Offensive anti-OGM

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Le CRIIGEN vient de publier une étude coordonnée par M. Seralini sur les risques sanitaires qui ne seraient pas sérieusement pris en compte dans les études actuelles de l’EFSA, l’autorité européenne de sécurité des aliments (pour mieux connaitre M. Seralini, c’est ici). La stratégie des anti OGM est claire : pilonner l’EFSA et les autorités scientifiques,  jeter la suspicion alors que des échéances importantes s’approchent sur le dossier OGM (15 OGM sont en attente d’autorisation au niveau européen) .
De manière concomitante, le groupe de grande distribution Carrefour annonce qu’il a choisi d’estampiller 300 produits de sa propre marque « nourri sans OGM » (l’interview du directeur executif de Carrefour, c’est ici). Et le fait savoir à travers une grande campagne publicitaire. Ouf, Carrefour nous explique que cette démarche est approuvée par le WWF, Greenpeace et par José Bové. Tous des scientifiques indépendants…

32 commentaires sur “Offensive anti-OGM

  1. Vous avez remarqué ? Il a publié dans la même revue (International Journal of Biological Sciences) sans facteur d’impact ni reconnaissance internationale. Sans doute que plus personne ne veut de lui dans les comités de lecture des revues sérieuses.

  2. Si la démarche de Carrefour est approuvée par WWF,Greenpisse et consors,la viande de porc estampillée « sans ogm »,ne laisse pas plus de marge au producteur qu’avec ogm.
    Le gagnant reste et restera toujours le distributeur qui ne recule devant rien pour accroître ses marges et parts de marchés.

  3. *Hors-sujet*

    Voici un texte plein de bon sens : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1470

    Il s’agit de l’éditorial de la revue Science et pseudo-sciences ( N°292 ).
    L’introduction est terriblement juste :

    « « En fait, ce qui saute aux yeux, c’est que la Nature accomplit chaque jour presque tous les actes pour lesquels les hommes sont emprisonnés ou pendus lorsqu’ils les commettent envers leurs congénères. Selon les lois humaines, le plus grand crime est de tuer. Or la Nature tue une fois chaque être, souvent après des tortures prolongées, pareilles à celles qu’infligent délibérément à leurs semblables les pires monstres dont l’histoire nous rapporte les méfaits [..] » »

  4. Hors sujet N°2

    Quand je vois Borloo s’escrimer à faire approvisionner les pompes à essence alors qu’il prêche l’abstinence pétrolière, qu’est-ce que je me marre !

  5. Certes, ces stations service à sec avaient un charme, comment dire…décroissant. Comprend pas que les écolobobos à la veille d’une semaine de vacance n’aient pas gouté au symbole d’anticipation que la situation caractérisait, ni les journalistes d’ailleurs.

    J’attendais des éditos du style  » chouette les pompes sont à sec »,  » le périf est presque vide, gonflez vos poumons  »

    Et bien non! c’est à ne plus rien comprendre à la pensée de l’écolo bobo profond, enfin profond?

  6. En France, sans OGM, nous avons aussi des plantes envahissantes, qui passent à travers des rares herbicides autorisés. Il faudrait un choix suffisant de solutions afin de pouvoir les alterner.

  7. La bise étant venue, je suis resté bien au chaud et j’ai lu (http://www.biolsci.org/v06p0590.pdf).

    Int. J. Biol. Sci. un journal à comité de lecture ? L’anglais est parfois approximatif et certaines phrases le sont encore plus; il en est de manifestement bancales. Plus important : d’une part, l’article n’apporte rien de nouveau sur le plan scientifique, pour autant que je puisse en juger (mes études scientifiques sont si loin…) ; d’autre part, l’article ne peut se comprendre que si l’on a eu en main les dossiers de demande d’autorisation et la littérature incidente (dont celle de Séralini et Cie).

    Se pose donc la question : pourquoi l’article ? Trois hypothèses cumulables:
    1. Les auteurs sont des monomaniaques et surtout de mauvais perdants (cf. le ton général de l’article et les remarques acrimonieuses).
    2. À l’inverse, ce sont des personnes soucieuses de contribuer au débat et à l’amélioration des études préalables aux autorisations, notamment en présentant des propositions de modification des procédures.
    3. Au contraire, l’autorisation de cultiver le MON810 devant être renouvelée d’ici la fin de l’année, il importait pour eux de refaire de l’agit’prop.

    S’agissant du point 2, l’amélioration des procédures d’homologation étant déjà en chantier depuis un certain temps, on peut aussi penser que les auteurs ne font que voler au secours de la victoire, pour s’en attribuer ultérieurement les mérites. Ou, si leurs propositions ne sont pas (toutes) adoptées, préparer le terrain pour les futures attaques contre les agences sanitaires (et évidemment l’ignoble monde de l’entreprise).

    Deux citations fort illustratives :

    « Some official agencies authorizing GMOs consumption eventually decided not to take into account our published results [1, 2], and in particular the agencies defended Monsanto’s opinions on their websites. »

    « This procedure is a point of controversy not only with Monsanto, but also with the agencies that
    have published opinions on our work [1, 2, 5]. We will refer to their opinions collectively as Monsanto et al. in the following, unless otherwise specified, to simplify the reading of this paper. »

    Les références sont des article de Séralini et Cie, alors qu’on aurait attendu des renvois aux publications de Monsanto et des agences sanitaires. D’autre part, la première citation et le collectif « Monsanto et al. », qui du reste ne facilite nullement la lecture, reflète bien l’état d’esprit des auteurs : les agences sont à la botte – tous pourris (à leurs yeux) !

    HORS SUJET (enfin pas tout à fait): Diána Bánáti a été réélue présidente du Conseil d’administration de l’EFSA. Ce sont José B. et Corinne L. qui vont être contents : ils ont du grain (bio…) à moudre.

  8. René,

    Le destin de la plupart des pesticides est d’être contournés un jour ou l’autre, surtout s’ils sont mal utilisés. C’est ce qui est arrivé au glyphosate dans un certain nombre de pays et, notamment, certaines régions des États-Unis (carte à http://www.weedscience.org/glyphosate.gif).

    Pour le reste, l’article est complètement débile. Je me demande même s’ils ont cité la bonne espèce d’amaranthe…

    Quand une adventice devient résistante à un herbicide, on la combat d’une autre manière, en changeant d’herbicide, ou en modifiant les pratiques culturales ou la rotation. Cela dit, les farmers sont bien embêtés car, avec le sans-labour, ils se sont débarrassés du matériel de labour, et avec leurs rotations simplifiées, ils n’ont pas le matériel pour des rotations plus complexes.

    « …un gène de résistance aux herbicides ayant apparemment fait le grand bond entre la graine qu’il est censé protéger et l’Amarante » est un doux rêve d’écolobobo* (Schadenfreude – qu’importe, pour lui, que cela ait des conséquences sur la production alimentaire). Cela n’a évidemment jamais été observé et n’est possible que si la plante cultivée OGM et la plante adventice peuvent se croiser en produisant une descendance féconde. Dans le cas d’Amaranthus palmeri, la résistance due à une amplification (jusqu’à 160 fois chez certaines plantes) du gène codant pour l’EPSPS, la cible du glyphosate (voir en français http://www.tela-botanica.org/actu/article3539.html ; lien vers l’article original).

    Si vous lisez l’anglais, cherchez par exemple « superweeds » (désherbage nécessaire pour éliminer tous les marchands de peur). Il y a une série d’articles dans le New York Times dont l’entame est plutôt alléchante (http://roomfordebate.blogs.nytimes.com/2010/05/06/invasion-of-the-superweeds/).

    _______________

    * Qui peuvent même être « généticien et chercheur britannique, spécialisé, entre autres, dans les problèmes liés à l’agriculture ». Celui-ci aurait déclaré :

    « Il n’est nécessaire que d’un seul évènement (croisement) réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu’elle est engendrée, la nouvelle plante est titulaire d’un avantage sélectif énorme, et elle se multiplie rapidement, martèle-t-il. L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation. »

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13414

  9. Le glyphosate détruit la plupart des graminée(pas la fétuque rouge) à des doses très basses,par contre pour certaines dycots,il faut monter fortement la dose.
    Dans tous les cas,il est certain qu’à force d’utiliser cette molécule(ou d’autres) les adventices vont finir par devenir résistantes.
    En tant qu’agriculteur,je suis pour les OGM mais pas pour ceux qui incitent au « monodesherbage ».
    Pour conserver la pleine efficacité de nos différents desherbants et réduire au maximum leur impact sur l’environnement,il faut les employer en les alternant le plus souvent possible.

  10. @wackes seppi:

    J’avais également remarqué l’emploi du « Monsanto et al. » à la lecture de la réponse du CRIIGEN datant de mars 2009, et dont cette publication récente n’est qu’une copie. Le but est clairement de faire du vent.

  11. Belle analyse de wackes seppi qui semble connaitre la question et témoignage de ME31 tout aussi fondé.

    je résume, la résistance des adventices au glyphosate est une phénomène naturel, logique et prévisible, qui résulte:

    1 – du faible nombre de méthodes de gestion des différentes adventices aux USA: en fait le glyphosate, herbicide très efficace, trop efficace car il permet de se passer des autres herbicides sauf sur les adventices qui deviennent suite à la multiplication des interventions, résistantes.

    2- du faible nombre de cultures en rotation: soja et maïs, seules cultures en rotation mais l’une et l’autre tolérantes au glyphosate, toutes deux cultures semées au printemps donc sélectionnant les mêmes adventices.
    L’alternance des cultures d’hiver semées à l’automne ( céréales à pailles et colza d’hiver) et de printemps ( maïs, soja, tournesol) avec de temps à autre des variétés de céréales à pailles ou du colza semés en fin d’hiver sont un méthode de lutte efficace, en limitant les flores adaptées à chaque phase de culture.

    3 – de l’abandon du labour, facilité notamment par la tolérance au glyphosate, herbicide foliaire polyvalent. De fait l’abandon du labour est bien plus ancien imposé par la lutte contre l’érosion propre aux sols et au climat d’amérique du nord. Avant le développement du glyphosate, la qualité du désherbage était plus incertaine dans les productions concernées.

    C’est la simplification du système de culture : 2 cultures, 1 seule période de semis et 1 seul herbicide, l’ensemble sans travail du sol et surtout sans labour qui sont à l’origine du phénomène de résistance, courant pour les herbicides comme pour les méthodes agronomiques citées.

    Noter cependant que le glyphosate seul représentant de la famille des  » glycines » est la molécule pour laquelle la sélection d’espèces résistantes est la plus tardive et la plus limitée, voir le graphe

    http://www.weedscience.org/ChronMOA.GIF

    la liste des espèces et les dates;
    http://www.weedscience.org/Summary/UspeciesMOA.asp?lstMOAID=12&FmHRACGroup=Go

    Paradoxalement, introduire les plantes tolérantes au glyphosate dans un système de culture suffisamment complexe sans abandonner les méthodes utilisées, doit amèner un niveau de complexité supplémentaire qui doit permettre de gérer la résistance aux autres herbicides. Il permet aussi d’éviter le contournement des autres méthodes dont celles agronomiques qui aussi sélectionnent certaines espèces d’adventices, dont les vivaces pour les méthodes mécaniques.

    Donc l’article cité en référence constitue une analyse baclée caractéristique de opposants aux plantes génétiquement modifiées, simplificateur à l’extrême, comme les méthodes agronomiques américaines, il est donc normal que l’on y résiste sur ce site, entre autre.

  12. Bonjour wackes seppi
    Merci pour ces informations.
    Donc si je comprends bien, on assiste uniquement à une montée de la résistance au glyphosate de l’amarante, tout à fait naturelle à partir du moment où l’on utilise du glyphosate, et où la pression de sélection finit par favoriser les mutants résistants. Du classique, donc, qui n’a strictement rien à voir avec un éventuel croisement entre un OGM Round-up ready et l’amarante.
    Encore une fois les anti-OGM, comme toujours, racontent des conneries !

    Sur « l’étude » du Crrigen, je me demande pourquoi on perd encore son temps à lire et commenter ce genre de concentré de débilités !

    René

  13. René,

    « pourquoi on perd encore son temps à lire et commenter ce genre de concentré de débilités »

    Sûrement parce que de trop nombreux journalistes s’en font l’écho et qu’il est donc nécessaire de démonter ces débilités qu’ils prennent au sérieux et font prendre au sérieux à leurs lecteurs.

  14. Bonjour,

    Alzine :

    « C’est la simplification du système de culture : 2 cultures, 1 seule période de semis et 1 seul herbicide, l’ensemble sans travail du sol et surtout sans labour qui sont à l’origine du phénomène de résistance, courant pour les herbicides comme pour les méthodes agronomiques citées. »

    Vous vous êtes mal exprimé. Le phénomène de résistance a toujours une origine génétique et est par conséquent aléatoire. Les facteurs que vous avez cités accroissent la pression de sélection dans un temps donné (puisqu’on n’utilise pas d’autre herbicide) et le risque de voir une mutation sélectionnée et multipliée (puisque rien ne vient la détruire).

    « L’alternance des cultures d’hiver semées à l’automne (céréales à pailles et colza d’hiver) et de printemps (maïs, soja, tournesol) avec de temps à autre des variétés de céréales à pailles ou du colza semés en fin d’hiver sont un méthode de lutte efficace, en limitant les flores adaptées à chaque phase de culture. »

    Le mot « efficace » est de trop, en tout cas excessif. ME51 (et les agrobios intellectuellement honnêtes) peut vous faire part de son expérience.

    ME51

    « En tant qu’agriculteur,je suis pour les OGM mais pas pour ceux qui incitent au ‘monodesherbage’ »

    Je serais plus positif que vous, les agriculteurs français étant, d’une part, en majorité raisonnables et, d’autre part, enserré dans un carcan réglementaire capable de combattre le « monodéserbage ».

    Je ne dirais pas tant d’autres gros utilisateurs de glyphosate tels que les pouvoirs publics, la SNCF et… les gentils particuliers.

    Je souscris entièrement à ce qu’a écrit Alzine dans le paragraphe « Paradoxalement… »

    René,

    « Donc si je comprends bien, on assiste uniquement à une montée de la résistance au glyphosate de l’amarante… »

    Non, il y a d’autres plantes résistantes qui ont fini par se manifester, avec du reste deux autres mécanismes de résistance. Vous avez une superbe explication (en anglais) à http://www.biofortified.org/2010/05/where-the-superpowers-of-superweeds-come-from/

    Notez que l’explication 1 (la modification de la protéine EPSPS de telle sorte qu’elle n’est plus bloquée par la molécule de glyphosate) est sur le plan du principe ce que l’on a fait par génie génétique sur le maïs, etc.

    « Encore une fois les anti-OGM, comme toujours, racontent des conneries ! »

    Absolument.

    Laurent Berthod

    N’oublions pas les politiques qui « prendront les décisions », c.a.d. iront dans le sens du vent médiatique.

    Je viens de revoir avec plaisir « Les paysans » sur Histoire. Commentaire de l’un d’eux à propos des visites au Salon de l’Agriculture (je ne garantis pas les termes exacts) : « Chirac, il avait toujours de la terre de Corrèze collée à ses chaussures… À Neuilly, de la terre, il n’y en a pas ».

  15. wackes seppi
    merci pour vos interventions éclairées!
    « enserré dans un carcan réglementaire capable de combattre le « monodéserbage » »
    c’est juste, l’agriculture est devenue excessivement administrée, au fur et à mesure ces réglementations ont dû s’adapter à elle et ses spécificités, avec des absurdités et des non moins bonnes idées.
    ME51 évoquait les ogm RR et non pas le conventionnel, que certains se plaisent à dénoncer comme monocultural ce qui dans la réalité est de – en – vrai, l’administration y a remédié avec l’aide à l’assolement…;)

  16. Chirac avait peut-être toujours de la terre de Corrèze collée à ses chaussures, mais c’était pour la galerie.

    Entre Neuilly et Meymac, le démago n’est pas toujours celui qu’on croit, ça dépend des cas.

  17. Je viens de recevoir une des dernières publications techniques de l’OMS- ILO-UNEP (publié par la FA0 et l’OMS) que M. Séralini et sa clique de pseudo-scientifiques à la petite semaine seraient bien inspirés de lire afin d’enfin savoir vraiment en quoi consiste l’évaluation des risques potentiuellement présentés par les produits chimiques présents dans l’alimentation. La liste des « experts » impliqués dans l’élaboration de cet ouvrage est impressionnante. MM. Séralini et consorts trouveront probablement comme d’habitude qu’ils sont tous incompétents, malhonnêtes, vendus à ou achetés par les lobbies chimiques, pharmaceutiques, agro-alimentaires et que les seuls compétents, honnêtes, impartiaux, objectifs, experimentés, sont lui-même et ses acolytes mathématicien, médecin généraliste acupuncteur du CRIIGEN. Eux tout seuls face à la crème des scientifiques internationaux!

    Il s’agit du N° 240 de la série des « Environmental Health Criteria » (plus connus dans le milieu de la toxicologie sous l’acronyme EHC). Le titre est: « Principles and Methods for the Risk Assessment of Chemicals in Food ».
    Ouvrage de référence désormais incontournable.

  18. « L’alternance des cultures d’hiver semées à l’automne (céréales à pailles et colza d’hiver) et de printemps (maïs, soja, tournesol) avec de temps à autre des variétés de céréales à pailles ou du colza semés en fin d’hiver sont un méthode de lutte efficace, en limitant les flores adaptées à chaque phase de culture. »

    L’alternance permet d’intervenir, soit par la voix chimique ou mécanique, mais elle supprime pas les adventices par magie. Dans la cas présent même en restant sur du soja les agriculteurs peuvent utiliser un anti germinatif ou du pulsar 40 ou raptor(Imazamox) (sur le soja) ou un anti dico classique, le 2.4d sur le maïs.

  19. @ wackes seppi, effectivement, il aurait été plus juste de parler de « populations résistantes » puisque les individus résistants aux herbicides en tant que tels, potentiellement résistant aussi à d’autres méthodes de gestion, préexistent dans la plupart des cas à un niveau indétectable dans la population et sont effectivement révélés par la pression de sélection qu’exerce le moyen de lutte, dont l’herbicide.

    @karg : l’alternance de cultures, en conventionnel, correspond certes en général à une alternance de famille d’herbicides qui participent à la durabilité de la gestion des résistances mais indépendamment de cela les préparation de sol à des dates différentes évitent ou limitent la sélection d’une flore spécialisée, c’est une pression agronomique qui complète l’emploi d’ herbicides plus diversifiés.

    Difficile de faire la part de durabilité liée à l’alternance de date de semis, de celle d’utilisation de famille d’herbicides différentes. De fait une action pour partie agronomique et pour partie chimique participe à la durabilité.

    Pour le désherbage chimique du soja, si des solutions alternatives existent, les 80% de soja RR au plan mondial, ont quelque peu réduit les initiatives pour mettre au point de nouvelles familles d’herbicides.

    Par ailleurs en conventionnel, l’imazamox est utilisé en pré levée sur soja et voit ses performances réduites dans les situation de non travail du sol, assez fréquentes outre atlantique et en train de se développer en France, justement pour gérer les phénomènes d’érosion: des herbicides à absorption foliaire tels le glyphosate étant plus adaptés en l’absence d’enfouissement des pailles et autres résidus de la culture précédente.
    Les résidus de culture laissés en surface interceptant l’herbicide de prélevée qui pour partie n’atteint pas le sol ou limitent la qualité de la préparation du sol pour optimiser l’efficacité de l’herbicide.

    La valorisation des résidus de culture donc leur collecte devrait modifier cet aspect à terme mais on en est pas encore là.

  20. Précision: s’agissant des imidazolinones Imazethapyr et imazapyr sur soja l’utilisation outre atlantique était essentiellement en prélevée, l’imazamox a modifié la donne en passant ausi bien en post et en devenant ainsi plus efficace. Plus efficace mais plus exposé aux phénomène de résistance , auparavant utilisé souvent en association en pré aux USA, le risque était plus limité.
    De fait aussi plus concerné par les résistance que le glyphosate qui pour un début d’utilisation au milieu des années 70 reste surprenant par le faible nombre d’espèces devenues résistantes même si effectivement l’inflexion suit l’arrivée de plantes tolérantes.http://www.weedscience.org/ChronMOA.GIF
    et cf table
    http://www.weedscience.org/Summary/UspeciesMOA.asp?lstMOAID=3&FmHRACGroup=Go

    Surprenant que le sujet technique des adventices résistantes soit devenu un fait de société! avec pour avatar un flot d’informations « à la noix ».

  21. Cher Alzine,

    En effet, si la résistance bactérienne aux antibiotiques est « naturellement » non seulement un sujet technique mais un sujet de société, cela est plus difficile à comprendre des la résisatnce d’adventices aux herbicides, question qui n’est en principe susceptible d’intéresser que les chimistes, les agronomes et les agriculteurs. Si ce problème technique est devenu un « sujet de société », ne serait-ce pas que la propagande anti-OGM est passée par là ?

  22. @Alzine

    Tout à fait d’accord avec vous sur les différents points que vous évoquez,par contre sur la « future valorisation de la collecte » des résidus de culture,je pense que c’est une erreur à ne pas commettre,c’est anti agronomique.
    Beaucoup de coopératives céréaliéres lorgnent depuis un certain temps sur « nos pailles » mais pour ma part elles resteront dans les champs où iront comme cette année,chez des éleveurs complètement démunis.
    Ok pour les plantes dédiées à la biomasse,non pour les résidus de cultures.
    Si le grain est pour l’homme , la paille est pour le sol.

  23. « pourquoi on perd encore son temps à lire et commenter ce genre de concentré de débilités »

    Parce que calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose!
    Cette bande d’énergumènes écolo-forcenés ne fonctionne que comme çà. Ils sont persuadés qu’à force de répéter la même connerie, un grand nombre de gens qui n’ont pas les moyens ou la volonté de se renseigner et d’écouter d’autres sons de cloche çà finira bien par de venir une vérité….

  24. Je ne sait pas si, c’est de la résistance aux herbicides,ou si mes techniques culturale sont mauvaises ,mais, une chose est sur .j’ai de plus en plus de mal a contenir :l’ambroisie ,le sorgo daleps ,la datura,le liseron,la renoueé du japon ,la morelle noire …Comment éradiqué l’ambroisie ? cette plante me semble indestructible!Elle colonise chaque année de nouvelles parcelles .Je ne peut plus semer de tounessol depuit dix ans,a cause de cette salauperie ,qui vient( d’amerique )je croit ?
    Merci, aux politiques des années 90, qui nous ont imposé des jachers,ce qui a permis a cette salauperie de se dévelopeé !
    merci, a tout ceux qui retire du marcher les herbicides qui tue ces merdes ….

  25. Thierry

    il existe de nouvelles technoogies non OGM qui viennent d’etre lancée en 2010 sur tournesol et qui marchent tres bien contre l’ambroisie
    je te conseille la technologie CLEARFIELD utilisée par tous les semenceirs tournesol sauf Pionneer

  26. Gaston,
    Des essais de tournesol avec la technologie Clearfield ont été vandalisés cette année par les « faucheurs » au prétexte qu’ils sont issus d’une mutation provoquée…
    Ils n’avait plus aucune PGM à se mettre sous la semelle!

  27. Cutilandes

    c’est vrai ; il semblent qu’il y a eu 2 essais détruits cet été.Ce que les destructeurs semblent ne pas savoir , c’est que cette technique est utilisée depuis 50 ans , y compris dans le bio.Le monde agricole doit soutenir sans faille ces innovations utile car la cible suivante sera les hybrides….

    Thierry
    dans quelle région es tu pour avoir autant d’ambroisie? Region Rhone Alpes?

  28. Cher gaston,

    Vous écrivez : « Ce que les destructeurs semblent ne pas savoir , c’est que cette technique est utilisée depuis 50 ans , y compris dans le bio. »

    Je pense que les destructeurs le savent très bien. Ils savent ce qu’ils font, ce sont des militants dont la mauvaise foi est infinie et n’a d’égale que celle des régimes totalitaires.

  29. (J’éxploite en isere).J’ai produit neuf ha de tomates industrie cette année ,je me suis fait bouffé par l’ambroisie ,morelle noire,datura,renouée du japon,….pourtant ,mes parcelles me semblait propre,avec un precedent maïs!
    Le pouvoir germinatif de ces plantes ,me semble tres important .
    Je vait semer du blé sur ces parcelles (malgré le fait que ce sont des parcelles irrigables)pour faire un faut semis en juillet et aout 2011 .
    gaston ,merci pour l’info .

  30. Vous pouvez voir la position de l’AFBV ( ASSOCIATION FRANCAISE DES BIOTECHNOLOGIES VEGETALES) sur l’article paru dans le Monde dénonçant à tort les OGM dans la résistance de l’amaranthe: voir site biotechnologies-vegetales.com. Il confirme bien que le problème ne réside pas dans les OGM mis en cause mais dans les mauvaises pratiques culturales des agriculteurs américains.

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