Voiture électrique : vraie fausse bonne idée

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Le dossier « L’illusion écolo » publié ce mois ci dans Enjeux Les Echos ose briser le tabou des vraies fausses bonnes idées durable. Bel exemple avec la voiture électrique qui ne cesse de s’afficher comme le véhicule de demain dans les médias :

« La voiture électrique apparaît comme le véhicule zéro émission par excellence. Mais elle n’est pas forcément écolo. D’une par, elle ne résout pas les problèmes de congestion routière : sa généralisation contribuerait plutôt à pérenniser les modes de vie et de travail actuels. D’autre part, si la voiture n’émet rien localement, l’électricité qui charge sa batterie, elle, emet du CO2. En Europe, la production d’un kWh dégage à peu près 400 g de carbone. Du coup, selon l’Ademe, un véhicule électrique brûle 100 g de CO2 aux 100 km, à peine moins qu’un modèle essence (126 g). Certes, le nucléaire permet à la France de diviser ce chiffre par quatre. A condition, précise RTE, gestionnaire du réseau électrique, que les batteries soient chargées en période creuse. Sinon, leur généralisation pourrait créer des tensions sur le réseau et contraindre à mettre en marche des centrales thermiques polluantes. « Peut-on, de toute façon, envisager une solution français aux problèmes créés par l’automobile, quand les constructeurs sont internationaux ? » interroge Pascal Husting, directeur de Greenpeace France. Autre souci : la durée de vie de la batterie. Avec la technologie lithium-ion actuelle, elle ne dépasse pas deux ans, d’où l’afflux anticipé de batteries usagées. Si les métaux sont facilement recyclables, les solvants sont plus délicats à éliminer. La filière devrait toutefois s’industrialiser dès l’an prochain. Les taux de recylage exigés par Bruxelles pour les véhicules en fin de vie – ils passeront à 95% au 1er janvier 2010 – ne lui laissent pas le choix. »

Entre le faible écart de production de CO2 au kilomètre et la contrainte de la recharge en période creuse, la voiture électrique prend du plomb dans l’aile. Qui osera affirmer qu’attendre plusieurs heures au milieu de son trajet pour recharger sa batterie en période creuse ne sera pas un problème ?

22 commentaires sur “Voiture électrique : vraie fausse bonne idée

  1. Si la voiture électrique n’est pas la solution,c’est quoi la bagnole de demain ?

  2. Les véhicules élèctriques et à hydrogène ont plus d’avenir que ceux utilisant des agrocarburants.
    Le photovoltaïque peut s’installer partout et pourquoi pas au dessus du garage de sa voiture ou des batiments des agriculteurs,artisants,routiers,etc.

    Il faudra,lorsque le pètrole viendra à manquer,réserver les agrocarburants de 1ère,2 ème,x ième génération à la chimie,appelée »chimie verte et du végétal ».

  3. @thierry
    Pour les écologistes, la bicyclette et les transports publiques bien sûr..

  4. « Le photovoltaïque peut s’installer partout et pourquoi pas au dessus du garage de sa voiture ou des batiments des agriculteurs,artisants,routiers,etc. »

    La nuit, quand en général on utilise plutôt pas trop sa bagnole, le photovoltaïque ne génère pas d’électricité. En plus des batteries du moteur, il faudrait des batteries de stockage intermédiaire !

    D’une façon générale je ne crois pas que les énergies dites renouvelables qui dépendent de l’alternance jour nuit (photovoltaïque) ou des aléas climatiques (éoliens) soient une solution à l’épuisement des ressources fossiles.

    Il faut plutôt chercher du côté de la photosynthèse (biocarburants), qui stocke l’énergie dans des batteries naturelles, beaucoup moins coûteuses et beaucoup moins polluantes que les batteries « chimiques », et dans le nucléaire, notamment les surgénérateurs de deuxième génération, en attendant la fusion nucléaire qui rendra les ressources énergétiques pratiquement illimitées.

    À propos de l’éolien voir mon article « Éoliennes : les Français sont vraiment bonnes poires » en cliquant sur : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-34126688.html

  5. La voiture électrique pure a été rayée des options réalistes par un grand nom de l’expertise scientifique dont on aurait pu attendre une position différente vu les intérêts liés à l’atome, mais non: le rapport est complet, argumenté dans le moindre détail et surtout plein de bon sens.

    http://www.lepoint2.com/sons/pdf/rapport-syrota-voiture-electrique.pdf

    L’hybride ou l’electrique rechargée par un générateur à carburant liquide type volt restent en bonne place comme option pour le futur, mais le carburant sera liquide, fossiles tant qu’il en restera et que l’on acceptera les effets sanitaires, biocarburants direct mais aussi BtL et ethanol de seconde génération de plus en plus.

    Alors après cet argumentaire sans faille, better place? un nouveau Panama?

    J’hésite mais cela y ressemble bigrement. Votre avis…

  6. @ Laurent Berthod

    Dans une dizaine d’année,de nouvelles technologies photovoltaïques,seront(apparement) capables de capter les infra rouges.
    Quand aux agrocarburants à base de biomasse en particulier,ils auront vite leur limite car soutirer du carbone des sols sans en restituer suffisament fera baisser à terme la MO et la fertilité des terres(le carbone est la nourriture des micro organismes du sol,eux même participant à l’alimentation des végétaux ,sans compter les éléments fertilisants(ne retournant pas forcément au sol).
    Cordialement

  7. D’accord avec ME 51 dans le cadre d’une projection avec les base actuelles de production mais quelques lattitudes pour 1/2 à 1/3 des résidus de culture suivant les sols.

    En revanche des possibilités immenses s’ouvrent dès lors que l’on augmente significativement la productivité par unité de surface, via l’amélioration génétique et la transgènèse notamment et/ou de nouvelle ressources génétiques, avec des plantes dont le système racinaire est tel que la biomasse laissée dans le sol equivault voire supérieure à celle en aérien qui peut alors être utilsée en totalité. Actuellement peu de plantes annuelles dépassent un ratio aérien/ souterrain de 0,3 et sont souvent voisines de 0.2 voire moins.

    Ne pas négliger les cultures intermédiaires qui auraient pour finalité de compenser la perte de MO du sol et enrichir ce dernier en azote, ces techniques sont largement mises en oeuvre outre atlantique dans des sols autrement plus difficiles à valoriser, simple support pour le végétal.

    Je suis d’accord avec Laurent Berthod pour considérer la photosynthèse comme moyen de stocker l’énergie dans des batteries naturelles, des sucres, de l’huile, de la cellulose avec une efficience que n’atteindront jamais les procès industriels pour les accus si l’on intègre le cycle de vie complet support + énergie stockée. Les marges de progrès sont encore immenses pour augmenter l’efficacité du système, obligation aussi pour concentrer la production sur des espaces dédiés et laisser de larges espaces libres de toute pression humaine.

    Produire efficace reste le meilleur moyen moyen de préserver de larges espaces naturels et de les réserver à la « Nature » et la biodiversité indisociable, biodiversité que nous respectons pour ce qu’elle représente, mais sans en faire un objet de vénération toutefois. Pas ici.

  8. @ Alzine

    Vous êtes de l’INRA ,travaillez dans la R&D ?,si ce n’est pas le cas pourriez vous citer vos sources.

    Merci

  9. Alzine,

    Je suis parfaitement d’accord avec votre message 9, sauf sur un point sur lequel je suis dubitatif.

    Pourquoi faudrait-il absolument « laisser de larges espaces libres de toute pression humaine ».

    Il y a des espaces naturels, déserts minéraux, de glace, etc. qui ne feront pas l’objet d’une forte pression humaine avant longtemps. D’ici qu’on arrive à cultiver le désert à grande échelle il sera passé de l’eau sous les ponts ! Ces espaces naturels seront « naturellement » protégés de la pression humaine.

    Il y a les autres, c’est à dire essentiellement les forêts tropicales. Je ne suis pas certain que ce serait une mauvaise chose de la défricher pour en faire des prairies pâturables ou des champs cultivés. D’abord, comme l’a très bien expliqué un article sur ce site, la forêt n’est pas le poumon de la planète. Ensuite, à l’époque où l’Amazonie était une savane arborée, la biodiversité y était plus grande qu’aujourd’hui et les populations indiennes qui l’habitaient étaient bien plus nombreuses et prospères que les quelques misérables tribus d’aujourd’hui, qui ne sont semble-t-il que des résidus rétractés et maigrichons de celles d’autrefois.

  10. @ Laurent Berthod:

    En général je suis d’accord avec vos écrits, mais là je dois dire que je suis totalement contre deux points:

    « à l’époque où l’Amazonie était une savane arborée, la biodiversité y était plus grande qu’aujourd’hui ».
    Ceci n’est pas possible. Les savanes arborées sont des écosystèmes typiques de zones semi-arides, voir froides. La biodiversité y est donc limité. Surtout en comparaison des forêts tropicales où la diversité des arthropodes est immense. Plusieurs millions d’espèces restent à découvrir dont 90% seraient des arthropodes.

    « et les populations indiennes qui l’habitaient étaient bien plus nombreuses et prospères ».
    Ceci est impossible car la colonisation humaine du continent sud-américain ne date de 12000 – 10000 ans seulement. Donc après la fin de la glaciation du Würm (Holocène). La forêt équatoriale était déjà en place.
    http://www.societedesamericanistes.be/Rostain-12%20000%20ans%20de%20peuplement%20en%20Amazonie.pdf

    Bien cordialement.

  11. A ME51: une réference complète d’accès libre bien documentée sur la répartition biomasse aérienne, biomasse souterraine

    Canadian Journal of Plant Science Volume 89, Number 5, September 2009 ISSN 1918-1833 Root mass for oilseed and pulse crops: Growth and distribution in the soil profile Full text (PDF 179 kb)

    Pour les orientations des semenciers voir sur les stratégies de recherche de la quasitotalité des entreprises semencières sur l’importance accordées au développement de l’appareil racinaire , état d’avancement dans les tuyaux et date probable de sortie.

    Les stratégies recommandées par les sites américains en matière d’amélioration des plantes n’est pas développée pour l’usage cité mais pour l’exploration du sol afin d’augmenter la quantité d’éléments minéraux absorbés et tolérer la sècheresse mais le résultat en matière de biomasse souterraine n’en est pas moins atteint.

    Je prépare une bibliographie plus complète sur les projets sur WEB et la joint au mail, elle sera vraisemblablement surtout en anglais ou en français de la belle province.
    La veille Europe étant hors course, « off course » pour un jeu de mot qui fait bien rire outre atlantique. Dommage!

  12. Merci Alzine,je suis très intéressé par l' »agriculture de conservation »,tcs,sd .
    Je suis des formations(surtout l’hiver) depuis plus de 10 ans,en ce moment c’est le grand boom des couverts végétaux dans les chambres d’agriculture et coop avec beaucoup de retard…
    Agriculteur en sans labour(mais pas sans labeur)depuis 10 ans,je suis très sensible aux mots: biomasse,MO,appareil racinaire,etc d’où ma question (post 10).
    Dans mon département,la Marne,des projets utilisants de la biomasse,vont(?) bientôt voir le jour.
    Une usine à paille de céréales, CIMV ,pâte à papier et molécules portails pour la chimie verte (ARD) serait en construction et opérationnel pour fin 2010.
    D’autres projets de valorisation de la biomasse sont étudiés dans notre région,la ressource est constituée majoritairement de paille de céréales et de très peu de bois(plaquettes forestières).
    Les plantes dédiées à la biomasse tel que miscanthus,sorgho papetier , swistch grass(pardont pour les fautes),etc sont testées depuis plusieurs années mais sans réel succès.Nos sols de craie ne sont apparement pas très appropriés.
    Les premiers essais,plantes entières,etc concernant ces plantes dédiées pour les agrocarburants de 2 éme génération n’arrivent( pour le moment) pas à la cheville de nos betteraves sucrières tant critiquées.

    Donc au jour d’aujourd’hui,seule la paille peut être employée dans ces usines et même si le gisement VANA est sur le papier, important,la ressource n’est pas certaine.(MO,engrais minéraux,protection des sols contre l’érosion).

    Si vous êtes intéressé, j’ai rédigé un article au mois de Mai dernier dans un journal agricole afin (d’essayer!!) de faire réfléchir les agriculteurs avant de vendre des paille.

    Bien Cordialement

  13. Daniel,

    Les découvertes archéologiques des dernières décennies font remonter la colonisation humaine du continent américain à beaucoup plus tôt que les 11500 ans BP de la vision « classique » des peuples dits de Clovis. Le site de Toca do Boqueirão da Pedra Furada au Brésil est daté de 40000 à 50000 BP, au Chili, le niveau profond de Monte Verde de 34000 BP. Il existe plusieurs autres sites dont l’authenticité et l’âge font encore moins de doute comme Taima-Taima au Venezuela, entre 14000 et 13000 BP.

    Voir l’article « Clovis n’a pas conquis l’Amérique » publié dans le N°290 de septembre 1996 de La Recherche (article en ligne, payant pour les non abonnés à la revue).

    En ce qui concerne la biodiversité, je parlais, et j’ai eu tort de ne pas le préciser, de celle des animaux supérieurs (vertébrés ou mammifères).

    Je me suis trop aventuré concernant les tribus indiennes, car il n’est absolument pas certain que les tribus actuelles soient les descendantes, ni génétiquement ni culturellement parlant, de celles qui occupaient l’Amazonie du temps qu’elle était une savane.

    Bien à vous.

  14. Excusez moi de vous demander pardon,
    mais une voiture ne brûle pas de Co2,
    elle en émet
    100 g au KILOMETRE,
    plutôt 200 sur un trajet urbain,
    ce qui revient à qq chose comme
    10 mètres cube au 100km

    Etonnant non?

  15. Oui, tout le monde sait que les gaz ça pèse pas lourd et que quelques grammes représentent un grand volume.

    A-t-on calculé le surcroît de gaz carbonique qu’émet un vélocipédiste pédalant 100 km plutôt que de rester peinard derrière son volant. Et quatre vélocipédistes ?

  16. A ME51 effectivement le Miscanthus prospère davantage dans les sols neutres ou légèrement acide mais la diversité génétique de l’espèce, ou plutot des espèces à l’origine de l’hybride devrait permettre de corriger à terme cela, si la culture devait se développer, ce qui ne se fera qu’en parallèle avec l’augmentation du prix de la biomasse fossile.

    Il parait certain qu’en certains, endroit du monde, endroits dynamiques, la recherche va bon train, pas seulement sur miscanthus d’ailleurs.

    C’est un candidat fantastique à occuper les bordures de parcelle au voisinage du cours d’eau, avec un écran végétal coupant les dérives de pulvérisation, éventuelles, tout bénéfice pour l’environnement…et pour l’agriculteur qui le récoltera…et pour le contribuable qui un jour ou l’autre devra financer plus directement ces bandes d’herbe plus ou moins rase. Seul hic, l’opposition de quelques « rond de cuir » dans quelques ministères.

    Ce serait sans doute trop rentable: autoriser la plante en plein champ et l’interdire spécifiquement sur les bordure n’a pas de sens sauf à avoir hérité du gène 68ard qui veut que tout ce qui est rentable est pas essence suspect.
    Pour être logique jusqu’au bout, il faudrait l’interdire sur tout le territoire comme plante potentiellement envahissante si le risque était avéré, enfin la France serait la seule.

    La veille europe: une nouvelle fois. Nous n’inventons plus rien en agriculture mais ne faisons que recycler des idées éculées et dans le meileur des cas, et après moultes tergiversations, quelques rares innovations d’il y a 30 ans d’outre atlantique.

     » principe de précaution » on dira, mais cette précaution là ne prévient pas de la bétise …..ou de l’exploitation qui en est faite par quelques uns.

  17. Encore un article trop approximatif.. Journalistes, fouillez donc plus vos sujets!
    Et regardons plus loin que la France seule. Le recyclage des batteries Lithium-Ion va représenter un business tellement important à l’échelle de la planète que des acteurs de plus en plus nombreux s’y intéressent, au Japon par exemple (ex Nissan/Sumitomo), et trouvent des solutions. Par ailleurs, lorsqu’une telle batterie a fini sa vie dans une voiture, sa capacité résiduelle est de l’ordre de 80% et elle peut mener alors une seconde vie comme moyen de stockage d’énergie. On parle même déjà de 3ème vie etc..
    Enfin, ces technologies nouvelles, du type voiture électrique, sont à penser dans le cadre d’éco-systèmes complètement nouveaux, qui peu à peu vont se mettre en place. Les californiens par exemple y travaillent.
    Certes il y a encore beaucoup de centrales à charbon en Europe. Celles-ci vont faire des progrès significatifs, mais surtout les énergies renouvelables vont connaître une forte progression en Europe (même si en France, lobby nucléaire oblige, les progrès sont encore bien trop timides). Il est bon de souligner par exemple à quel point il est significatif que l’Espagne ait franchi il y a quelques jours le seuil de 50% de source d’énergie éolienne dans son mix de production électrique! (certes un pic et une nuit, mais les progrès sont bel et bien là)
    Pour revenir à la voiture électrique, la société californienne Better Place oeuvre véritablement à alimenter ses bornes de recharge avec une électricité toujours plus renouvelable. En Israel et au Danemark où ils vont commencer leurs opérations, c’est bien le cas à quasiment 100% (solaire et éolien). En France, où Renault et le gouvernement vont bientôt les faire venir, ils travailleront dans ce sens. ça se fera progressivement, mais on y viendra aussi.
    Bref, penser éco-système et solutions. Celles-ci sont presque toutes déjà là, il suffit de volonté politique et de les faire ensuite fonctionner ensemble.
    La voiture électrique s’imposera à nous, et bien plus vite que ne semblent le penser certains

  18. Il est rigolo, S.E.

    Alors parce qu’une nuit, donc période de faible demande, pendant 1 heure, et à cause de circonstances météo favorables mais plutôt exceptionnelles, la production éolienne d’électricité a atteint la moitié de la production totale d’électricité, ce serait la preuve que l’éolien est la solution….

    La probabilité qu’un tel événement se reproduise doit être à peu près équivalente à la probabilité de gagner au loto…

  19. A S.E.

    J’aurai tendance à faire davantage confiance à Jean Syrota dont le rapport constitue à mes yeux la quintessence de l’expertise en la matière. Les référents et structures audités sont suffisamment nombreux, divers et solides, l’argumentaire redoutable et sans faille apparente et l’intérêt logique d’un ancien patron de la Cogema aurait été de mettre en avant la voiture électrique. Enfin c’est lisible de bout en bout et pragmatique. J’en déduis que la conclusion doit être aussi proche de la vérité avec les données de prospective raisonnables dont nous disposons.

    Lorsque S.E écrit:

    « la société californienne Better Place oeuvre véritablement à alimenter ses bornes de recharge avec une électricité toujours plus renouvelable. En Israel et au Danemark où ils vont commencer leurs opérations, c’est bien le cas à quasiment 100% (solaire et éolien). En France, où Renault et le gouvernement vont bientôt les faire venir, ils travailleront dans ce sens »

    J’aurai tendance à penser que Better place c’est une mystification de premier ordre, peut-être valable pour de petits pays où les déplacements n’excèdent pas 100 km (Israel, Danemark, Pays Bas) avec une circulation fluide et des vitesses limitées. Mais même dans ce cas s’il faut chauffer l’habitacle en hiver ou le rafraichir en été, je doute que la batterie tienne la distance.

    Electrique, certainement mais hybride ou couplé à un générateur à carburant liquide. Le cout du service de remplacement de la batterie dans le cas du système better place va pomper le différentiel de prix. Et déployer la quantité de bornes de rechargement va être totalement exhorbitant pour la plupart des pays. Surtout baisser la consommation, en baissant la vitesse maxi, le poids du véhicule ,la nervosité du moteur…et celle du conducteur qui sera formé pour tendre vers la version « chatouilleur de champignon ».

    Que Better place soit une vaste et sympathique fumisterie ne me soucie pas le moins du monde, le look super sympa de son promoteur correspond assez bien à cette perspective; que Renault se lance dans l’aventure est plus inquiétant.

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