Pesticides, mode d’emploi

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« Vingt-cinq pour cent des jardiniers utilisent encore des pesticides chimiques, selon un sondage réalisé par l’institut CSA. C’est encore beaucoup. Les jardiniers sont les premiers utilisateurs de pesticides et d’engrais dans un pays qui est déjà le premier consommateur d’Europe. Il n’empêche, 21 % des propriétaires de jardins (13 millions de Français) se définissent comme des « jardiniers écolos », selon cette étude publiée dans Jardiner Bio Magazine, et 51 % d’entre eux déclarent utiliser des pesticides naturels, et 79 % fabriquer du compost à partir de leurs déchets. »

D’après cet article publié dans Le Monde, faut-il s’attendre à voir prochainement une campagne orchestrée par les ONG visant à interdire les produits à destination des jardiniers du dimanche ? Curieusement, il n’est pas fait mention de l’importance de rappeler les modalités d’emploi de ces produits. Sur ce sujet bien consensuel chez les urbains (parfois un peu bobo) que sont les pesticides, on ne peut que regretter l’absence de débat sur les précautions d’emploi, aussi bien dans le milieu agricole que chez les jardiniers. Peut-on encore dire que certains produits sont utiles malgré de nécessaires précautions ? Pas sûr. Dommage…

27 commentaires sur “Pesticides, mode d’emploi

  1. il sera intéressant de voir si le journal Le Monde est complice d’une nouvelle actions de communication des antipesticides : va t’on voir ressortir Belpomme, Narbonne et Veillerette ???

    A propos hier c’était la journée mondiale de la Malaria : Vous savez cette maladie qui fait mourir 1 millions de personnes par an !!!!!
    c’est à dire 3000 décés par jour dont 90% sont des enfants
    Aucune trace dans les journaux et à la TV

  2. Ces mesures sont inscrites dans la future directive d’utilisation durable des pesticides:

    « le Parlement et le Conseil se sont mis d’accord pour interdire l’utilisation de pesticides ou pour la maintenir à un niveau minimum dans des zones particulières utilisées par le grand public ou des groupes vulnérables tels que les parcs, les jardins publics, les terrains de sport, les cours de récréation, les enceintes scolaires et les terrains de jeux, ainsi qu’à proximité d’infrastructures de santé publique »

    Le jardinier du dimanche n’étant pas formé pour utiliser des pesticides comme un citoyen ne l’est pas pour la conduite d’un véhicule avant d’avoir passé son permis, il peut paraitre normal que les pesticides soient réservés à des personnes ad-hoc correctement formées. Des restrictions sur des zones fortement peuplées si une nécessité impérative ne le justifie pas ne devrait pas choquer.

    Cela dit rappelons nous les images de la lutte contre le chikungunya: lorsque la santé publique est en jeu et le public accompagne les choses sont différentes.

    Pesticides, biocides, véhicules automobiles, voire médicaments ne peuvent être mis entre toutes les mains et utilisés inconsiderément.

    Il peut en revanche exister une lourde responsabilité pour une opposition trop systèmatique et généralisée telle que celle au DDT dont l’interdiction trop généralisée et trop rapide a accentué la catastrophe humaine que cause cette maladie, contre l’avis des services sanitaire des USA, dans l’indifférence presque totale, c’est inadmissible.

    Un prix devra t’il être décerné à Rachel Carson pour avoir provoqué, involontairement dans ce cas, plus de morts que les deux dictateurs de l’Allemagne et de l’URSS du milieux du XXème siècle réunis?

  3. @alzine
    Il existe déjà un prix  » Rachel Carson » dont la dernière bénéficiaire est Marie Monique Robin … :o))

  4. « Un prix devra t’il être décerné à Rachel Carson pour avoir provoqué, involontairement dans ce cas, plus de morts que les deux dictateurs de l’Allemagne et de l’URSS du milieux du XXème siècle réunis? »

    La on est plus dabns la mauvaise fois coutumière de ce site mais carrément dans la diffamation, des sites internet ont été condamnés pour moins que cela.
    Y a t il un webmaster ici ?

    Un petit extrait d’un rapport du PNUE :

    Genève était, du 4 au 8 mai, l’hôte d’une importante réunion, organisée sur le sujet dans le cadre de la Convention de Stockholm. Ce traité, adopté en mai 2001 et qui compte 162 Etats partie prenante – les Etats-Unis envisageant de le rejoindre -, a pour objectif d’éliminer ou de restreindre la production et l’utilisation des POP, dont les effets sur la santé humaine et animale sont multiples : détérioration des systèmes immunitaires, nerveux et reproductifs ; mutations génétiques et cancers. « Les agriculteurs, les femmes enceintes, les jeunes, les générations à venir et certaines communautés isolées comme celles de l’Arctique sont particulièrement vulnérables », a rappelé Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

    Sans doute des Khmers verts aussi à l’ONU…

  5. @vébo

    Tu a entendu parler du paludisme?…. apparemment pas…

  6. @vébo :

    Rachel Carson étant morte et enterrée depuis un demi-siècle, la diffamation ne s’applique plus.

  7. Mon pauvre laurent, le paludisme je l’ai étudié, j’en ai vu quelques cas, j’ai séjourné dans différentes zones d’endémie et je sais que c’est un fléau dans le tiers monde et qu’il tue plus que le SIDA…
    Ce n’est pas une raison pour éliminer les moustiques avec un poison pour l’homme, le DDT, interdit depuis des décennies en occident, c’est au contraire faire montre d’un mépris total envers les pauvres de cette planète. la lutte contre les moustiques est un des aspects de l’éradication du paludisme, mais outre les dangers des pesticides épandus en masse ils ne suffisent pas car les anophèles deviennent résistantes et c’est une course sans fin, pour le plus grand profit de l’industrie chimique. La quinine ne coute rien mais c’est encore trop cher pour les africains, quand aux plasmodium résistant à la quinine les autres traitement sont scandaleusement chers et totalement inaccessibles aux pauvres, on préfère leur vendre les pesticides dont les occidentaux ne veulent plus car leur danger est avéré, ca permet de faire encore un peu de fric avant l’interdiction généralisée.
    Gageons que si le palu était un fléau occidental le vaccin serait découvert depuis longtemps…Mais les anophèles reprenant pied dans le sud de l’europe avec le réchauffement climatique cela va peut-être stimuler la recherche…
    @BRUNO, je sais bien que R.Carson est morte, c’est donc une raison pour la diffamer sans risque, quel courage…

  8. @vébo

    C’est bien… tu sais deux ou trois choses… mais tu crois du coup tout savoir…
    Tu ne sais par exemple rien sur les programmes anti-moustiques (qui, malgré les résistances, ont fort bien fonctionné dans d’autres parties du monde, avant l’interdiction du DDT) qui étaient prévus et qui ont été stoppés par l’interdiction du DDT.
    Tu ne sais pas non plus qu’il n’est pas nécéssaire « d’épandre en en masse » pour avoir une efficacité dans la lutte anti-moustique…

    Certes, la disponibilité des anti-paludéens est aussi un gros problème, principalement en brousse…. mais dans les multiples « aspect » de la lutte contre le paludisme, celui qui permet de lutter contre le vecteur de diffusion est beaucoup plus efficace que celui qui ne permet que de lutter contre les effets…. il suffit de trois sous de jugeote pour s’en rendre compte.
    La « course sans fin » n’a aucune chance de s’arrêter si on se contente de soigner les effets de la maladie sans s’attaquer à la cause et sans réduire la diffusion du parasite.

    Contrairement à ce que tu crois, il n’y a eu aucun complot… et il n’y en a toujours pas… donc « On » ne « préfère » pas « vendre des pesticides » (d’ailleurs c’est le contraire qui c’est passé, des stocks considérable de DDT ont été constitués et non vendus, à cause de l’interdiction générale) à la place de médicaments.
    … tu montre là que ta connaissance est limitée et que le relais est pris par l’idéologie, avec des affirmations gratuites et sans fondements.

    « Mais les anophèles reprenant pied dans le sud de l’europe avec le réchauffement climatique »
    😉
    On peut toujours raconter n’importe quoi et justifier n’importe quoi avec…

    Domage, ton intervention commençait pas mal… on avait l’impression que tu connaissais deux ou trois choses… malheureusement, cela se termine en délire idéologique.

  9. Laurent: «c’est bien… tu sais deux ou trois choses»
    «il suffit de trois sous de jugeote pour s’en rendre compte.»

    -> Mais c’est une lubie chez vous!

    Si j’étais à votre place, je regarderais dans l’entourage immédiat pour vérifier s’il n’y a pas quelqu’un en train de systématiquement vous dénigrer et vous mépriser (la conjointe peut-être? le patron? les amis? ou même le fiston?). Parce que c’est pas normal voyez-vous.

    En tout cas, je compatis.

  10. @Victor

    Tu confond ironie et mépris… (mais c’est normal… tu a l’habitude de confondre beaucoup de choses et de lire avec des oeuillères).
    A part une « analyse » psychologique de comptoir, tu a des choses à dire sur le fond?

  11. merci laurent, tes encouragements me vont droit au coeur, je vais essayer de progresser encore pour arriver à ton niveau et à celui de tes autres compères de ce site. Ca va pas être facile parce qu’en dénigrement, mauvaise foi, désinformation, extractions de propos hors contexte,diffamation, paranoia et théorie du complot je suis pas très fort, mais j’apprends vite et sur ce site il y a des maitres. Quand à mon prétendu délire idéologique là je suis minable, je n’arrive pas à la cheville de ceux qui gèrent ce site…Et là j’avoue ma faiblesse, mon incompétence, aucune chance d’atteindre votre niveau.
    En tout cas votre attitude rend de grands services a l’Ecologie,merci.

  12. Beaucoup de phrases pour dire que tu n’a rien à dire…
    Mais, bon… si cela t’amuse de divaguer, pourquoi pas…

  13. je n’ai rien à dire à ceux qui ne veulent pas entendre effectivement.
    Et pas de temps à perdre…

  14. @ Vébo:
    « je n’ai rien à dire à ceux qui ne veulent pas entendre effectivement. » Mais si on veut entendre, et on entend. Mais cela ne veut pas dire que l’on doit être d’accord avec vous Mr.
    D’ailleurs nous pourrions tout aussi facilement vous retourner cette phrase. Tellement il apparaît que vous ne voulez pas écouter la voix de la science.

    En ce qui concerne le retour du Palu en france, je crois bien que l’agence nationale de santé n’a recensé que 2 cas de Paludisme autochtone (contamination en france métropolitaine) en 2008 (contre près de 4000 cas d’importation). L’enquête a montré que ces deux personnes ont séjourné dans les environs de l’aéroport de Roissy. Ils ont pu être en contact avec un moustique vecteur apporté par un avion (souche africaine du parasite).

    Selon l’INVS, le palu en france est éradiqué depuis 30 ans, et son retour représente un risque très faible. Du fait de la régulière démoustification (avec des insecticides , he oui, il n’y a que cela d’efficace)des zones à risques (camargues…) et surtout de la perte d’habitat des moustiques vecteurs en France (zones humides).
    http://www.pasteur.fr/recherche/RAR/RAR2003/Crh.html
    http://www.invs.sante.fr/publications/2005/snmi/pdf/paludisme.pdf
    http://www.ctendance.com/article-12852.html

    Vous dites que vous connaissez bien le palu parce que vous avez vu quelques cas!!! Puis-je dire que je suis expert aussi en palu parce que j’ai travaillé sur les moustiques???

    Bien cordialement.

  15. Si vous êtes un spécialiste de moustiques on va peut-être pouvoir discuter objectivement :
    – j’ai parlé du sud de l’europe et pas de la France
    http://www.em-consulte.com/article/160404
    – j’ai dit que les insecticides ne suffisaient pas, pas qu’il ne fallait pas en utiliser, et il y a désormais moins toxique que le DDT
    -puisque vous êtes un spécialiste des moustiques vous devez savoir que le paludisme (qui existait jusqu’en Suède) à commencé à reculer considérablement au XIX siècle, grace à l’éradication des moustiques, l’amélioration du niveau de vie, les pratiques culturales (« Le paludisme fuit devant la charrue ») et l’assèchement de nombreux marais. A titre d’exemple des cas de paludismes ont été signalés à Paris pendant les travaux d’Hausman. cela a été la dernière grande épidémie. Le paludisme a disparu de suisse en 1890.Tout cela bien avant les pesticides. Le paludisme a été déclaré éradiqué en europe en 1975
    – partout dans le monde le paludisme réapparait avec les dégradations des conditions soco-économiques (guerres, corruptions, dictatures)
    -il existe de nombreux moyens efficaces pour protéger et guérir les populations mais ils sont trop chers (ce n’est pas de l’idéologie)pour la majorité des pays situés en zone d’endémie.
    – la tendance de nombreuses parasitoses tropicales est de remonter vers le nord (c’est vrai pour certaines espèces animales,et végétales, pour certains poissons) à cause du réchauffement climatque (qu’il soit anthropique ou naturel, là n’est pas le débat). Puisque vous êtes un scientifique vous savez pertinement qu’il existe de nombreuses publications concernant ce problème, sans aucune idéologie, et que si la certitude n’est pas acquise pour le palu on considère que les cas de paludismes autochtones encore rares (5% des cas), je vous l’accorde, en europe sont en augmentation.
    http://www.destinationsante.com/Changements-climatiques-et-paludisme-des-liens-inquietants.html
    (c’est un résumé d’un article de Nature, est ce suffisant comme voix ed la science)
    Tous ces problèmes sont beaucoup trop graves et sérieux pour subir le traitement qu’ils ont sur ce site, entre les fameux khmers verts (qui existent mais qui ne sont pas ceux que vous dénoncez) et l’attitude des rédacteurs de ce site que je dénonçait plus haut, il y a un juste milieu, celle des hommes de bonne volonté qui ont pris conscience des dangers et oeuvrent pour maintenir la vie sur cette planète, avec l’homme au centre, qui se développe avec la nature et non pas contre.
    Bien à vous.

  16. @vébo
    « j’ai dit que les insecticides ne suffisaient pas, pas qu’il ne fallait pas en utiliser, et il y a désormais moins toxique que le DDT »
    => Ok… et vous conviendrez donc que l’on a (tout au moins en Afrique sahélienne) raté une bonne opportunité pendant les 30 dernières années de diminuer la population d’anophèles, ce du fait de l’interdiction totale du DDT (alors que les programmes étaient financés et les stocks en place). Ce que l’Inde et l’Afrique du Sud font avec succès aujourd’hui, qui est maintenant encouragé par l’OMS et aussi par des structures écologistes comme l’Environmental Defense Fund (qui avait milité pour l’interdiction du DDT), le Sierra Club ou le Endangered Wildlife Trust (entres autres).
    ces programmes, s’ils n’avaient pas été interrompus brutalement, auraient pu améliorer significativement la situation sanitaire… comme l’ont fait d’autres programmes de lutte contre des parasitoses tropicales (onchocercose par exemple)

    Ta position évolue par rapport à la précédente « on préfère leur vendre les pesticides dont les occidentaux ne veulent plus car leur danger est avéré, ca permet de faire encore un peu de fric avant l’interdiction généralisée » qui ne reflétait une « complotéïte » complètement injustifiée.

    « la tendance de nombreuses parasitoses tropicales est de remonter vers le nord (c’est vrai pour certaines espèces animales,et végétales, pour certains poissons) à cause du réchauffement climatque (qu’il soit anthropique ou naturel, là n’est pas le débat). Puisque vous êtes un scientifique vous savez pertinement qu’il existe de nombreuses publications concernant ce problème, sans aucune idéologie, et que si la certitude n’est pas acquise pour le palu »
    => Elle est d’autant moins acquise pour le palu, que justement, comme vous l’avez si bien montré auparavant, le vecteur du parasite vivait confortablement dans des climats beaucoup plus froid pendant le XIXième siècle, et que, comme vous l’avez si justement dit, « le paludisme (qui existait jusqu’en Suède) à commencé à reculer considérablement au XIX siècle, grace à l’éradication des moustiques, l’amélioration du niveau de vie, les pratiques culturales (« Le paludisme fuit devant la charrue ») et l’assèchement de nombreux marais ».
    C’est bien la disparition de l’habitat naturel de l’anophèle de par les luttes de démoustiquation qui a fait reculer le paludisme….
    La quinine, cela soigne les effets, mais cela ne sert pas à grand chose contre la propagation du parasite.

    Pour terminer, je suis d’accord avec « il y a un juste milieu »… mais tout se gate avec les slogans comme « oeuvrent pour maintenir la vie sur cette planète » (… comme si la planète avait besoin de ce type d’assistance… elle (et la vie) était là avant l’homme, et sera encore là après la disparition de l’homme…)
    et l’autre slogan « qui se développe avec la nature et non pas contre » (même si l’homme cherche légitimement à domestiquer la nature pour pouvoir vivre plus facilement, il en fait tout de même partie, et ne peut que pratiquer une domestication très limitée… de part son savoir très limité…).
    Si vous avez un peu voyagé, vous avez pu constater (à moins de refuser de le voir) que plus les régions sont développées, plus la nature est protégée et moins il y a de crises environnementale graves…. mais vous avez certainement plein d’autres bon slogans pour me « prouver » le contraire… 😉

  17. En réponse à Vébo (comm 15) et en complément à la réponse de Laurent

    Vous dîtes :

    « la tendance de nombreuses parasitoses tropicales est de remonter vers le nord (c’est vrai pour certaines espèces animales,et végétales, pour certains poissons) à cause du réchauffement climatque (qu’il soit anthropique ou naturel, là n’est pas le débat). Puisque vous êtes un scientifique vous savez pertinement qu’il existe de nombreuses publications concernant ce problème, sans aucune idéologie, et que si la certitude n’est pas acquise pour le palu on considère que les cas de paludismes autochtones encore rares (5% des cas), je vous l’accorde, en europe sont en augmentation. »

    Et bien ce n’est pas vrai du tout.

    Le prof Paul Reiter, de l’Institut Pasteur, un des meilleurs spécialistes mondiaux du palu, l’a encore rappelé en 2005 :

    http://ff.org/centers/csspp/library/co2weekly/2005-09-01/paul.htm

  18. In truth, the principal determinants of transmission of malaria and many other mosquito-borne diseases are politics, economics and human activities.
    C’est exactement ce que j’ai écrit !
    Après c’est expert contre expert, vous me mettez une publication d’un auteur, j’en ai mis une,on peut en mettre 10 chacun,on avancera pas beaucoup.Il n’est cependant pas besoin d’être bac +20 pour supposer que si le climat se réchauffe cela va totalement modifier la faune et la flore et les maladies parasitaires des pays ou ce réchauffement sera le plus marqué. Et apparemment on est qu’au début d’une phase de réchauffement, quelquesoit son origine. le raisonnement inverse serait valable pour un refroidissement.

  19. @vébo

    « que si le climat se réchauffe cela va totalement modifier la faune et la flore et les maladies parasitaires des pays ou ce réchauffement sera le plus marqué »

    Depuis le XIXième siècle, le réchauffement climatique a été important (sortie du petit age glacière), y compris en Europe, et la palu a régréssé.

    Le climat n’est qu’un paramètre, parmi beaucoup d’autre… et l’histoire moderne nous montre que ce n’est pas le plus important.

    « Et apparemment on est qu’au début d’une phase de réchauffement »

    Apparement suivant certains…. De nombreux climatologues (y compris membres du GIEC) prédisent maintenant un refroidissement (tout du moins une stabilisation) pour les 30 ans qui viennent (en se basant sur les oscillation océaniques).

  20. @ Laurent :

    La glacière, c’est pour emporter en pique-nique…

    le petit âge, il est glaciaire 🙂

  21. « Un prix devra t’il être décerné à Rachel Carson pour avoir provoqué, involontairement dans ce cas, plus de morts que les deux dictateurs de l’Allemagne et de l’URSS du milieu du XXème siècle réunis? »

    Involontairement peut-être, mais l’irresponsabilité est souvent criminelle. La vieille sagesse ne dit-elle pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ? Être envoyé en enfer, si je me souviens encore de mon catéchisme, c’est une punition, non ?

  22. S’agissant d’un usage limité et raisonné du DDT uniquement pour la protection des habitations, un article intéressant et signé sur le site de l’AFIS.
    Apparamment l’auteur connait le sujet aussi et pose le problème de son interdiction avec toutes les dimensions de la problématique. Dire les choses telle qu’elles sont n’est pas calominier.
    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article497

    Les meilleures intentions peuvent conduire aux pires résultats, lorsque toutes les conséquences d’une interdiction totale ne sont pas évaluées, les propositions des écologistes en herbe devraient aussi faire l’objet de l’application du principe de précaution.

    Si demain, dans 5 ans, dans 10 ans, faute de produire assez d’aliment, la famine coute la vie à plusieurs dizaine de millions d’hommes et de femmes de par le monde , il faudra poser la question de la responsabilité de ceux qui ont conduit à freiner le progrès technique en agriculture.

  23. Le progrès technique est impossible à freiner. L’homme progresse quoi qu’il advienne.

    La question concerne plutôt dans quel direction il progresse.

    J’en ai déjà parlé sur ce blogue, mais à part un qui m’a fait le leçon à cause d’un supposé lapsus, personne n’en parle jamais.

    Est-ce que notre progrès consiste uniquement à presser le citron plus fort? (puiser l’eau, épuiser les sols, etc). Ou bien pouvons-nous imaginer un progrès dans le sens de respecter les processus de renouvellement et même de les encourager?

    Le principe de base est que plus l’environnement est favorable à une agriculture, plus celle-ci est accessible et facile. Les sols sont riches en matière organiques, il y a de l’eau à l’année, peu d’érosion, etc. Produire plus et mieux, en maintenant ces conditions (voir en les améliorant – augmenter le couvert végétal, diminuer les labours, etc) peut être l’objectif d’un progrès humain de longue haleine en agriculture.

    A contrario, contourner les conditions environnementales défavorables, agir en aval des problèmes, mécanisation, engrais synthétiques, pesticides « préventifs », etc… ça amène une précarité chez les producteurs (sur-endettement, etc) et une dépendance. Ce que je dis est particulièrement valable dans les pays du sud. Oui, c’est une sorte de progrès, mais enligné dans une course sans fin (pesticides et développement de résistances chez des insectes nuisibles par exemple) de plus en plus énergivore pour l’humain. Ce n’est pas une direction qui peut nous mener vers un état d’équilibre, au contraire.

    Voir à ce sujet, mon analogie entre les différents types d’activités anaboliques et cataboliques, ou endergoniques et exergoniques pour fins de comparaison. Il peut y avoir un progrès qui « anabolise » et « endergonise » la nature, bref, qui investit dedans.

    C’est le meilleur moyen d’éviter les pénuries, (éviter, pas repousser ;-)).

  24. @Victor

    « Ce que je dis est particulièrement valable dans les pays du sud »

    Il faut donc que les agriculteurs du sud restent dans la pratique d’une agriculture de survie, ou (quand ils ne doivent pas de toute façon s’endetter juste pour faire la soudure avec la récolte à venir), le peu d’excédent ne permet pas de dépenses de santé, pas de dépenses d’éducations, et ou les enfants sont donc condamnés, soit à rester dans une agriculture de survie, soit d’aller grossir les rangs de la sous-plèbe des bidonvilles urbains?

    Soyons sérieux 30 secondes. Sans engrais, sans produits phyto-sanitaire et sans irrigation, le paysan du sud est condamné à rester dans sa misère, et à s’endetter (pour pouvoir juste manger) à la moindre sècheresse ou la moindre attaque de ravageurs.

  25. Avez vous lu ce que j’ai écris, ou répondez-vous à un épouvantail que vous avez inventé – et dont vous semblez connaître la pensée beaucoup mieux que moi?

    L’irrigation n’empêche pas les sécheresses, mais les ceintures d’arbres, l’entretien et la protection d’un couvert végétal et les méthodes de cultures avec labours minimal oui (ou du moins, les font nettement régresser). Est-ce que j’ai dis qu’il faut abandonner l’irrigation? Non.

    Je vous laisse parler tout seul, si c’est ce que vous voulez.

    Si pour vous agriculture vivrière est synonyme d’agriculture de survie.. Eh bien révisez vos définitions. Si elle est incompatible avec un développement économique et social structurant et varié, renseignez vous.

    Les grandes plantations font déjà la loi dans le sud depuis 50 ans et plus, café, palme, coton, arachides. Si ces filières d’exportation de masse donnaient accès à l’éducation, à la santé et à la propriété pour les petits producteurs et leur famille, ça se saurait.

    Je suis désolé de ne pas être le primitiviste que vous cherchez visiblement, mais bon, il va falloir que vous fassiez avec cela.

  26. @Victor

    Vous ne connaissez manifestement pas ce qu’est l’agriculture vivrière dans le sud (tout du moins, dans certaine partie du sud)….
    Dans la bande sahélienne, c’est bien une agriculture de survie, et elle occupe la grande majorité des paysans. Les « grandes plantations » dont vous parlez existent, mais sont très loin de représenter la situation majoritaire.

    J’ai travaillé des années sur les conditions agrométéorologiques de ce type de culture, je sais donc un peu de quoi je parle… je n’ai aucun besoin de « définitions ».

    « Je suis désolé de ne pas être le primitiviste que vous cherchez »
    Je ne cherche rien. Vous n’êtes sans doute pas primitiviste, mais vous ne connaissez pas les situations dont vous parlez, et qui elles sont « primitives »… alors quand parlez de développement agricole (je vous cite « mécanisation, engrais synthétiques, pesticides “préventifs”) et que vous y voyez une cause de « précarité chez les producteurs (sur-endettement, etc) et une dépendance », cela me fait forcément réagir…. la précarité, ils sont actuellement en plein dedans… et elle est sévère.

  27. @Victor

    « Si ces filières d’exportation de masse donnaient accès à l’éducation, à la santé et à la propriété pour les petits producteurs et leur famille, ça se saurait »
    => Ben justement… cela se sait.
    Pour les cultures de rente, si je prend l’exemple du coton au Burkina Faso, le taux de scolarisation dans les zones cotonnières est de 56%, à comparer aux moins de 40% pour les zones de culture vivrières, les revenus des GPC ont permis de construire écoles et hopitaux, des infrastructures routières ont été construites, ce qui contribue au désenclavement, l’incidence de la pauvreté diminue (alors qu’elle augmente dans les zones vivrières), la formation des agriculteurs est bien meilleure (utilisation de mécanisation, d’engrais et de produits phytosanitaires… y compris pour les cultures vivrières, choses inaccessibles dans les régions à agriculture 100% vivrières), l’exode rural est moindre que dans les régions 100% vivrières, les jeunes agriculteurs peuvent obtenir des crédits (ce qui est impossible ailleurs), etc…
    Tout cela est factuel, vérifiables par des chiffres et des statistiques publiés, ce n’est pas issu d’opinion peu ou mal informées qui sont pourtant rabâchées dans les milieux écolos (y compris d’ailleurs dans les milieux écolos du Burkina Faso)

    Ce n’est qu’un exemple, mais on peut en trouver plein d’autres, y compris dans plein d’autres régions du monde.

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