Hulot distribue les bons et les mauvais points

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Le grand maître de l’écologie, Nicolas Hulot, a « échangé quelques SMS dimanche soir » avec Jean-Louis Borloo qu’il dit avoir « senti très amer ». L’animateur télé se « réjouissait d’avance que ce soit lui » qui soit nommé à Matignon, car sa présence « aurait été précieuse pour la cause écologique ». C’est ce qu’il a déclaré dans une interview au Parisien.

A propos du gouvernement Fillon III, celle que Nicolas Hulot appelle « Nathalie » garde toute sa confiance. « Elle fait certes figure de gardienne du temple » estime Nicolas Hulot. Mais de quel temple s’agit-il ? Celui de l’écologie militante ou celui du Grenelle qu’il a pourtant quitté lui et sa fondation. Nicolas Hulot reste dans un registre classique de militantisme écologiste sur la question énergétique. « Le gouvernement va désormais aborder les questions énergétiques en termes de politique industrielle et c’est le signe que les lobbies énergétiques ont gagné la bataille. Je doute ainsi que l’on remette à l’ouvrage le projet de taxe carbone et que l’on s’oriente vers une fiscalité plus écologique. » Ca y est, le gros mot est lâché : les « lobbies » sont de retour.

Le retour de la « petite musique »

« Je ne supporte plus cette petite musique qui tourne en boucle chez certains politiques et qui consiste à dire que «le Grenelle, c’est bien, mais que ça n’a pas rapporté de voix aux élections». C’est triste de ne faire de l’écologie qu’au prorata de ce que cela peut vous rapporter en termes électoraux. » Pour Hulot, la stratégie est claire : mettre tout de suite la pression sur NKM et sur François Fillon. Objectif : continuer à exister médiatiquement en renforçant sa « popularité » via sa présence dans le PAF, mais pas de se risquer au jeu du suffrage universel. On l’a dit et répété, il aurait trop à y perdre. Interrogé par Le Parisien sur un éventuel ticket qu’il pourrait former en 2012 avec Jean-Louis Borloo, sa réponse est floue. « Ce qui est sûr, c’est que l’on a tous les deux à cœur de vite se revoir. Jean-Louis fait partie des gens avec qui j’ai envie de travailler, mais il ne faut pas tomber dans le piège des jeux de rôle. Borloo est quelqu’un qui a un discours original, la confiance de l’opinion publique, qui compte dans le paysage politique et qui comptera certainement demain. » Comprenne qui pourra…

9 commentaires sur “Hulot distribue les bons et les mauvais points

  1. « C’est triste de ne faire de l’écologie qu’au prorata de ce que cela peut vous rapporter en termes électoraux. »
    Où comment dire , selon Hulot, que diktats écolos et démocratie ne font pas bon ménage. Hulot préfère l’écologie. Il n’est pas le seul des écolos d’ailleurs à pourfendre cette démocratie qui empêche de totalitariser en rond…

  2. Les escrolos n’ont encore rien compris, d’ailleurs ils ne comprennent jamais rien. Quand je les entends parler de « faire de l’écologie », ça me fout en boule. L’écologie est une science ( les écologues sont les scientifiques qui étudient dans ce domaine ). Les escrolos et autres pastèques font de l’écologisme ( c’est à dire « l’écologie » politique ), il s’agit d’une idéologie, les escrolos ne sont ques des idéologues. Quand la politique, les idéologies, se mêlent à la science, ça n’est jamais bon, la science en devient affaiblie, d’ailleurs ce n’est même plus de la science. On en a un bon exemple, le GIEC et toute sa clique…

  3. Le GIEC c’est des scientifiques, ça n’a rien à avoir avec les ONG écolo qui imposent leur vues aux politiques via la pression médiatique. Même Allègre a fait allégeance aux positions du GIEC.

  4. @ Bof :

    Si je remplace la phrase de Nicolas Hulot par :

    « C’est triste de ne faire de la politique qu’au prorata de ce que cela peut vous rapporter en termes électoraux. »

    On ne peut qu’être d’accord.
    Parce que faire de la politique, ce n’est pas essayer de suivre le vent pour récolter un maximum de suffrages, mais d’avoir des convictions et essayer de convaincre un maximum d’électeurs que ces convictions sont justes.

    On ne peut que condamner la politique de Sarkozy, qui fait de l’écologie (ie de la politique écologiste) quand il croit que ça va lui rapporter des voix, et le contraire quand il lui semble que ça va lui en coûter…
    Et ce, que l’on soit d’accord ou non avec cette politique

  5. « C’est triste de ne faire de l’écologie qu’au prorata de ce que cela peut vous rapporter en termes électoraux. »
    Et lui qu’est-ce qu’il attend pour se mesurer au suffrage?

    Bérengère Bonte taille le portrait de l’écolo du PAF dans son ouvrage « Sain Nicolas » et Gil Rivière-Wekstein en fait l’analyse
    http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article670

     » – qui présente surtout le profil d’un éternel adolescent, cynique et obsédé par son image – est l’homme d’un système d’influence parfaitement rodé. Lui-même n’est à l’origine d’aucune idée originale. Même le fameux discours de Chirac sur la « maison qui brûle et nous regardons ailleurs », qui lui a longtemps été attribué, a en réalité été rédigé par Jérôme Bonnafond, un diplomate transfuge du ministère de l’Environnement. Certes, « le conseiller de l’ombre s’y est beaucoup investi », indique Bérengère Bonte, mais la plume n’est pas la sienne. L’essentiel de ses propositions sur tous les sujets proviennent de son think-tank, dont les experts n’ont pas plus que lui d’idées révolutionnaires. »

    Entendu dans les rangs EEVerts « tu vois il nous manquait des pasteurs » ou « on dirait qu’il lit un prêche » quand Hulot est à la tribune… Ils ont peut-être lu le livre de Bérengère Bonte! 😆
    A voir et entendre dans Le petit journal de Yann Barthès savoureux de désinvolture!

    http://www.canalplus.fr/index.php?pid=3351

  6. @ karg :

    Sur les 2500 « experts du Giec » (comme aime si bien le rabacher tous les médias), il n’y a en vérité qu’un petit tiers de chercheurs. Soit environ 800 personnes. Les autres sont des militants d’ONG et des politiciens.
    Ensuite le GIEC est divisé en trois groupes d’études (en fait 5, si on tient compte des 2 « task force »).Et seul le groupe I s’occupe du climat. Et celui-ci ne compte pas plus de 250 – 300 chercheurs. Dont une bonne moitié (comme son vice président français) ne sont pas du tout climatologue (ni même physicien ou mathématicien).

    Ce qui fait loin d’avoir un « Groupement International d’Experts du Climat ».
    D’ailleurs le vrai nom est « Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat ». Car le nom véritable est IPCC soit Intergouvernemental Panel on Climate Change. Il n’y ai nullement fait référence à des « experts ». Se sont les médias français qui ont inventé ce mensonge pour donner encore plus de poids au GIEC, et faire disparaitre la connotation politique du mot Panel.
    Le mot PANEL en anglais voulant dire = Réunion-débat, table-ronde, Comité… Bref un véritable fourre-tout politique, mais rien du tout qui corresponde à une conférence ou un congrès de spécialiste…..

  7. rageous : « C’est triste de ne faire de l’écologie qu’au prorata de ce que cela peut vous rapporter en termes électoraux. »
    Et lui qu’est-ce qu’il attend pour se mesurer au suffrage?

    ————————
    Hicolat Nulos, il ne se fie pas aux bulletins de la populace. Il préfère les mesures d’audience de TF1 et les sondages de popularité commandés par Borloo (avec des questions neutres dans le genre « pensez-vous que Nicolas aiment les ours blancs ? »). C’est nettement plus sûr pour son égo.

  8. « C’est nettement plus sûr pour son égo »
    Les bides du titanic et de COP 15 cumulés l’ont fait sombrer 😆
    Mais les escrolos ont besoin de lui pour son image de neu-neu du PAF qui rassemble justement une populasse moins encline à l’écologie politique.
    Et quoi de mieux pour le regonfler ce niaiseux!

    Presque HS, lu ça, ça aurait eu une autre gueule…
    http://www.midilibre.com/articles/2010/11/16/A-LA-UNE-Claude-Allege-Je-ne-suis-pas-Georges-Freche-1453987.php5

  9. Il me semble que N. Sarkosy, lors de son interview, a affirmé que N. Hulot lui avait téléphoné dans la journée… Me trompe-je?

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