L’agriculture selon Jouanno

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Alors que les Français sont appelés aux urnes demain, le chat de Chantal jouanno sur le site internet du Monde le 15 février dernier n’a pas fait l’objet d’une médiatisation importante. Et pourtant, la Secrétaire d’Etat à l’Ecologie et candidate pour les élections régionales nous a réservé une belle surprise à propos de sa vision régionale de l’agriculture. A la question d’un internaute, « quelle est votre vision personnelle de l’avenir de l’agglomération parisienne sur le plan de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et de la gouvernance ? », Chantal Jouanno répond sans trembler : « Il faut concevoir une région presque autosuffisante sur le plan alimentaire. Ce qui suppose de recréer une ceinture maraîchère autour de Paris, de redévelopper une agriculture de proximité aussi diversifiée que possible. »

Chantal Jouanno croit-elle sincèrement possible d’alimenter 12 millions d’habitants à partir des terres agricoles de la Région Ile-de-France ! Cela vaudrait la peine de demander à aux producteurs de pommes ce qu’ils en pensent. Sans polémiquer sur la production de banane et d’orange en Ile de France, où va-t-elle mettre la production de viande, de poulet, d’oeuf, de boeuf, d’agneau ?


Rien que pour le blé, il faudrait 400 000 hectares pour répondre aux besoins des franciliens. Un chiffre à rapporter aux 532 014 ha SAU totale de l’Île-de-France pour le blé, orge, maïs, colza, betterave, pois ou jachère (chiffre 2001). Bref, C. Jouanno semble passer outre la réalité tu terrain et des chiffres. Seule la com’ compte !


23 commentaires sur “L’agriculture selon Jouanno

  1. De la part d’une personne qui veut automatisé une ligne déjà automatisé, plus rien ne n’étonne, on remarque aussi qu’elle est constante dans la connerie.

  2. Tout est bon pour les bobo gogo qui n’ont jamais vu un pied de blé et qui pensent que les navets poussent sur les arbres.
    Jouanno n’est pas qu’incompétente, elle est, comme ses clients, complètement ignorante.
    J’imagine les paysages si on leur laisse les clés du champs de patates

  3. Des producteurs dénoncent les importations à bas prix Publié le mercredi 24 février 2010 – 16h12 dans La France Agricole

    « Cinq organisations représentant des producteurs de fruits et légumes bio (APFLBB, Bio Loire Océan, Mediterrabio, Solébio, Verte Provence), dénoncent, dans une lettre adressée notamment au ministre de l’Agriculture, l’importation de produits bio hors saison et à bas prix.

    « Une importation qui n’est pas nécessaire, précise Xavier Hévin, secrétaire de Mediterrabio, puisque le marché bio connaît des situations de surproduction durables en fruits et légumes. » En cause, selon les organisations, la montée de la restauration hors domicile qui se fait attendre.

    « Le soin que nous apportons à nos cultures et notre volonté de pratiquer une agriculture durablement biologique ne nous permettent pas d’être compétitifs pour répondre à ces demandes », précisent les organisations.  »

    Et ce n’est pas près de changer,la Tunisie qui comptait 300 ha de bio en 1997,18600 en 2002,compte aujourd’hui 285000 ha et ambitionne d’atteindre les 500000 ha en 2014.

    Alors Chantal c’est pas biau cà.

  4. ME51
    tu l’as aussi là
    http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article620
    En Tunisie le salaire horaire est sûrement + intéressant qu’ici, pour l’employeur bien sûr…
    Enfin à la voir Jouanno donne l’impression de ne même pas croire elle-même à ce qu’elle raconte et comme c’est un copié-collé de sa copine Duflotte, la pertinence (la planche, la brasse coulée, le pédalo, la voile, la vapeur ou les palmes aussi peut-être, de l’incompétence!) est au rendez-vous!

  5. Moi je pense que Jouano est très compétente dans sa partie, la politique. Son problème n’est pas de dire des choses conformes à la vérité (impossibilité de nourrir les habitants de l’Ile de France sur la SAU de l’Ile de France) mais de faire des voix. Elle raconte donc des belles histoires qui font rêver les grands enfants que sont les bobos, comme les mamans à leurs petits pour les endormir. Si les Français ont des responsables politiques cons, c’est qu’ils sont cons. Et qui les rend cons ? D’abord les journalistes qui ne font pas leur boulot. Les candidats aux élections ne font que suivre, c’est normal. Leur boulot à eux n’est pas d’éduquer le peuple, mais d’être élus.

  6. Eh oui Rageous,cela annonce le début de la fin(du bio made in France ).
    Chantal ferait mieux de nous amener la pluie en espérant également que l’hiver soit terminé,-8 cette nuit et -10 la nuit d’avant.
    Bonne nuit

  7. ME51 a écrit :

    « …en espérant également que l’hiver soit terminé,-8 cette nuit et -10 la nuit d’avant ».

    Moi qui crois de moins en moins au RCA, j’y suis de plus en plus favorable ! Misère, misère !

  8. Maintenant que nous avons atteint la fin de l’hiver météorologique (Décembre-Février), Rutgers University Global Snow Labo numéros (1967-2010)(http://climate.rutgers.edu/snowcover/files/moncov.nhland.txt ) montrent que la décennie qui vient de s’achever (2001-2010) dans l’hémisphère Nord a les hivers les plus enneigés au dossier. L’hiver qui vient de se terminer a également été le deuxième record enneigement , dépassé seulement en 1978. L’étendue moyenne de neige en hiver au cours de la décennie écoulée est supérieure à 45.500.000 km2, l’emportant sur les années 1960 par environ 70.000 km2, et en battant les années 1990 par près de 1.000.000 km2.

    http://wattsupwiththat.files.wordpress.com/2010/03/2000_decade_snow.png?w=510&h=356

    Source
    http://wattsupwiththat.com/2010/03/02/2001-2010-was-the-snowiest-decade-on-record/

  9. Avez vous remarqué,pas de Luc ce soir,normal il devait regarder son ptit pot Hulot à la télé.C’est beau l’amitié écologiste!!!!moi qui pensait qu’il n’y avait que les mauvaises herbes et les doryphores qui comptaient pour eux.

  10. Mon cher ME 51,

    J’y pense seulement maintenant et je vais donc répondre ici à un commentaire que vous aviez fait à la suite d’un autre article, je ne sais plus lequel. Vous reprochiez aux écolos de généraliser à tort les problèmes et, parmi divers exemples, citiez le cas des nitrates qui, s’ils sont un problème en Bretagne, ne le sont pas partout.

    Mon cher ME 51, il n’y a même pas de problème de nitrates en Bretagne !

    Voir :

    « Nitrates ? Vous avez dit nitrates ? » en cliquant sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-31435333.html

    « Nitrates, phosphates, marées vertes » en cliquant sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-35319088.html

    « Le préfet, les marées vertes et le Père Ubu » en cliquant sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-le-prefet-les-marees-vertes-et-le-pere-ubu-38276532.html

    « Les marées vertes en Bretagne, une fois encore » en cliquant sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-les-marees-vertes-en-bretagne-une-fois-encore-41238829.html

    Pour plus de facilité, ces articles sont rassemblés sur une seule et même page : http://laurent.berthod.over-blog.fr/categorie-11210497.html

    Bien à vous.

  11. Merci Laurent et en particulier concernant Les marées vertes.Pour les nitrates je connaissais déjà bien le sujet.

    Ce matin je vais au champs épandre « de l’azote liquide » avant le semis des betteraves sucrières.
    Bonne Journée

  12. Si Chantal Jouanno veut développer le bio en Ile de France(tout comme Mlle Duflot)elle devrait tout d’abord s’inquiéter des problèmes qui surviendront tôt ou tard dans les sols de ses nouveaux bioculteurs; les carences en Phosphore.
    Globalement les sols francais sont assez bien pourvus en phosphore et fertilisés comme ils le doivent,ce qui n’est pas toujours le cas pour les sols cultivés en bio.
    Tout le monde sait que la fertilisation bio se résume à pas grand chose; fertilisants organiques issus d’élevage bio, rares pratiquement inaccessibles pour les grandes cultures et d’ailleurs pas bon marché,guanno avec un prix exorbitant et pour le seul phosphore minéral autorisé ,les Phosphates naturels tricalciques insolubles pratiquement à cent%.(qui ont été vite abondonné sur les conseils avisés d’anciens agronomes comme Demolon et Radet et remplacés par les Superphosphates d’ailleurs toujours d’actualité).

    Une maladie pourrait vite refaire parler d’elle,l’Ostéomalacie,induite entre autre par des carences alimentaires en phosphore et ceci aussi bien pour les humains que pour les animaux.

  13. Malheureusement, et contrairement à l’énergie, le phosphore n’est pas, ou faiblement, renouvelable.
    La demande augmente, les réserves diminuent et une grande part est aux mains de 5 pays: Maroc (+Sahara occidental), Chine, USA, Afrique du Sud et Jordanie (ordre décroissant). On parle aujourd’hui d’un « pic » de phosphore, en référence au « pic de pétrole ». Certains estiment qu’il reste environ 75 à 100 ans de réserves de P. Après ça, que fera t-on???? Il n’y a pas d’alternative au Phosphore, c’est un constituant de l’ADN, des ARN, des phospholipides, etc. Autrement dit, il n’y a pas de vie possible sans P…

    http://phosphorusfutures.net/

  14. @ Cosmic Ray

    Tient, un nouvel incompétent qui arrive avec ses salades et ses mensonges.

    La production annuelle de phosphore est actuellement de 170 millions de tonnes. Hors les réserves estimées sont de 165 milliards de tonnes. Soit une production potentielle de 1000 ans (970 pour être plus précis…). Actuellement seules les phosphorites (roches phosphatées d’origine biologique secondaires) sont exploitées. Les gisement sont d’origines épi-continentales :lagons, bassin sédimentaires peu profonds… dans lesquels des organismes se sont déposés.

    Mais la source première du phosphore reste les océans, et secondairement l’activité volcanique (eaux thermales). Je pense donc qu’avant le fin de l’exploitation des gisements terrestres l’homme aura mis au point des techniques simples et efficaces pour extraire le phosphore des eaux océaniques… Dans 970 ans!!!

  15. Vous avez certainement raison tous les deux puisque les experts ne sont pas tous d’accord sur la taille des gisements.
    Toujours est t’il que les roches exploitées et titrant beaucoup de phosphate seront bientôt épuisées,pour la suite des évènements ,les investisseurs ne se bousculent pas au portillon car les autres gisements sont beaucoup moins riches en phosphates et bien sûr leur exploitation sera beaucoup moins rentable et à coup sûr ces fertilisants nettement plus chère pour les agriculteurs.
    L’an passé,la consommation d’engrais hexagonale étaient,vu la hausse de prix éxorbitante,du même niveau que les années 1920.
    Les sols cultivés en conventionel et fertilisés jusqu’alors régulièrement peuvent suporter des impasses par contre les sols en bio n’ont pas les mêmes réserves et les conséquences en bout de chaine ne seront pas les mêmes pour les consommateurs,à moins que le cahier des charges de la bio autorisent l’empoi des Superphosphates.
    Mise à part les fertilisants P et K d’origines animales,l’alternative au phosphore et autres fertilisants minéraux existent ce sont tout simplement les excréments humains,bonne appétit.

  16. @ ME51 :
    « l’alternative au phosphore et autres fertilisants minéraux existent ce sont tout simplement les excréments humain »

    J’allais le dire !

    Une très bonne source de P renouvelable est la réutilisation en agriculture des boues d’épuration
    Un humain en bon état de marche produit environ 3 g de P par jour, soit un peu plus d’1 kg par an.
    Une station d’épuration élimine environ 50 à 80 % du phosphore contenu dans les eaux usées, selon qu’elle est conçue pour éliminer cet élément (cas des zones sensibles à l’eutrophisation) ou non.
    Prenons une valeur moyenne à 66 % sûrement sous estimée, car la plupart des grosses stations d’épuration traitent le Phosphore).
    Cela fait environ 700 g de Phosphore éliminé par an et par individu raccordé à une station d’épuration. Soit pour 80 % de la population française raccordée à une station d’épuration, une production de Phosphore de
    700 g * 65 000 000 * 80 % = 36 400 tonnes de Phosphore par an

  17. Oupss, j’ai validé mon message trop tôt…

    Et tout ce phosphore pourrait être perdu, puisque l’agriculture bio interdit l’utilisation de boues d’épuration

  18. « fertilisants organiques issus d’élevage bio »

    Pas forcément ; l’usage de fertilisants issus de l’élevage conventionnel est possible sous des conditions pas si contraignantes que ça.
    Pas folle la guêpe ; c’est pas avec l’élevage bio qu’on va fertiliser grand chose…
    Et surtout, l’élevage bio, c’est des animaux nourris à 90% en bio, donc des champs bio à fertiliser en amont, donc une production d’amendements organiques pas disponible pour d’autres cultures.

  19. @ Astre Noir

    Je continue votre calcul,36400t à raison d’une exportation moyenne ha de 50 Kg(sans exporter les pailles ou autres résidus de culture),cela permet de fertiliser environ 700000 ha,cela fait un peu court,soit deux départements francais.
    A titre d’exemple la station d’épuration,très moderne, de l’agglomération de Chalons en Champagne,soit environ 800000 habitants permet de fertiliser en N,P,K ,partiellement et annuellement 500 malheureux ha de culture,ce que veut dire que pour 64000000 habitants reliés au tout à l’égout,on pourrait fertiliser,partiellement,400000 ha de culture soit à peine la surface cultivable du département de la marne,550000 ha.

    La France exporte beaucoup de denrée agricole mais les consommateurs étrangers ne nous renvoient pas leur excrément!!!

  20. Sur le post 21,il ne faut pas lire 800000 habitants mais 80000 habitants.

  21. @Daniel,

    Dans mon post(15), je parlais évidemment des gisements facilement exploitables avec les techniques actuelles (estimation des principaux gisements de phosphate: 62 Gt (U.S. Geological Survey, January 2009)).
    Et encore, ceux qui ne sont pas contaminés avec des métaux lourds comme le cadmium, le polonium ou l’uranium. Les boues d’épurations sont peut-être riches en phosphore, mais elles contiennent aussi des métaux lourds, lesquels se retrouvent dans les plantes et par conséquent dans l’alimentation.
    La concentration du phosphate dans les océans est de l’ordre du micromolaire… (World Ocean Atlas, National Oceanographic Data Center).

    L’épuisement des mines de phosphore est suffisamment préoccupant pour que Nature en fasse un article en Octobre 2009 (THE DISAPPEARING NUTRIENT, Nature 461:716-718).
    Une façon d’économiser le P serait de cultiver des variétés (OGM ou non) plus aptes à l’extraire des sols (où les phosphates sont rapidement piégés) ou moins gourmandes.

    PS : si, en me traitant d’incompétent et de menteur, tu visais un écolo ou autre espèce de millénariste, tu t’es trompé de cible. Je n’ai pas d’affinité pour les premiers et je fuis les seconds ! De plus, je donne mes sources d’information.

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