Courageux Xavier Beulin ! Jean-Michel Apathie l’interview ce matin sur RTL. Le sujet : « les agriculteurs meurent beaucoup soit par suicide soit par empoisonnement en raison des pesticides qu’ils utilisent » affirme le présentateur qui n’est pas à un raccourci prêt ! A écouter ici.
Comment ne pas s’émouvoir du décès Yannick Chenet, agriculteur en charente, mort cette semaine de leucémie ? Mais comment Jean-Michel Apathie ose-t-il faire de ce cas tragique une généralité à l’ensemble des agriculteurs et laisser dire que les campagnes de France regorgeraient de pesticides au point que les paysans tomberaient comme des mouches ?!!
Les statistiques sont imprécises sur le sujet des maladies professionnelles des agriculteurs. « Une grande enquête est en cours avec la MSA, le Ministère et la FNSEA » répond Xavier Beulin. Avant d’avancer solennellement des accusations comme le fait JM Apathie, faut-il au moins avoir des études statistiques.
Il faut ramener du rationnel dans le débat. Pas surfer sur des peurs. C’est ce que tente de faire Xavier Beulin.
Je me demande à quoi Apathie attribue la mort de leucémie d’un fonctionnaire gratte-papier au Ministère de Finances à Bercy? A une exposition quotidienne aux émanations de l’encre de son imprimante? A l’absorption quotidienne d’un petit pastis sur le zinc de son bistrot favori sur la place en face du bureau? Il y a des tas de gens qui meurent de leucémie sans pratiquement n’avoir jamais été en contact avec des pesticides d’une manière suffisante….. Apathy est du genre je sais tout dans tout parce que je suis journaliste.
Voici la vidéo complète:
http://www.rtl.fr/emission/l-invite-de-rtl/voir/xavier-beulin-president-de-la-federation-nationale-des-syndicats-d-exploitants-agricoles-invite-de-rtl-21-janvier-2011-7652786108
» en cause,sans doute,le benzène contenu dans les produits chimiques », après sa phrase, JM Apathie aurait pu être inspiré en disant que l’essence carburant en était la principale source, mais non,la mode parisienne est de casser du paysan.
Il y avait dans un Sud Ouest de cette semaine un article sur ce cas, qui, après un titre « alléchant » : « tué par les pesticides », et une charge virulente contre Monsanto, mentionnait ensuite l’hypothèse la plus probable pour l’origine de la leucémie du gars, comme étant le benzène.
Or à ma connaissance, le benzène n’est pas utilisé dans les préparations phyto sanitaires, ni comme composant, ni comme solvant. L’utilisation du benzène est d’ailleurs strictement réglementé depuis pas mal d’année, et à part en chimie de synthèse, je ne pense pas qu’on puisse en utiliser en France.
En revanche, effectivement, deux sources importantes de benzène, l’essence d’une part, et la combustion du bois d’autre part. Mais on ne va pas dire que le chauffage au bois est une source importante de pollution, par les aromatiques et par les particules ! Le discours doit rester écolocorrect !
René
Cette très chère Marie-Monique Robin s’est aussi lâchée sur RTL et sur le blog aimablement mis à sa disposition par Arte sur fonds publics.
http://www.rtl.fr/ecouter/marie-monique-robin-journaliste-specialiste-du-sujet-etait-l-invitee-de-rtl-midi-7652847987
http://robin.blog.arte.tv/2011/01/22/les-approximations-de-xavier-beulin/comment-page-1/#comment-950
@ René
« Or à ma connaissance, le benzène n’est pas utilisé dans les préparations phyto sanitaires, ni comme composant, ni comme solvant. »
– Il a effectivement été totalement interdit par la Commission des Toxiques du Ministère de l’Agriculture dans les formulations de produits phyto il y a pas mal d’années.
Un article du journal La-croix du jeudi 20 janvier dernier relate de façon édifiante la leucémie de l’agriculteur Yannick Chenet,et accuse sans retenue et réserve les pesticides manipulés.
Lecteur et abonné à ce journal, je vais mettre fin à cet abonnement , car d’un journal d’essence Chrétienne, ce dernier papier montre comme certains autres que le journaliste qui en est l’auteur est un crétin qui ne mérite pas de me faire perdre mon temps à le lire. La rédaction est aussi en cause pour avoir laissé passé un aussi mauvais papier.
A continuer à donner dans l’hystérie verte, la presse catho y laissera son âme et ceux qui travaillent pour elle, leurs emplois, autant que ce que l’église de Rome décrit comme la« création » nécessite notre respect, autant l’idéologie verte profonde est incompatible avec le message qu’un journal comme la croix est supposé véhiculer.
Pour revenir sur le cas de ce malheureux agriculteur, il a été largement tranché auparavant que le principal responsable des leucémies chez l’homme est la manipulation de benzène.
Le Benzène se trouve de façon majoritaire depuis une trentaine d’années et plus particulièrement depuis l’avènement de l’essence sans plomb dans l’essence automobile.
Les pesticides qui ont pu en contenir dans les années 70, n’ont plus recours à ce solvant depuis au moins le début des années 80.
Pour l’essence sans plomb la teneur en benzène a été de 5% jusqu’en 2000 et de 1% depuis.
Ce % est considérable vu la dangerosité du produit, de nombreuses études ont montré les conséquences sur l’exposition des jeunes enfants à proximité des stations service ou des voies de communication avec des augmentations significatives des cas de leucemies.
Pour remplacer le benzène, il y a le plomb mais pas plus rassurant ou l’éthanol mais ce serait au profit du monde agricole , ce qui ne réjouit pas les pétroliers qui les considérent comme des concurrents sérieux pour le futur.
Les américains vont réduire la teneur en benzène dans l’essence sans plomb à 0,66% maximum soit 1/3 de moins qu’en Europe à compter de 2011, grâce à l’incorporation majorée d’éthanol notamment.
De fait notre malheureux agriculteur est vraisemblablement mort de l’utilisation de l’essence pour dégraisser les pièces de ses engins agricoles comme le font de façon aussi imprudente de nombreux agriculteurs.
Il serait intéressant de connaître la prévalence des cas de leucémie chez les mécanos professionnels et amateurs, pour comparer, et s’indigner collectivement de la toxicité de l’essence et de l’exposition de nos enfants au benzène de l’essence , s’indigner individuellement puis collectivement puisque c’est désormais la grande mode.
Pour l’instant c’est l’article de la croix qui provoque mon indignation, quelque blogueur peut –il mentionner le nom de ce couillon de journaliste afin que nous nous indignons collectivement des bêtises qu’il écrit ?
C’est le numéro du jeudi 20 janvier, avec une photo d’un pulvérisateur sur un champ de blé.
Après on s’indignera de devoir prendre la voiture pour aller au travail….et de rejeter du benzène sur notre parcours,…
J’allais en oublier un excellent article de Pierre Antoine Delhommais dans le journal « Le Monde « du dimanche 23 janvier, ce jour.
Il nous rappelle que le prix du blé à plus fait pour les révolutions que les idées qui les soutendaient, tout au moins en tant que facteur déclenchant. Le cas de la Tunisie récemment avec des journalistes qui ont caché que les manifestants ne brandissaient pas le dernier avatar de Nicolas Hulot mais bien des demi baguettes, la hausse des cours en ayant fait disparaitre la moitié manquante.
Après cet épisode certains peuvent -ils douter que produire est essentiel, produire plus qu’aujourd’hui.
Et ce n’est pas sur ce site que l’on se laissera prendre à la fable de l’effet du réchauffement climatique sur la stabilisation des rendements du blé en Europe.
Certes des phénomènes climatiques ont joué dans les mauvaises récoltes de 2011 mais pas plus qu’en 1974 en amérique ou 1976 en France alors que l’on parlait de …nouvelle ère glaciaire!
Alzine a écrit : « De fait notre malheureux agriculteur est vraisemblablement mort de l’utilisation de l’essence pour dégraisser les pièces de ses engins agricoles comme le font de façon aussi imprudente de nombreux agriculteurs. »
L’infortuné Yannick Chénet est mort d’une leucémie. Mme Marie-Monique Robin, grand-prêtresse de la cause anti-pesticides et intronisée « spécialiste » de la question, a précisé dans son blog « myéloïde de type 4 ». Au-delà de ce constat, on ne peut qu’émettre des suppositions (ce que fait justement Alzine).
Qu’une maladie soit reconnue comme professionnelle par une institution de protection sociale, le cas échéant après décision de justice, ne signifie pas obligatoirement qu’il y a un lien de cause à effet entre la profession et la maladie dans un cas particulier. Que le malade soit un agriculteur n’impose pas la recherche d’une cause ‘professionnelle’ obligatoire de la pathologie.
Le lien démontré entre benzène et leucémies ne signifie pas que la leucémie d’une personne particulière a été causée par l’exposition au benzène (de toute manière épisodique chez un agriculteur).
Il y a urgence à revenir à du rationnel.
Mot inconnu chez Mme Robin : « Yannick Chénet … a développé une ‘leucémie, myéloïde de type 4’, reconue comme maladie professionnelle, en raison de son exposition chronique au benzène contenu dans les poisons qu’il utilisait sur ses cultures (à noter qu’il y aussi d’autres molécules présentes dans les pesticides qui sont susceptibles de provoquer des leucémies). »
Il y a belle lurette que le benzène a été interdit dans la formulation des produits phytosanitaires. Sauf erreur de ma part, sur la base de mes souvenirs et sous réserve de vérification, çà doit bien faire maintenant une vingtaine d’années.
A Zygomar,
Elimination du Benzène comme solvant à la fin des années 70, on ne retrouve pas de trace internet en France sur cette élimination , mais les canadiens de santé canada en font état, ce qui est rigolo dans l’histoire c’est que 10 ans plus tard, on en ajoutai dans l’essence pour remplacer le plomb, sans que personne ne s’en émeuve.
L’autre point rigolo est que le maximum de benzène dans les produits industriels est fixé à 0,1% mais que 5% ont été recommandés dans l’essence sans plomb de 1985 à 2000 pour passer à 1% à partir de 2000 dans tous les pays développé et donc encore. Taux que les américain vont baisser à 0.66% au premier janvier 2011 grace au bioéthanol. Je sais, l’information est redondante.
Lorsque l’on voit les contraintes et règlementations qui entourent le stockage et l’utilisation des pesticides et la facilité avec laquelle un ado va faire le plein de sa mobylette, d’un liquide 10 fois plus toxique que les pesticides les plus toxiques et l’absence d’intérêt des médias pour rendre compte du phénomène: on ne filme que les pénuries d’essence de fait,, et les files d’attente devant les stations service, il y a légitimement des questions à se poser sur la manipulation spontanée ou plus organisée des consciences.
Ce n’est pas un jugement de valeur, encore moins une indignation, bien que cela fasse partie de nouvel art de vivre, et des recommandations de la presse bobo, juste un constat, à peine désabusé, même pas de fait, constat amusé une fois que l’on a pris le parti d’en rire. Franchement il y a de quoi en rire.
Bel exemple d’amalgame et de désinformation:
http://www.consoglobe.com/pesticides-invs-fait-2571-cg
Pesticides: l’INVS fait le point
07/2008
La question des pesticides est un véritable sujet de société accompagné de nombreuses interrogations et préoccupations de la part d’une majorité des français
[…]
xxxxx Les pesticides, un mal français
Placée au 2ème rang des utilisateurs de pesticides avec près de 78.000 tonnes utilisées par an, la France se révèle particulièrement concernée par les maladies professionnelles liées à l’emploi de pesticides. En effet, la population exposée aux pesticides est très nombreuse : 664.000 exploitations agricoles, représentant une population active familiale de 1.155.000 personnes employant environ 154.000 salariés permanents.
[…]
====>> Cancer du aux pesticides : le benzène, suspect n° 1
Le benzène menace-t-il la santé des pompistes ou même celle des citadins ?
La question, non tranchée, revient régulièrement sur le tapis. Car ce produit, classé cancérogène par l’Union européenne, est présent dans l’essence et, par conséquent, dans les gaz d’échappement des voitures et des deux-roues.
A Paris, par exemple, le taux de benzène dans l’air dépasse les normes de dangerosité sur plusieurs grands axes.
La réglementation limite la teneur en Benzène à 1% dans les carburants et à 0,1% dans les solvants. Mais les scientifiques ne peuvent pas garantir que cette norme protège suffisamment les citoyens. «Il n’est pas possible de déterminer expérimentalement les doses de benzène ne produisant pas d’effet cancérogène», indique l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).
xxxxx Nombre d’utilisateurs de pesticides ont connu différents symptômes nauséeux, respiratoires, cutanés, suite à la manipulation de produits. Ce sont là les quelques manifestations visibles des effets que peuvent engendrer les pesticides. Aucun de ces produits pesticides, destinés à lutter contre des espèces animales et végétales, n’est anodin pour la santé humaine.
[…]
oups petite erreur, ce n’est pas 0.66% de benzène dans l’essence aux USA au 1/1/2011, nous y sommes, déjà ! mais 0.62%
Pour y parvenir: http://www.epa.gov/otaq/regs/toxics/420r09017.pdf
Sur les aspects sécurité industrielle comme sanitaire, il arrive souvent que les américains soient bien en avance.
Seule leur façon de se nourir et de se soigner est très discutable, quoique bien nouris et « élevée » à la campagne une population a moins besoin de se soigner.
Si aujoiurd’hui en ce qui concerne les molécules ;l’agriculteur comme le médecin n’a aucune connaissance en matière de PHARMACO-PHYTOvigilence ,c’est qu’il fait « confiance » à des organismes AFSSA/AFSSAPS qui sont « un peu trop favorable » à des laboratoires ou firmes chimiques ,dont le lobbying ou les conflits d’interets sont trés actifs aussi à Bruxelles .Pr Debré & Pr Ph Even » Il y a des milliers d’experts à l’AFSSAPS et c’est le regne de l’irresponsabilité diluées avec des conflits d’interets que les EXPERTS ont avec les firmes . Des firmes comme Syngenta qui lance des insecticides non classés (AFFIRM)disent que l’agriculteur doit avoir la maitrise de ses pulvérisations ,et que surtout à proximité de maisons ,il doit utiliser en toute connaissance les produits les moins nocifs qu’il dispose sur le marché .Dans Réussir Vigne il a été dit que la pulvérisation d’insecticides classés devenait obsolète ,en se qui conserne le bénéfice risque ,et que l’avenir était aux pièges ,ce qui est fait actuellement aux Antilles pour la banane ,aujourd’hui trés durable