Bové va-t-il demander la tête de la dircab de NKM ?

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Traquer les conflits d’intérêts et les « portes tournantes », c’est-à-dire les passages de fonctionnaires du public vers le secteur privé, et inversement : tel est le hobby préféré de Greenpeace, les Amis de la Terre, José Bové, Marie-Monique Robin et Corinne Lepage. Ainsi, tout lien entre un fonctionnaire et le secteur privé est montré du doigt, preuve de l’emprise des lobbies sur les instances de décision.

Et pourtant, ces nouveaux justiciers restent très sélectifs dans leurs cibles. Pas un mot sur la directrice de cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet, Marie-Claire Daveu. Or, après un passage de deux ans (entre 2005 et 2007) chez Sanofis-Aventis, le numéro 5 mondial de l’industrie pharmaceutique, en tant que « directrice du développement durable », Marie-Claire Daveu a directement rejoint le cabinet de NKM, alors secrétaire d’Etat à l’Ecologie. Autrement dit, pendant tout le Grenelle de l’Environnement, NKM – dont les associations écologistes ne font que vanter les mérites et sa compétence –, était secondée par une ancienne responsable d’une multinationale au chiffre d’affaires plus de trois fois supérieur à celui de Monsanto ! Et cette multinationale est directement concernée par les questions environnementales, puisque, par exemple, Sanofi-Aventis possède à 100% la société Mérial qui est leader dans les antiparasitaires pour animaux domestiques avec un produit dénommé Frontline. Cet antiparasitaire est à base de fipronil, un insecticide dont les écologistes ont obtenu l’interdiction pour usage agricole… mais n’ont jamais demandé son interdiction pour l’usage chez les chiens et les chats. Sanofi-Aventis les en remercie !

 

Alors, l’ancienne directrice de Sanofi-Aventis est aujourd’hui restée fidèle à NKM et est, tout naturellement, devenue dircab de la nouvelle ministre de l’Ecologie. Alors José Bové va-t-il exiger la démission de Marie-Claire Daveu ? A moins que la bise de NKM lui ait trop fait tourné la tête…

Sources

2 commentaires sur “Bové va-t-il demander la tête de la dircab de NKM ?

  1. S’il y a bien une marque de fabrique des hypocrites en général et des pastèques en particuliers, c’est bien l’indignation sélective.
    On a déjà des exemples flagrants avec leur acharnement contre Monsanto, mais uniquement en Europe, pas aux USA, ou contre Exxon mais pas contre BP ou Shell (faut croire que le pétrole de BP déglingue moins le climat que celui d’Exxon).

    Aucune surprise, il suffit de voir que Monsanto finance grassement les lobbies verts aux USA ou que BP a toujours été un fidèle sponsor du CRU une des premières officines de propagande de la FARCE (la Fraternité des Alarmistes du RC exagéré).
    Chez les écologistes, comme chez tout bigot d’une religion ou d’une idéologie politique, c’est avant tout le pouvoir et le fric et après tout l’écologie. C’est d’un classique à pleurer, il n’y a que les couillons qui croient que ça puisse être autre chose.

  2. Corinne Lepage est fort mal placée étant la diversité de ses clients, Dénoncer les atteintes à l’environnement et exercer le métier d’avocat avec des multinationales parmi ses clients est totalement incompatible, comme dans le cas de Greenpeace, il faut payer pour être par avance absoud de toute faute comme BP dans les médias européens après la fantastique marée noire, voire diriger les attaques vers ses concurents aussi éthiques que soient leurs démarches.

    Si la transparence est nécessaire avec le dispositif de déclaration d’intérêts et de recherche de l’absence de conflit d’intérêt trop évident; la technique de la dénonciation souvent calomnieuse rappelle d’autres époques, pas la partie la plus brillante de l’histoire de France.

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