OGM : les contradictions de José Bové

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Il n’y a pas d’OGM en France selon José Bové.  A la question d’un journaliste de Challenges « Concrètement les OGM sont aujourd’hui autorisés en France ? », José Bové répond : « Ils le seront en mars prochain si on en reste là. » Apparemment, cette info n’est pas passée auprès des groupes de faucheurs volontaires qui s’évertuent à chercher les « OGM cachés » dans les campagnes. Et à détruire des parcelles d’agriculteurs qui utilisent des semences tolérantes issues de la mutagénèse.
Hé, les faucheurs, puisque José vous dit qu’il n’y a pas d’OGM en France. Croyez le, lui. A moins qu’il ne soit lui aussi aux mains des multinationales. Et qu’il n’est pas indépendant puisqu’élu européen…

2 commentaires sur “OGM : les contradictions de José Bové

  1. José Bové et ses amis « faucheurs volontaires » sont des obscurantistes ignares et sectaires et notre pays n’a pas à supporter qu’une petite minorité violente veuille imposer ses thèses par la force à la société. En outre ces méthodes détestables qui ne font pas la distinction entre OGM à finalité commerciale et OGM à finalité de recherche scientifique, ne servent pas le combat écologiste et donnent raison à Luc FERRY et à son livre prophétique « Le Nouvel Ordre Écologique » qui dénonçait il y a 20 ans, la dimension intolérante et dogmatique de l’écologie.

    En voici pour preuve le Communiqué de presse de l’INRA du 28-09-2011 que je vous invite à lire et à propager. Il dénonce à juste titre l’obscurantisme et le fanatisme de ces « khmers verts » qui veulent imposer leur idéologie radicale par la force et la contrainte.

    «PROCES OGM DE COLMAR : NE LAISSONS PAS LES FAUCHEURS TROMPER LES FRANCAIS

    Alors que s’ouvre à Colmar le procès des 61 « faucheurs volontaires » qui ont saccagé en août 2010 une expérimentation utilisant en plein air des porte-greffes transgéniques pour étudier la résistance de la vigne à la maladie du court-noué, l’INRA souhaite rappeler que :

    · l’essai était légal, sans vocation commerciale et financé par le seul argent public ;

    · cet essai allait révéler que le recours à des porte-greffes OGM ne permettait pas aux vignes de résister à la maladie du court-noué ;

    · les modalités de cette recherche ont été conçues, préparées et suivies par un comité local issu des mondes viticole, syndical, et associatif, démarche inédite ayant fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique PlosBiology ;

    · des conditions strictes avaient été mises en place pour empêcher toute dissémination : les porte-greffes ne produisaient pas de fleurs et les inflorescences du greffon (non OGM et non alsacien, quant à lui) étaient éliminées avant floraison ; une bâche installée dans le sol retenait par ailleurs les nématodes, minuscules vers porteurs du virus du court-noué.

    · le protocole prévoyait une stérilisation de la terre utilisée et une incinération des matériaux en fin d’expérimentation ;

    · ce projet est le seul à avoir bénéficié d’un avis favorable du Haut Conseil des biotechnologies créé par la loi du 25 juin 2008, qui encadre le recours aux organismes génétiquement modifiés, avant d’être autorisé ;

    · il était une composante d’un programme plus vaste explorant d’autres pistes de lutte contre le court-noué ; la jachère, la lutte biologique et la sélection variétale traditionnelle.

    Au-delà de ces faits, l’Inra est également choqué par l’ambiance délétère autour de ce procès alors :

    · qu’il n’anime aucun projet de recherche OGM en partenariat public-privé ;

    · que 66 chercheurs (soit presque 2% des effectifs) travaillent effectivement sur les OGM, essentiellement en milieu confiné et sur des projets de recherche fondamentale (le double sur l’agriculture biologique).

    Dans ces conditions, en détruisant l’essai sur les porte-greffes OGM du centre de Colmar, les faucheurs ont agi de façon injustifiable au regard de la liberté de la recherche, de la justice mais aussi de la cause qu’ils servent. Car le seul moyen fiable d’avoir des connaissances impartiales sur les OGM reste la recherche publique. C’est la condition nécessaire pour que le débat sur les OGM avec la société ne s’enlise pas dans les préjugés et la désinformation.

  2. Ce communiqué était aussi extraordinairement maladroit et, même, indigent :

    « cet essai allait révéler que le recours à des porte-greffes OGM ne permettait pas aux vignes de résister à la maladie du court-noué » : pourquoi, alors, l’a-t-on maintenu ?

    « des conditions strictes avaient été mises en place pour empêcher toute dissémination : les porte-greffes ne produisaient pas de fleurs et les inflorescences du greffon (non OGM et non alsacien, quant à lui) étaient éliminées avant floraison ; une bâche installée dans le sol retenait par ailleurs les nématodes, minuscules vers porteurs du virus du court-noué. » : Cela laisse entendre au béotien que des mesures devaient être prises pour, par exemple empêcher une dissémination par les fleurs.

    Était-il si difficile de dire qu’une « dissémination » était quasiment impossible (« quasiment » étant utilisé ici pour signifier l’impossibilité de la preuve de l’absence) et que, malgré cela, on a pris des mesures supplémentaires.

    « ce projet est le seul à avoir bénéficié d’un avis favorable du Haut Conseil des biotechnologies créé par la loi du 25 juin 2008, qui encadre le recours aux organismes génétiquement modifiés, avant d’être autorisé » : pourquoi « le seul à avoir bénéficié » ? A-t-on voulu dénigrer d’autres essais ?

    « Au-delà de ces faits, l’Inra est également choqué par l’ambiance délétère autour de ce procès alors :

    « qu’il n’anime aucun projet de recherche OGM en partenariat public-privé ; » : c’est donner des gages aux « altermondialistes » et anticapitalistes les plus obtus.

    « que 66 chercheurs (soit presque 2% des effectifs) travaillent effectivement sur les OGM, essentiellement en milieu confiné et sur des projets de recherche fondamentale (le double sur l’agriculture biologique) » : et alors ? Cette recherche doit bien se déployer un jour en plein champ !

    « Dans ces conditions, en détruisant l’essai sur les porte-greffes OGM du centre de Colmar, les faucheurs ont agi de façon injustifiable au regard de la liberté de la recherche, de la justice mais aussi de la cause qu’ils servent » : comment « dans ces conditions » ? Toute destruction de biens d’autrui est injustifiable.

    « Car le seul moyen fiable d’avoir des connaissances impartiales sur les OGM reste la recherche publique » : merci l’INRA ! La recherche privée n’est donc pas fiable…

    « C’est la condition nécessaire pour que le débat sur les OGM avec la société ne s’enlise pas dans les préjugés et la désinformation » : désolé, mais ce communiqué caresse les préjugés dans le sens du poil et est une source de désinformation.

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