Bien utiliser les medias : par E. Seralini

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On le saura, M.Seralini, chercheur et militant anti-OGM, est en conflit avec l’AFBV (Association française de Biotechnologie végétale). Si E. Seralini excelle dans un domaine, c’est celui de l’agit-prop. Ses recettes ? Largement utilisées par les ONG. Deux livres les résument parfaitement. Celui de Patrick Farbiaz « Comment manipuler les médias : 101 recettes subversives » (Denoël, 1999) et « petit manuel de désobéissance civile » de Xavier Renou (Editions Sylepse, 2009). Tout y est. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Audrey Chauve, journaliste au quotidien 20 minutes tout comme la très large majorité des journalistes traitant le sujet Seralini, subit la dialectique Seralinienne (ou en est complice).

L’interview de Seralini dans l’édition du 23 novembre 2011 de 20 minutes mérite le détour :

1- Seralini créé un néologisme : il met en cause le «scienti’fric ». Le terme est repris dès le chapeau de l’article. Le scienti’fric, ce sont les autres bien sûr. Pas lui.

2- Il créé un clivage et une opposition propice à la rédaction d’un article. Comment ? En dénonçant des lobbies (forcement « industriels ») et l’AFBV, un « organisme soupçonné d’être un groupe de pression anti-OGM »

3-Il se positionne comme indépendant. « Il mène des contre-expertises » sur les « OGM et les pesticides » (avec ça, comment ne serait-il pas sympathique ?)

4- Il a le soutien de personnalités engagées : Corinne Lapage, députée européenne… d’Europe écologie, ex-présidente du Criigen (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Généie Génétique)  et Michèle Rivasi, député…verte. Sans compter Christian Vélot membre du Criigen et de la fondation Sciences citoyennes.

Tous sont présentés comme courageux car ils  « se heurtent à « l’hostilité» de la majorité parlementaire » (je ne change pas un mot)!

Les associations qui soutiennent le pauvre chercheur et qui sont citées dans l’article ? Toutes des ONG écolos bien connues de notre lecteurs : Sciences citoyennes, Mieux prescrire ou encore Greenpeace et le WWF.

Bref, en multipliant les pétitions, les appels à soutien, les collectifs pro Seralini, les happenings et manifestations, Seralini occupe le terrain médiatique. Il applique à la lettre les méthodes des militants d’ONG.

Seralini se gargarise d’indépendance mais tous ses soutiens à l’appellation « indépendante » (Criigen, Sciences citoyennes…) sont des structures archi-militantes baignant dans le même marigot.

Et ça donne en titre de l’article  : « La recherche scientifique se bat pour son indépendance »…

C’est surtout le journalisme qui devrait se battre pour son indépendance !

Petite méditation sur l’indépendance des journalistes vue par les ONG :

« Si les propriétaires des médias sont nos adversaires, leurs employés, les journalistes, ne sont pas nécessairement tels . Ils sont le plus souvent de sensibilité humaniste que conservatrice  et ont ceci de commun avec les militants  et de différents de leur employeur qu’ils sont généralement mal payés et connaissent une grande précarité professionnelle. (…) N’avons-vous pas intérêt à aider les journalistes proches de nous à défendre une vision noble et donc indépendante de leur métier ? » (P87, Petit Manuel de Désobéissance civile).

29 commentaires sur “Bien utiliser les medias : par E. Seralini

  1. Voici ce que je viens de poster sur le blog qu’Arte a mis à la disposition de Mme Marie-Monique Robin avec complaisance et sur nos deniers, sur « La riposte des lanceurs d’alerte » de Mme Corinne Lepage (http://www.mediapart.fr/club/blog/corinne-lepage/231110/la-riposte-des-lanceurs-dalerte.

    _____________

    Excellent article, en effet.

    Mme Corinne Lepage, avocate donc censée connaître le droit, intervient sur un conflit de droit privé entre M. Séralini et M. Fellous, ce dernier ayant été assigné (je suppose) en qualité personnelle et en qualité de président de l’AFBV ; si j’ai bien compris, le juge doit décider si M. Séralini a été diffamé parce qu’il a été traité de « marchand de peurs » et parce qu’il a été écrit que « ses travaux ont toujours été invalidés par la communauté scientifique » et que « ses déclarations médiatiques sont systématiquement contestées par la communauté scientifique ».

    Et voilà qu’elle nous sert un extraordinaire amalgame avec le lobby de l’amiante, les cigarettiers, les pétroliers.

    Et voilà qu’elle porte atteinte à l’honorabilité et à la réputation de l’AFBV parce que celle-ci « est composée de personnes qui ont des liens avec l’agrosemence ». C’est quoi l’agrosemence, au fait ?

    Et voilà qu’elle accuse le professeur Fellous d’avoir «  om(is) dans son CV de préciser qu’il a déposé 2 brevets pour la société YEDA qui est la partie commerciale de l’institut Weismann » (Weizmann serait plus correct). En quoi était-il nécessaire que M. Fellous précise cela (et dans quel CV) ? Mme Lepage (et l’avocat de M. Séralini) sait-elle qu’aux États-Unis d’Amérique, la demande de brevet doit être déposée au nom des inventeurs et est assignée, dès ce stade, à l’employeur ou à une autre personne morale ? En fait, Mme Lepage connaît tellement bien son droit des brevets qu’elle écrit que « 14 membres de cette association avaient déposé des brevets auprès des agrosemenciers » ; un brevet, Mme Lepage, ça se dépose auprès d’un office des brevets… Au surplus, sur les deux brevets états-uniens sur lesquels le professeur Fellous figure en tant qu’inventeur, un a été déposé pour l’INRA, l’Institut Pasteur et le CEA.

    Mme Lepage fait-elle le procès des chercheurs qui trouvent, au profit des chercheurs qui se bornent à chercher, le « Il n’y a rien de déshonorant à travailler pour les organismes fabricant des OGM et à déposer des brevets » n’étant qu’une clause de style ?

    Et voilà que Mme Lepage accuse aussi – implicitement – le professeur Fellous et/ou l’AFBV :

    « de se prétendre expert défenseur d’une science qui serait désincarnée, désintéressée et détachée de toutes considérations mercantiles en omettant soigneusement de préciser son activité réelle » ;
    « de bâtir une stratégie de défense des groupes ou intérêts pour lesquels on travaille en dénigrant des chercheurs dont le seul tort est de gêner ces groupes » ;
    « d’avoir ce type de comportement pour éviter qu’un sujet de santé publique ne vienne sur la table et pour tenter de dissimuler une vérité qui dérange ».

    N’y a-t-il pas là matière à action en diffamation ?

    Mme Lepage prétend-elle que le CRIIGEN défend une science désincarnée, désintéressée et détachée de toutes considérations mercantiles, et qu’il ne dénigre pas les chercheurs membres de comités de sécurité sanitaire dont le seul tort est de ne pas partager ses convictions ?

    Mme Lepage a-t-elle pris connaissance des critiques extrêmement cruelles que le HCB et SFANZ ont opposées à M. Séralini et ses collègues (voir un de mes commentaires précédents) ? En clair, c’est « révisez vos statistiques et votre toxicologie » pour l’un, et « vous êtes un bidouilleur » pour l’autre.

    Mme Lepage conclut que « seule la justice peut se prononcer pour faire en sorte que la controverse scientifique puisse se dérouler normalement et pas par invective ». Mme Lepage a-t-elle oublié que le juge est saisi d’une plainte en diffamation, et non d’une requête tendant à organiser le débat scientifique par la voie judiciaire ?

    Et, d’ailleurs, où est la « controverse » scientifique ? D’un côté, un article scientifique publié dans un journal de seconde zone – précédé et suivi d’une intense médiatisation, l’article ne servant que de support et d’alibi pour la médiatisation – et, de l’autre un communiqué de presse.

    Il est du reste ironique que M. Séralini se soit défendu, s’agissant de la qualité de ses travaux, en arguant que « …le président et les parrains de l'(…) (AFBV), Marc Fellous, Axel Kahn, Jean-Marie Lehn, Claude Allègre… n’ont pas publié de recherche dans des revues scientifiques internationales sur la génétique végétale, la biotechnologie végétale ou la sécurité sanitaire des OGMs agricoles » (ma traduction).

    Soyons clairs : Mme Lepage – et, derrière elle, le CRIIGEN, CAP21, cette association qui ose s’appeler « Sciences citoyennes », Greenpeace, etc. – font un procès politique. ‘est la négation de la citoyenneté ; c’est Lyssenko c. Vavilov. Pour paraphraser Jean Rostand, « Ne tombons pas dans le ridicule de judiciariser les chromosomes ».

  2. Bonsoir.

    « Si les propriétaires des médias sont nos adversaires, leurs employés, les journalistes, ne sont pas nécessairement tels . »

    Si j’ai bien compris les écolos admettent que les « petites mains » ne sont pas forcément (pas du tout) aux ordres des « passeurs d’ordre ». Donc qu’ils sont indépendants!!!

    Ils acceptent cet état de fait pour les journalistes (surtout s’ils sont d’accord avec eux) mais ils le refusent pour les autres chercheurs. Où pour faire plus simple pour toutes personnes qui n’abondent pas dans le même sens!!!

     » Si tu es d’accord avec moi, alors tu es indépendant; sinon tu es un vendu aux méchants lobbies industriels!!! » Belle vision du monde, très caricaturale et manichéenne…
    Digne d’une dispute de cour de récrée!!!!

  3. wackes seppi,

    Vous auriez pu aussi demander à Madame Alapage le montant des honoraires quelle extorque aux victimes qu’elle défend devant les tribunaux, souvent des institutions telles que des municipalités ou des départements. C’est une avocate que tout le monde sait parfaitement désintéressée 🙁 Elle ne demande pas plus que de quoi payer sa secrétaire !

  4. » Si tu es d’accord avec moi, alors tu es indépendant; sinon tu es un vendu aux méchants lobbies industriels!!! » Belle vision du monde, très caricaturale et manichéenne…

    Ils ont la même attitude à l’égard des experts…..

  5. Il ne fait aucun doute que GES craint la critique de ses pairs, préférant les medias, le spectaculaire et la polémique étant leur fond de commerce, et l’opinion ignorante et manipulable.
    Après çà GES et son équipe sont bien « protégés » pour recevoir les critiques cinglantes des spécialistes*, ne lui reste plus qu’à dénigrer leur aptitude et leur qualité avec l’aide des médias et toute la clique antiogm parce qu’incapablent de répondre sur le fond, ils se défendent sur la forme, ça fait vendre et ça ravive le militantisme!
    En espérant que la justice ne se laisse pas impressionner par la meute des vociférants…
    *GES a-t-il répondu aux observations de ses pairs autrement que par l’invective?
    http://www.ogms.be/IMG/pdf/Critiques-publications-Criigen.pdf

  6. Ayant assisté au procès mon impression est que GES a passé un moment fort désagréable.Il m’a semblé que l’impact des 3 témoins cités par l’AFBV a été fort et particulièrement celui de Bernard Chevassus au Louis dont la clarté de réflexion et d’expression est remarquable. A noter également la hauteur de vue de Madame le Procureur de la République,qui a notamment souligné que s’agissant d’un sujet important et d’INTERET GENERAL l’appel à la diffamation ne saurait être un moyen de faire obstacle à l’expression indispensable de toutes les opinions.L’avocat de l’AFBV n’a pas eu de mal à produire de nombreux papiers dans lesquels GES dénigre ses collègues avec beaucoup .moins de modération que ne l’a jamais fait l’AFBV.

  7. France-Info ce n’est pas France-Info, c’est France-désinformation, c’est France-mensonge :

    http://www.france-info.com/chroniques-modes-de-vie-2010-11-26-dangers-des-pesticides-499629-81-179.html?var_recherche=pesticides

    La journaliste de Marie-Claire interviewée se prend pour zorro. Elle ne connait rien à rien. Elles est nulle. Elle rapporte des ragots et des mensonges, par exemple que Séralini est victime d’une violente campagne de dénigrement. Le lobby des pesticides en général est condamné, sans preuve aucune. Une seule marque et une seule firme sont nommément citées : Roun-up et Monsanto.

    C’était une émission diffusée sur les ondes. Je ne sais pas si on en aura un jour le poad-cast. Le texte à l’adresse ci-dessus reprend inrégralement et sans modification les propos tenus à l’antenne. On peut envoyer des mails à France-Mensonge. Personnellment je ne le ferai pas, parce que ce ne serait qu’une bordée d’injures. Si ME51 ou Zygomar en ont envie, surtout qu’ils y aillent ! Bien cordialement à eux.

  8. La prose de Madame Mougin ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de la Marie-Monique Robin. Ou bien elle a fait son stage professionnel chez cette maîtresse du mensonge, de la paranoïa et de l’angoisse ou bien, constatant que les méthodes MMR® conduisent à une rapide notoriété elle les a adoptées de son propre chef, comme une grande fille.

    Le journalisme à la française est lamentable 🙁

  9. je suis intimement persuadé qu’il nous faudrait organiser un observatoire des émissions daubées et pipotées du fait de l’ignorance crasse ( au mieux) ou de la complaisance ( complicité?) de certains journalistes

  10. « je suis intimement persuadé qu’il nous faudrait organiser un observatoire des émissions daubées et pipotées… »

    Vaste programme comme disait le Général!!

  11. @Laurent Berthod

    Je suis aller mettre un post sur le forum en question de Marie Claire et je suis déçu,pas de réponse!
    Par contre je suis en discution avec un certain « Michel de Lorgeril »,cardiologue, membre du Cnrs,qui dit et répète sur son blog,les âneries habituelles sur les pesticides, donc rien de nouveau sous le soleil.

    Amicalement

  12. Wiki^pedia

    « Michel de Lorgeril est un cardiologue français, chercheur au CNRS. Il est l’un des pères du régime crêtois. »

    Il ne manque pas de culot le mec…….Il aurait « inventé » le régime crêtois!! Et les imbéciles de Crêtois ne le savaient même pas….

  13. Je pense entamer un petit feuilleton des inexactitudes, pour le moins, qui entachent les déclarations de Madame Véronique Mougin à France-Info.

    Madame Mougin déclare dans son interview : « On peut parler des herbicides à base de glyphosate, genre Round-Up. C’est l’herbicide le plus vendu en France et dans le monde. Des dizaines d’études ont prouvé qu’il perturbait le système hormonal, nécrosait l’ADN, induisait des malformations congénitales… »

    Pour des dizaines d’études qui prétendraient, selon Madame Véronique Mangin, ce genre de choses, je n’en ai trouvé que deux.

    1° Celle de Nora Benachour et Gilles-Eric Séralini, publiée dans la revue scientifique intitulée « Glyphosate formulations induce apoptosis and necrosis in human umbilical, embryonic and placental cells » publiée dans la revue « Chemical Research in Toxicology » et mise en ligne sur Internet le 23 décembre 2008. Cette étude a été réfutée de façon cinglante par les toxicologues de l’AFSSA dans un avis du 26 mars 2009.

    http://www.afssa.fr/Documents/DIVE2008sa0034.pdf

    Dans les conclusions de cet avis on peut lire notamment :

    « Les conclusions [de l’étude de Séralini et Benachour] ne reposent que sur des expérimentations in vitro portant sur des modèles cellulaires non validés, non représentatifs (en particulier des lignées tumorales ou transformées) exposés directement à des concentrations de produits extrêmement élevées dans des conditions de culture ne respectant pas les conditions physiologiques cellulaires normales. Ces travaux ne mettent en lumière aucun nouveau mécanisme d’action du glyphosate et des préparations contenant du glyphosate.

    2° Un Argentin, le professeur Carrasco, a publié une étude tendant à prouver les effets tératogènes du glyphosate. Cette étude a été publiée, en août 2009, dans la même revue si peu regardante sur la qualité des articles qui lui sont soumis.

    L’avis de l’AFFSA du 26 mars 2009 répond par avance à cette étude, puisqu’on y lit : « Un large spectre d’études réglementaires de mutagenèse, de cancérogenèse, et de toxicité pour la reproduction visant à évaluer les effets du glyphosate a permis de définir une dose journalière admissible (DJA). Cette valeur de référence, fixée à 0,3 mg/kg de poids corporel et par jour lors de l’évaluation européenne, est fondée sur une dose sans effet observé déduite d’une étude à long terme 2 ans par voie orale chez le rat à laquelle un facteur de sécurité de 100 a été appliqué pour prendre en compte l’extrapolation de l’animal à l’homme. »

    Madame Mougin devrait se renseigner sur la qualité des scientifiques qu’elle cite avant de s’appuyer sur leurs publications pour faire du catastrophisme et, comme il est à la mode et de bon ton dans la bien-pensance nauséeuse postmoderne, dénigrer la société Monsanto.

    Prochain épisode, bientôt…

  14. La Mougin elle a pris la manière chez la MMR® et les infos auprès du MDRGF®, le fameux hyper-grand mouvement qui n’a qu’un adhérent, qui est dirigé par le malade mental Veillerette® et qui sert de référence à beaucoup de journalistes. Il paraît que Sarko voulait mettre les fous dangereux en préventive. Qu’attend-il donc ?

  15. « Les conclusions [de l’étude de Séralini et Benachour] ne reposent que sur des expérimentations in vitro portant sur des modèles cellulaires non validés, non représentatifs (en particulier des lignées tumorales ou transformées) exposés directement à des concentrations de produits extrêmement élevées dans des conditions de culture ne respectant pas les conditions physiologiques cellulaires normales. »

    Conclusion subsidiaire : si vous voulez « prouver » la toxicité du sel ou du sucre, commandez une étude à Séralini & co.

  16. Mon cher Minitax,

    Vous avez parfaitement raison.

    Les experts de l’AFSSA évoquent la forte probabilité que la toxicité du milieu expérimental et que l’apoptose des cellules soient dues à la pression osmotique et au pH de la solution dans laquelles sont mises les cellules.

    Les lecteurs qui ne savent pas ce qu’est la pression osmotique n’ont qu’à mettre un bouquet de fleurs dans une eau très concentrée en sucre ou en sel. Ils constateront avec quelle rapidité elles flétrissent. En effet, pour rétablir une égalité de concentration en sel ou en sucre du milieu intérieur et du milieu extérieur, les fleurs pompent du sel ou du sucre en même temps qu’elles larguent l’eau de leurs cellules dans le milieu extérieur. De tout cela elles meurent !

    Pour ce qui est de l’effet nocif du pH, tous nos lecteurs savent qu’il n’est pas très bon de se laver les mains avec une solution trop acide ou trop alcaline.

    Un étudiant de première année en biologie ne ferait pas les conneries que fait Séralini ! Mais, que voulez-vous, ce n’est pas un scientifique, c’est un militant de mauvaise foi !

  17. Ce Lorgeril, quelle arrogance et quel mépris.

    « Les propos de comptoir, ou d’après-match, valent ce que valent les contenus de nos verres : aussi vite remplis, aussi vite vides !

    « Encore merci de nous dire vos trouvailles. »

    Quant à ses trouvailles à lui, elles sont aussi vides que lui est plein de morgue !

    ME51, ce ne sont pas vraiment les « âneries habituelles sur les pesticides » : on entre dans une nouvelle dimension.

    Allez… « Je ne vous en veux pas car vous êtes la parfaite victime imbécile du système ! »

    Mais vous avez de la chance, vous : vous avez été insulté « amicalement ».

  18. C’est vrai que ce Monsieur m’a pris pour un c.. mais toujours est il qu’il a apparemment viré mes deux derniers posts,pour ne pas passer à son tour pour un c..

  19. @ Laurent Berthod:

    « Les experts de l’AFSSA évoquent la forte probabilité que la toxicité du milieu expérimental et que l’apoptose des cellules soient dues à la pression osmotique et au pH de la solution dans laquelles sont mises les cellules. »

    Exact.
    Cela fait pas mal de temps que je soutiens que ce protocole est totalement invalide. D’ailleurs les protocoles pour les « pseudo études » sur le Bisphénol A, ou encore sur le PET (polyéthylène téréphthalate) ou sur les Phtalates en général, sont vraiment biaisées.

    En fait les protocoles s’il sont pris à la lettre ne montreront que l’effet des variations osmotiques, du changement brutal de milieux.

    Au même titre que le « spécialiste » des abeilles qui fait des tests sous serres et tire la conclusion que le vent n’intervient pas dans la pollinisation.

    Je suis chercheur, et quand je lit des protocoles pareils… J’ai honte pour de mon métier, de mon travail… Et quelque part je me dis que ne devrait plus m’emm… à faire des études sérieuses avec des protocoles inattaquables. Je ne devrais plus me soucier de me tenir à jour dans les outils statistiques…

    Bien cordialement à tous.

  20. « Un Argentin, le professeur Carrasco »

    Il y a effectivement une équipe argentine qui suit en ce moment les traces de séralini et consorts sur le sujet. Je vais rechercher les coordonnées…

  21. ME51
    « Puis-je vous donner un conseil ?
    Plutôt que de vous bercer d’illusions, adressez-vous donc à votre Chambre d’Agriculture et demandez-leur de vous fournir les statistiques à ce sujet, et des comparatifs avec une autre profession ! Merci de nous donner les résultats de votre enquête »
    C’est vrai que les Chambres consulaires sont vachement compétentes sur ce sujet!!!
    Cela montre qu’il n’est même pas au courant d’AGRICAN, l’enquête menée par la MSA au niveau national! Bravo pour un supposé connaisseur et chercheur au CNRS… De lorgeril, l’incompétence au service de la Recherche! 😆

  22. Zygomar,

    Un petite caillou blanc pour votre jeu de piste :

    Paganelli, A., Gnazzo, V., Acosta, H., López, SL, Carrasco, AE 2010. Glyphosate-based Herbicides produce terato-genic effects on vertebrates by impairing retinoic acid signaling. Les herbicides à base de glyphosate produisent des effets tératogènes sur les vertébrés en altérant l’acide rétinoïque de signalisation. Chemical Research in Toxicology, 9 août :
    pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/tx1001749

    Cordialement.

  23. Merci pour cette référence que j’avais eue mais que je n’avais pas retenue…

    Remarque intéressante, la revue est , comme par hasard, celle dans laquelle Séralini et consorts ont leurs habitudes….

  24. Madame Mougin déclare :

    « Il faut savoir que les autorisations de mise su le marché en France sont délivrées par le ministère de l’Agriculture, et non pas par son collègue de la Santé, et que le lobbys des pesticides est influent ».

    Quand on sait avec quelle compétence le Ministère de la santé gère les autorisations de mise en marché des médicaments, substance qui font partie en principe de ses métiers, on rigole franchement 🙁 à l’idée qu’il soit plus compétent que le Ministère de l’agriculture pour autoriser la mise en marché des pesticides !

    Si le lecteur veut se faire une idée de la compétence du Ministère de la santé en matière d’AMM des médicaments, il n’a qu’a faire des recherches sur Internet sur les mots : Mediator, Isoméride, Survector, tous produits du même laboratoire, et dont les histoires se ressemblent étonnamment. Autant dire que ce Ministère ne tire jamais les leçons de ses erreurs précédentes. « Non, non, la molécule n’est pas une amphétamine, elle y ressemble, mais ça n’en est pas une ». Un labo spécialisé dans les contrefaçons d’amphétamines, en somme ! 🙁

  25. Madame Mougin déclare :

    « Il faut rappeler qu’il y a en France 350.000 nouveaux cas de cancers par an, une véritable explosion ».

    Comme les lecteurs de ce site le savent, la prétendue explosion du nombre de cancers est un mythe savamment entretenu par les écolos. Le CIRC et Maurice Tubiana l’expliquent très bien, mais personne ne veut les entendre, les écolos perdraient des voix, les journaux des lecteurs et les radio-télés de l’audimat. Voir mon article http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-cancer-et-ecologisme-realite-et-mythologie-39514704.html

  26. Dans son interview (http://www.france-info.com/chroniques-modes-de-vie-2010-11-26-dangers-des-pesticides-499629-81-179.html )Madame Mougin déclare :

    « Cristina par exemple a acheté une maison dans un hameau du Limousin juste à côté d’une exploitation de pommiers pulvérisés de pesticides parfois plusieurs fois par semaine.

    Pendant 18 ans, elle a tout respiré et déclenché des problèmes de santé divers, hypothyroïdie que son médecin lie aux pesticides. Elle a aussi appris que les anciens propriétaires de sa maison avaient développé chacun un cancer et que leur fille de 14 ans était morte d’une leucémie inexpliquée. »

    Mes observations :

    1° Le médecin de Christina est une autorité incontestable, il est capable (à moins que ce ne soit Madame Mougin elle-même) d’attribuer arbitrairement une hypothyroïdie à une exposition aux pesticides, alors que les causes de cette maladie, mises à part les carences en iode, sont pour l’essentiel attribuables à des facteurs endogènes ( http://www.creapharma.ch/hypothyroidie-causes.htm )

    2° La très grande majorité des leucémies sont inexpliquées. On ne connait que très mal certains facteurs de risques. Voir notamment http://santecheznous.com/condition_info_details.asp?disease_id=81 ou encore http://www.prevention.ch/lesleucemies.htm

    Mais, sommet de rhétorique trompeuse, ce cas inexpliqué est attribué implicitement par Madame Mougin aux pesticides !

    3° Les écolos citent régulièrement une étude épidémiologique canadienne récente qui établirait une probabilité plus forte de leucémie chez les personnes dont la mère aurait été exposée aux pesticides pendant qu’elle en était enceinte. Il s’agit d’une compilation de trente et une études canadiennes publiées entre 1950 et 2009, réalisée par l’équipe de Donald Wigle de l’université canadienne d’Ottawa. Voir par exemple http://www.sante-environnement.be/spip.php?article281

    Comme toujours en matière d’épidémiologie, il faut être très prudent. Auditionnés par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques chargé d’un rapport sur les pesticides et la santé, les Professeurs Maurice Tubiana, André Aurengo et Paolo Boffetta, qui font autorité en la matière, déclarent :

    « Au cours des trois dernières années (2006-2008), pas moins de vingt-trois revues générales sur Pesticides et cancer ont été référencées par PubMed. Toutes ces revues insistent sur les incertitudes de l’estimation de l’exposition, principale faiblesse des études épidémiologiques cas-témoins, qui ne permet pas de considérer leurs conclusions comme réellement établies, qu’elles soient positives ou négatives. D’autres faiblesses méthodologiques sont notées : facteurs de confusion négligés (contacts avec les animaux en particulier), caractérisation insuffisante des cancers étudiés, en particulier pour les leucémies.

    Dans la quasi-totalité des cas où un risque de cancer statistiquement significatif a été trouvé, la borne inférieure de l’intervalle de confiance est très proche de 1. Ces résultats ont donc une forte probabilité de n’être significatifs que parce que les incertitudes sur l’exposition n’ont pas été correctement prises en compte ou du fait de biais même minimes (par exemple biais d’anamnèse au cours des interrogatoires). Des incertitudes persistent concernant les lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens, les leucémies myéloïdes, les myélomes multiples, les tumeurs cérébrales malignes et les cancers de la prostate.

    Ces derniers, cités par plusieurs auteurs, ont fait l’objet d’une revue récente dont la conclusion résume bien les faiblesses des huit études de cohorte et cinq études cas-témoin conduites sur ce sujet : Les données disponibles ne mettent en évidence aucun pesticide pour lequel une relation de cause à effet serait établie selon les critères habituellement utilisés : forte relation dose-effet, absence démontrée de facteurs de confusion ou de biais, résultats concordants dans plusieurs études. »

    Voir page 64 du rapport sur http://www.assembleenationale.fr/13/pdf/rap-off/i2463.pdf

    Conclusion, Madame Mougin et le médecin de Christina se prononcent là où ces trois éminents professeurs doutent. Madame Mougin et le médecin de Christina devraient se faire épidémiologistes, ils rendraient de sacrés services à l’humanité souffrante !

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