Le retard scientifique de Bernard Vaissière

Partager sur : TwitterFacebook

Aux Etats-Unis, la Recherche apicole a franchi un grand pas en découvrant « les coupables de la pathologie CCD » comme le titre le Figaro dans son édition du 8 octobre dernier. Un virus et un champignon microscopique unicellulaire Nosema Ceranae seraient la cause de la disparition des abeilles américaines selon une étude scientifique américaine (lire ici l’article de Gil Rivière à ce sujet). A défaut d’avancer sur le sujet en France, Bernard Vaissière, du laboratoire Pollinisation et écologie des abeilles à l’INRA d’Avignon, lui, commente, et fait la moue : «est-ce que l’association du virus et du champignon est la cause ou la conséquence de la maladie? On n’en sait rien. Il nous manque le scénario. En Europe de l’Ouest, on se focalise en ce moment sur Nosema ceranae qui serait à l’origine de tous les problèmes sanitaires.

On assiste clairement à un décrochage de la recherche apicole française. Où sont les dernières publications scientifiques de Bernard Vaissière ? Sans oublier Luc Belzunce son compère d’Avignon dont les publications se font attendre également. L’INRA d’Avignon en est encore au minitel alors que le monde entier surfe sur le web…

12 commentaires sur “Le retard scientifique de Bernard Vaissière

  1. pauvres tarés ! pauvres cons! çà faisait longtemps que je ne vanis plus mais franchement toujours aussi indigent par ici!

  2. En matière d’indigence, on vous décerne, allez, la médaille!
    Faites en bon usage…

  3. Nosema ceranae se développe toute l’année…
    L’examen visuel des intestins des butineuses renseigne sur l’affection : si l’intestin est blanc aucun doute c’est N.ceranae qui sévit Aucun autre signe clinique ne renseigne sur la maladie ( mortalité devant les ruches, chiures )
    Le seul symptôme visible sur le comportement des abeilles c’est la dépopulation des colonies souvent par pics et le taux d’ orphelinage anormalement élevé des colonies du rucher
    C’est grace aux réserves protidiques d’automne que l’abeille d’hivers peut vivre jusqu’en avril et mai
    Nosema ceranae perturbe fortement ces réserves protidiques, détruit l’immunité des abeilles ce qui abrège fortement leur espérance de vie
    Une colonie affectée est probablement plus receptive aux affections par les virus
    Noséma ceranae parasite exotique a l’èspèce Apis mellifera est une sorte de SIDA pour les abeilles
    Perso les dernières analyses réalisées en septembre sur un lot de mes ruches montrent des taux de spores par intestin de l’ordre de dix millions

  4. Euh vous êtes gentils mais Bernard Vaissière est l’auteur de 2 publis en 2009:

    Landscape context and habitat type as drivers of bee diversity in European annual crops, Agriculture, Ecosystems & Environment, Volume 133, Issues 1-2, September 2009, Pages 40-47

    Economic valuation of the vulnerability of world agriculture confronted with pollinator decline, Ecological Economics, Volume 68, Issue 3, 15 January 2009, Pages 810-821

  5. Bruno ces deux publications ne font pas avancer le sujet. Si il veut des info sur les problèmes alimentaires à l’origine du déclin des abeilles sauvages et des bourdons, Syngenta a bossé la dessus. Tant qu’a la seconde, elle sert à justifier ces crédits, pas à résoudre le problème.

  6. @ Bruno:
    Dans le deuxième article que vous citez, que j’ai eu l’intérêt de lire il y a quelques mois j’ai été très surpris du protocole d’étude. Je m’explique:
    le but de l’étude était de démontrer l’apport massif des abeilles dans notre économie, par l’intermédiaire de la pollinisation.
    Pour ce faire l’étude a été réalisé sur des fraisiers EN SERRE (cela à son importance!!!). Donc les fleurs ont été équipées de petits sachets à mailles fines afin d’empêcher les abeilles de venir les butiner.
    Dans une serre on lâche des abeilles avec les fleurs ensachées. Dans une autre on lâche le même nombre d’abeille avec des fleurs libres. Dans une troisième on ne mais aucune abeille, mais les fleurs sont libre.

    L’étude montre que le rendement en fruits est plus élevé dans la serre avec abeilles / fleurs libre > serre avec abeille / fleurs ensachées = serre sans abeilles / fleurs libre.

    Conclusions des auteurs: les abeilles sont les agents naturels de la pollinisation, puisque sans abeilles ou avec protection des fleurs le rendement baisse fortement.

    Jusque là rien à dire (en apparence), mais en fait cette expérience à juste montré que les abeilles sont des pollinisateurs. Elle ne montre pas qu’elles soient les agents premiers de la pollinisations.

    Mais là ou la conclusion vaut son pesant de connerie, c’est quand les auteurs disent que l’expérience montre clairement que le rôle du vent est minime dans la pollinisation (et donc la fécondation) des plantes agricoles!!!

    Comment peuvent-ils arriver à une telle réponse? Simplement en comparant les données de la serre sans abeilles / fleurs libre à celle de la serre avec abeille / fleurs libre. quand il y a les abeilles il y a des fruits. CQFD!!!

    Mais les auteurs ont oublié un petit truc; allez je vous laisse deviner quoi. C’est le nouveau jeu!!!

    Cordialement à tous

  7. Mon cher Daniel,

    Bien sûr, la réponse à votre question est qu’il aurait fallu une quatrième serre, sans abeilles, avec des ventilateurs, car dans une serre il n’y a pas de vent autre qu’artificiel.

    Les crétins qui ont tiré les conclusions que vous dites me font penser au fameux polytechnicien, ou énarque, selon les versions de la blague, qui a conclu que les puces avaient les oreilles dans les pattes : lorsqu’il donnait l’ordre à des puces dressées de sauter elles ne sautaient plus une fois qu’on leur avait coupé les pattes. Comment peut-on être scientifique et avoir une logique aussi déficiente ? Le monde moderne me stupéfie chaque jour un peu plus. Ces crétins ont été reçus à des concours parmi les plus difficiles et ils ne possèdent pas le b-a-ba de la rigueur intellectuelle !

    NB Et si la quatrième serre sans abeilles et avec ventilateurs avait connu une mauvaise pollinisation, il eût fallu d’autres serres avec divers insectes pollinisateurs. L’abeille n’est pas le seul animal polinisateur.

  8. @ Laurent Berthod:

    il y a plus simple encore. Il suffisait d’ensaché des fraisiers en plein champs. Et hop, le vent « naturel » (mdr cette expression vent naturel…) faisait son travail. Et les papillons aussi, les micro-hyménoptères et j’en passe des vertes et des pas mures…

    Et oui, comparer des serres sans réels courant d’air et conclure que le vent n’est pas un facteur de pollinisation fallait le faire… Mais l’article est bien passer quand même!!! à Coire que les reviewers ne sont plus à la hauteur!!!

  9. bonjour

    merci pour cette information sur la dernière publication de Vaissière et les commentaires des internautes sur les biais expérimentaux.C’est aussi pour ce décryptage que je viens régulièrement sur ce site pour échapper aux média bobos-écolos

  10. Salut à tous,

    Le problème de Nosema Ceranae est connu en Europe depuis presque 10 ans. M Higes en Espagne a été le premier à l’identifier (par PCR). JP Faucon de l’INRA Sophia Antipolis a travaillé sur ce problème au grand moment des délires sur Regent/Gaucho et avait conclu que ce parasite était probablement une des causes majeures des dépeuplements de ruches observés.
    Ses publications avaient à l’époque fait grand scandale parmi les milieux bien pensants de l’apiculture militante bio et compagnie.
    JP Faucon a aussi une autre interprétation du problème de dépeuplement des ruchers : la prime au repeuplement, qui pousse les apiculteurs à surexploiter leurs ruches et donc à ne pas leur laisser suffisamment de provision pour l’hiver. Aucun problème puisqu’une prime viendra payer un nouvel essaim. Ça et l’incompétence criarde de beaucoup d’apiculteurs en matière d’utilisation phytosanitaire est selon lui pour beaucoup dans les mortalités observées. Mais son discours n’est pas politiquement correct.
    Et gueuler contre les méchants Bayer et BASF rapporte toujours plus…

    René

Les commentaires sont fermés.