neiges du Kilimanjaro, il va en apprendre de belles.
            On se donne 2 ans pour le re-convertir au bon sens, en douceur.

        3. Et bien, moi, je suis écologiste, j’ai lu ce livre et il m’a bien fait rigoler. Mais il ne m’a pas fait changer d’avis parce que je ne suis pas contre le progrès mais contre une certaine forme de progrès.

          1. « ….je ne suis pas contre le progrès mais contre une certaine forme de progrès. »

            — Pouvez-vous nous énumérer toutes les  » formes de progrès » auxquelles vous pensez? Merci.

          2. « je ne suis pas contre le progrès mais contre une certaine forme de progrès.»

            Un écolo qui n’est pas « contre »… mais finalement, qui est « contre », quand-même ».
            On reste dans du classique. 🙂

          3. Ecolote a tort,

            Le vieil oncle acariâtre pithécanthrope était contre l’usage domestiqué du feu, prédisant les pires catastrophes, dont les feux de forêt, sans compter l’usage militaire. Ces « désastres écologiques » ensanglantent encore la nature dans nos temps modernes, les incendies en Grèce, jusqu’aux portes d’Athènes en 2007, les incendies en Russie (en ?), de la Montagne Sainte-Victoire (en ?), etc. Il avait donc bien raison d’être opposé au progrès énergétique de l’époque, comme aujourd’hui les écolos au nucléaire. Ecolote ne doit pas être vraiment up to date !

  3. J’arrive peut-être un peu tard en citant cet article de l’Afis (mis en ligne le 4 juillet 2010).

    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1404

    Voici, reproduit ci-dessous, ce qu’écrit, à la fin de son article, Marcel Kuntz , Directeur de recherche au CNRS et auteur d’un livre, « Les OGM, l’environnement et la santé » (Éditions Ellipses)

    « Commentaires pessimistes sur l’avenir d’une évaluation scientifique des risques :

    Le gouvernement français pourra trouver à sa guise une justification pour son interdiction des OGM dans la science parallèle de ses comités « sociétaux ». Certains États européens (de même que des Régions, Départements ou Communes) ont renoncé à considérer les biotechnologies vertes comme un enjeu de la « croissance verte » – qu’ils appellent par ailleurs de leurs vœux – pour au contraire utiliser les OGM comme objets de tractations politiciennes, ne répugnant pas à hisser la science parallèle au rang d’interlocuteur incontournable.
    Nous n’en sommes plus à la création d’agences d’évaluation scientifique des risques pour « rassurer les consommateurs » (comme après la crise de la « vache folle »). Au contraire, la volonté d’instrumentaliser les comités d’évaluation illustre aujourd’hui une nouvelle exploitation politique du principe de précaution et de l’aversion des risques des sociétés post-modernes : l’analyse des risques ne se divise plus en évaluation par les scientifiques et gestion par les pouvoirs publics, mais se réduit essentiellement à la maîtrise de la communication sur les risques en vue de la prochaine échéance électorale. »

    Il me semble que cette analyse concorde parfaitement avec l’actualité toute récente concernant les OGM. Raison pour laquelle je me suis permis d’en faire mention ici.

  4. @JG2433

    Si Marcel Kuntz a raison , il arrivera à la France rapidement ce qui est arrivé à la Chine à la fin du XIVème siècle mais étalé sur plusieurs siècles pour cette dernière, repli sur soi et dépendance vis à vis de l’étranger, guerre de l’opium… du peuple, medias désinformatifs et actualité footballistique . Grande misère pas seulement morale maisbientot matérielle pour la population au final.

    Il est clair que les bobo 68atardés français ont conceptualisé un monde selon leurs fantasmes d’adolescents.
    Ils sont désormais pour nombre d’entre eux aux commandes, plus ou moins manipulés ou aidés par des lobbies qui lorgnent sur les richesse naturelles de l’hexagone , indépendamment de la médiocrité et du manque de courage des gouvernement successifs.

    Ces ressources restent rutilantes. Un pays aussi beau, riche de ressources naturelles essentielles, qui regorge d’eau, avec des sols non dégradés, des climats divers et tempérés, maintenant on sait du gaz naturel dans le sous sol …
    Un attaché agricole d’un pays nord américain témoignait en privé, il n’y a pas si longtemps, que la France était vraiment le pays béni des dieux. Visiblement ses habitants n’ont pas été doté à l’identique ou ont renié les dons reçus.

    Cette synergie entre des ânes et des vautours sur le dos de l’agriculture française et des agriculteurs qui sont propriétaire de ce territoire pourait donner raison à Marcel Kuntz, dans un premier temps au moins….ensuite les vautours se déchireront entre eux à la moindre charogne en vue… et les ânes….les ânes, ils continueront de braire mais sans aucune attention porté à leurs gesticulation: un retour bien mérité à un néant qu’il n’auraient jamais du quitter s’ils n’avaient eu quelque utilité pour les vautours.

  5. «Un attaché agricole d’un pays nord américain témoignait en privé, il n’y a pas si longtemps, que la France était vraiment le pays béni des dieux.»

    Effectivement, les céréales d’automne c’est un luxe 😉

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