Et le principe de précaution ?

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L’eurodéputé d’Europe Ecologie Les Vert, Yannick Jadot, était l’invité de Parlement Hebdo sur Public Sénat la semaine dernière. Il a bien entendu été interrogé sur la crise liée à la bastérie E.Coli (Escherichia coli). La meilleure défense étant l’attaque, Yannick Jadot n’a pas hésité à cibler les « firmes » ainsi que l’AESA, l’autorité européenne de sécurité des aliments, responsables de tous les maux. Mais peut-être pas de l’épidémie qui a fait plusieurs dizaines de morts et dont l’origine est à ce jour une contamination dans la production de graines germées bio. Pourquoi la principe de précaution n’est-il pas au coeur du discours de Yannick Jadot et des autres écologistes qui en sont si friand dès lors qu’il leur permet de renforcer leurs attaques régulières contre le monde agricole.

PS : en regardant la vidéo, n’hésitez pas à grignoter quelques concombres et quelques tomates…

6 commentaires sur “Et le principe de précaution ?

  1. le principe de précaution pour eux c’est comme les droits de l’homme pour les marxistes

  2. J’adore quand les ex-greenpeace (forcément indépendants hein) parlent d’agriculture, surtout ceux comme Jadot qui ont une formation d’économiste tout à fait adaptée à ce champ d’expertise.

  3. J’ai pris une salade « tartare de concombre » hier à midi.
    Je suis en pleine forme !!!!

    Vive les légumes et les fruits frais produit par le savoir faire de nos VRAIS AGRICULTEURS!!!

    Quand à l’écolo, je ne vais pas appesantir sur ses délires. Je dirais juste:
    Deux poids!!! deux mesures!!!

    Comme pour le SRAS et la grippe aviaire…. Ils ont été prompte à accuser les « lobbies » industriels » alors que la réalité avait montré que ces maladies émergentes provenait de petits élevages n’ayant aucune règles d’hygiène moderne!!!

  4. Daniel dit :
    16 juin 2011 à 8:26
    J’ai pris une salade « tartare de concombre » hier à midi.
    Je suis en pleine forme !!!!

    – La période d’incubation peut atteindre 8 à 10 jours……….

  5. ==> De la gueule de qui se fout-on?

    E. coli : ce n’est « pas une crise de la production bio » affirme la FNAB

    LEMONDE.FR avec AFP | 16.06.11 | 20h57

    La Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France (FNAB) a affirmé jeudi 16 juin, dans un communiqué, que les cas d’intoxication par la bactérie E. coli relevaient d’une « crise sanitaire » et non « d’une crise de la production bio », alors que l’origine de l’épidémie bactérienne ECEH, qui a récemment fait 37 morts en Allemagne, a été identifiée dans des graines germées contaminées issues d’une ferme biologique allemande.

    « Aucun lien formel ne peut être établi à ce jour entre les intoxications et le processus de production biologique. La réalisation de graines germées bio relève par ailleurs du processus de transformation, dont les spécifications sont distinctes des règles de production en agriculture biologique (notamment concernant le lien au sol) », ajoute le communiqué. « L’amalgame sur l’ensemble de la filière bio ne correspond à aucune réalité objective », renchérit la FNAB.
    Une autre vague d’intoxications par un type rare de bactérie E. coli dans des steaks hachés a entraîné l’hospitalisation de sept enfants à Lille, dont l’un dans un état très grave. L’agence régionale de santé du Nord – Pas-de-Calais a déclaré jeudi avoir « la certitude » que cette bactérie E. coli n’était « pas la même souche que les graines germées en Allemagne ».

    « L’agence régionale de santé du Nord – Pas-de-Calais a déclaré jeudi avoir « la certitude » que cette bactérie E. coli n’était « pas la même souche que les graines germées en Allemagne ». »

    ==> Il n’empêche qu’il s’agit dans les deux cas d’une Escherichia coli possédant des propriétés entéro-hémorragiques, néphrotoxiques et neurotoxiques. Il est tout à fait possible que bien que stricto sensu les deux souches sont génétiquement différentes mais « combien différentes »? Et que la viande qui a servi a fabriquer les steaks hachés provenait de Belgique, des Pays Bas et d’Allemagne mais que l’abattage a eu lieu en Allemagne, les carcasses étant ensuite transportées en France pour y être découpées et hachées. Les medias ne me semblent pas très pressés de remonter la filière pour aller voir dans quelles conditions le bêtes ont été abattues, découpées, etc….. Pourtant avec la sacro-sainte traçabilité çà ne devrait pas être bien sorcier, non? Mais imaginez que l’on retombe encore une fois sur un truc « bio » ou assimilé? Cà la foutrait un peu mal, deux fois de suite dans la même semaine…..

  6. On lira avec profit:
    http://www.economist.com/blogs/babbage/2011/06/food-poisoning

    mais aussi
    “The End Of The Organic Myth”
    http://www.worldcrunch.com/end-organic-myth/3308
    qui devient dans sa version française
    « Au-delà du mythe bio »
    http://www.lesechos.fr/opinions/edito/0201437133688-au-dela-du-mythe-bio-175898.php
    La traduction de « au delà » par « the End » permet de mesurer toute la différence entre le romantisme français et le réalisme anglo-saxon.
    La FNAB peut déclarer ce qu’elle veut, le mythe est atteint au cœur avec cette affaire, 40 morts en Europe, près de 1000 malades qui auront des séquelles importantes et plus de 3200 hospitalisés ne peut être balayés du revers d’un argument.
    Si les français passeront vite sur l’évènement, grâce aux médias qui contrairement à leur habitude face à un risque technologique ont, au mieux couvert à minima, au pire déformé voire falsifié l’information comme le faisaient les journalistes communistes à propos de l’URSS dans les années 50.
    Les allemands eux n’oublieront pas de sitôt, la plupart des victimes, de part leurs choix alimentaires qui les a conduit à la contamination, appartenaient à la sphère de pensée bio, il est très vraisemblable que l’accident irradie quelques réticences futures pour des produits fertilisés uniquement avec des engrais organiques sur toute la sphère bio bobo allemande, la française réagissant mollement jusqu’à l’accident qui nous concernera directement.
    Il ne s’agit pas là de condamner le mode de production bio, surtout s’il est attaché à un produit local, conduit de façon traditionnelle et vendu sur un marché, choix auquel je peux adhérer au même titre que l’équivalent conventionnel mais produit dans les même conditions, mais il s’agit bien d’arrêter de porter au pinacle un système de production qui fige le passé : c’est de la philosophie, pas de l’agriculture, activité qui s’est nourrie du progrès et des sciences jusqu’à ce que les européens soient suffisamment riche, au cours des années 70, pour vouloir s’offrir du mythe et des sensations vertes.
    Avec l’incident d’E coli sur les germes, sensations gastriques et intestinales garanties ….et au-delà des espérances.

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