Générations Futures joue à un jeu… dangereux pour son petit business bio

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Sons des tambours et fumigènes, « en exclusivité », Générations Futures nous révélait ce mercredi… des chiffres de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), obtenus à sa demande (rendons à Veillerette ce qui est à Veillerette !).

On vous la fait court : l’ONG est toute excitée parce que les données qui ont rendu en juin dernier leurs membres hystériques n’étaient en fait pas les données de l’agriculture conventionnelle mais celles du cumul agriculture conventionnelle + agriculture bio. Les échantillons bios faisaient donc baisser (très légèrement) le % de fruits et de légumes contenant des résidus de pesticides.

Ainsi, « 66,70% des fruits non bios contenaient des résidus de pesticides quantifiés (contre 63,10% annoncés dans les plans de surveillance mélangeant bio et non bio) », « 45% des légumes non bios contenaient des résidus de pesticides quantifiés (contre 43,20% annoncés dans les plans de surveillance mélangeant bio et non bio) » et « pour l’ensemble Fruits + légumes : 53,80% contenaient des résidus de pesticides quantifiés (contre 51,30% annoncés dans les plans de surveillance mélangeant bio et non bio). » Soit 2 à 3 points de différence. Un communiqué et un « rapport » pour 2 à 3 points. Manquent plus que le congrès et l’appel à la désobéissance civile !

Rappelons que dans une majorité écrasante de cas (exemple : 96,2% des aliments en 2017), les résidus de pesticides sur les fruits et les légumes ne dépassent pas les limites autorisées (LMR), qui rappelons-le sont souvent fixées à des niveaux très inférieurs aux limites toxicologiques (car la présence de résidus ne signifie pas pour autant « danger pour la santé humaine »).

Générations Futures est financé par le lobby du bio qui cherche à prendre des parts de marché au conventionnel et qui y arrive grâce au marketing de la peur organisé par des associations qui n’ont, en apparence, aucun lien avec lui. Malgré ces campagnes permanentes de dénigrement, les Français ont confiance dans les fruits et les légumes frais qu’ils consomment. En réalité, le bio ne contient parfois pas moins de résidus de pesticides de synthèse, sans compter les résidus de pesticides dits naturels (pas moins dangereux mais pas plus risqués pour l’homme que les synthétiques), et il est moins cher, avantage comparatif non-négligeable dans une bataille commerciale. Certains, pour gagner des parts de marché en affichant des prix largement supérieurs, se croient autorisés à dénigrer les produits concurrents et à sous-entendre grossièrement, avec la complicité de certains médias, qu’ils équivalent à du poison.

Générations Futures « demande qu’à l’avenir une présentation par mode de culture soit effectuée en plus de la présentation globale des résultats ». Nous répondons : chiche ! Les Français sauront enfin qu’il y a des résidus de pesticides partout, y compris dans le bio, et le lobby bio devra admettre que ces résidus, loins de dépasser les LMR, ne présentent aucun danger. En attendant, Générations Futures ne publie pas les données de l’agriculture bio. On veut savoir le % d’aliments bio contenant des pesticides naturels et synthétiques !

22 commentaires sur “Générations Futures joue à un jeu… dangereux pour son petit business bio

  1. Pour le bio, générations futures direa qu’il a été contaminé par le non bio…

    1. Tout à fait vrai : quand lors d’une analyse de son vin un bio se fait « pécho » avec des traces de phytos de synthèse , on incrimine de suite les dérives de ses voisins conventionnels….Et sa passe comme une lettre à la poste ! Quand on ne veut vraiment plus de son chien…..

      1. @ Gus

        >>>> Sauf qu’en général le niveau des résidus détectés n’est pas le même lorsqu’il s’agit d’une dérive et lorsqu’il s’agit d’un traitement!

        1. Bcp de paramètres peuvent interférer :positionnement du traitement par rapport au prélèvement pour analyse (sur feuilles , sur moût ou vin ), pluviométrie (lessivage) , ensoleillement-températures peut être aussi qui peuvent dégrader les molécules….Par exemple , je serai curieux de comparer les résidus détectés pour la même matière active de synthèse de contact : 1) positionnée en début de saison sur une vigne en bio (« en douce  » bien sûr…pour résoudre cette impasse qu’est la maîtrise du black rot en bio ) , 2) émanant de la dérive d’un traitement en fin de saison (et plus proche du prélèvement )d’une vigne contiguë menée en conventionnel….Entre nous , il ne doit pas y avoir l’épaisseur d’une feuille …de vigne !

          1. il y a 20 ans de cela un vrai technico de terrain m’avait expliqué que tous traitements anti oïdium ou anti mildiou effectués avant la floraison ne pouvait pas se retrouver dans une analyse ceci non pas pour une raison de phytodégradation de la molécule mais pour la raison qu’avant fleur il y a
            un processus biologique que j’ai oublié le fonctionnement qui empêche le transfert des molécules vers la grappe de raisin .
            Et puis le diméthomorphe appliqué en douce par le voisin ( payé également en douce) , bon , cela doit encore exister en 2020 .

              1. Je lance une hypothèse , libre à chacun de pensée ce qu’elle vaut .
                Un autre technico (peut-être moins fiable que le premier) m’avait
                dit que l’ancien gasoil avec sa teneur en Soufre plus élevé qu’- aujourd’hui apporté en moyenne 60 U de Soufre/Ha /an sur le sol.
                Si cela est vrai , je pense qu’il n’y a pas que du Soufre qui retombe de nos véhicules ou autres industries .
                Si de nos jours la population d’oiseaux , d’abeilles , ect est en chute alors il serait peut-être bon de considérer la pollution d’une manière plus globale au lieu d’accuser bêtement une profession .
                J’ai un voisin apiculteur et agriculteur conventionnelle qui lui n’a pas plus que ça de problème de mortalité dans ses ruches .
                Mais bon , pour avoir des bulletins d’électeurs dans l’urne il est préférable d’accuser une profession qui ne représente plus grand chose au lieu de s’attaquer au problème dans sa globalité .

            1. Dans l’article de vitisphère , M Dubernet dit : »« Pour certaines molécules, on arrive au millionième de gramme et d’ici 10 ans, on arrivera sûrement à déceler des teneurs dix fois plus basses. Est-ce que cela aura encore du sens ? » . Bref dans peu de temps , ils pourront quantifier tout ce qui est la face cachée des phytosanitaires : les adjuvants , et sans doute qui sait en trouveront ils des « peu recommandables »(ou de synthèse…) dans la panoplie de la chimie utilisée en bio ?!?!?

              1. Non ce n’est pas pour certaine molécule que l’on est au millionième de gramme! La norme (DCE sortie en 2000) a ne pas dépasser est déjà pour toutes les produits phyto au dix millionième de gramme ! 0.1 micro gramme! Cela est égale à 1 gramme divisé par DIX millions! Je vois beaucoup d’analyses non pas à 0.1 microgramme , mais avec trois chiffres après la virgule (0.001 microgramme) donc encore bien plus basse que
                1 microgramme qui serai dans ce cas 1 gramme divisé par 1 million!

  2.  » les limites autorisées (LMR), qui rappelons-le sont souvent fixées à des niveaux très inférieurs aux limites toxicologiques « .
    Non. Ils sont TOUJOURS très inférieurs.

    1. @ Un Physicien

      « Non. Ils sont TOUJOURS très inférieurs. »

      >>>> Exact!

      LMR : dose sans effets (*) la plus faible observée dans l’espèce animale la plus sensible divisée par un facteur minimal de 100 (pouvant être plus élevé en fonction des effets toxiques observés dans les études toxicologiques à fortes doses et à long terme .
      (*) quelques soit les « effets », y compris la seule perte de poids corporel!

  3. Quand on connait la puissance du lobby « pesticides + crédit agricole  » , franchement tous ces commentaires sur ce site sont grotesques. Le pauvre VEILLERETTE, qui se bagarre courageusement, plus ou moins seul ,contre ces cochonneries depuis des lustres doit bien en rigoler.
    Les industriels du vivant, archi-milliardaires, qui ont peur de 3 scientifiques !
    Si les vendeurs de cochonneries à la mode SOFIPROTEOL, dont le seul but est de se mettre toujours plus de pognon dans la poche pour mourir les plus riches du cimetière avaient un quelconque rapport avec le noble métier de paysan, ça se saurait !
    F.EMERY

    1. Veillerette … scientifique ???? MDR !!!
      Cela démontre à quel point vous ne connaissez pas le sujet !!!

      1. Il ne dit pas que FV est scientifique, mais qu’il est courageux.
        ça, cela reste à démontrer car il attaque toujours sur la base de mensonges 1000 fois répétés, ce qui est plutôt la marque des couards.
        En tout cas, le M.Emery a l’air de trouver révoltant qu’une entreprise doive gagner de l’argent: encore une victime de l’éducation nationale où une bonne entreprise est une entreprise qui perd de l’argent.

        1. @ Douar
          ….mais qu’il est courageux. ça, cela reste à démontrer  »

          >>> Vous avez déja vu veillerette participer quelque part à un débat où est présent un contradicteur qualifié? Jamais! veillerette débite ses conneries à des journaleux incultes et complaisants ou à des audiences convaincues à l’avance!

          1. @ Gus

            >>>> Sauf qu’en général le niveau des résidus détectés n’est pas le même lorsqu’il s’agit d’une dérive et lorsqu’il s’agit d’un traitement!

        2. @ Douar
          « Il ne dit pas que FV est scientifique, mais qu’il est courageux. »

          >>> Il est ni l’un ni l’autre!

        3. Si si, il dit bien que « le fou » est un scientifique !!!
          Il parle de Veillerette « qui se bagarre courageusement, plus ou moins seul », puis il parle des « industriels […] qui ont peur de 3 scientifiques ».
          Donc il faut bien allusion au fait que Veillerette est un scientifique, d’autant plus qu’il ne nomme personne !!!

    2. « Le pauvre VEILLERETTE »!!!

      Pas possible! C’est une plaisanterie!
      Veillerette, l’adjoint d’éducation que le monde entier nous envie! Agronome, Agriculteur expérimenté, Toxicologue, Chimiste analyste, Entomologiste, Biologiste moléculaire, Pathologiste végétal, Pédologue, et j’en oublie!

      Si, si; le pôvre vevillerette il est tout çà tout çà! En tout cas il le croit et il en parle partout comme si il savait de quoi il parle! veillerette c’est l’enfumeur …..

      Par contre vous votre commentaire il est grotesque et montre carrément que vous pérorez sur des sujets qui vous sont totalement étrangers! Allez laissez tomber et allez faire vos pancartes pour les prochains défilés contre n’importe quoi!

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