Mortalités d’abeilles : halte à la com’ !

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« 81% des français placent les pesticides comme la 1ère cause de disparition des abeilles. » Tel est le résultat d’un sondage réalisé par l’IPSOS à la demande de l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française). Le syndicat le présentera le 15 novembre lors d’une conférence de presse.

A court d’argument dans son combat militant et idéologique contre l’agriculture et les pesticides, l’UNAF, en désespoir de cause, en appelle à l’avis… des français. Le procédé contribue à renforcer la fracture entre la communauté scientifique, les décideurs politiques et le grand public. Quel est en effet le poids d’un tel sondage ?
Tous les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour reconnaître que les phénomènes de mortalité d’abeilles ont une origine multiple. On parle donc d’explication multifactorielle. Parmi les 40 causes recensées par l’Anses dans sa dernière enquête sur les mortalités d’abeilles, on trouve notamment les parasites Varroa et Nosema ceranae. Ils sont aujourd’hui bien connu des scientifiques, des politiques sans oublier bien entendu les apiculteurs qui doivent se battre contre ce fléau. Combien de français connaissent, ne serait-ce que de nom, le Varroa et le Nosema ?
Demander l’avis des Français sur un sujet aussi sensible et préoccupant que celui du déclin des pollinisateurs est tout simplement irresponsable. La conséquence sera sans nul doute la déconsidération de l’UNAF par les pouvoirs publics. Quel crédit accorder à une organisation qui loin d’agir concrètement pour aider la filière apicole se contente de déclarations populistes ! Contrariée par les derniers résultats de la recherche scientifique, l’UNAF cherche maintenant à convaincre les décideurs en faisant appel au grand public.
La société de communication et le règne du sondage trouvent ici leurs limites. Car les sondages sont commandés. En mars 2009, IPSOS publiait un sondage sur « les français et la peur des insectes ». Pour près d’un français sur deux (47%), l’abeille et la guêpe étaient les insectes qui font le plus peur, largement devant les araignées. Mais la question clé de ce sondage était de savoir quel insecte fait, selon les français, le plus de dégâts dans une maison. Et la réponse majoritaire était la mite.
Petit détail : le sondage avait été commandé (et donc payé) par la société Vitomit, expert dans la lutte contre les mites. Une logique qu’utilise aujourd’hui l’UNAF…

45 commentaires sur “Mortalités d’abeilles : halte à la com’ !

  1. « 81% des français placent les pesticides comme la 1ère cause de disparition des abeilles. »

    Ce n’est que le constat de l’efficacité du programme de l’UNAF  » L’abeille sentinelle de l’environnment »!!!

    «Contrariée par les derniers résultats de la recherche scientifique,»

    Les derniers résultats de la recherche scientifique ne dédouanent pas les pesticides comme cause de mortalité des abeilles!!!

    1. Tient le Troll incompétent est revenu.

      Le résultat de ce sondage n’est que le reflet d’une propagande menée, martelée dans les médias par les écolos.
      Et jamais il n’est donné parole aux nombreux chercheurs qui disent le contraire de la propagande.

      « Les derniers résultats de la recherche scientifique ne dédouanent pas les pesticides comme cause de mortalité des abeilles!!! »

      Alors M. José B. je vous invite à faire un vrai travail (cela vous changera) de recherche (un mot que vous avez bien du mal a comprendre le sens) bibliographique:
      Vous allez lire et analysée TOUTES LES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES PORTANT SUR LE CCD PUBLIÉES DANS LE MONDE DURANT LES 10 DERNIÈRES ANNÉES ET EN FAIRE UNE SYNTHÈSE OBJECTIVE.

      Je sais, cela demandera un gros travail.
      Un travail sur vous et votre subjectivité!!!
      En effet, il faudra prendre toutes les études, et non uniquement les rares qui vont dans votre sens.
      Cela me parait être un beau challenge pour vous…

    2. « Ce n’est que le constat de l’efficacité du programme de l’UNAF » L’abeille sentinelle de l’environnment »!!! »

      M. José.B a peut-être bien raison. IPSOS aura donc mesuré l’efficacité de la désinformation… Mais malheureusement une désinformation qui ne vient pas seulement de l’UNAF.

      Maintenant, il faut aussi connaître le question. Si c’est /

      Pensez-vous que la mortalité des abeilles est due :
      1.  aux pesticides
      2.  aux soupes minutes
      3.  aux champs électromagnétiques
      4.  à la mort d’apiculteurs

      vous aurez bien dans les 80 % de réponses 1.

      Mais ça fait juste avancer le chmilblick.

  2. « La conséquence sera sans nul doute la déconsidération de l’UNAF par les pouvoirs publics. »

    ça m’étonnerait, les politiques conidèrent de leur devoir de flatter l’opinion dans le sens du poil.

  3. Tout ce bla bla pour ne rien démontrer c’est lamentable, daniel est incapable de « faire un vrai travail » d’information avec une étude véritablement récente disculpant les pesticides!!!

    1. Pas trop mal au cul à force de défendre des abrutis qui défoncent les abeilles à coup d’organophosphoré et d’oxytétracycline? Je connaissais pas le mélange, c’est démentiel de faire ingurgiter cette mixture aux abeilles et d’aller pleurer à cause de 50g de néonic par ha.

      1. « 50g de néonic par ha. »

        ==> C’est largement suffisant pour provoquer des effets sublétaux avec pour conséquence inévitable la mort des colonies d’abeilles!!!

        1. José.B dit :
          9 novembre 2011 à 8:37
          « 50g de néonic par ha. »

          ==> C’est largement suffisant pour provoquer des effets sublétaux avec pour conséquence inévitable la mort des colonies d’abeilles!!!

          **** Et bien évidemment vous appuyez votre affirmation sur des preuves sérieuses dont vous n’allez pas tarder à nous fournir les références.

          1. Par contre 50g de coumaphos et d’oxytétracycline directement dans la ruche c’est absolument sans danger.

    2. Vous nous bassinez depuis des mois à dire que nous avons tord, malgré les dizaines et dizaines de publications que nous vous avons mis sous le nez.
      Vous me demandez encore de vous prouver que j’ai raison. Moi j’en ai marre de votre connerie!

      C’est à vous de prouver ce que vous dites.
      ET RIEN QU’A VOUS!!!

      Vous accusez les PESTICIDES, soit, et bien prouver le moi. C’est vous qui portez l’accusation, et bien faite votre « travail » de procureur…

      C’est ce que je vous avait demandez, mais vous vous défilez une fois de plus sachant pertinemment que vous êtes incapable de prouver ce que vous dites!!!

      Vous êtes un troll incompétent, minable et digne des tous les petits cons qui se font virer des Fac après les premiers partiels…
      Un stupide crétin jaloux et vindicatif de ceux qui ont finis leurs études!!!

      1. Son papa lui trouvera du boulot, comme à l’EPAD. Il faut du monde pour les commissions environnements, des petits militants fondamentalistes, qui ne représentent personne et qui n’ont aucune compétence.

  4. L’Unaf est obligée de communiquer en raison d’informations pas très sympathiques venant des USA:

    http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/mortalite-des-abeilles-le-cocktail-antibiotiques-pesticides-incrimine-aux-usa-49862.html

    Coumaphos et tau fluvalinate sont des pesticides à usage apicole, on dit dans ce cas médicaments vétérinaires mais insecticides quand même.

    Ce phénomène correspond à la logique fongicide – insecticide bien connue et bien encadrée aussi.

  5. La même information dans le monde, on pourrait dire ici désinformation:

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/11/05/antibiotiques-et-pesticides-un-cocktail-mortel-pour-les-abeilles-americaines_1599438_3244.html signé Martine Valo qui signe un article à vau l’eau.
    « Selon les auteurs, l’implication directe des néonicotinoïdes dans l’effondrement des colonies n’a pas été prouvée par des études récentes, mais l’abondance de ces pesticides (on en trouve jusque dans la cire et le pollen des abeilles domestiques) et le fait que leur nocivité augmente avec l’inhibition des protéines MDR pourraient les impliquer dans tous les cas de surmortalité explicables par une contamination multifactorielle. »

    Les cires d’abeilles sont fortement contaminées par le coumaphos parmi les acaricides les plus efficaces et la suggestion d’alterner tetracycline et coumaphos dans ces conditions ne tient pas.

    Clairement cet articles démontre que les pratiques apicoles sont essentiellement responsables, reste à bien alimenter les abeilles pour limiter les dégâts avec des zones de butinage riches en fleurs nectarifère et bien évidemment avec le moins d’insecticides possible mais le problème semble bien venir principalement de la ruche et de ce que les apiculteurs sont contraints à faire par le parasitisme naturel.

    1. « zones de butinage riches en fleurs nectarifère et bien évidemment avec le moins d’insecticides possible  »

      ==> Les zones de butinage aux USA sont gorgées de pesticides que l’on retrouve dans les ruches, les auteurs font bien de le rappeler:  » 120 different pesticides have been found within bee hives  » dont bien entendu les néonicotinoïdes!!!

      1. « 120 different pesticides have been found within bee hives »

        Ce qui compte, ce n’est pas le nombre de pesticides mais la concentration. Des pesticides, il y en a des dizaines dans un simple repas bio ou dans une simple décoction d’herbes médicinales. Visiblement, José B n’a toujours pas compris le principe de base de la toxicologie : le poison est dans la dose.

        Du reste, aux USA, on pratique l’agriculture EXtensive, donc avec beaucoup moins d’utilisation de pesticides mais bien sûr avec des rendements bien moindre qu’en Europe (il n’y qu’à comparer le rendement du blé ou de l’orge à l’ha avec la France). Donc insinuer que les zones de butinage aux USA seraient « gorgées de pesticides » (sans strictement un début de trace de preuve bien évidemment), c’est un bobard typique de la propagande escrologiste.

        Bref, José B. est toujours aussi ignare et menteur, pour ne pas changer.

        1. Un chiffre similaire était balancé dans des publications européennes, en les lisant on se rend compte qu’il s’agit d’un inventaire cumulant ce qui est trouvé dans différentes ruches, provenant de sites différents. Aucune ruche ne contient une telle variété de molécule… Il y a environ 300 molécules autorisé en Europe, même une ruche qui pratique la transhumance aurait bien du mal à capter 1/3 du catalogue officiel.

        2. «le poison est dans la dose »

          ==> Par conséquent, les doses de phyto utilisées empoisonnent tous les écosystèmes, « principe de base de la toxicologie » !!!

          1. Karg dit :
            9 novembre 2011 à 14:49
            Un chiffre similaire était balancé dans des publications européennes, en les lisant on se rend compte qu’il s’agit d’un inventaire cumulant ce qui est trouvé dans différentes ruches, provenant de sites différents. Aucune ruche ne contient une telle variété de molécule… Il y a environ 300 molécules autorisé en Europe, même une ruche qui pratique la transhumance aurait bien du mal à capter 1/3 du catalogue officiel

          2. « Par conséquent, les doses de phyto utilisées empoisonnent tous les écosystèmes, « principe de base de la toxicologie  » Phrase vide de sens, si le poison c’est la dose, la présence ne signifie pas effet. La terre contient 1ppm d’uranium en moyenne, ainsi que toute une collection d’arsenic, plomb, mercure, mais aussi de dioxines et autre HAP issu de combustion de matière végétale. Si on reprend votre principe tous notre environnement est toxique, et ce naturellement. Je vous propose de vous suicider immédiatement pour éviter de mourir à petit feux.

    2. http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/mortalite-des-abeilles-le-cocktail-antibiotiques-pesticides-incrimine-aux-usa-49862.html

      …….. « De nombreux résidus sont présents simultanément dans la ruche, mais à des concentrations souvent très basses, ce qui fait qu’aucune de ces molécules en solo n’a pu être associée à des mortalités » d’abeilles, notent les chercheurs.

      En revanche associées à l’oxytétracycline elles auraient un effet négatif sur les abeilles, ainsi sensibilisées. Une explication selon les chercheurs résiderait dans le rôle de protéines transporteurs membranaires, les MDR (multi-drug resistance) en tant que « médiateurs de ces interactions ».

      Ils ont illustré par l’expérience leur théorie, en étudiant l’effet cumulé de cet antibiotique et de deux acaricides communs appliqués systématiquement dans les ruchers américains : le coumaphos et le tau-fluvalinate. Lorsque les abeilles ont été préalablement traitées avec l’oxytétracycline, les chercheurs constatent une augmentation du taux de mortalités chez ces abeilles…….

      « L’antibiotique doit perturber l’excrétion normale des pesticides ou de leur dégradation », estiment les auteurs.

      ===> Conclusion: le problème n’est pas les « pesticides » mais « l’antibiotique » utilisé systématiquement et en même temps qu’eux…..

  6. @ José B.

    Voici une étude (même si elle date un peu) portant sur l’effet de l’infestation du Varroa sur deux abeilles du Moyen Orient (Riyadh).

    http://faculty.ksu.edu.sa/alkhazim/Documents/papers/Full%20Project%20_Apiculture_.pdf

    Je vous laisse lire le résumé en anglais. Il est très instructif.

    Pourquoi j’ai choisi de présenter cette étude:
    Car les pays du Moyen Orient sont très connus pour leur utilisation intensive et massive des pesticides à très grandes échelles!!!!

    Le Yemen aussi est fortement touché par le CCD des abeilles. Et la aussi les pesticides sont fortement utilisés!!!

    1. «Le Yemen aussi est fortement touché par le CCD des abeilles. Et la aussi les pesticides sont fortement utilisés!!! »

      ==> Conclusion, les pesticides sont responsables du CCD!!!

      1. «Le Yemen aussi est fortement touché par le CCD des abeilles. Et la aussi les pesticides sont fortement utilisés!!! »

        Bin oui ! Daniel disait ça sans aucune ironie !
        Et « José Bourrin » l’a bien compris. Il sait comme tout un chacun que le Yémen est un grand consommateur de pesticides parce que c’est une grande puissance agricole … Le Yémen cultive quoi en masse ? …. Heu, le sable de plage ?
        Ouais, c’est ça ! Le sable de plage ! Et il faut un paquet d’insecticides pour faire un sable bien propre sans insectes ….

        1. Ouin c’est clair , il comprend même pas l’ironie.
          En fait, il ne lis pas ce que les publi que l’on cite.
          Et il ne cherche même pas à vérifier les informations.
          Si l’info est « insecticide – mort abeille » alors il gobe tout. Même si cela ce passerait sur Mars !!!

          Il a même pas eu l’intelligence (ces deux neurones ne doivent pas avoir de synapses) de savoir ou était le Yemen, qu’elles étaient les productions de ce pays…

          Horrible…

        2. Le Yemen a quelques zones irrigués dans des vallées, ils font surtout des fruits et légumes, du café et du kat. Pas vraiment des grandes cultures traités aux néonics (très coûteux), plutôt des bon vieux organophosphoré/chlorés, dont une bonne partie utilisé illégalement.

      2. Comme je le pensais tu es vraiment un ATTARDE MENTAL!!!

        « Le Yemen aussi est fortement touché par le CCD des abeilles. Et la aussi les pesticides sont fortement utilisés!!! »

        Et tu me répond que :

        « Conclusion, les pesticides sont responsables du CCD!!! »

        CRETIN; Le Yemen est un pays aride, sans la moindre agriculture, et qui n’utilise aucun pesticide!!!
        C’était une phrase ironique, juste pour te piéger et tu as sauté les deux pieds dedans….
        Il y a pas mal de monde sur ce site qui doit être XPTDR!!!

        Conclusion:
        1) Tu n’as aucune connaissance.
        2) Tu n’as même pas lu l’article que je donnais en lien.
        3) Tu ne comprend même pas l’ironie.
        4) Le CCD touche des abeilles même dans des pays ou il n’y a aucune véritable agriculture (source FAO http://193.43.36.221/DesktopDefault.aspx?PageID=424&lang=fr#ancor) et moins de 1000 tonnes de pesticides utilisés par an…

        1. et si, la SAU est de 4% environ mais occupe 60% de la population… Par contre les ruches ne sont pas forcément entassés dans les zones cultivés, et les pesticides utilisés ne sont surement pas des coûteux néonics accusés en occident.

        2. @daniel
          «CRETIN; Le Yemen est un pays aride, sans la moindre agriculture, et qui n’utilise aucun pesticide!!! »

          ==> daniel apprécie beaucoup la conclusion apportée à son ironie!!!
          daniel fanfaronne en disant qu’il existe «des dizaines et dizaines de publications» censées démontrer la non implication des pesticides dans la mortalité des abeilles.Et finalement daniel est contraint de ramer jusqu’au Moyen Orient pour trouver une étude qui nous parle uniquement du varroa!!!

  7. « La problématique de l’AMM n’est pas seulement cruciale au regard de l’autorisation des pesticides, mais aussi au regard de l’homologation des médicaments pouvant traités les pathogènes des abeilles. Or, une étude encore non publiée de l’AFSSA révèle qu’elle aurait retrouvé des produits interdits dans la cire des ruches. Les traitements des maladies seraient menés avec des procédés « maison » (comme des lanières imbibées d’amitraze) et certains traitements seraient effectués avec des produits ne disposant pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM), comme le coumaphos (un organophosphoré neurotoxique retrouvé jusqu’à hauteur de 4,08 mg/kg dans les cires) ou le fluvalinate (un neurotoxique de la société Makteshim). Or, à lui seul, le coumaphos pourrait être responsable d’une toxicité chronique, estime l’AFSSA. « Différentes raisons expliquent la réticence des apiculteurs à utiliser des traitements ayant une AMM, parmi lesquelles le coût et l’efficacité », a affirmé Michel Aubert.  »

    http://ionesco.sciences-po.fr/scube/pesticides/expertafssa.html

    1. Un traitement varroa d’une ruche avec Apivar ( produit avec AMM ) coûte 4.60€/ruche
      Avec Apilife Var (Thymol utilisableen Apiculture Bio) c’est 6.30€/ruche
      Avec Thymova (Thymol utilisable en Apiculture Bio) c’est 6.66€/ruche

  8. Une des conclusions de nos échanges serait de souligner qu’il manque cruellement dans l’étude
     » Exposure to Sublethal Doses of Fipronil and Thiacloprid Highly Increases Mortality of Honeybees Previously Infected by Nosema ceranae. C. Vidau, M. Diogon, J. Aufauvre, R. Fontbonne, B. Viguès, J-L. Brunet, C. Texier, D.G. Biron, N. Blot, H. El Alaoui, L.P. Belzunces, F. Delbac »
    l’interaction entre les acaricides utilisés au ruchers, dont on a dit qu’ils étaient aussi des pesticides mais aussi des médicaments vétérinaires, tout est vrai : coumaphos et tau fluvalinate et la nosémose.

    Si ces molécules n’ont pas été testées par l’équipe en question c’est une grâce de conception du protocole scientifique qui serait à charge pour l’agriculture conventionnelle et ne procèderait pas du caractère de neutralité scientifique . Neutralité qui consiste à rechercher l’effet le plus probable et le plus significatif, donc ,avant tout , avec les pesticides en contact quasi systématique et à des doses massives avec les abeilles. Au moins comme références dans les manips.

    Si ces molécules ont été introduites dans les protocoles, des résultats obtenus et ne satisfaisant pas la thèse qu’il s’agissait de démontrer, non publiés, c’est beaucoup plus grave mais guère surprenant.

    Indépendamment de ce propos, les apiculteurs ont réellement besoin d’une molécule antibiotique ou bien fongicide ( certains triazoles sont testés ou utilisés en Grande Bretagne), contre la nosémose cerenae qui seule détruit à chaque cycle , la moitié du cheptel.
    Mais pour ces Triazoles , on connait l’effet cocktail avec les insecticides, plus avec les pyréthrinoides.

    S’agissant des antibiotiques, pour certaines au moins dont l’oxytétracycline, c’est nouveau en terme de caractérisation mais procède de la même logique.

    On aurait pu gagner du temps en extrapolant ce qui a été constaté dans le domaine agricole au début des années 80 qui a conduit à proscrire ( fin des années 80) puis interdire certains mélanges dangereux pour les abeilles ( certes pas avant la fin des années 90 pour l’interdiction). Des milliers de ruches auraient certainement ainsi été sauvées.

    Espérons plus de sérénité dans ce débat pour que des solutions techniques utiles remplacent les imprécations médiatiques stériles.

    1. « la nosémose cerenae qui seule détruit à chaque cycle , la moitié du cheptel. »

      ==> Démontré et confirmé par qui???

      1. Déja dans la pratique il suffit a l’apiculteur de capturer 10 butineuses au trou de vol
        On retire les intestins des abeilles délicatement et l’on observe la couleur
        Rouge brun : abeille saine
        Blanc laiteux : abeille atteinte
        C’est a la portée de n’importe quel apiculteur !
        On peut faire confirmer le taux de spores/abeilles par un laboratoire …
        Quand le taux d’abeilles malades dépasse 50% la colonie péréclite rapidement …
        Un soutient en nouriture est a ce moment indispensable pour palier a la disparition prématurée des butineuses et espérer qu’elle se remette et survive
        Une bonne partie des colonies malades terminent orphelines ( sans reine ) dans l’année

  9. J’avais cru le lire dans » Exposure to Sublethal Doses of Fipronil and Thiacloprid Highly Increases Mortality of Honeybees Previously Infected by Nosema ceranae. C. Vidau, M. Diogon, J. Aufauvre, R. Fontbonne, B. Viguès, J-L. Brunet, C. Texier, D.G. Biron, N. Blot, H. El Alaoui, L.P. Belzunces, F. Delbac »

    l’effet de la nosémose représentant l’essentiel du phénomène, les insecticides testés majorant des % de mortalité en sus sur des populations affaiblies par la nosémose. On admettra qu’il s’agit d’interaction et non pas d’additivité faute d’observer un effet des insecticides seuls (il existe des test pour séparer les deux)

    Il est dommage dans les travaux de C. Vidau et al, de ne pas avoir testé les acaricides régulièrement utilisés par les apiculteurs et si cela a été fait de communiquer les résultats pour identifier quelles interactions sont majeures et plus significatives.

    Il serait dans ce contexte de voir le dialogue se renouer entre les différents acteurs, les pesticides agricoles paraissant une cause mineure des problémes que subissent les apiculteurs. Mineure mais qui doit être gérée au mieux.

  10. Un extrait d’un livre très intéressant sur ce sujet, et qui date de… 1923

    ENTRETIENS SUR LES ABEILLES – Rudolf Steiner – Editions Triades, Paris 1979

    REMARQUE IMPORTANTE

    Lorsque Rudolf Steiner était à Dornach, il répondait à la demande des ouvriers qui construisaient le Goetheanum en s’entretenant librement avec eux une heure avant que le travail commence. Il répondait alors aux questions qu’on lui posait. C’est ainsi qu’est venue à l’ordre du jour la question de l’élevage des abeilles, plusieurs ouvriers de la campagne bâloise ayant un petit jardin qui parfois abritait une ruche. Les textes présentés ici sont le sténogramme de ces entretiens et n’ont même pas été revus par l’auteur. Il ne s’agit donc pas d’un Cours théorique sur l’apiculture, mais d’entretiens provoqués par la demande spontanée des ouvriers. Le lecteur doit tenir compte de ce qu’ils n’étaient pas destinés à être publiés. En les publiant, pourtant, nous répondons à la demande de tous ceux qui connaissent et pratiquent la méthode de culture biodynamique et qui ont entendu parler de ce « Cours sur les abeilles ». Ceux qui aborderaient la lecture de ces pages sans avoir encore la formation préalable auront intérêt à l’acquérir en consultant les ouvrages dont la liste est donnée à la fin du volume.
    À propos de l’exposé sur les abeilles fait par M. Müller
    Dornach, 10 novembre 1923
    Dr Steiner : L’heure est aujourd’hui si avancée que nous devons laisser la place aux eurythmistes, qui ont énormément à faire. J’ai encore deux ou trois choses à vous dire, notamment en ce qui concerne ce qui peut permettre d’obtenir une fécondité permanente dans l’élevage des abeilles. Peut-être avez-vous déjà remarqué, après ce que M. Müller vous a dit, que dans l’élevage artificiel de reines, il y a quand même quelque chose qui cloche. C’est pourquoi il est peut-être quand même intéressant de parler de ces questions et de demander à M. Müller si personnellement il fait grand cas de cet élevage artificiel de reines.
    M. Müller répond que oui ; en un certain sens il en fait un grand cas. Si on laisse la colonie à elle-même, si on ne s’en soucie pas, il peut arriver qu’elle dépérit. Les inconvénients apparaissent peu à peu, ce qu’il y avait de satisfaisant va de travers.
    Dr Steiner : Depuis quand l’élevage artificiel existe-t-il ?
    M. Müller : Peut-être depuis douze à quinze ans.
    Dr Steiner : La chose est la suivante et j’en parlerai davantage la prochaine fois : la production de miel, tout le travail et même la capacité de travail des ouvrières peuvent être énormément accrus par l’élevage artificiel. Seulement – M. Müller l’a déjà fait remarquer – il ne faut pas pousser la chose rationnellement trop loin, il ne faut pas mettre trop l’accent sur l’avantage commercial. La prochaine fois, nous regarderons les choses un peu plus à fond, et nous verrons que ce qui est pendant une courte période une mesure extrêmement favorable, que ce qui constitue les principes d’aujourd’hui peut sembler bon, mais que tout élevage des abeilles s’arrêterait dans cent ans si on n’utilisait que des abeilles obtenues artificiellement. Nous allons voir comment ce qui pour une brève période est quelque chose d’extrêmement avantageux, peut prendre une tournure telle qu’on aboutit avec le temps à tout tuer. Et nous allons voir l’intérêt extraordinaire que présente précisément l’élevage des abeilles pour qui veut connaître tous les mystères de la nature ; nous verrons notamment comment une mesure qui d’un côté s’avère prodigieusement féconde, aboutit d’un autre côté à tout tuer.
    Certes, les apiculteurs peuvent se réjouir grandement en voyant l’essor qu’a pris depuis peu de temps l’élevage des abeilles ; mais cette joie, elle ne tiendra pas cent ans.

  11. Sauf qu’en 1923, le varroa n’avait pas encore été introduit en Europe!

    La référence à Rudolf Steiner prête aussi à sourire, la biodynamie c’est une idée de bobo, par les bobos, pour les bobos, bobo riches, mais ce sera bientôt de l’histoire ancienne.

    Les bobos dansent encore mais lorsque la crise sera venue et elle vient à grand pas, ou du moins lorsque ses effets se seront fait sentir, comme en Espagne et en Grèce, bobo sera leur cris de ralliement : Bobo Maman bobo

    L’écologie est en 6 ou 7ème position dans les préoccupations des français qui pensent plus juste que leurs prétendues élites ou ceux qui se pensent comme tels.

    De cette aventure les médias sortiront laminés, décridibilisés, à reconstruire.

  12. Rudolph Steiner était tout simplement un illuminé, qu’aujourd’hui on qualifierait de gourou sectaire. Il y a encore des cinglés pour le prendre au sérieux !

  13. Lorsque « 60 millions de consommateurs » déverse des tombereaux de conneries sur l’aspartame ou les résidus de produits phytosanitaires dans les eaux ou sur des tas d’autres sujets, on peut être sûr que nos médias en feront leurs choux gras et des tartines pendant un moment. Mais lorsque le même « 60 millions de consommateurs » publie les résultats d’une enquête sur les résidus de phyto et d’antibiotiques dans le miel y compris le miel « bio », là silence complet.
    En effet, dans son numéro d’octobre, « 60 millions de consommateurs » publie les résultats d’analyses de 76 échantillons de miels de diverses provenance y compris de miels qualifiés de « bio », certains certifiés Ecocert, miels dans lesquels des résidus ont été mesurés dans 74 échantillons sur 76 ! Parmi les « bio », 21 échantillons sur 23 contenaient des résidus. Il faut signaler cependant que certains de ces résidus se trouvaient seulement à l’état de traces de l’ordre du nonogramme/g d’échantillon. Les seuls miels « bio » sans traces de résidus étaient des miels importés du Mexique et d’Australie……

    Source : Agriculture et Environnement n° 97 de novembre 2001.

    1. Merci pour l’info, mais franchement un nanogramme, ça devient difficile au niveau détection, tant qu’a l’effet biologique…

      1. Karg dit :
        18 novembre 2011 à 14:08
        Merci pour l’info, mais franchement un nanogramme, ça devient difficile au niveau détection, tant qu’a l’effet biologique…

        *** C’est effectivement la critique majeure qui a été faite à cette enquête. Le laboratoire qui a effectué le travail et la méthode d’analyse utilisée (de même que le nombre d’essais par échantillon) n’ont pas été précisés.

        1. ça serait effectivement intéressant de connaître le type de test et la précision des tests… mais bon d’habitude c’est le genre de détails qui n’empêche pas la presse bobo de relayer la moindre rumeur contre les OGM, les pesticides ou les engrais chimiques.

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