Greenpeace contre le chauffage

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nuclDans un reportage de l’AFP Vidéo, Frédéric Marillier, militant de Greenpeace, met en cause le nucléaire dans les réponses énergétiques face à la vague de froid des derniers jours.
Qu’en pensez-vous ?

Greenpeace dénonce « la perversion du nucléaire » – Nouvel Obs
Greenpeace dénonce la « vraie hypocrisie » d’EDF et des pouvoirs publics autour de leur gestion des pics de consommation d’électricité liés à la vague de froid.

26 commentaires sur “Greenpeace contre le chauffage

  1. Bizarre bizarre
    Quand on repense à leurs amis de « sortir du nucléaire » qui prônent une substitution de nos centrales nucléaires par le parc existant de centrales thermique, çà fait plus que sourire.
    Sauf erreur de ma part, lors des pics de consommation toutes les tranches nucléaires disponibles produisent déjà (!!), et seulement après on compense par du thermique ou même de l’importation, encore que pour cette dernière je sois plus que sceptique puisque les vagues de froid ne s’arrêtent pas à notre frontière !!!
    Quelle solution concrète peuvent-il nous proposer ???
    -Du solaire ? A l’heure des pics de conso géneralement il fait noir, sans compter sur le neige potentielle recouvrant les panneaux …
    -De l’éolien ? Encore faut il qu’il y ait du vent, et pas trop …
    -L’hydraulique est surbooké !
    C’est toujours très facile de critiquer n’est ce pas …

    Et pour conclure, pour ce qui est des modes de chauffages utilisant de l’électricité, n’oublions pas l’engouement et la promotion des chauffages à énergie renouvelable que sont les pompes à chaleur, qui utilisent …. de l’électricité ….

  2. C’est normal que Greenpeace fasse la promotion de l’énergie éolienne…

    Ils n’arrêtent pas de brasser de l’air, et leurs théories ne sont que du vent.

    Oui, je sais, c’était facile…Ok, je sors

  3. L’argumentaire de ce militant ne tient pas debout.
    Le nucléaire n’a jamais été pour faire face aux pointes mais bien pour assurer la base.
    Imaginons que le couple franco-allemand trouve sa contrepartie dans un accord de coopération énergétique. Imaginons un tant soit peu que nous, les français, ayons un, deux, dix EPR de plus, et que nous exportions notre électricité excédentaire à l’allemagne, qui pourrait de se faire arrêter ses centrales à charbon… centrales qu’elle remettrait en service pour faire face aux pointes, et qu’aux pointes – et non à la base comme actuellement – , les émissions de CO2 ne seraient-elles pas réduites à l’échelle France+Allemagne.
    Bien sûr ce n’est pas cela qui se passe puisque l’allemagne veut sortir du nucléaire, et que nous sommes obligés de construire qui ne nous servent à rien, à nous, pour venir en déduction des centrales à charbon allemand. Les éoliennes permettent de se substituer de façon intermittente (et suivant les caprices du vent et non suivant les besoins de la demande d’électricité) au charbon allemand, alors que notre nucléaire pourrait s’y sybstituer en base.
    La seule chose intelligente que dit ce pacifiste verdatre est qu’il faut accroitre l’efficience énergétique, mais on n’avait pas attendu après Greenpeace pour le savoir, et cela est vrai quelque soit le mode de production énergétique… Greenpeace a beaucoup de chose à apprendre sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres…

  4. Il y a en ce moment une véritable offensive des antinucléaires contre le chauffage électrique. Récemment dans le journal Libération Mycle Schneider a avancé la valeur de 500 à 600g de CO2 émis par chaque kWh d’un chauffage électrique en France. Cette valeur est stupide elle conduit à admettre que les chauffages électriques français sont alimentés presqu’exclusivement par des centrales à charbon allemandes…. L’ADEME a retenu la valeur de 180g qui est sans doute surévaluée. La réalité est que le parc nucléaire français évite d’envoyer dans l’atmosphère de l’ordre de 200 Mt de CO2. Sans le nucléaire les émissions françaises de gaz à effet de serre seraient augmentées de 40 %. Et de l’électricité nucléaire il va en falloir plus si on veut atteindre le facteur 4 de diminution des émissions de GES d’ici 2050 : de l’électricité pour les chauffages avec pompe à chaleur, pour les voitures hybrides, pour élaborer les agrocarburants de deuxième génération, l’hydrogène… de l’électricité qui se substituera alors notamment au pétrole-carburant.

  5. Le problème, Cox, c’est l’incohérence des propos des écolos antinucs. Les écolos de seconde zone restent scotchés sur le « sortir du nucléaire » tandis que les porte-paroles de l’écologie mondiale ont changé de paradigme depuis longtemps. D’aucuns suggéreraient que c’est un indice de leur intelligence… James Lovelock, l’inventeur de la planète Gaïa, s’est même associé à une ONG intitulée « association des écologistes pour le nucléaire » (Source : http://www.ecolo.org/board/boardfr.htm ). James Hansen, que l’on voit dans le film d’Al Gore, vient d’écrire à Obama pour lui demander d’instituer un moratoire sur la construction des centrales… à charbon… de démanteler les centrales à charbon qui ne sont pas équipées de système de capture et séquestration du CO2… et de développer la filière nucléaire, et en particulier la surgénération (Source : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2448). Je ne voudrais pas dire mais même l’écologiste le plus médiatique en France, Nicolas Hulot, n’est pas connu comme fan des monomaniaques de la sortie du nucléaire. Enfin, les chefs de file français du GIEC, les fameux « lanceurs d’alerte » sur le climat, ne mangent pas non plus dans la gamelle de sortir du nuc (Source : http://sauvonsleclimat.typepad.fr/ ).

    Qu’on ne vienne pas nous parler d’efficience énergétique, tout le monde est d’accord. L’alternative que tout le monde cherche, Cox, c’est l’alternative au carbone fossile. Pour des tas de raison : ressources limitées (nous tirons les dernières décennies pour le pétrole, un peu plus longtemps pour le charbon), émissions de gaz à effet de serre, pollutions en tout genre, … et, ce dont vous vous abstenez de parler, des morts à la pelle, et tous les ans… je sais que les morts chinois, polonais, ukrainiens ou maliens ne préoccupent pas nos bobos français et allemands, mais utilisez Google ou votre moteur de recherches alternatif pour trouver « silicose : combien de morts par an ? », « accidents dans les mines de charbon : combien de morts par an »… et vous verrez que la politique criminelle à l’échelle planétaire, c’est celle qui consiste, comme en allemagne, à construire des centrales de charbon à tire larigot, qui plus est sans capture ni séquestration du carbone.

  6. Ingénieur ?
    Moi je suis ingénieur-docteur, ça veut dire que j’ai encore plus d’autorité que vous sur le sujet ?

    Ce que vous êtes en train de dire, c’est que les leaders médiatiques de l’écologie se sont convertis au nucléaire. Par contraste, les écolos non médiatiques sont des minables qui ne comprennent pas les fulgurances de Nicllas Hulot et de James Lovelock.

    On appréciera la distinction, et l’argumentation à charge, en particulier l’énumération de ce que je n’ai pas mentionné. Enumération qu’on peut facilement retourner : vous, de votre côté, ne semblez guère vous intéresser aux victimes de Tchernobyl, dont on ne connaît pas encore le nombre (faudra attendre que les cancers se déclarent ;)), ni à ceux qui vivent aux abords des centrales (http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1335).

    Connaissez-vous la réflexion de M. Rosen, directeur de la sûreté nucléaire de l’AIEA, à propos de Tchernobyl ? « Même s’il y avait un accident de ce type tous les ans, je considérerais le nucléaire comme une source d’énergie intéressante » (Le monde 28 août 1986). Vous en pensez quoi ? Vous habiteriez à côté d’une centrale ?

  7. @Cox

    Il se trouve que j’habite pas si loin d’une centrale nucléaire… et que je me félicite de ne pas travailler dans une mine de charbon…
    Tu peux tourner le truc dans tous les sens… aussi terrible qu’ait été l’accident de Tchernobyl, le nombre de victimes du nucléaire civil est (en faisant le ration à puissance installée égale) de plusieurs ordres de grandeur plus faible que le nombre de victimes (par accident ou maladies) de la filière charbon.

    Si on s’adresse uniquement aux émotions, on a forcément une réponse faussée… juste un accident de train (un de ceux qui ont fait 200+ victimes), demande en montrant les images à un quidam s’il préfère voyager en train ou en voiture…
    De la même façon, dans les peurs persistantes, tu a encore plein de gens qui ont peur de l’avion (comme tu a peur du nucléaire civil)… alors que les statistiques démontrent que c’est un des moyens de transports les plus fiables.

    Le risque 0 n’existe pas. Si c’est ce que tu cherche… il n’y a qu’une solution: une fois qu’on est mort, il n’y a plus aucun risque de mourir…

  8. @Cox : Tchernobyl n’a tué qu’une centaine de personnes, et la majorité des victimes furent atteintes de chloracné ou de cancer de la thyroïde : on n’en meurt pas, cela se SOIGNE. Sans rentrer dans le débat « combien de morts », l’estimation la plus pessimiste et certainement surévaluée est de 16 000 personnes d’ici 2065. Face à cela, le charbon tue CHAQUE ANNEE 15 000 mineurs en Chine et 400 000 chinois à cause de la pollution, 10 000 en Allemagne, 20 000 en Pologne, soit 500 000 personnes (!!!) dans le monde. Comparé à Tchernobyl, le charbon aura tué 1000 fois plus d’ici 2065.

    Concernant la vie près d’une centrale… vous recevez bien plus de radiations en avion.

  9. Ah, délices des chiffres.

    @ Bruno :
    « Concernant la vie près d’une centrale… vous recevez bien plus de radiations en avion. »
    Comparaison osée !
    Vous passez combien d’heures par an dans un avion, vous, en comparaison avec une habitation ? Pensez-vous que les enfants leucémiques vivant près d’une centrale ont trop pris l’avion ? (http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1335)

    En ce qui concerne les effets de Tchernobyl, vous devez disposer de connaissances particulièrement pointues. Un certain nombre de chercheurs s’interrogent toujours sur les cancers qui ne se sont pas encore déclarés (autres que la leucémie), et sur les malformations des nouveaux-nés, passées et à venir : vous devriez les avertir qu’ils font fausse route.

    Quant au cancer de la thyroïde, cela se soigne, certes, mais sera-ce vraiment le cas pour tout le monde, en cas d’accident ? On peut en douter.

    @ Laurent
    Vous habitez en toute tranquillité à côté d’une centrale ? Voilà quelqu’un qui sait apprécier la qualité de vie ! J’espère que vous avez des pastilles d’iode sous la main. J’espère aussi que vous êtes sur France Info en permanence, avec un transistor à piles, de manière à être prévenu à temps en cas de rejet accidentel : au bout de 6 heures les pastilles ne sont plus efficaces. Je suppose aussi que vous avez une confiance absolue dans la réactivité et le sens des responsabilités des pouvoirs publics, et que vous leur avez pardonné leur pusillanimité cet été à Tricastin : il s’est écoulé plus de 12 heures avant que le rejet accidentel d’effluents radioactifs soit signalé et que l’ASN prenne des mesures. Entretemps la population continuait à consommer de l’eau contaminée. Vous me direz, de toute façon ces pastilles ne servent pas à grand chose, si l’on considère tous les autres radionucléides pouvant se retrouver dans l’atmosphère (césium, ruthénium, strontium, j’en passe).

    Mais bien sûr, ce ne sont là que peurs irraisonnées, tout comme celle de l’avion. A une différence près : en cas d’accident d’avion, on est tout de suite au courant de ce qu’il en est ; en cas d’accident nucléaire, non, et les effets sont extensifs et persistants.

    Pour lever l’ambiguïté, je ne suis pas non plus un supporter de la filière charbon, et je reconnais bien volontiers qu’elle a fait plus de victimes que le nucléaire. Mais qu’on se serve de cette comptabilité morbide pour justifier son utilisation est un procédé quelque peu cynique.
    A combien de vies brisées les kWh deviennent-ils acceptables ?

  10. @Cox : aucun accroissement de malformations congénitales n’a été constaté (statistiques que vous n’avez bien sur pas pris la peine de consulter, vous référant à des « on dit »), il est scandaleux d’associer de telles choses à l’accident de Tchernobyl.

    « Vous passez combien d’heures par an dans un avion, vous, en comparaison avec une habitation ? »

    Comparaison tout à fait justifiée compte tenu de la peur entretenue face à un phénomène qui est tout ce qu’il y a de plus naturel. Je vous conseille de vous documenter sur le sujet en partant des termes « becquerel » et « sievert ».

    « Un certain nombre de chercheurs s’interrogent toujours sur les cancers qui ne se sont pas encore déclarés (autres que la leucémie) »

    Bien sur, car le nombre de leucémies n’a pas augmenté en Ukraine. Pire, il a diminué ! Pour les cancers à venir, je vous ai déjà donné les chiffres : au pire 16 000. Quoi que vous fassiez, le charbon décime plus chaque année que le nucléaire depuis son existence (mais apparemment ça vous arrange que les pauvres crèvent).

    « Quant au cancer de la thyroïde, cela se soigne, certes, mais sera-ce vraiment le cas pour tout le monde, en cas d’accident ? On peut en douter. »

    Vous arguez de centaines de milliers de cas de cancer, sans la moindre preuve, et quand vous on dit que lorsque cancer il y a, ce n’est pas mortel, c’est tout ce que vous trouvez à répondre ? Êtes-vous idiot ou juste de mauvaise foi ?

  11. « Vous passez combien d’heures par an dans un avion, vous, en comparaison avec une habitation ? »

    => Il n’y a pas besoin d’y passer des heures… un seul trajet Paris-NY, et tu mange en radiations l’équivalent de ce qu’on pris les alsaciens au passage du nuage de Tchernobyl.
    … mais tu va certainement me rétorquer qu’il est bien connu que tous les personnels navigants des compagnies aériennes sont des leucémiques qui s’ignorent…

    « J’espère que vous avez des pastilles d’iode sous la main. J’espère aussi que vous êtes sur France Info en permanence, avec un transistor à piles, de manière à être prévenu à temps en cas de rejet accidentel »

    => ben non… aux deux questions… j’assume mon inconscience folâtre d’optimiste irresponsable et heureux de l’être… 😉

    « cet été à Tricastin : il s’est écoulé plus de 12 heures avant que le rejet accidentel d’effluents radioactifs soit signalé et que l’ASN prenne des mesures »

    => Vi… tu peux me rappeler le nombre des victimes?… ou juste une estimation fiable (pas de slogans stp…) de l’impact?

    « Mais qu’on se serve de cette comptabilité morbide pour justifier son utilisation est un procédé quelque peu cynique. »

    => cela n’a rien de cynique… utiliser les technologies les moins dangereuses s’appelle le « progrès ».
    D’autant plus, que si on laisse de coté le cas Tchernobyl, qui est un accident bien particulier dont les causes sont connues, et si on restreint le champ d’investigation aux autres pays disposant de l’énergie atomique, la ratio est encore bien plus en faveur du nucléaire…

    « A combien de vies brisées les kWh deviennent-ils acceptables ? »

    => Cette question est intéressante… mais elle est incomplète.
    Il faut rajouter la comparaison avec le nombre de victimes qui serait due à l’absence de ces kWh…
    Les kWh, il faut bien les produire, ne serais-ce que pour faire tourner les hopitaux, et tout ce qui contribue à notre espérance de vie actuelle…

    Je te le répète, le risque 0 n’existe pas…. et si c’est ce que tu cherche… je t’ai déjà donné la solution…

  12. Ah, on dirait que le débat prend de la hauteur : les insultes arrivent.

    Notons tout d’abord que je n’ai pas argué de « centaines de milliers de cancers ». Vous aurez sans doute lu avec trop de fébrilité.

    Je vous cite : « Quoi que vous fassiez, le charbon décime plus chaque année que le nucléaire depuis son existence (mais apparemment ça vous arrange que les pauvres crèvent). »
    Que répondre ? « Oui, ça m’arrange que les pauvres crèvent », ça vous ferait plaisir de lire cela, n’est-ce pas ?
    En fait je ne vois rien d’autre à faire que citer mon intervention précédente : « je reconnais bien volontiers qu’elle [la filière charbon] a fait plus de victimes que le nucléaire. »

    Allons Bruno, nous avons assez de désaccords sur le fond ; vous conviendrez qu’il n’est pas à votre honneur d’en rajouter en travestissant mes propos ou en m’insultant.

    Maintenant à moi de vous donner un conseil : au lieu de vous concentrer sur les unités de mesures de la radioactivité et de ses effets, comme si elles décrivaient fidèlement l’impact de cette réalisation technologique sur la société, renseignez-vous sur les faibles doses et sur le peu de choses que l’on en connaît. Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans l’étude allemande – récente – sur les leucémies infantiles aux alentours des centrales.
    En passant, connaissez-vous l’unité de l’homme-sievert ? C’est à celle-ci que vous devriez vous intéresser pour évaluer le coût humain du kWh nucléaire.

    Je connais le rapport d’où vous tirez vos informations. Je me permets d’ailleurs cette petite citation : « …on ne peut formellement exclure, même si cette éventualité est improbable, le risque d’apparition ultérieure de certains cancers dus à l’irradiation, pour lesquels les temps de latence peuvent être de plusieurs dizaines d’années. »
    Ah là là, toute votre argumentation tiendrait-elle dans ce fameux « improbable » ?

    Je le répète, tout ce débat ne devrait pas se réduire à un échange de nombre de victimes. Ce serait 16 000 000, 1 600 ou 16, ce serait déjà trop.

    On ne connaît pas en totalité pas les effets de l’irradiation faible sur de longues périodes pour la bonne raison que les chercheurs n’ont pas beaucoup d’expériences à se mettre sous la dent. A part Tchernobyl, il n’y a pas grand chose – hourrah crieront certains. Au fait, saviez-vous que quelques années après Tchernobyl, les cancers de la thyroïdes étaient tout simplement ignorés par les spécialistes occidentaux, jusqu’à ce que leur nombre devienne vraiment conséquent ?
    Mince, ça n’était pas dans le rapport que vous avez lu !
    Quant aux malformations, j’aurais certes dû parler de mutations : http://www.nature.com/nature/journal/v380/n6576/abs/380683a0.html
    Négligence ? Cet article, pourtant publié dans Nature, n’est pas cité dans votre rapport ! Mais, plus intéressant, les recherches citées par Dubrova et al. ne sont pas non plus mentionnées dans votre rapport. (Dans le monde de la recherche, c’est ainsi que l’on procède lorsque l’on veut avancer ses idées tout en ignorant celles qui sont discordantes : on évite de parler de ce qui fâche.)

    Quant au « phénomène » de la radioactivité, considéré comme « tout ce qu’il y a de plus naturel », remarquons qu’à cette aune-là, tout devient naturel : les feux de forêt, les épidémies, la faim, et même la gravité qui fait parfois tomber les avions. On ne devrait donc pas s’en méfier, j’ai bien compris ?
    D’ailleurs, puisque vous semblez aimer la physique, vous conviendrez bien avec moi que les phénomènes à l’oeuvre dans les centrales nucléaires dépassent de loin ce que l’on peut rencontrer dans la nature (pour circonscrire, disons à la surface de la Terre) ? Au coeur de la pastille de combustible, on est bien loin de la radioactivité faiblarde du granit de Bretagne, non ?

    Pour terminer, je précise ma réflexion sur le fait qu’en cas d’accident nucléaire, tout le monde ne sera sans doute pas sauvé. Je pense qu’elle a été mal comprise.
    C’est un fait : en cas d’accident, il y a de fortes chances pour que toute la population avoisinante soit pas secourue.
    Connaissez-vous cette éclairante citation du Dr Pierre Huguenard, vice-président en 1988 de la société internationale de médecine de catastrophe ?
    « [En situation d’urgence] après les mesures préventives, il convient de procéder à ce que les militaires appellent un « triage », disons un tri. Ce tri va être absolument capital pour sauver les personnes qui peuvent l’être. »
    Et comment seront déterminés les critères de ce tri ? Ah ah, mystère des pouvoirs publics ! Il y a fort à parier que des considérations économiques finiront bien par entrer en jeu – peut-être pas en France, soyons optimistes, mais dans d’autres pays moins riches, assurément.
    Je ne souhaite à personne de faire partie du mauvais groupe.
    Ni du bon à vrai dire, même si d’après vos propos désinvoltes vous semblez enthousiaste à l’idée de vous faire amputer de la thyroïde pour le maintien de l’énergie nucléaire.

  13. @ Laurent :
    Rapidement :
    Tu sembles être tolérant vis-à-vis des incidents d’origine nucléaire. Le nombre de victimes au Tricastin c’est pour l’instant zéro, évidemment. Peut-être même qu’il n’y en aura aucune, de toute façon on ne le saura pas. Peut-être qu’il y aurait pu en avoir quelques-unes indirectes : angoisses, crises cardiaques, allergie à l’iode. C’est toujours possible. Ce genre d’incident serait de toute façon entré dans la compta du progrès, n’est-ce pas ?
    Là n’est pas la question, de toute façon.
    La bonne question est : « Si cette contamination avait été 10 fois plus importante, que serait-il arrivé si les choses s’étaient déroulées de la même manière ? »
    A quel point fais-tu confiance aux exploitants et pouvoirs publics ?

  14. @Cox

    « Je le répète, tout ce débat ne devrait pas se réduire à un échange de nombre de victimes. Ce serait 16 000 000, 1 600 ou 16, ce serait déjà trop. »

    => tu résume bien ta pensée par cette phrase… tu fait partie des utopistes du risque 0.
    Même boire de l’eau est potentiellement risqué… faut-il interdire l’eau 😉

    « les phénomènes à l’oeuvre dans les centrales nucléaires dépassent de loin ce que l’on peut rencontrer dans la nature (pour circonscrire, disons à la surface de la Terre) »

    => cela n’apporte rien au débat, et je donne la précision juste pour l’anecdote… mais là aussi tu te trompe. Les réacteurs nucléaires naturels ont bien existé. Tu a entendu parler d’Oklo ?

  15. @Cox

    « La bonne question est : “Si cette contamination avait été 10 fois plus importante, que serait-il arrivé si les choses s’étaient déroulées de la même manière ? »

    Pour moi, ce n’est pas la bonne question. L

  16. @Cox

    « La bonne question est : “Si cette contamination avait été 10 fois plus importante, que serait-il arrivé si les choses s’étaient déroulées de la même manière ? »

    Pour moi, ce n’est pas la bonne question. La seule bonne question, c’est la comparaison de la dangerosité sur une période suffisament longue… et la seule réponse qui vaille, c’est les stats.
    … et à ce jours, les stats sont en faveur du nucléaire.

    « A quel point fais-tu confiance aux exploitants et pouvoirs publics ? »

    Comme personne ne vis tout seul sur terre reclus dans son coin, tu es bien obligé de d’utiliser tout un tas de services et de biens, potentiellement dangereux (tous le sont), le nucléaire n’est qu’un d’entre eux.
    Si tu ne fait « confiance » en rien ni en aucune structure, au point de ne pas les utiliser (la confiance n’est pas quelque chose d’absolu, elle est relative, et n’exclue bien sur pas, bien au contraire, le contrôle)… alors tu ne peux pas vivre. La seule chose sure dans ce monde est la mort.

  17. @Cox :

    « renseignez-vous sur les faibles doses et sur le peu de choses que l’on en connaît. »

    C’est marrant, on retrouve ce genre d’argument partout, chez les anti-ondes, anti-OGM, anti-vaccins,…. Sous prétexte que la science n’est pas détentrice de la vérité absolue, il faudrait refuser le progrès, ne pas prendre de risques et rester dans l’ignorance. Bonjour l’obscurantisme.

    « “…on ne peut formellement exclure, même si cette éventualité est improbable, le risque d’apparition ultérieure de certains cancers dus à l’irradiation, pour lesquels les temps de latence peuvent être de plusieurs dizaines d’années.” Ah là là, toute votre argumentation tiendrait-elle dans ce fameux “improbable” ? »

    Quoi, vous ne connaissez pas la rigueur scientifique ? Je suppose que vous auriez préféré une réponse catégorique, claire et indiscuatble, càd ce qu’on trouve chez les anti nucléaire.

    « A part Tchernobyl, il n’y a pas grand chose »

    Allons donc, ne racontez pas n’importe quoi. La liste des accidents ne se réduit pas à Tchernobyl, Nagazaki et Hiroshima. Faites une simple recherche Wikipedia…

    « Quant au “phénomène” de la radioactivité, considéré comme “tout ce qu’il y a de plus naturel”, »

    Le phénomène est naturel puisque je,te,nous irradions/sommes irradiés en permanence. Je ne pense pas que ça soit le cas des feux de forêt.

    « C’est un fait : en cas d’accident, il y a de fortes chances pour que toute la population avoisinante soit pas secourue. »

    Mais on s’en fiche, l’important c’est le rapport risque/bénéfice. En de part leur construction et les mesures de sécurité draconiennes, ce risque est minime. Faut-il vous rappeller l’absence totale de ces éléments dans Tchernobyl ? Vous parlez de morts statistiques improbables, les du charbon, eux ils sont bien réels.

  18. Bonjour Cox,
    Pourquoi me cherches-tu sur mon pseudo et pas sur ce que je dis ?
    Tu commences par nous relayer le dernier hoax de Sortir du nucléaire sur la question des agréments des labos des centrales. Mais tu ne donnes pas d’information, tu te contentes de projeter des infos anxiogènes. En réalité,dans la perspective de la mise à disposition du public, à partir du 1er janvier 2010, des mesures de radioactivité de lʼenvironnement sur le site internet du RNM, les exploitants des sites, sur lesquels sʼexercent des activités nucléaires, sont tenus de faire réaliser ces mesures par des laboratoires agréés à partir du 1er janvier 2009. EDF a lancé cette démarche sur toutes ses centrales nucléaires en demandant à lʼAutorité de Sûreté lʼagrément de ses laboratoires de sites à partir du 1er janvier 2009.
    Après une étude de tous les dossiers, le 16 décembre 2008, lʼASN a rendu quatre décisions. Elles stipulent effectivement que les agréments ne sont pas donnés aux laboratoires EDF pour les mesures de lʼactivité du tritium dans lʼair et dans lʼeau, ainsi que pour lamesure de lʼactivité du rayonnement bêta dans lʼeau et les poussières (sur lesquelles peuvent se fixer des radioéléments). LʼASN considère en effet que, conformément à la nouvelle réglementation, les mesures réalisées par les laboratoires dʼEDF ne sont pas suffisamment précises. Mais tu oublies de dire aussi que 1) En fait, EDF a montré que les mesures réalisées par ses laboratoires sont généralement supérieures aux valeurs réelles, prouvant ainsi que le suivi environnemental est bon, et que 2) pour répondre à la nouvelle réglementation, les laboratoires ont engagé les derniers ajustements nécessaires pour réaliser toutes leurs mesures de manière plus précise. Leur but anoncé est dʼêtre prêts à partir de février 2009 et dʼobtenir leur agrément pour toutes les mesures réglementaires à réaliser. En fait comme toujours Sortir du nuc exploite à fond la transparence et toutes les failles pour distiller sa désinformation.

    Sur Tchernobyl tu es assez pitoyable et puisque tu est un adepte des liens hypertextes une pas mauvaise synthèse réalisée en 2006 se trouve ici http://afis44.free.fr/anais21.htm

    Quant à résider à côté d’une centrale ; j’ai déjà donné, merci, c’était à Creys Malville, un certain surgénérateur… et les voisins des centrales se prennent plusieurs ordres de grandeur de moins de radioactivité que les bretons qui résident sur le granit du massif armoricain, et qui ont, en prime, la pollution de la plus grande centrale à charbon française, Cordemais, qui vient encore récemment d’être agrandie (le grand progrès français : on rouvre des tranches de centrales à flamme ; je me marre, mais je ris jaune…), et toujours pas de capture et séquestration du carbone en vue…

    Désolé Cox, mais tu fais vraiment du sale boulot.

  19. @Bruno
    « C’est marrant, on retrouve ce genre d’argument partout, chez les anti-ondes, anti-OGM, anti-vaccins,…. Sous prétexte que la science n’est pas détentrice de la vérité absolue, il faudrait refuser le progrès, ne pas prendre de risques et rester dans l’ignorance. Bonjour l’obscurantisme. »

    Blablabla
    Ton charabia complaisant est celui que l’on retrouve systématiquement chez les sectateurs du progrès technologique à tout crin quand ils sont à cours d’arguments.
    Dans un même message tu affirmes qu’il n’y a aucun danger en France, mais qu’il faut aimer le risque.
    Puisque tu aimes tant le risque, va donc vivre avec tes enfants près d’une centrale ou d’un centre de retraitement.

    « La liste des accidents ne se réduit pas à Tchernobyl, Nagazaki et Hiroshima. Faites une simple recherche Wikipedia… »

    Content de voir que tu apprécies la liste des accidents nucléaires. Petit détail malin : Nagazaki et Hiroshima ne sont pas des accidents. Sur ce coup-là, les scientifiques savaient exactement ce qu’ils faisaient, pas comme avec Superphenix.
    Quant à Tchernobyl, cet accident constitue le principal vivier de résultats sur les recherches liées à l’irradiation des habitants et de l’environnement sur de longues périodes.

    @Laurent
    Puisque tu as réponse à tout, que penses-tu de l’étude allemande sur les leucémies ?

  20. A propos de l’interview initial: le chauffage électrique serait LE responsable des pics de consommation. C’est faux. Les utilisateurs d’électricité pour le chauffage utilisent majoritairement des abonnements avec « courant heure creuse » ou « TEMPO »; ils habitent des logements mieux isolés que la moyenne. Les pointes sont sutout dues aux appareils ménagés.
    La solution serait des compteurs sophistiqués du genre « TEMPO », qui facturent le courant à son prix de production, avec les commandes de délestage adhocs: le chauffage peut être interrompu quelques heures dans la journée, l’inertie des logements le permet. Et les radiateurs à accumulation existent depuis longtemps.
    Il n’y a pas trop de centrales nucléaires: en cas de surproduction, le pompage pour le remplissage de bassins en montagne(Alpes françaises ou suisse) pourrait augmenter. Et dans 10 ans la recharge(nocturne) des batteries de voiture doit être anticipée.

  21. A lire pour ceux qui s’interroge encore à propos de l’EPR
    Penly et distante d’à peine 20km d’une autre centrale:Paluel (4x400MGW)
    Garder à l’esprit que nous n’avons la superficie de l’ex union Soviétique.
    Un incident majeur type Tchernobyl en France rayerai de la carte un tiers du territoire.

    http://www.usinenouvelle.com/article/-epr-l-industrie-nucleaire-ne-sait-pas-quoi-faire-de-ses-dechets.157446

    « EPR : l’industrie nucléaire ne sait pas quoi faire de ses déchets »

    « Reste que l’129, un isotope radioactif de l’iode créé lors des réactions de fission (cassure des noyaux d’uranium ou de plutonium) dans un réacteur nucléaire, reste dangereux 5 millions d’années après pour l’être humain. Au bout de 100 000 ans, quand le container le laissera échapper, il contaminera l’eau en sous-sol et aura une incidence sur les générations futures. »

  22. Aucune importance… il a été prouvé que les blattes survivront… la nature s’en remettra donc…. 😉

    Plus sérieusement, tout est risqué… mais tant qu’on ne met pas des probabilités en face des risques, on a rien dit et donné aucune information sérieuse…

  23. Beaucoup d’entre vous semble pro nucléaire…. mais peu d’entre vous aborde la question sous le bon angle…. ne parler que de radiation, ou de consommation énerétique de la France s’avère très réducteur.

    Rappel : le nucléaire n’est pas une énergie renouvelable, les réserves d’uranium sont très faible et nous n’iront pas loin avec cela.
    La véritable question n’est pas de produire du courant vert ou nucléaire, mais bien de réduire notre consommation, de réduire l’impact sur l’environnement, de ne pas se trouver dans une impasse lorsque l’uranium aura disparue, mais aussi de créer des emplois. Et pour le moment les centrales éoliennes et photovoltaique permettent de développer plus d’emploi que les centrales nucléaire.

    Pour Infos, la france est le seul pays au monde à ne jurer que par le nucléaire. La france voudrait vendre à tous le monde sa technologie, mais visiblement pas grand monde n’en veut.

    Ma maison n’est plus raccordé à EDF, je produit mon courant avec de l’éolien et du photovotaique et je n’ai encore jamais manqué de courant. Pour y arriver il faut faire les bons choix énergétique, posséder un capacité de stockage suffisante. L’argument qui voudrait nous faire croire que l’énergie renouvelable n’est pas suffisant ne tiens pas si on réfléchie intelligemment à sa consommation énergétique. Je n’ai pas de lave vaiselle, ou de séche linge, j’utilise des appareil à faible consommation énergétique.

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