NNI : enfin un reportage équilibré, mais un gros mensonge sur les abeilles

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Les députés ont fini par se rendre à l’évidence : afin de sauver la filière sucrière française (46 000 emplois directs), ils ont adopté mercredi 23 septembre en Commission un projet de loi qui autorise de nouveau les néonicotinoïdes, seuls phytos capables de prévenir l’apparition de la jaunisse de la betterave. Sur ce point, le sujet proposé par le JT de 20h de France 2 jeudi 24 septembre est équilibré. Il montre bien que agris comme les politiques n’ont pas le choix et comment l’interdiction des néonicotinoïdes a entraîné une surconsommation de phytos peu efficaces. L’équipe à l’origine du reportage (J. Lonchampt, B. Six, C. Rothéa, J.-P. Magnaudet, A. Gouty, F. Daireaux et T. Godard) semble contrariée par ce retour à la réalité car, au cours du sujet, elle lance incidemment que les néonicotinoïdes sont responsables de la disparition des abeilles. Pour que le grand public ne se satisfasse pas et se scandalise de cette réautorisation ? Toujours est-il que l’accusation est parfaitement mensongère. Les néonicotinoïdes sont accusés à tort de tuer les abeilles alors que ceux-ci ont été mis hors de cause (voir ici et ) et que les causes de mortalité de ces insectes semblent multifactorielles (même les apiculteurs en conviennent) : varroa, pratiques apiculteurs, maladie noire, frelon asiatique, recul de la diversité botanique, feuilles de cire (d’origine chinoise) gaufrées polluées, etc. Financé grâce à la redevance donc avec l’argent des Français (donc des agris), le JT de France 2 est prié de cesser de relayer de genre de fake news. Le reportage en question :

11 commentaires sur “NNI : enfin un reportage équilibré, mais un gros mensonge sur les abeilles

  1. Très bien le commentaire mais vous avez oublié de citer dans l’une des causes multifactorielles provoquant la disparition des abeilles une pathologie: nosema cerenae
    Il faudrait en parler dans vos tribunes et vous interroger sur ce silence concernant cette pathologie
    J-P

    1. et aussi l’incompétence de nombreux petits apiculteurs qui pensent que les abeilles peuvent se nourrir seules et que les reines n’ont pas besoin d’être changées souvent. Etre apiculteur c’est un gros travail car il faut passer son temps à déplacer les ruches pour que les abeilles mangent à leur faim. les  » petits  » apiculteurs cherchent des bous émissaires. Ce n’est pas très romantique mais la réalité est que l’apiculture c’est de l’élevage intensif ( dizaines de milliers d’animaux par ruche) et non extensif et que ces bestioles sont fragiles ( sélectionnées pour le miel et non la rusticité) et qu’il faut les soigner…

        1. Très intéressant en effet . De nombreux apiculteurs Francais réellement professionnels corroborent ce discours , qui n’est malheureusement pas relayé par les médias.

  2. Les apiculteurs ne subissent pas de contrôles vétérinaires comme les autres élevages , tous ans il y a une visite de véto et des mesures prophylactique ( vaches , volailles , ovins).

  3. Dans mon bled, affiche sur les abeilles en face d’une école: 40% de l amortalité des abeilles est dûe aux pesticides…

      1. il faut écrire sur ce panneau « Des preuves concrètes , pas un on-dit » .
        @Justin , votre « bled » doit avoir un maire avec quelques œillères , non !
        Je pense que les sous-préfets ont de plus en plus de psychologie à faire avec nos
        nouveaux maires , mouais .

        1. J’ai écrit à la mairie, la semaine prochaine, sans réponse de leur part, je passe à l’action… ça va me couter l’achat non écolo d’un marqueur indélébile en plastoc, tout plein de produits chimiques probablement cancérigènes et perturbateurs endocriniens… mais bon, la liberté, heu non, la vérité ou la mort… oups, je m’égare…

          1. A Villers-Bocage , on demande aux habitants de nettoyer eux-mêmes les angles des trottoirs inaccessibles au véhicule qui desherbent . Ils font acte de civisme écolos en faisant cela.Interdit d’user de Javel ou de vinaigre pour remplacer le glyphosate…..

  4. Anecdote sur le Village de BIO ( département du Lot ).
    La procédure permettant à la municipalité de jouir du nom de domaine bio.fr n’ayant pas été effectuée avant le changement de la loi. Le nom est définitivement perdu pour la commune. L’échange financier se monte à plusieurs centaines de milliers d’euros et la commune n’a pas pu lutter.

    On dit merci à qui ?

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