Jouanno confond engrais et phytos…

Partager sur : TwitterFacebook

Chantal Jouanno n’est pas contente des propos de Bruno Lemaire sur la difficulté de réduire de 50% l’utilisation des pesticides. Elle le dit haut et fort. Selon elle, l’INRA a confirmé le bien fondé de l’objectif  de diminution de moitié des pesticides (le Monde du 6 octobre 2010). Les agriculteurs seraient même gagnant sur le plan économique. Sauf que Pierre Stengel, chercheur à l’Inra et responsable scientifique d’Ecophyto R & D (bref, c’est lui qui pilote les 80 scientifiques en charge de cette question à l’INRA) affirme au contraire que  «la réduction à 50 % fixée par le Grenelle aura des conséquences beaucoup plus lourdes en termes de pertes de rendement et de revenu».

Que nenni, Chantale Jouanno ne se démonte pas pour autant. Les agris sont gagnants car « les prix des produits phytosanitaires sont directement liés au prix de l’énergie ».

Sauf que Jouanno confond engrais et phytosanitaire…

Un petit cours d’agronomie s’impose au Ministère du Développement Durable.

14 commentaires sur “Jouanno confond engrais et phytos…

  1. Ma Coopérative me propose de m’acheter du blé sur 3 ans à un prix intéressant.
    Si je m’engage sur un tonnage il faudra que je le fournisse et avec les qualités requises,poids spécifique,protèines et humidité.
    Ce qui veut dire que je ne connais aucun agriculteur capable de s’engager sans assurer sa récolte,contre la grêle mais aussi contre les parasites,maladies et différents accidents climatiques.
    La reduction de 50 % des produits phytosanitaires est à ce jour une illusion et ceci malgré l’espoir de progrès d’un retour à l’agronomie pré chimique.

  2. Chantal Jouanno est une idéologue pur jus. Donc une imbécile. Pour ne pas dire pire : une stalinienne.

    Il paraît que sa concurrente et alter-ego Kosciusko-Morizet se verrait bien un jour en Présidente. Présidente Mao ? Ou Pol-Pot ?

    NB 1 Confondre phytosanitaires et engrais ne relève pas de la méconnaissance de l’agronomie mais de la chimie de base.

    NB2 Bruno Lemaire a beau être un enarque pur sucre il fait juste un peu gaffe quand il parle. C’est ça la différence entre les bons et les mauvais enarques, ceux qui font gaffe et ceux qui, non, vraimment, il suffit de causer avec suffisance et un air intelligent, ça passera toujours, parce que, à leurs yeux, ceux qui les écoutent sont tous des cons.

  3. D’après leurs idéologues (fin du XIXe – début du XXe siècle), le socialisme prétendait « faire mieux que la démocratie ».
    L’Histoire nous a démontré le contraire.

    De nos jours, c’est l’écologisme qui s’y colle.

    Les inepties telles que celles – pour les plus récentes relatées sur ce site – de Mme Jouanno, ont-elles la moindre chance de nous édifier ?
    En ce qui me concerne, et en toute modestie, j’en doute…

    P.S. : Mme Jouanno est-elle une énarque ?

  4. JG2433,
    un portrait ici :mdr: Elle est bien énarque mais ils sont nombreux à montrer leur inaptitude à la fonction qu’on leur attribu…

    « Elle a été présidente de l’Ademe, mais aussi championne de karaté…Récemment nommée secrétaire d’ État à l’écologie, à la suite de Nathalie Kosciusko-Morizet, cette terrienne au parcours atypique a beaucoup d’atouts en main pour faire triompher la cause verte.
    Paru le 26.02.2009 , par Coralie Schaub

    (1/2)

    Il va falloir s’y habituer. Le gouvernement compte une deuxième égérie verte. Un mois après le départ de Nathalie Kosciusko-Morizet de l’hôtel de Roquelaure, la nouvelle secrétaire d’État à l’Écologie » reçoit de bonne grâce. Chantal Jouanno, sylphide et élégante, vous salue d’un regard franc et volontaire. Voix douce, intonations à la Audrey Tautou, affable mais pas affectée, la quasi-quadra (39 ans) assure avoir été « surprise » qu’on lui confie la lourde tâche de défendre le Grenelle de l’environnement dans l’arène parlementaire autant que sur le terrain. Modestie polie : la soldate de l’ombre n’est pas devenue générale par hasard.

    Chantal Jouanno est une énarque atypique, fleurie loin de la grande bourgeoisie. Racines normandes, terriennes, « culturellement de droite », parents à la barre d’une PME de cartonnerie, adolescence sportive. Et parcours étudiant qui commence… par un BTS de commerce international. Suivent Sciences Po, « la plus belle école qui soit », et l’ENA. Jean-Pierre Raffarin, qui l’a vue démarrer en 1999 en Poitou-Charentes, se souvient d’une « perfectionniste, s’échappant de la rigueur par l’humour ».

    Conseillère à l’Intérieur, la voilà convoquée un matin de 2002 au cabinet de Nicolas Sarkozy. « Je me suis dit : mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait ? » s’amuse-t-elle aujourd’hui. Le patron cherche un nègre. Le style de Jouanno plaît. La « plume » volera jusqu’à l’Élysée. Lors de la clôture du Grenelle de l’environnement, fin 2007, Sarkozy en appelle à une « révolution dans nos façons de penser et de décider ». « Ce discours, un directeur d’ONG aurait pu le signer », dit Serge Orru, directeur général du WWF France. Chantal Jouanno l’a écrit. »

    En fait c’est la bonne marraine des escrolos, adepte des déclarations mensongères et quand on en est à ce niveau d’inaptitude, tu penses bien que tes considérations d’entrepreneur sur l’économique et le commercial, ME51, c’est un niveau trop supérieur pour la dame avec sa compétence digne du cours préparatoire!

  5. Attendez les amis… faut pas s’emballer trop vite ! Bien sur que le prix des phytos est lié au prix de l’énergie… moins que pour les engrais certes, mais quand même ! On ne synthétise pas des kilos et des tonnes de molécules sans énergie non ?
    Ceci dit j’aime bien le style et le ton de votre site. Je vous promet que la prochaine fois je serais plus positif… mais faites attention quand même.

  6. Bebop75,

    Vous avez raison il faut de l’énergie pour synthétiser les molécules phytosanitaires. Mais avec le temps et les progrès de la chimie les matières actives des phytos sont de plus en plus actives contre les ennemis des cultures (et de moins en moins nocives pour les humains), on a donc besoin d’en synthétiser des quantités de plus en plus faibles !

    Les vieux réacs dont je suis disent « Vive le progrès ! »

    Les jeunes écoloprogressistes proclament tous les jours « A bas le progrès ! »

    Comme disait le président Mao : « Ligne contre ligne » ! 😉

    Bien à vous.

  7. Laurent Berthod
    Je suis d’accord avec vous… mais ce n’est pas le sujet ! Néanmoins, et de mémoire, on est passé de 100 000 tonnes de produits phytosanitaires il y a 20 ans en France à 70 000 tonnes actuellement. La diminution peut paraître faible car c’est le cuivre et le soufre qui plombent cette tendance. Et vous me direz que S et Cu ne sont pas des produits de synthèse… mais il faut bien aussi de l’énergie pour les transformer, les microniser, les transporter… Mais effectivement si l’on prend par exemple le domaine des herbicides, il y a vingt ans on appliquait quelques litres ou kilos de produit par hectare alors qu’aujourd’hui on est plus proche de la centaine de grammes dans bien des cas. C’est effectivement une belle avancée technologique, puisse t-elle se poursuivre. Serait ce une réponse acceptable aux interrogations d’Ecophyto 2018 ? Notez bien qu’il y a une solution bien plus simple et moins coûteuse : on supprime le, S et le Cu…
    Revenons au sujet : Que Jouanneau ait besoin de cours d’agronomie, ça ne fait aucun doute, mais il est inexact de dire qu’elle confond engrais et phytos.

  8. Si les prix des phytos sont directement liés aux prix de l’énergie, c’est que les prix de tout sont directement liés aux prix de l’énergie. Toute la question est dans le « directement ». De ce point de vue, les prix des engrais sont bien plus directement liés aux prix de l’énergie que ceux des phytos, qui doivent l’être relativement peu. Finalement je ne sais plus de quoi Jouanno a besoin comme cours : économie des intrants agricoles, agronomie, chimie ? Sans doute les trois !

  9. Si vous mesurer scientifiquement la contribution des phytos aux dépenses énergétiques d’une production agricole , il vous faut réaliser une ACV ( analyse de cycle de vie qui intègre l’ensemble des dépenses énergie, GES, toxicologique, ecotoxicologique,…).
    En grandes cutures ( ex : colza) , cela représente seulement 6 % des dépenses énergétiques nécessaires à la production d’un kg de colza contre 40 % pour les engrais.
    En arboriculture, c’est différent car l’utilisation des engrais est moindre qu’en colza.Le poids des phyto représente 13%.
    On reste très très loin d’une corrélation entre phyto et cout de l’énergie au niveau d’une exploitation agricole comme semble le croire Mme Jouanno

  10. Bonjour,
    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cet article sur un point : ça ne me choque pas de penser que le prix des produits phytosanitaires, EUX AUSSI, sont très conditionnés par les prix du pétrole : ils sont majoritairement issus de la chimie du pétrole…

  11. « EUX AUSSI, sont très conditionnés par les prix du pétrole  »
    —————
    Le nombre de fois qu’on voit la pétasse Jouanno aussi est conditionné par le prix du pétrole. Plus le pétrole est cher, moins il y aura de journaliste qui se déplace à ses séances d’âneries publiques et moins elle aura l’occase d’insulter l’intelligence des gens.

    Bref, tout est conditionné par le prix du pétrole. Tout est lié, c’est la grande théorie basée sur la non-pensée post-moderne.

Les commentaires sont fermés.