Redorer l’image de la science

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La France n’est jamais à un paradoxe près. Au collège et au lycée, le baccalauréat scientifique attire traditionnellement les meilleurs élèves. Un bac S a en effet la réputation de fermer moins de portes pour les études que les autres filières du bac. Lorsqu’un élève de seconde ne sait pas encore quelle orientation choisir, il va donc en 1ère S, à la condition bien entendu d’être bon élève.

Mais cet attrait, par défaut, pour les filières scientifiques ne fait pas de vieux os après le lycée. Conséquence : notre pays est à la peine sur le plan scientifique. La France vient ainsi de perdre une place dans le classement des pays de l’UE pour la capacité scientifique. Rétrogradée de la 10ème à la 11ème place, la France « est sur une pente dangereuse » selon Maurice Tubiana. Le Profeseur de médecine et membre de l’Institut signe ainsi une tribune ce matin dans Le Figaro intitulée « Croire en la science ». Il y regrette sans détour le refus chez certains de nos compatriotes du progrès :

« En France, la science à une image négative dans l’opinion et n’attire plus les jeunes. Elle est le seul pays où des magistrats, sans formation scientifique et sans recours à des experts compétents, relâchent, en toute bonne foi, les « faucheurs volontaires » d’OGM qui détruisent impunément le travail des chercheurs ; où ils ordonnent le démantèlement d’antennes relais de téléphonie mobile, non seulement sans la moindre preuve scientifique, mais alors que toutes les autorités scientifiques dans le monde s’accordent sur leur innocuité.

C’est par le même déni de la science qu’on a interdit la vaccination contre l’hépatite B, accusé des insecticides de nuire aux abeilles au lieu d’accepter l’origine virale de leurs troubles ; où l’on a préféré laisser se propager l’épidémie de chikungunya à la Réunion plutôt que d’utiliser des insecticides accusés sans preuve d’être dangereux. Sans parler des gaspillages de la vaccination contre la grippe A ou de la lutte contre la maladie de la vache folle (93 milliards d’euros). La stratégie de ceux qui accusent la science de tous les maux est toujours la même : faire peur en invoquant des incertitudes et en évoquant des risques apocalyptiques. Le résultat est à la hauteur de la désinformation du public et de l’impuissance des pouvoirs publics à redresser la situation.« 

25 commentaires sur “Redorer l’image de la science

  1. Le Professeur Maurice Tubiana: un GRAND « bonhomme » ! Respects!

  2. Il en faudrait plus des gens comme lui!!!!

    Tous les chercheurs devraient sortir de leur réserve habituelle, prendre la parole et frapper là ou cela fait mal:
    – sur l’incompétence des écolo et faiseurs de peur.
    – sur les mensonges des écolo
    – sur le parti pris des médias….

    Je ne doute pas que M Tubiana va très vite devenir la cible des anti-tout…

    Cordialement à tous
    Et respect Pr Tubiana.

  3. 93 milliards d’euros ça fait pas un peu beaucoup , même s’il a raison sur le fond ?

  4. Zygomar reconnait à très juste titre que le Pr Tubiana est un grand, un très grand Bonhomme.

    Ce très grand bonhomme a fait de la lutte contre le tabagisme un point focal, en témoigne cet entretien publié sur le site du collège de France.

    http://lettre-cdf.revues.org/293

    Long à lire mais passionnant, notamment sur la fin lorsque le professeur Tubiana fait référence aux méthodes des lobbies pour rendre relatifs les risques liés à la consommation de leurs produits, les grandes compagnies produisant du tabac utilisant la pollution automobiles ou les pétroliers pouvant focaliser sur les pesticides utilisés en agriculture ou le danger des OGM.

    Souligner les dangers du tabac n’a rien d’obsessionnel, en effet, il est impossible de prouver qu’une substance quelle qu’elle soit ne présente aucun danger, même et surtout la farine de blé ou de riz peuvent provoquer des allergies pouvant tuer le consommateur sensible aux protéines en cause.

    En revanche, la relativité et la hiérarchie du risque est très facile à caractériser.

    Les académies de médecines conviennent que le tabac est de loin la première cause de cancers et en sus d’autres maladies du système vasculaire ou respiratoire.

    Si certains produits chimiques dont les pesticides peuvent présenter un danger, dans les enquêtes d’incidence globale, les pesticides ne sont jamais identifiés comme ayant une incidence notable, on ne parlera pas des OGM pour lesquels seuls des effets bénéfiques sur la santé sont notés , moins de pesticides notamment les insecticides inhibiteurs de l’influx nerveux parmi les plus dangereux, réduction des mycotoxines dans l’aliment.

    Le professeur Tubiana cite à juste titre le bilan bénéfice /risque, insecticide / transmission du virus pour l’épidémie de chikungunya à la réunion, on peut sans difficulté trouver les recommandations du ministère de l’écologie de l’époque pour relâcher la lutte anti vectorielle pour protéger la biodiversité en 2004.

    Stigmatiser les fumeurs revient à enlever toute crédibilité aux écolobobos fumeurs, ils sont très nombreux et comme vous j’ai fréquenté ces individus paradoxaux qui fustigeaient les pesticides en réunion mais exigeaient une pause pour aller en griller une.

    Une fois que le tabac sera accepté par la totalité de la société comme le poison abominable, en conscience et pas seulement dans le discours, en particulier par les médias, bien complaisants, comme les articles proposés le montrent, il faudra aux écolobobo pourfendeurs de pesticides ou d’autres dangers et risques plus ou moins imaginaires choisir entre poursuivre leur vice et changer de discours , ou arrêter de fumer et continuer leur discours mais avec le risque d’un rappel sur leur comportement paradoxal antérieur.

    La défense de l’esprit des lumières passe par la mise au pilori sans concession de la consommation du tabac. Je ne doute pas que Jacques Attali ait eu cette intention dans sa déclaration, moyen de générer un débat sur la hiérarchisation des risques :

    A la base de la hiérarchie : les pesticides et mieux les OGM,

    En haut des bénéfices pour la collectivité, les mêmes OGM et pesticides ou biocides suivant les cas,

    bref l’inverse du discours servi par les politiques notamment en lien avec l’esprit du Grenelle de l’environnement.
    La démarche répétitive, frisant l’obsession dans le style des écolobobo était un jeu et une façon de chasser le troll qui aurait voulu engager le débat en défendant ces « poisons » .

    1. Notons que les écologistes ont une fois de plus recourt à l’insulte suprême du lobbyiste en guise d’unique réponse.

  5. Gilles Toussaint : Que répondez-vous à ceux qui disent que les Américains mangent des OGM depuis 15 ans et qu’il n’y a aucun problème ?

    Marie-Monique Robin : C’est complètement ridicule. Cela fait 30 ans que je fume. Je n’ai pas encore de cancer, mais je vais peut-être l’avoir demain.

    La Libre Belgique 12/03/2009

    http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/487933/monsanto-est-en-train-de-perdre.html

    L’entretien vaut aussi le détour, tout comme il est amusant de lire son horoscope le jour d’après.

  6. @ wackes seppi,

    Excellent, tenant ce discours et voulant à coté prouver la dangerosité de la nourriture, elle devient ou peut devenir enfin aux yeux du plus grand nombre ce qu’elle n’a jamais cessé d’être : un imposteur minable .

    Il est facile de prouver que les académies et les comités d’experts, n’ont, malgré souvent la réticence des fumeurs en leur sein, jamais arrêté d’alerter les politiques sur la dangerosité extrême du tabac, avec le peu de succès que l’on connait au départ. L’explication de Maurice Tubiana sur la difficulté qu’il a eu a faire changer d’avis Simone Veil sur l’action à mener à cause de son addiction est particulièrement intéressante et en dit long sur le comportement et le raisonnement intime des personnes.

    On fustige facilement des scientifiques qui ont été conduit à travailler sur des thèmes intéressant tel ou tel laboratoire ou intervenir dans une conférence à la demande, certes la question mérite d’être posée et les déclarations d’intérêt nécessaire, mais dans ce cas le scientifique s’il n’est pas extrêmement vénal conserve son libre arbitre . Le cas des fumeurs au sein des collectivités de scientifiques est intéressant, certains pas forcement les plus nombreux, reconnaissent la dangerosité de leur acte, en revanche la majorité font, de façon inconsciente, ce que font les grands groupes industriels , eux de façon réfléchie, et cherchent à attirer l’attention sur d’autres dangers ou facteurs de risques.

    Il est intéressant de voir les scientifiques fumeurs, tabac qui constitue de loin le risque majeur pour la santé sans aucun bénéfice en compensation, s’en prendre avec beaucoup plus de vigueur aux pesticides ou aux OGM.

    On peut parfaitement postuler que chez de nombreux scientifiques la charge irréfléchie contre les pesticides et OGM offerts comme cible par les média serait un moyen de justifier leur comportement : il y a plus dangereux que le produit que je consomme, donc je peux continuer ou la société ne peut me le reprocher, c’est un comportement assez caractéristique de l’addiction.

    Une étude sociologique et comportementale serait nécessaire pour éclairer cet aspect et si le fait était révélé, il ne serait pas illogique, dans l’absolu, d’imposer de mentionner le nombre de cigarettes ou cirages ou pipes grillées en moyenne dans la journée, dans la DoI des membres des comités d’experts. Je ne pense pas des guignols comme cicollela complètement neutres vis-à-vis du tabac.

    Pour la chasse aux trolls que je mentionnais précédemment , ça marche parfaitement , on a maintenant la preuve que ne viennent plus sur le site que les trolls « merdeux », en effet on les savait trouduc à défaut d’être nombril, tout cela est d’une logique….

    1. « Pour la chasse aux trolls que je mentionnais précédemment , ça marche parfaitement , on a maintenant la preuve que ne viennent plus sur le site que les trolls « merdeux », en effet on les savait trouduc à défaut d’être nombril, tout cela est d’une logique…. »
      Dois je prendre pour moi ces commentaires scatos. Désolé de contredire ta sociologie, les dangers de mon triste défaut de fumeur sont parfaitement assumés. Ne compte pas sur moi pour venir pleurnicher plus tard.
      Par compte pour compenser cela je fais attention à d’autres facteurs de risques. Pas de produit AB, risque de mycotoxines d’ou une préférence pour les PGM par rapport aux produits conventionnels. Une simple application du « principe de précaution » me fait préférer les produits GM, les seuls contrôlés sous toutes les coutures avant mise sur le marché.
      Navré pour ta démonstration sociologique, mon attitude me semble à milles lieux du MéMéRisme.
      Maintenant fiche nous la paix avec nos clopes.

  7. « 93 milliards d’euros ça fait pas un peu beaucoup , même s’il a raison sur le fond ? »

    Depuis le temps qu’on crame les déchets d’abattoirs dans des incinérateurs alors qu’on pourrait en faire des farines pour les porcs et les volailles, sans compter tout le reste, on ne doit pas être très loin des 93 millards.

  8. @ l’autre pierre,

    Non c’était juste un entrainement.

    Vous préférez les OGM pour éviter les mycotoxines, c’est très pertinent, un fumeur conscient des risques qu’il prend pour lui même, qui ne peut cependant décrocher, qui fume dans des espaces privés et ouverts n’est pas à mes yeux, « répréhensible ».

    Le jeu autour du danger du tabac, puisqu’il s’agit bien d’un jeu de rôle, vous l’aurez compris, j’exagère fortement le trait et l’indignation, c’est très tendance, vise exclusivement les effarouchés des produits chimiques qui deviennent effaroucheurs dans les médias, c’est leur hypocrisie qui est dénoncée.

    Si l’on fume, on ne critique pas les sources de risque mineures, surtout si elles présentent aussi des bénéfices, on commence par s’arrêter de fumer, ensuite on cause.

    Pour le tabagisme ultra-passif et l’imprégnation des pièces de l’habitation, vaut aussi pour les chambres d’hôtel, voir ci-joint.
    http://www.arc-cancer.net/Le-tabagisme-ultra-passif/article/Le-tabagisme-ultra-passif.html

    La chasse à MMR , la fumeuse hypocrite, passe par son addiction au tabac, c’est la principale critique simple que l’on puisse lui faire, la +part des autres tout aussi justifiées, mais sur des aspects technique, toxicologique, scientifique qui portent sur son raisonnement n’auront que peu d’ écho auprès du grand public, beaucoup trop compliqué.
    Sa force, c’est une démonstration simpliste, les mêmes armes doivent servir contre ses mensonges.

  9. Daniel dit (25 mars 2011 à 17:24) a écrit :

    « Il en faudrait plus des gens comme lui!!!! »

    Oui, bien sûr, mais encore faut-il qu’ils aient accès au public.

    Je constate qu’Isabelle Saporta est en N° 3 du « hit parade » des essais et que Jean de Kervasdoué n’y est pas. Résultat : toute une colonne avec un livre à couverture sombre sur le présentoir de mon hyper ; le livre à couverture claire est en quelque sorte au fond d’une niche, quand il n’est pas caché par un autre. Et attendons MMR !

    Par ailleurs je vous livre ci-dessous ce que je viens d’écrire sur le blog mis à la disposition de MMR par Arte, sur nos deniers, au sujet de « Un microbe dopé au Roundup de Monsanto ? » (Hervé Morin, Le Monde, 26 mars 2011).

    trafic (26 mars 2011 à 6:16 a écrit :

    « Moi, j’ai l’article du Monde sous les yeux. Et, pour une fois, il est très prudent. »

    Je ne partage pas entièrement votre sentiment. Cet article d’Hervé Morin est sournois. C’est de la désinformation du style bien connu, y compris et particulièrement sur ce site.

    M. Morin avait à portée de main une lettre complètement psychédélique. C’était en gros : « M. le Secrétaire à l’agriculture » – alors que vous devez vous prononcer incessamment sur le sort réservé à la luzerne GM tolérante au glyphosate  – « je vous écris cette lettre ultraconfidentielle » – mais copiée à des mouvements anti-PGM – « pour vous dire que des chercheurs souhaitant garder l’anonymat ont trouvé un extraterrestre » – une sorte de champignon de la taille d’un virus moyen (ce qui est matériellement impossible) capable d’infecter des plantes aussi diverses que le blé, le maïs et le soja ET, oh prodige, d’affecter aussi la santé et la fertilité des animaux et probablement des êtres humains – « qui va » – que dis-je : est en train de – « ruiner nos exportations et même l’approvisionnement de notre pays ». J’exagère à peine. Maintenant je cite : « Sur la base d’un examen des données » – lesquelles ? Mystère ! – « [l’organisme est répandu, très préoccupant, et en concentration bien plus élevée chez le soja et le maïs Roundup Ready (RR), ce qui suggère un lien avec le gène RR ou plus vraisemblablement la présence de Roundup. »]

    M. Morin avait aussi à portée de clics les réponses non seulement de Monsanto et Purdue, qu’il a choisi de citer, mais aussi d’autres entités (Monsanto a notamment mis des liens vers l’Université d »Iowa et son service de vulgarisation, ainsi que le site Biofortified).

    Qu’a choisi de faire M. Morin ?

    1. S’asseoir sur tous les faits qui ne servaient pas son subtil alarmisme.

    2. Utiliser un titre accrocheur et créateur d’inquiétudes, même s’il est assorti d’un point d’interrogation (qui de toute manière échappe à une grande partie des lecteurs). Sans oublier d’y mettre Monsanto, le diable personnifié en multinationale (et alors même que Monsanto n’a plus le monopole du glyphosate).

    3. Présenter – certes au conditionnel – les thèses anxiogènes de la lettre de Don Huber, en sachant pertinemment que c’est du flanc.

    4. Exposer, sous le titre captieux « Pas de preuves », une petite partie du communiqué de Monsanto. Pourquoi « captieux » ? Parce que ce sous-titre, avec des guillemets, laisse entendre que c’est la réponse que les contradicteurs de Don Huber ont fait valoir, alors qu’en réalité Don Huber n’a pas apporté la moindre information factuelle à l’appui de ses dires. Passer sous silence le fait que Monsanto a aussi souligné que les autorités compétentes du Département de l’agriculture n’avaient aucune information sur le (prétendu) nouvel organisme pathogène, ni sur les recherches (prétendument) menées sur lui. Passer sous silence le fait que Don Huber a aussi avancé, antérieurement, des opinions négatives sur le glyphosate, lesquelles opinions ont été infirmées par d’autres chercheurs.

    5. Affirmer que « Monsanto a reçu le renfort […] de l’université Purdue ».

    6. Insinuer que le document (ce n’est pas un communiqué !) des chercheurs et vulgarisateurs de Purdue est douteux, certains des collègues de l’un des auteurs recevant des financements « parfois substantiels » de Monsanto.

    7. Passer sous silence les autres réactions, notamment celle de Biofortified qui titre « À affirmations extraordinaires… preuves extraordinaires ».

    « Monsanto a reçu le renfort… » ? Cela suggère une connivence… Toujours le même ressort, celui utilisé du reste ad nauseam par Mme Marie-Monique Robin. Monsanto et Purdue ont pris des positions sur des plans complètement différents. À deux jours d’intervalle. Il est quasiment impossible que Purdue ait pu concocter un article plutôt de nature scientifique en si peu de temps, pour apporter son renfort…, sous la signature de six personnes.

    M. Morin avait la possibilité d’écrire un article sur une grossière tentative de manipulation, peut-être pas de la part de M. Huber (on peut être de bonne foi, même dans l’erreur crasse), mais certainement de la part de ces très nombreux sites qui ont diffusé sa lettre. Il a fait le choix de procéder lui-même – avec des faits qui ne sont manipulés qu’à la marge – à une opération douteuse.

    Car le problème se résume à ceci : M. Morin a-t-il répondu à la question posée en titre ? Non ! Il a laissé planer le doute et l’incertitude.

    Avec toutes mes excuses auprès des zélateurs de Mme Marie-Monique Robin. Démonter des manips prend toujours plus de temps que de les construire.

  10. Désolé Zygomar, j’en rajoute une couche, mais la référence vaut la peine et pourra être reprise par le site avec un bel impact . En outre un post dédié à Maurice Tubiana et vu un des principaux combat de sa vie, c’est plein sujet et terriblement informatif : On en déduit que belpomme en plus d’être un grand con est un vrai salaud; nous y reviendrons largement et ne le laisserons pas orphelin.

    Nous parlons bien et de loin de la principale cause de cancer en France et dans les monde.
    Qui interagit ( les écolos aiment bien les interactions et les effets cocktails, ce qui est évident) avec d’autres substances ( pilule, alcool, pollution automobile, et certainement pour les travailleurs polluants potentiels présents sur leur lieu de travail, poudre de quartz pour les carriers, poussières de bois pour les menuisiers, pesticides pour les agriculteurs)

    lisez plutôt
    http://dnf.asso.fr/Attention-Enquete-les-etranges.html?
    debut_articles=0#pagination_articles
    Attention Enquête : les étranges relations entre écologistes et lobby du tabac Imprimer l’actualité
    Le site Net se , santé et environnement, a mené une enquête sur les étranges relations entre les écologistes et le lobby tabac.

    « Le Pr Belpomme avait suscité beaucoup d’interrogations quand il avait minimisé le rôle du tabac dans la genèse des cancers. Net SE a enquêté et montre que cette étrange collusion entre monde du tabac et personnes se souciant de l’environnement n’est pas un fait isolé. » explique le site netse.

  11. Pour ce qui est de la chute du niveau scientifique en France, la faute en est au mode de recrutement.
    Le bac S confond math et sciences.
    pour ma part j’étais plutôt bon en math, je ne vais pas critiquer (de mon temps c’était « classique » et « moderne », mais même en « moderne » on ne négligeait pas les Sciences Naturelle ni l’apprentissage un peu poussé de la langue française (je ne parle pas de littérature, je parle d’analyse logique, d’étymologie, de sémantique).
    le « tout maths » est excellent pour les 5 à 6% de vraiment doués en maths qui seront mathématiciens ou physiciens, pour les autres, c’est au contraire une fermeture de l’esprit, par un apprentissage par cœur forcené et une obligation de ne plus s’intéresser qu’à ça. (C’est la même chose pour la formation de médecins, excellente pour les quelques meilleurs, mais qui coup les autres de la réalité.

    Par ailleurs, si on enseignait les Sciences Naturelles au lieu de ces conneries de SVT qui barbent les élèves, aurait une vrai prise de conscience écologique intelligente, de vrai réflexions constructives, au lieu que les écolos soient des illuminés mystiques à côté de leur pompes, et que par réaction, on refuse d’avoir la moindre réflexion intelligente sur certaines pratiques effectivement critiquable ( en fait, ce n’est pas vrai, car une très grande proportion d’agriculteurs non « bios » pratiquent une agriculture intelligente et aussi respectueuse de l’environnement que leur permet le minimum nécessaire à leur survie et l’enchevêtrement extrêmement complexe de réglementation contradictoires; mais ce sont des démarches personnelles.)

    Pour l’hépatite B, par contre, pas d’accord: Dans mon métier (analyses médicales) autrefois tout le monde était en contact avec ce virus et développait des anticorps. Seuls les fumeurs développaient la maladie, les autres la faisant de manière apparente. (Je pense que c’était plus du au fait qu’ils posaient leurs cigarettes sur le bord des paillasses et ainsi se contaminaient massivement au lieu de le faire à très petites doses)
    Toutefois il est vrai que les gens nés après les année 60 qui ne font plus aucune maladie infantile tout à fait bénignes (Rougeole, rubéole en particulier), ne développent plus un système immunitaire solide et sont sensibles à la polio, aux hépatite A et B, à la grippe etc)
    Attention, je ne suis pas anti-vaccin systématique et bien sur, je défend le DT-polio dont les inconvénients sont (maintenant) nuls et qui protègent contre des maladies souvent mortelles.

  12. Intéressant, l’article sur les nitrates, mais l’on avait pas besoin de ça pour savoir que les nitrates sont nécessaires au métabolisme humain (et plus généralement aux métabolismes de tous les eucaryotes). Il y a des tas d’éléments et de molécules, toxiques à certaines doses et pourtant nécessaire à l’organisme. Un exemple flagrant, ce terrible poison qu’est le fluor et dont on enrichit les dentifrices.

    Cela dit il ne faudrait pas se montrer aussi stupide et borné que les détracteurs de l’agriculture et prétendre que ça ne pose aucun problème d’en déverser plus qu’il n’en faut dans la nature. Le problème des nitrates est bien pour la nature, pas vraiment pour la santé. la présence de nitrite dans l’eau de boisson n’est généralement pas dangereuse, elle révèle simplement la présence de bactéries à des taux élevé et dont certaines peuvent être pathogènes. rien de grave, mais autant s’en passer.
    Quant à dire qu’il ne faut pas réfléchir au bon emploi des nitrates, c’est d’une part donner des arguments aux écologistes extrémistes et d’autre part se refuser à faire un bon calcul économique.

  13. Il est un peu pompant cet Alzine , encore plus têtu que le José Bovin qui a semble-t-il disparu! On lui a déjà expliqué que le tabagisme passif c’était du pipeau mais il doit être une version un peu beuguée de Saint Thomas: il ne voit que ce qu’il croit….
    Rappelons d’abord certains faits: le cancer du poumon doit faire 25 000 morts par an: sachant que 40 % d’une génération a fumé , soit plus de 300 000 individus on conclura qu’un fumeur sur 12 décède de cette maladie. Cela justifie que les gens soient conscients du risque mais pas l’hystérie!
    Ce qui est gênant dans l’attitude d’Alzine est qu’il utilise en gros les mêmes méthodes que celles qu’il dénonce:
    Le dénominateur commun à tout cela c’est malheureusement cette maladie dans laquelle sont tombées les sociétés occidentales: la certitude de pouvoir être immortel et donc la dénonciation de tout ce qui peut être un frein à cette immortalité: c’est ainsi que les charlatans de tous poils désignent les pesticides comme au moyen âge on désignait les sorcieres les chats ou les juifs d’avoir organisé la peste, c’est ainsi qu’une mère peut intenter un procès à un buraliste pour avoir vendu des cigarettes à sa fille… Ce faisant une société qui refuse le risque est une société qui meurt et c’est ce qui est en train d’arriver à la nôtre!!!
    MK

    1. Je suis désolé mais vos chiffre son faux:
      – le tabac c’est 66 000 morts par an en France.
      – Un fumeur sur deux mourra de son tabagisme, dont la moitié avant 65 ans (quand l’espérance de vie est de 80 ans…).
      – 80% des victimes d’infarctus du myocarde âgées de moins de 45 ans sont fumeurs.
      – Le tabagisme passif (qui est très bien documenté, n’en déplaise à certains cherchez Passive smoking cancer sur un moteur de recherche d’articles scientifiques) tue près de 3000 personnes / ans
      – Le tabac est le principal facteur de risque du cancer.
      – Le tabac est responsable de plus de 33% des cancers chez l’homme et 10% chez la femme.
      – 90% des cancers du poumon sont provoqués par le tabac.
      – Un cancer de la vessie sur deux est provoqué par le tabac.

      Le tabac est bien plus dangereux que tout les autres produits réunis et même que la voiture…

      « Ce faisant une société qui refuse le risque est une société qui meurt et c’est ce qui est en train d’arriver à la nôtre!!! »
      Il y a une différence entre un risque technologique (nouvelle technologie, amélioration de le vie pour l’ensemble de la population, avancée médicale…) et le fait de ce détruire la santé volontairement (et celle de ses voisins sans leur accord) et ensuite demander à la société de prendre en charge nos incapacités et maladies.

      1. Merci Daniel pour toutes ces précisions.

        Juste une remarque : les gens malades du tabac coûtent certes à l’assurance maladie, mais ils épargent bien des dépenses à l’assurance vieillesse et aux caisses complémentaire. Je ne crois pas que personne ait jamais calculé la balance. Ceux qui disent que le tabac coûtent à la sécu me semblent bien aventureux.

        1. C’est un débat un peut « inhumain », mettre en balance ce genre de calcul financier.

          Mais à près de 2000 € une journée d’hospitalisation, à plus de 10 000 une chirurgie pour ablation de tumeur, à plus de 3000 une séance de chimio ou radio thérapie….
          Je pense que la balance au final est toujours déficitaire.

          http://www.em-consulte.com/article/157850
          En prenant un cout moyen de 25 000 € * 66 000 décès (et je ne parle pas ceux qui s’en sortent) le cout annuel du cancer du tabac est de 1,7 milliard à la collectivité!!!!
          Et il s’agit uniquement de coûts directs (traitements), auquel il faudrait ajouté les coûts indirectes (perte de production, arrêt maladie, transport etc etc).

          1. Pour savoir le coût du tabac à la collectivité, il faudrait retirer les sommes d’argents issus des taxes sur le tabac. Peut-être qu’au final un fumeur « cotise » par les taxes sur les clopes suffisamment pour se payer ses soins sans coûter à la collectivité ?
            Je ne connais pas les chiffres donc ce n’est qu’une estimation grossière, si vous en savez plus, corrigez-moi : Si l’Etat touche 3 euros par paquet, et qu’un fumeur moyen fume 2 paquets par semaine pendant 30 ans, ça tourne presque à 10 000 euros…
            Si tous les fumeurs n’ont pas besoin de soins, ça doit pouvoir compenser, non ?
            Attention, je ne cherche pas à justifier le tabagisme !

  14. Comme le cancer du doigt de pied et celui de la crotte de nez!!Berthod vous nous avez habitué à mieux: je vous rappelle que si on faisait la somme des victimes théoriquement liées au tabac , à l’alcool, aux pesticides, à la pollution urbaine…. on devrait vraisemblablement dépasser la mortalité observée sur une année… Et je ne parle évidemment pas de celle causée par la bêtise car ce serait un véritable holocauste

    En attendant j’ai trouvé cet article sur le Point
    http://www.lepoint.fr/societe/rien-ne-prouve-que-le-bio-soit-meilleur-pour-la-sante-05-04-2011-1315682_23.php
    Intéressant!!! lisez aussi les commentaires pour savoir quelles bêtises il faut s’abstenir d’écrire
    Un sur deux au moins est affligeant
    MK

  15. @ André:

    L’année dernière les taxes sur le Tabac ont rapportés près de 12,3 milliards à l’état (80 % de taxes).

    Il est clair que c’est une manne importante pour l’état, d’où le quasi renoncement à limiter réellement la lutte anti-tabac (on préfère engrangé de l’argent que de sauver des vies!!!).

    Les frais sur la collectivité sont mal évalués. L’estimation du coût des frais directs (médicaux) faite par l’INRS ne portant que sur les traitements des patients atteint aux bronches et poumons.
    Le coût indirecte sur la collectivité es quand à lui totalement ignoré.

    « Si tous les fumeurs n’ont pas besoin de soins, ça doit pouvoir compenser, non  »
    Hélas, étant donné qu’un fumeur sur deux va mourir de son tabagisme, étant donné quele taux de survie est de l’ordre de 15 % à 5 ans (ce qui veut dire traitement et ou suivi pendant 5 ans), cela revient dire qu’au MINIMUM 75% des fumeurs seront touché par le cancer du poumon. Plus les autres cancers (vessie, bronche, gorge, nez…).
    Tous ces coûts ne sont pas du tout évalués.

    Sans compter les maladies avant coureuse : bronchites, pneumonies, malaises cardiaques, hypertension…..

    C’est pour cela que je dis que le coût réel est difficile à estimer, mais que la balance est négative, à mon avis.

    Enfin je reviens sur le propos initial de ce post:
    Redorer la science. Il est en effet urgent de le faire. La France à perdu depuis longtemps sa compétitivité industrielle (bien que les gouvernements depuis 30 ans nous bassinent avec l’idée de sauver les emplois industriel) et elle a raté le virage des nouvelles technologies de l’information (justement à cause de ce délire de sauvetage des emplois industriels). A Cause des écolo (et des médias et politiques qui leurs donnent « raisons ») la France est en train de perdre la compétition des nano et biotechnologies.
    Alors elle ne sera plus qu’un petit pays en sous-développé aux mains des grandes puissances (Chine, Inde, Brésil) de demain!!!!

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